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Fables du Futur

        




Pétale d'espérance | Robert Yessouroun | 2025

Par | 26/01/2025 | Lu 614 fois


Le robot domestique de la dernière femme sur la Terre peut-il l'aider à trouver un sens à son futur ? Que va-t-elle faire de son espérance ?



Woman Sitting on Wooden Planks | Photo @ Keenan Constance, libre d'utilisation, https://www.pexels.com/photo/woman-sitting-on-wooden-planks-2865901/ | Montage @ Le Galion des Etoiles
Woman Sitting on Wooden Planks | Photo @ Keenan Constance, libre d'utilisation, https://www.pexels.com/photo/woman-sitting-on-wooden-planks-2865901/ | Montage @ Le Galion des Etoiles
 Avec un clin d’œil à Fredric Brown [1]
                                                     
Bon anniversaire, Guiguite !
 
15 ans… Toute la vie devant toi… Quel beau vertige, non ?
Pour célébrer ce jour fabuleux, à l’accoutumée, je te calligraphie mes vœux sur cette page blanche.
Hier, pour la première fois, je t’ai surprise à épier ta mignonne frimousse dans le miroir, en quête de points noirs sur tes joues.
C’est que tu as bien changé ! Tu me dépasses maintenant d’une bonne tête !
Comme il est loin le temps, ma belle, où, alors que tu étais petite, j’essayais de t’expliquer la situation :
‑ Les être humains sont tous partis vers le ciel, Guiguite.
‑ Comment cela ?
‑ Grâce à leur réacteur dorsal.
Vexée, offusquée, tu as protesté :
‑ Et pourquoi nous, on n’a pas de réacteur dorsal, Jeeves ?
Aujourd’hui, mes lèvres artificielles sourient encore de cette répartie.
À présent, tout en toi devient fulgurance. Comment te protéger de tes bouffées d’enthousiasme, de tes rêves neufs, tourbillonnaires ? Dans ta chambre, tu as décroché la photographie agrandie de tes parents pour graver au laser sur le mur une chevauchée de séraphins descendus des étoiles.
Je sais que tu n’as qu’un mot à la bouche : sortir. Hélas, difficile d’éviter les mauvaises rencontres. Tant d’animaux malades rodent aux alentours, comme l’attestent nos drones en patrouille défiant les intempéries chroniques.
Patience. Je t’invite à vivre ce jour de bonheur chez nous, à la maison, comme d’habitude depuis l’Erreur.
Promis, ce soir, pour tes 15 ans, je te ferai découvrir ton premier champagne.
 
Jeeves, ton dévoué robot, celui à qui tes parents t’ont confiée pour toujours
 
*
 
Elle replia le billet pour le ranger avec les autres dans son coffret d’ébène, celui-là même qui recelait la dernière lettre  de ses parents : Adieu, Guiguite. Guiguite n’aimait pas trop son diminutif vieillot. Son prénom, Marguerite la laissait encore plus perplexe. Elle savait que sa mère l’avait choisi, inspirée par un auteur russe. Comme elle lui en voulait de l’avoir quittée, elle refusa que Jeeves identifiât le nom de cet écrivain.
Les murs frémissaient. Dehors, l’atmosphère enrageait. La jeune fille voulut allumer l’écran qui tremblait dans la salle principale. Mais ce dernier demeurait sans réaction. Jeeves devait avoir bloqué le système. Elle ne pouvait voir le monde. Elle était confinée dans un cocon, tel un poussin dans une coquille incassable. Son isolement lui parut une punition. Elle n’avait qu’un seul souhait : gambader dans les bocages.
Lésée, elle se rabattit sur son casque, dont elle ajusta la visière devant ses prunelles. Elle sélectionna sur le menu : « promenade dans la futaie ». Heureusement, l’univers virtuel lui offrait une issue de secours.

*
 
Joyeux anni, ma Guiguite !
Fini tes 17 ans et leur manque de sérieux ! Te voilà majeure, comme on dit.
Hélas, du haut de cette adolescence, tu ne peux scruter l’avenir enfoui dans la poisse de notre ère. N’empêche, tu imagines, tu te vois déjà…
Il est vrai que tu es devenue belle, Guiguite. Quel dommage, cette solitude que t’imposent les circonstances ! Sans me consulter, tu as jeté dans l’incinérateur tous nos anciens disques de films à romance. Tu m’as confié :
‑ Mon cœur ne bat que pour moi, Jeeves.
Je te comprends, même si de cœur, je n’en ai point.
Alors ?
Alors, en ce jour de réjouissance, je t’encourage à te lancer, sans bride, dans une œuvre qui donne un sens à ton existence, ton existence émaillée de potentiel, en attendant que la Nature renonce à bouder la Vie. À toi de hisser un telle création de tes entrailles.
Quoi qu’il advienne, tu peux compter sur mon aide.
 
Jeeves, ton indéfectible androïde domestique
 
*
 
Le mot glissé dans le coffret, Guiguite bafouilla, comme souvent, devant Jeeves. Elle peinait à parler, surtout quand elle demandait une faveur. Enfin, elle obtint de son serviteur des tubes de gouaches, un pinceau d’artiste et du papier satiné.
Son pinceau barbotait sur la surface blanche. La mauvaise humeur la gagnait. Bientôt agacée par ce qu’elle composait, elle jeta l’eau colorée contre son barbouillage. Non, elle n’avait aucun talent !
Elle renonça. La peinture, très peu pour elle. Tricoter ? Elle n’en aurait pas la patience. Commencer un puzzle ? La seule idée la fit rire.
Elle se mit à écrire des messages : « cher vous ». Curieusement, Internet fonctionnait toujours, mais aucune donnée nouvelle ne s’inscrivait sur les sites depuis la date de l’Erreur. Combien de « cher vous » posta-t-elle dans toutes les langues sur les applications de partage ? Elle l’ignorait elle-même.
Elle attendit. Jeeves désapprouvait. Bien sûr, aucun lecteur ne se manifestait.
 
*
 
On n’a pas tous les jours 20 ans, Guiguite !
20 ans ! Tu réalises ! Quelle jeunesse triomphale ! Ta présence irradie notre ultime refuge, encourage les murs à calculer en permanence ton confort optimal.
Oui, aujourd’hui, sans conteste, est un jour heureux. Tu es en vie, tu célèbres tes 20 bougies.
En cette occasion, puis-je pointer ce fait curieux : oralement, tu peines à t’exprimer, tu fouilles sans cesse ton esprit, en mal du mot pile poil juste, tandis qu’à l’écrit, c’est un bouleversement, tes phrases déploient tant d’horizons qui recèlent des sentiers insoupçonnés ! Ainsi, tu as déjà signé trois romans magnifiques que tu as envoyé tous azimuts.
‑ On ne sait jamais, as-tu justifié.
Et te lire, quel élixir ! Oui, j’avoue que te lire, Guiguite, me rend meilleur.
20 ans. Comment honorer cet âge magique ? Par une escapade hors de l’abri ? Peut-être pas. D’après nos drones, le monde n’est pas encore enclin à t’accueillir. Exceptionnellement, tu pourrais suivre sur écran le survol du littoral à travers la caméra d’un de nos appareils sentinelles.
Mais, en cette ère de l’Erreur, ce spectacle de tourmente te fascinera-t-il ?
À toi de décider.
 
Ton Jeeves
 
*
 
Son coffret d’ébène refermé, Guiguite hésitait à enfoncer le bouton rouge. D’un coup de tête, elle se décida. Elle appela la première image du monde extérieur depuis son confinement. L’écran grouilla d’abord de flocons noirs et blancs. Puis, surgit un blizzard gris se déchirant au-dessus d’une surface déchaînée. Cette vision lui parut tellement insoutenable que ce qu’elle perçut devint flou, s’assombrissant. De plus en plus flou, de plus en plus obscur. Dans les ténèbres, elle crut que son crâne se fracturait. Ses yeux s’alourdirent.
Le lendemain, Guiguite se coiffa de son casque pour commander : « bronzage sur la plage avec des lunettes de soleil ». Elle rêvait de charme, c’était plus fort qu’elle. Mais, en même temps, elle s’en voulait. Fuir la réalité, ce n’était pas bien, comme le disait son domestique. Mais, bon sang, à part lui, où trouver un soutien ?
 
*
 
Bon anniversaire quand même, Guiguite.
23 ans déjà… Quel tendre jour ! Désolé d’apprendre que depuis ce matin tu subis une fois de plus cette fichue migraine avec perte de vue. C’est de ma faute. Je n’aurais jamais dû t’inciter à voir les images saccadées, foudroyantes de nos drones. Je suis certain que c’est ce visionnement la cause de ton trouble. Au lieu de t’obstiner sur ces « directs » de la plage si toxiques, tu ferais mieux d’orienter plus souvent notre lunette d’approche vers le cosmos, comme tu t’en amusais autrefois. Rappelle-toi, tu zoomais sur les stations orbitales, à l’affût d’ombres furtives dans l’un ou l’autre habitacle spatial. Au moins cela te donnait un peu d’espoir, le temps de ta prospective. Et l’espoir, n’est-ce pas ce qu’il y a de plus précieux, même quand le réel rend tout espoir utopique ?
Mais l’essentiel aujourd’hui, c’est de vivre ton anniversaire sans souffrance. Repose-toi, ma Guiguite, hors de la lumière. Je viendrai te parler en chuchotant pour ménager tes sens. Nous fêterons tes 23 ans dès que ton pauvre crâne s’affranchira de son étau et que, soulagée de ta brève cécité, tu pourras jouir de tes yeux. Pourrais-je alors rassembler autour de toi les hologrammes de tes souvenirs préférés ? Par exemple, la vidéo filmée par tes parents, quand tu dévales sur une pente, bras écartés, imitant un avion, comme ton ami de vacances.
 
Ton père artificiel qui t’aime sans calcul.
Jeeves
 
*
 
Malgré les réserves de son fidèle serviteur, Guiguite étudia les religions monothéistes. Mais, rien à faire, elle ne parvenait pas à croire. À croire en un Dieu Créateur, vu l’état du monde. Non, une divinité parfaite qui serait à l’origine d’un tel chaos, s’avérait invraisemblable. Alors, elle s’enfonça dans des convictions douteuses, imaginant des Forces supérieures, des Forces imparables qui s’affrontaient par inertie, voire par paresse. Elle espérait que ces puissances automates pourraient percevoir ses suppliques, que ses prières bredouillées infléchiraient les vibrations les plus acharnées. Ainsi, chaque nuit, avant de dormir, elle tentait d’influer sur les courants insensés qui dominaient le cosmos.
 
*
 
Alors là, ma Guiguite, quel immense anniversaire !
25 ans !
25 ans, quel chemin tu as déjà parcouru grâce à tes nouvelles passions ! Tu as étudié l’astronomie. Tu connais mieux l’univers visible que notre plus récent télescope cosmique. Tu as étudié la littérature, ce qui t’a permis de découvrir l’origine de ton prénom : Le maître et Marguerite, de Boulgakov. Et puis, comment ne pas te féliciter ? Tu peux réciter par cœur Madame Bovary, la victime par excellence du rêve romantique.
Ce qui ne t’empêche pas d’écouter, mains jointes, le Concerto d’Aranjuez.
Tu débordes de savoir, de culture. Je commence à admirer ton âme, si lucide et si mystique à la fois. Tu aspires plus que jamais à la clairvoyance. Hier soir, je t’ai vue en prières à genoux. Tu implorais les forces obscures de se retirer dans les enfers magmatiques.
Quand tu as remarqué que je t’observais, tu as rougis, comme en flagrant délit. Que me caches-tu encore, Guiguite ? À 25 ans, quel est ton jardin secret ?
Non, non, ne me dis rien. Je respecte tellement ta pudeur.
 
Avec toi, sans compter,
Jeeves
 
*
 
Prier ne suffisait pas. À l’aide d’un puissant télescope bricolé par Jeeves, elle vérifiait au-delà des étoiles les effets de ses appels à l’accalmie. Les résultats semblaient peu convaincants. Des tempêtes millénaires se perpétuaient sur tant de planètes ! Sans se laisser abattre, chaque fin de semaine, elle postait un message sur tous les réseaux sociaux du système solaire. Elle signait « Pétale d’espérance » en ajoutant sa latitude et sa longitude.
 
*
 
Eh oui… Tout arrive ! Et te voilà 30 ans, Guiguite !
Tu peux être fière de toi, ma belle.
Hier, tu as baptisé une nouvelle galaxie, après avoir achevé ton dernier roman, l’histoire d’une femme qui se libère des erreurs que les autres lui imposent.
Et maintenant, regarde-toi, portée par tes 30 ans, ta sensibilité, ton intelligence, ton érudition, le pétale de ton espérance même pas flétri, ton sens de l’effort au service de la plus grande cause de l’univers : corriger l’Erreur.
Car un jour, Guiguite, oui, parfaitement, tu sortiras, tu pourras prendre possession de ce qui t’appartient, puisque tu es la dernière femme sur la Terre. Et toi seule, tu seras à même de restaurer la Nature grâce à tes qualités, grâce aussi à ton serviteur qui te secondera de toute son IA.
 
Pour toujours à tes côtés,
Jeeves
 
*

Après un soupir, Guiguite posa sur le canapé le dernier vœu d’anniversaire rédigé par son fidèle androïde. Elle se dirigea vers la salle de bain. Face au miroir, elle se dévisagea : ses iris verts si avides… ses cheveux rouille en bataille… ses éclaboussures de rousseur sur les pommettes… et… mince ! ses premières rides au bout des lèvres…
Elle haussa les épaules, s’en retournant dans la salle de séjour. Là, elle enclencha le grand écran connecté aux alentours. Un ciel d’azur resplendissait. La prairie sauvage vibrait sous les nuées d’insectes. Un agneau plus roux qu’elle broutait des herbes folles. Au loin, la mer, telle une page bleue. Non, turquoise. D’instinct, elle s’arrangea la chevelure. Ses yeux d’émeraude se dilatèrent. Elle sourit, oui, elle sourit comme ça, comme on respire. Bientôt enfin, elle quittera cette forteresse.
Avec placidité, Jeeves posa sa main synthétique sur l’épaule de la jeune femme. Celle-ci sursauta. Coupable, elle coupa l’image si engageante.
‑ Je sais, Guiguite, que tous ces signes sont prometteurs. Que, pour toi, c’est trop tentant de foncer à travers la lande vierge. Mais, tu le sais, c’est encore trop tôt. Il faut attendre.
‑ Attendre quoi ?
‑ Entre autres, la dernière analyse microbienne. Elle a du retard. Problème technique. Et on ne peut pas se permettre une contamination incurable, Guiguite.
‑ Guiguite, ça suffit ! Appelle-moi Marguerite !
 
*
 
Le lendemain, avant le lever du soleil, Marguerite activa la caméra de l’entrée. Jeeves redoutait ce qui allait se produire.
Sur le vidéo-récepteur, un chat persan se frottait le menton sur un glaïeul rose. Or, voilà qu’à l’arrière-plan tanguait encore vague une silhouette fondue, insolite. On aurait dit, non, ce n’est pas possible, on aurait dit un bipède, en fait un bipède plutôt maladroit. Il s’approchait d’un pas incertain, marchant non sans peine, comme s’il boitait, s’appuyant sur une branche de fortune. Peu à peu, la combinaison claire qui l’habillait se précisa. Marguerite crut même reconnaître, vers la poitrine, le logo de l’ISRO, l’agence spatiale indienne.
L’inconnu s’avançait lentement, affirmant sa claudication, le visage foncé, cheveux noirs avec quelques épis gris, il tenait son casque sous le bras libre. Il ne pouvait s’agir d’un androïde, un robot n’aurait pas besoin d’un accoutrement qui l’isole.
N’y tenant plus, le cœur en chamade, elle actionna le double sas, sourde aux réticences paternelles de son domestique.
Une vague d’oxygène gifla la face de la jeune femme, rafraîchissant jusqu’aux réminiscences de son enfance, quand elle construisait un château de sable au bord de la mer devant papa et maman.
Sur le seuil de la maison troglodyte, au son du proche ressac, Marguerite guettait l’arrivée du dernier homme sur la Terre, un Indien descendu du ciel. Mais soudain, le choc de l’événement fut-il trop puissant ? La lumière marine trop éblouissante ? Toujours est-il qu’elle fut gagnée par l’une de ces pertes de vue dont son corps avait le secret. Néanmoins, bravant sa migraine imminente, refusant sa crise ophtalmique, elle déployait de grands gestes de joie pour accueillir à l’aveugle le cosmonaute.
 
 
Note :
[1] Fredric Brown, Un coup à la porte, (Knock, 1948) dans Histoires d’extraterrestres, Gérard Klein, Demètre Ioakimidis et Jacques Goimard, 1974.


Robert Yessouroun
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💬Commentaires

1.Posté par Koyolite TSEILA le 26/01/2025 08:40 | Alerter
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KoyoliteTseila
Marguerite, alias "Pétale d'espérance", qui tourne son regard vers le cosmos dans l'espoir de corriger l'Erreur...
Mais quel texte ! Quelle belle plume ! Je dois dire que c'est vraiment très bien écrit. Ainsi, dès les premières lignes, l'immersion au coeur du récit est totale. Je suis émue par le sort de Guiguite. J'éprouve beaucoup d'empathie à l'égard de la jeune femme, dernière femme sur Terre, et je vis, je ressens, à ses côtés ses espoirs et désillusions.
J'accueillerais avec plaisir une suite, histoire de satisfaire ma curiosité, pour découvrir L'APRÈS...
Merci Robert pour ce touchant moment de lecture.

2.Posté par Michel MAILLOT le 26/01/2025 14:16 | Alerter
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mmaillot
Je l’aime, un peu, beaucoup, passionnément, à la folie ? De quoi devenir folle, cette vie coincée entre quelques murs, alors que dehors… Oui, dehors, mais que se passe-t-il vraiment, dehors ? C’est à se demander si notre ami Jeeves ne voulait pas la garder pour lui tout seul, cette Marguerite, pour qu’elle lui conserve son cœur. Un à un ôté, il lui restait tout de même au moins un pétale, celui de l’espérance. Enfin, rêve ou réalité, l’éblouissement, la libération, un visiteur, le visiteur pour l’arracher à ce cocon de prison. Qu’adviendra-t-il de chacun ? De Jeeves, de Marguerite et de son charmant cosmonaute ? On ne le sait pas, à nous de l’imaginer.

Merci Robert, pour cette nouvelle fable si joliment écrite, pleine de douceur et de tendresse, tout ce qu’on aime…

3.Posté par Éric MARIE le 29/01/2025 16:30 | Alerter
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ATRAVERSLESPACE
Une des plus élégantes nouvelles qu’il m’ait été donnée de lire depuis un bon bout de temps. De la S.F où émane un sentiment de douceur, un parfum d’humanité, comme dans l’œuvre de Brown que j’admire depuis longtemps, pour son style unique.
La nouvelle de Brown commence par :
Le dernier homme sur terre était assis tout seul dans une pièce. Il y eut un coup à la porte…
Robert Yessouroun imagine un autre concept, mais la question est la même : Qui se cache derrière la porte ? Comme le dit Michel, à nous de l’imaginer.
J’ai ma petite idée... l’amour à n’en pas douter.
Merci Robert pour ce partage. On en redemande.

4.Posté par Jean Christophe GAPDY le 31/01/2025 12:29 | Alerter
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JCGapdy
Jusqu'à présent, seuls quelques poèmes m’avaient ouvert autant de portes, de rêves et de possibles en si peu de mots et phrases. Ne rien savoir, mais tout imaginer de ce qui est suggéré, sans jamais être dit. Robert Yessouroun nous offre un post-apo où la poésie et la douceur voilent les drames, les douleurs, les absences et l’ignorance qui ne sont qu’effleurés çà et là au gré de quelques évocations. Souligné par le parallèle avec ce texte de F. Brown que j'avais pu lire dans "Une étoile m'a dit" (Présence du futur, n°2) découvert à la fac de Lyon en 80, ce texte court est tout simplement magnifique et touchant...

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