Illustration et quatrième de couverture
Voici l'histoire d'un jeu cruel aux dimensions du cosmos, et d'une damnation éternelle.
L'histoire d'un voyage au bout du désespoir qui emmènera Gottfried Falkenberg des mers de la Vieille Terre aux océans du ciel et aux arrière-mondes où des dieux malades écrivent, en lettres de sang, la tragique destinée de leur Création.
L'histoire, parsemée de faux-semblants, d'une quête infinie, la recherche de l'idéal féminin, du Visage et de SEENTHA...
L'histoire d'un voyage au bout du désespoir qui emmènera Gottfried Falkenberg des mers de la Vieille Terre aux océans du ciel et aux arrière-mondes où des dieux malades écrivent, en lettres de sang, la tragique destinée de leur Création.
L'histoire, parsemée de faux-semblants, d'une quête infinie, la recherche de l'idéal féminin, du Visage et de SEENTHA...
Fiche de lecture
Je rêvais, allongé au sommet de la falaise, contemplant tout en bas les flots de l'océan. J'entendais se briser, écumantes, les vagues rageuses sur le bord. Et j'aperçus, inconnu, venant vers le rivage, un navire étrange, surnaturel... (Richard Wagner, Le Hollandais Volant)
Cet ouvrage débute par un prologue chargé et peu digeste(1) d’une vingtaine de pages. Là, je dois dire en toute sincérité que j’ai galéré pour affronter ce passage obligé. La lecture du prologue terminée, je souffle un peu. Puis, arrive l’acte premier qui s’ouvre avec la scène 1 qui se déroule dans l’espace, à bord du vaisseau Aniara II, à deux mille six cents années-lumière de l’amas des Hyades. Et là, tout à coup, je retiens mon souffle, happée par les premières phrases du chapitre ! Dès lors, impossible de lâcher cet ouvrage jusqu’à son acte dernier !
Je ne savais pas du tout à quoi m’attendre avec cet ouvrage, et j’ai été agréablement surprise par cette lecture. Quelle belle découverte ! Pour ne point gâcher votre plaisir de lecture, je n’entrerai pas dans les détails du récit. Sachez simplement que « Seentha » est en quelques sortes une revisite à la sauce SF des opéras « Le Hollandais Volant » et Tristan et Iseut de Richard Wagner, soupoudrés de mythologie nordique. On y retrouve les thèmes majeurs de ces deux œuvres, tels que l’errance, l’arrivée d’un personnage inconnu, le sacrifice et l’amour absolu qui a un goût de folie et de mort. Chers lecteurs, soyez prêts à prendre part à un jeu cruel aux dimensions du cosmos !
Construite à la manière d’un opéra, cette histoire est découpée en actes, puis en scènes comportant quelques citations et passages en vers, et une coda. En fin d’ouvrage, on trouvera des repères chronologiques fort utiles pour situer l’action des scènes.
La toile de fond sur laquelle évolue les personnages est savamment réfléchie, bien posée et l’univers dépeint par l’auteur Jean-Michel Archaimbault est parfaitement maîtrisé. Le tout est teinté de musicalité qui accentue la dramaturgie de cette œuvre – comment ne pas entendre les compositions de Richard Wagner dans son esprit quand on lit ce texte ?
En conclusion, « Seentha » est un opéra de l’espace en quatre actes, atypique et splendide. En un mot : BRILLANT ! C’est un livre qui m’a laissé une forte impression et que je relirai volontiers d’ici quelques années.
Note
(1) Je me dois de préciser ceci à propos du prologue : je dis « peu digeste », pas « indigeste », nuance. J’ai en fait peu touché le puck, c’est-à-dire que j’ai eu de la peine à comprendre ce que je lisais. Non pas parce que c’est mal écrit, bien au contraire, mais tout simplement parce que – je l’avoue, mea culpa – je n’ai pas le niveau, pas toutes les références. En effet, on est ici dans du haut niveau, car il faut savoir qu’en plus qu’il écrit bien, Jean-Michel Archaimbault est aussi un homme très érudit. Quoi qu’il en soit, mes propos au sujet du prologue ne doivent en aucun cas freiner le lecteur à s’aventurer dans cette lecture. Oui, parce que Seentha est magistral. C’est l’un des plus beaux livres de SF que j’ai eu le plaisir de lire.