ArrivĂ©e du projectile tout juste fabriquĂ© | Par François Pannemaker, graveur ; Henri de Montaut, dessinateur. â Scanned by Yann (talk), Domaine public, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=360596
Résumé
A la fin de la guerre fĂ©dĂ©rale des Ătats-Unis, les fanatiques artilleurs du Gun-Club (Club-Canon) de Baltimore sont bien dĂ©soeuvrĂ©s. Un beau jour, le prĂ©sident, Impey Barbicane, leur fait une proposition qui, le premier moment de stupeur passĂ©, est accueillie avec un enthousiasme dĂ©lirant. Il s'agit de se mettre en communication avec la Lune en lui envoyant un boulet, un Ă©norme projectile qui serait lancĂ© par un gigantesque canon ! Tandis que ce projet inouĂŻ est en voie d'exĂ©cution, un Parisien, Michel Ardan, un de ces originaux que le CrĂ©ateur invente dans un moment de fantaisie, et dont il brise aussitĂŽt le moule, tĂ©lĂ©graphie Ă Barbicane : « Remplacez obus sphĂ©rique par projectile cylindroconique. Partirai dedans »...
Fiche de lecture
AprĂšs la fin de la guerre de SĂ©cession (1861-1865), les artilleurs â des hĂ©ros de guerre cassĂ©s et Ă la retraite â du Gun Club de Baltimore, dont Impey Barbicane est le prĂ©sident, sâennuient ferme. Alors, pour divertir les membres de son club, Barbicane lance une idĂ©e qui remporte immĂ©diatement un franc succĂšs. Celle-ci consiste Ă tirer un boulet de canon en direction de la Lune pour quâil sây Ă©crase, juste pour voir si les SĂ©lĂ©nites rĂ©pondent. Ce divertissant projet se voit financĂ© et finit par se concrĂ©tiser avec, tout dâabord, la fabrication dâun immense canon. En parallĂšle, un gigantesque tĂ©lescope est construit, afin de pouvoir suivre lâĂ©vĂ©nement quand il aura lieu.
Mais voilĂ quâun jour, le Gun Club reçoit un tĂ©lĂ©gramme signĂ© du Français Michel Ardan. Il a une suggestion Ă soumettre au prĂ©sident Barbicane : au lieu de fabriquer un boulet plein, il demande Ă ce que soit fabriquĂ© un projectile creux dans lequel il pourra prendre place, afin dâaller lui-mĂȘme sur la Lune !
AprĂšs moult tergiversations et nĂ©gociations, le projet est acceptĂ©, Ă condition que Barbicane et Nicholl (qui lui est rĂ©fractaire aux deux idĂ©es) puissent ĂȘtre Ă©galement de la partie. Finalement, le projectile renfermant les trois hommes est lancĂ© et, au bout de quelques jours, il se retrouve en orbite autour de la LuneâŠ
Alors que nous venons de fĂȘter, en juillet 2019, les 50 ans du premier pas de lâhomme sur la Lune, Jules Verne, en avance sur son temps, imaginait dĂ©jĂ en 1865 comment sây rendre. Il aura fallu attendre jusquâen 1969 pour sâen donner les moyens.
« De la Terre Ă la Lune » est une sympathique histoire â placer des hommes dans un projectile tirĂ© par un canon gĂ©ant pour les envoyer vers la Lune, quand mĂȘme, il fallait y penser ! â, distrayante et servie par des personnages â masculins uniquement â hauts en couleur et que lâon pourrait qualifier « dâamusants » de nos jours, de par certains de leurs propos ou de leurs rĂ©actions.
Le cĂŽtĂ© comique mis Ă part, nous avons ici un nouveau genre de hĂ©ros (je rappelle que nous sommes en 1865), des hĂ©ros prĂȘts Ă sacrifier leur vie, non pas par gloire personnelle ou par esprit de conquĂȘte ou encore pour la nation ou la religion, mais par soif de connaissances, pour « savoir » ce que la Lune recĂšle comme secrets et surtout, si elle est habitĂ©e. Ce sont des hĂ©ros curieux.
Michel Ardan dit dâailleurs :
Pour connaßtre le fin mot de cette histoire, il faudra lire la suite dans « Autour de la Lune ».
En conclusion, « De la Terre Ă la Lune » est un chouette petit roman dâanticipation avec des mots et des rĂ©flexions bien choisis qui font mouche et ne manqueront pas de faire parfois sourire. Pour mon plus grand plaisir, voici encore un de ces voyages extraordinaires, une de ces aventures Ă©piques, comme Jules Verne savait si bien les conter.
Mais voilĂ quâun jour, le Gun Club reçoit un tĂ©lĂ©gramme signĂ© du Français Michel Ardan. Il a une suggestion Ă soumettre au prĂ©sident Barbicane : au lieu de fabriquer un boulet plein, il demande Ă ce que soit fabriquĂ© un projectile creux dans lequel il pourra prendre place, afin dâaller lui-mĂȘme sur la Lune !
AprĂšs moult tergiversations et nĂ©gociations, le projet est acceptĂ©, Ă condition que Barbicane et Nicholl (qui lui est rĂ©fractaire aux deux idĂ©es) puissent ĂȘtre Ă©galement de la partie. Finalement, le projectile renfermant les trois hommes est lancĂ© et, au bout de quelques jours, il se retrouve en orbite autour de la LuneâŠ
Alors que nous venons de fĂȘter, en juillet 2019, les 50 ans du premier pas de lâhomme sur la Lune, Jules Verne, en avance sur son temps, imaginait dĂ©jĂ en 1865 comment sây rendre. Il aura fallu attendre jusquâen 1969 pour sâen donner les moyens.
« De la Terre Ă la Lune » est une sympathique histoire â placer des hommes dans un projectile tirĂ© par un canon gĂ©ant pour les envoyer vers la Lune, quand mĂȘme, il fallait y penser ! â, distrayante et servie par des personnages â masculins uniquement â hauts en couleur et que lâon pourrait qualifier « dâamusants » de nos jours, de par certains de leurs propos ou de leurs rĂ©actions.
Le cĂŽtĂ© comique mis Ă part, nous avons ici un nouveau genre de hĂ©ros (je rappelle que nous sommes en 1865), des hĂ©ros prĂȘts Ă sacrifier leur vie, non pas par gloire personnelle ou par esprit de conquĂȘte ou encore pour la nation ou la religion, mais par soif de connaissances, pour « savoir » ce que la Lune recĂšle comme secrets et surtout, si elle est habitĂ©e. Ce sont des hĂ©ros curieux.
Michel Ardan dit dâailleurs :
« Je ne sais pas si les mondes sont habités, et, comme je ne le sais pas, je vais y voir ! »
Pour connaßtre le fin mot de cette histoire, il faudra lire la suite dans « Autour de la Lune ».
En conclusion, « De la Terre Ă la Lune » est un chouette petit roman dâanticipation avec des mots et des rĂ©flexions bien choisis qui font mouche et ne manqueront pas de faire parfois sourire. Pour mon plus grand plaisir, voici encore un de ces voyages extraordinaires, une de ces aventures Ă©piques, comme Jules Verne savait si bien les conter.


