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Doctor Who : Le Docteur

        

Doctor Who | Docteur no 11 : Matt Smith | Geronimo !


Une fiche ajoutée dans nos cales par | 25/01/2012 | Lu 1818 fois






Matt Smith, en 2015 | Par Gage Skidmore from Peoria, AZ, United States of America — Matt Smith, CC BY-SA 2.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=49454617
Matt Smith, en 2015 | Par Gage Skidmore from Peoria, AZ, United States of America — Matt Smith, CC BY-SA 2.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=49454617
« Geronimo ! » Le Tardis part en vrille, et le nouveau Docteur aussi, qui s’agrippe à lui, suspendu dans le vide au dessus de cette bonne vieille ville de Londres. Seule dans sa chambre la jeune Amélia Pond prie le père Noël qu’on lui envoie quelqu’un pour réparer l’étrange fissure apparue sur son mur. C’est ce moment précis que choisit le Docteur pour s’écraser dans le jardin avant de partir en quête de nourriture, car découvrant son nouveau corps et ses goûts en la matière. Après cette présentation aussi fracassante que drôle, Amélia tentera d’élucider ce mystère avec cet ami imaginatif plus qu’imaginaire, avant de partir à l’aventure avec lui. Mais, comme elle l’apprendra à ses dépends, tout est une question de temps.
 
Pour l’heure le Docteur, fraîchement régénéré, découvre ces nouveautés qu’il reconnaît avoir du mal à maîtriser, de même que le flux de ses pensées. Nouveau Tardis, nouveau tournevis, nouvelles manières, nouveaux goûts vestimentaires et nouvelles expressions (« Geronimo ! » « Gotcha ! » « Cool ! ») : tout cela semble satisfaire un docteur qui devra pourtant plus que jamais, se montrer à la hauteur et ne pas se reposer sur des lauriers (« Hello ! I’m the Doctor ! Basically…Run ! ») qui ne suffiront pas éternellement à contenir les hordes d’ennemis, plus nombreux, puissants et terrifiants, mus par la guerre, la vengeance, la cupidité et, cette fois, peut-être davantage.
 
Même pas peur. Personnage de contes de fées confrontée à ses pires cauchemars, Amy Pond mènera même, comme le précédent Seigneur du Temps, son premier combat en pyjama, énonçant et faisant sienne la nouvelle devise du Docteur : « ne jamais interférer…sauf si un enfant pleure ». Enfants qui seront d'ailleurs au cœur de la plupart de ces nouvelles aventures. Histoires toujours plus belles, où le rêve se mêle au réel au point de ne plus pouvoir être distingué de lui, où rien n’est ce qu’il paraît, où ce qui semble familier peut se révéler mortel, contraignant nos héros à faire de nouveaux choix, entre la mémoire et l’oubli, autrefois allié, aujourd’hui ennemi.
 
C'est sans compter sur le temps, qui est le domaine du Docteur au même titre que l’univers tout entier, où le moindre problème domestique prend une ampleur démesurée, au point que celui-ci se laisse emporter, entraînant Amélia et son petit ami Rory de Leadworth, leur village natal du sud de l’Angleterre, jusque dans l’Amérique truquée de Nixon, où l’ennemi, embusqué dans l’ombre et le silence les traque. Mais, s’il met en danger la vie de ceux qui l’entourent, l’admirent, et se dépassent pour ne pas le décevoir, il leur confère également une dimension héroïque, du mythe du Pandorica à celui du Dernier Centurion, en faisant appel au meilleur d'eux-mêmes et de l’humanité. Et c’est toujours la joie qui ressort, même du pire, en présence du Docteur, comme de Van Gogh ou de la mystérieuse River Song.
 
Après s’être fait appeler tant de fois John Smith, le Docteur a fini par être incarné par un autre Smith, Matt, pour deux et bientôt trois saisons signées Steven Moffat. Un Onzième Docteur très différent, plus léger mais plus dangereux aussi, auquel j’ai toutefois eu plus de mal à m’habituer, tant Tennant avait endossé l’armure, et Karen Gillan le rôle principal de la série à travers la très belle épopée d’Amy Pond, la fille qui attendait, qui estompe celle du Seigneur du Temps. Un Docteur qui, après s’être ouvert à l’humanité au point de vouloir l’endosser, après s’être découvert en quelque sort mortel, se révèle à la fois plus sérieux et plus déjanté, plus vieux et plus enfantin, sans doute aussi plus proche que jamais de l’idée d’une fin et, ce faisant, à sa façon toujours plus attachant au cours de ces saisons plus épiques, plus riches et plus époustouflantes encore.
 
Et, s'il sait désormais que son temps est compté, qu'un jour « le Silence s'abattra», se pourrait-il qu'il meurt vraiment ? Quel scénariste, quel acteur aura la prétention d’y mettre fin ? En attendant le Docteur a encore quelques beaux jours, et saisons, devant lui.

Nota Bene

Ci-dessous, un paragraphe complémentaire à l'article d'Eric Darsan, rédigé par Thierry B. le 24.11.2014, afin de compléter et mettre à jour cette fiche. En effet, la série poursuit son chemin, et le Docteur aussi...

La fin du 11ème Docteur

Le moment est venu, le Docteur va mourir. Plus question de régénération, puisqu’il a épuisé ses 13 « vies » (si l’on compte le « War Doctor » et la seconde régénération utilisée par le 10e Docteur dans 04.13 Journey’s end – La fin du voyage). Non, cette fois, c’est la fin…

Après avoir déjà feint une première fois son décès pour empêcher de détruire le temps lui-même (06.13 The wedding of River Song), le Docteur vient de passer des siècles à défendre la planète Trenzalore, principalement face aux Daleks (ses vieux ennemis rêvant d’en finir avec les Seigneurs du temps, qui ont trouvé un passage entre Gallifrey - bloquée dans un micro-univers - et Trenzalore). Le Docteur sait déjà qu’il ne fait que retarder l’échéance : Trenzalore, il l’a déjà vue dans le futur : ce monde, qui sera entièrement détruit, abritera bientôt sa propre tombe.

Mais c’est sans compter avec Clara Oswald, sa compagne, qui parvient à contacter et à convaincre les Seigneurs du Temps d’aider celui qui a déjà tant fait pour eux par le passé. Et tandis que le Docteur, marqué par l’âge, attend de rendre son dernier soupir, Gallifrey lui envoie l’énergie régénérative pour lui permettre de retrouver sa jeunesse et lui procurer un nouveau cycle de vies.

La quantité d’énergie qu’il absorbe est phénoménale : grâce à elle, il balaie l’attaque des Daleks, détruisant leurs vaisseaux au passage. Mais cela a un prix, et le Seigneur du Temps ne peut faire qu’une chose : changer… Après avoir repris brièvement l’apparence juvénile de sa 11e incarnation, il se régénère en une fraction de seconde sous les yeux de Clara, pour devenir le 12e Docteur.

Eric Darsan
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💬Commentaires

1.Posté par Thierry B. le 25/01/2012 23:37 | Alerter
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ThierryB
J'étais assez sceptique au bout du premier épisode du 11e Docteur. Mais depuis lors, Matt Smith m'épate de plus en plus à chaque épisode. Comme l'a dit Graham Norton, un célèbre animateur de talk-show de la BBC, Matt Smith était né pour interprêter le Docteur.

2.Posté par Eric DARSAN le 26/01/2012 14:24 | Alerter
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Sceptique également, et même réticent, au point de me dire ça y est c'est terminé, c'est une autre série qui commence. Et puis je m'y suis fait progressivement. Aujourd'hui c'est mon préféré après Tennant, même si je dois ajouter que les autres acteurs, la qualité croissante des scénarios et de la série y contribuent autant qu'il contribue à celle-ci. Reste qu'après avoir revu tous les épisodes pour mes articles, et visionné plus particulièrement le premier épisode avec Matt Smith au ciné lors de la projection presse de Milady, je dois avouer m'être demandé comment j'ai fait pour ne pas l'aimer aussitôt tant son jeu est excellent ! La faute à David Tennant puis à Karen Gillian certainement ! :)

3.Posté par Thierry B. le 26/01/2012 23:23 | Alerter
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ThierryB
D'accord pour David Tennant; par contre, pour ce qui est de Karen Gillian ... j'aime autant ne rien dire. En deux mots, son départ, annoncé au bout de la prochaine saison, ne me chagrine pas. Mais, bon, ce n'est que mon point de vue.

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