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Le Choc des mondes | Jean-Michel Archaimbault | 2023


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The Last Tales of the Shadowmen, recueil dans lequel figure la version US de mon texte @ 2023 Black Coat Press
The Last Tales of the Shadowmen, recueil dans lequel figure la version US de mon texte @ 2023 Black Coat Press

Introduction

Samedi 16 septembre 2023.
Entre 17 et 18h, je suis en pleine détente au bord de mon lac préféré, en ce genre d'endroit où prévaut la sensation d'être hors du monde, hors du temps, au seuil du fantastique et de l'extraordinaire, comme prêt à recevoir un message divin. À chacun ses dieux, disait Papy Simak, du Fleuve pour Farmer, de Pegana pour Lord Dunsany, du Grand Loin pour Coney. Ici, celui qui m'appelle, c'est celui de la Rivière Blanche, Jean-Marc Lofficier.
Sa volonté est de me voir figurer au sommaire de sa 20e et dernière anthologie U.S. de la série Tales of the Shadowmen (Les Compagnons de l'Ombre) paraissant aux États-Unis chez Black Coat Press (la maison mère de Rivière Blanche).
Il me soumet donc en une minute l'idée de trame pour un texte ultra court de 4 à 5 feuillets maximum.  Le point de départ, deux ou trois détails intermédiaires, les personnages à mettre en scène, la chute. Je devrai lui envoyer ma copie au plus tard mercredi prochain en français, et il traduira directement la nouvelle en américain.
Je n'ai rien pour noter. Je mémorise au mieux chacun des points d'ancrage. Tout le reste, ce sera à moi de le trouver. 
C'est une inévitable évidence, j'accepte. Et, illico, ça commence à infuser.
La version 00 est finie le dimanche matin vers 9h. Labyrinthique, avec des ratures à la pelle et des renvois dans tous les sens. À la limite de l'indéchiffrable.
La version 01, plus propre et lisible, est bouclée le lundi matin vers 10h.
Les deux ont été rédigées en un total d'environ 5 heures. Au stylo bille sur papier A4, comme d'hab' pour ce genre d'exercice.
D'ici le mercredi matin, le texte sera passé en Word et expédié au Maître.
Conséquence énorme de ce challenge réussi : je me sens à nouveau capable d'écrire vite, a priori pas trop mal, et la mécanique d'association-agglomération d'idées refonctionne comme avant. Je me serai amusé comme un fou.
De plus, ce crossover entre plusieurs univers de la science-fiction populaire que je maîtrise bien (certains beaucoup plus célèbres aux États-Unis que chez nous) « déboîte gavé », en langage moderne.
Précision importante : j'ai eu carte blanche pour compléter l'esquisse initiale avec tout ce qui pouvait me sembler pertinent, à condition de citer en notes finales toutes les références appelées. Autant dire que je ne me suis pas privé de me faire plaisir !
L'anthologie américaine est sortie en novembre 2023. Mon texte en V.F. paraîtra dans un prochain tome des Compagnons de l'Ombre, au-delà des 30 déjà publiés par Rivière Blanche, à une date non fixée à ce jour.
Le voici en avant-première. À vous, maintenant, de vous accrocher aux branes multidimensionnelles !

Jean-Michel Archaimbault

Le Choc des mondes | Jean-Michel Archaimbault | 2023

LE CHOC DES MONDES

Jean-Michel Archaimbault
Sur une idée de Jean-Marc Lofficier

Le lieu de l'appel à texte | Lac d'Hourtin, photo @ Jean-Michel Archaimbault
Le lieu de l'appel à texte | Lac d'Hourtin, photo @ Jean-Michel Archaimbault

La nef sphérique avait émergé de la noirceur absolue dans l’explosion blafarde d’une lumière d’abîme. Son unique passager n’en crut ni les écrans de visualisation, ni ses yeux lorsqu’il reconnut l’immense galaxie en arrière-plan de l’amas stellaire vers lequel filait son vaisseau.
— La Voie Lactée ! C’est bien elle ! Les Maîtres Insulaires[1] m’ont donc renvoyé chez moi… ?
Les tyrans d’Andromède avaient-ils usé de l’arme Akka[2], du disrupteur[3] capable de briser l’espace-temps, ou d'autre chose ? La question resterait sans réponse. Impossible, aussi, d’évaluer la durée de ce retour.
Mais un esprit aussi fort, déterminé, combatif et retors que le sien ne cédait ni à la surprise, ni à l’inquiétude, ni au découragement. Le pragmatisme, la soif d’action et l’opportunisme l’emportaient toujours. Puisqu’il était de retour, des perspectives tout à coup différentes s’offraient à lui. Il n’avait plus qu’à adapter ses plans.
 
Sous le cratère Asgard de Callisto, le Centre d’Internement de Haute Sécurité était la prison la plus sophistiquée et inviolable du Martervénux[4]. Par conséquent, les détenus enfermés dans ses cellules de force incarnaient la quintessence de la criminalité, toutes espèces intelligentes et toutes catégories de forfaits confondues.
L’individu immatriculé INFER-XBO-125 pouvait passer pour un Terrien d’origine européenne, mais comme déphasé d’au moins deux cents ans en cette fin du XXIIe siècle. Autant il datait par sa façon de s’exprimer, de se comporter et par certaines de ses attitudes, autant, au contraire, ses connaissances scientifiques, technologiques et astronautiques laissaient sur le carreau les plus éminentes sommités des Trois-Planètes qui l’avaient interrogé depuis sa capture rocambolesque.
 
Véritablement surgi de nulle part, le mystérieux personnage était ignoré de toutes les banques de données du Martervénux et de la Confédération. En quelques mois, avec son vaisseau invulnérable et insaisissable, il avait tracé à travers la Voie Lactée un sillage de hauts faits et d’exactions retentissants. Pour une fois, tous les médias étaient d’avis unanime : « l’Oiseau Noir » entrerait dans l’Histoire galactique comme le plus fieffé pirate de tous les temps.
Interpol-Interplan avait usé ses moyens, son énergie, sa motivation et son souffle dans cette vaine course-poursuite, sans parler de tous les agents perdus ou rendus fous. Car, pour comble, l’inconnu disposait aussi de notables facultés parapsychiques.
Au nom de l'organisation policière dont le réseau s'étendait à toute la Confédération, le haut commissaire Robin Muscat avait alors décidé de faire appel à l'officier spécial Bruno Coqdor, le Chevalier de la Terre, pour intercepter l'Oiseau Noir. Et ce héros de l'espace aux célèbres exploits avait accompli la mission, au terme d’une des aventures les plus frénétiques, hallucinantes et périlleuses de sa carrière déjà longue. Grâce à lui et à son fidèle Râx, le bouledogue-chauve-souris de la planète Dzô, une inconcevable catastrophe avait sûrement été évitée in extremis.
 
— Nous ne saurons jamais comment ce diable d’Oiseau Noir a eu vent de l’existence du chronon captif et du lieu secret où il est gardé en hypersécurité, ni ce qui l’a poussé à vouloir s’en emparer ! J’ose à peine imaginer ce qu’un forban de son acabit en aurait fait…
Les invectives scandalisées du docteur Stewe, détenteur de la terrible Particule Zéro, peu après l’effraction commise dans son centre de recherches et le vol du décuple coffret pyrien abritant le grain de néant annihilateur de temps, n’avaient apporté aucune lumière sur ce volet de l’affaire. Au final, le chronon avait été retrouvé et récupéré. Le monde était sauvé.
 
Au cours de ses quelques semaines au C.I.H.S. de Callisto, l’Oiseau Noir avait consenti à relater une partie des événements. Certes, il désignait les objets et phénomènes astrophysiques en des termes qui lui étaient propres, mais que les experts du Martervénux avaient aisément corrélés aux leurs.
Son vaisseau avait donc surgi face à l’amas périgalactique M79-PG, aux antipodes lactéennes du Système Solaire, sur les « ailes » du Grand Rayon Livide, l’inexplicable faisceau interdimensionnel dématérialisateur-rematérialisateur. La nef sphérique était sortie de l’après-monde, ce vide obscur et impénétrable à la lisière du continuum standard et d’autres univers extérieurs, sous-jacents, parallèles ou supérieurs. Ceux d’Andromède s’y entendaient, pour expulser les indésirables avides de conquête ! Mais ceux de quelle Andromède… ?
Souvent, dans le visage austère et sombre encadré par une chevelure et une barbe d’un noir de jais, les yeux au regard dur s’étaient voilés de regrets éternels et d’une insondable amertume.
Je ne leur révélerai pas pourquoi il me fallait cette particule ! Changer le passé, ressusciter celle que j’aimais, redevenir moi-même et éliminer les autres… Ce rêve avorté n’appartient qu’à moi !
 
La notice rouge tombée sur les terminaux cryptés d’Interpol-Interplan portait les noms et signatures d’entités et de personnalités inconnues. Et pour cause… Il en arrivait bien peu de semblables, via le canal inter-univers du Petit Rayon Livide technologiquement domestiqué par les génies du Martervénux. Dans le meilleur des cas, si l’on interceptait ici le criminel recherché ailleurs, la porte transdimensionnelle activable dans un bunker spécial du C.I.H.S. permettait de le renvoyer chez lui, dès le contact établi.
 
Un contingent de gardes surarmés escortait le Chevalier Bruno Coqdor, Râx et INFER-XBO-125 à travers le complexe pénitentiaire.
Dès l’entrée dans l’hypogée abritant l’ogive du Seuil transdim, les moires diaprées du rideau inter-mondes apparurent dans leurs hypnotisantes ondulations.
Silencieux, les servants des unités régulatrices de la Porte fixaient l’homme en tenue spatiale baroque qui venait de surgir du passage.
L’Oiseau Noir se figea.
— Richard Seaton[5] ! C’est donc toi qui as donné l’alerte à ces gens…
— Nul autre que moi ne l’aurait pu, Blackie. Je n’ai jamais cessé de te suivre, où que tu sois dans l’espace, le temps… et les plans d’existence. Toutes mes condoléances, d’ailleurs, pour la mort injuste de Stéphanie… Tu t’étais certes racheté, avant votre départ, mais de là à te faire une confiance aveugle et éternelle… La preuve !
Marc C. DuQuesne[6] venait de perdre une partie de plus. Et, avec cette ultime défaite, il devait laisser toute espérance.
— Nous aurions pu fermer les yeux, ne pas vouloir te récupérer, et tu aurais continué à t’amuser à ta guise, aux dépens des gens de ce continuum. Mais nous avons besoin de toi, chez nous. Alors, puisqu’ils t’avaient capturé…
À ces mots, DuQuesne blêmit et fusilla du regard le bouledogue-chauve-souris de Coqdor.
— Je m’en serais tiré et j’aurais gagné, s’il n’y avait pas eu ce monstre pour s’en mêler ![7] explosa l’Oiseau Noir.
Caressant la tête de Râx, le Chevalier de la Terre éclata de rire.
— Se faire mordre les parties intimes par un pstôr n’est effectivement pas très glorieux, précisa-t-il. Et nous ne mentionnerons pas la douleur…
Pour quelques instants, Richard Seaton perdit son sérieux. Puis il apostropha DuQuesne.
— Tu parles d’un monstre, Blackie ! Tu te mesureras bientôt à un vrai, d’une toute autre envergure. Une horreur verte qui menace notre Terre et nos planètes…
— Les Fenachrones sont de retour ? Ou les Chlorans ?
— Non, par Norlamin ! C’est à la fois moins grave et pire. « Quelque chose » a décidé de mettre nos plus importantes villes en bouteille.[8] Pour réduire à l’impuissance cet adversaire au moins aussi vicieux que toi, même si Kimball Kinnison et plusieurs Fulgurs[9] se sont déjà engagés à nos côtés, tu nous es indispensable. Tu as l'esprit assez mal tourné pour lire à livre ouvert dans son jeu.
— Plus on est de fous, plus on rit, ironisa Blackie. Alors, serez-vous des nôtres, Chevalier de la Terre, avec votre bestiole enragée ? Qui sait, ses mâchoires pourraient nous être utiles…
Coqdor sourit et déclina l’invitation pour le moins saugrenue. Les adieux furent courtois, mais brefs.
Seaton franchit le Seuil.
Puis Marc C. DuQuesne y entra.[10]
 
 
Jean-Michel Archaimbault, Hourtin, 16 au 19 septembre 2023
 


NOTES :
[1] Cycle 5 de la saga Perry Rhodan, parution originale 1965-1967, auteur principal Karl-Herbert Scheer.
[2] Jack Williamson, La Légion de l’Espace.
[3] Edmond Hamilton, Les Rois des Étoiles.
[4] Univers créé par Maurice Limat, prolongé par Jean-Marc Lofficier et Jean-Michel Archaimbault, avec les personnages récurrents Bruno Coqdor et Robin Muscat, dans une série de romans comme Particule Zéro, Ici finit le Monde et Le Retour d’Hypnôs dont certains éléments spécifiques ont ici été repris.
[5] L’un des héros principaux de la saga des Skylark d’Edward Elmer « Doc » Smith.
[6] Marc C. DuQuesne, surnommé Blackie, est le méchant en titre de la saga des Skylark.
[7] « Would have gotten away with it too, if there weren’t for you meddling monster ! » (inspiré de la réplique culte des méchants dans Scooby Doo).
[8] Référence à Brainiac, un méchant bien connu des fans de Superman.
[9] Personnages centraux de la Lensman Saga (en français, saga des Fulgurs) également créée par Edward Elmer « Doc » Smith.
[10] « And in Marc C. DuQuesne went. » calqué sur la dernière phrase du prologue de Gray Lensman dans le texte original de « Doc » Smith, édition hardcover puis paperback : « And in the Gray Lensman went. »

Le Choc des mondes | Jean-Michel Archaimbault | 2023

Ma première version manuscrite

Le Choc des mondes | Version manuscrite 1/3 @ Jean-Michel Archaimbault
Le Choc des mondes | Version manuscrite 1/3 @ Jean-Michel Archaimbault

Le Choc des mondes | Version manuscrite 2/3 @ Jean-Michel Archaimbault
Le Choc des mondes | Version manuscrite 2/3 @ Jean-Michel Archaimbault

Le Choc des mondes | Version manuscrite 3/3 @ Jean-Michel Archaimbault
Le Choc des mondes | Version manuscrite 3/3 @ Jean-Michel Archaimbault

Jean-Michel Archaimbault
Copyright @ Jean-Michel Archaimbault pour Le Galion des Etoiles. Tous droits réservés. En savoir plus sur cet auteur

𝗟𝗘 𝗚𝗔𝗟𝗜𝗢𝗡 𝗗𝗘𝗦 𝗘𝗧𝗢𝗜𝗟𝗘𝗦 𝗘𝗦𝗧 𝗨𝗡 𝗦𝗜𝗧𝗘 𝗦𝗔𝗡𝗦 𝗣𝗨𝗕𝗟𝗜𝗖𝗜𝗧É. 𝗩𝗼𝘂𝘀 𝗮𝗶𝗺𝗲𝘇 𝗻𝗼𝘀 𝗮𝗿𝘁𝗶𝗰𝗹𝗲𝘀, 𝗺𝗮𝘁𝗲𝗹𝗼𝘁𝘀 ? 𝗩𝗼𝘂𝘀 𝗽𝗼𝘂𝘃𝗲𝘇 𝗳𝗮𝗶𝗿𝗲 𝘂𝗻 𝗱𝗼𝗻 𝗲𝘁 𝗮𝗶𝗻𝘀𝗶 𝗻𝗼𝘂𝘀 𝘀𝗼𝘂𝘁𝗲𝗻𝗶𝗿 !

💬Commentaires

1.Posté par Jean Christophe GAPDY le 26/05/2024 08:03 | Alerter
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JCGapdy
Si l’histoire me rappelle certains textes hauts en couleur, en aventures et en mystères de FNA, j’avoue que je ne connais que fort peu des références citées par JMA ; ce qui pour quelqu’un qui, comme moi, s’amuse en y mettre dans tous ses écrits est un comble.
Mon plus grand plaisir est, outre le fait de voir le retour à l’écriture de l’auteur (il a des trésors d'histoires qui attendent patiemment leurs heures), de découvrir un petit peu du processus créatif de maître Archaimbault, ce que j’utilisais autrefois, mais sur des cahiers.
C’est toujours un régal d’apprendre comment travaille un auteur et quel cheminement il suit dans ses corrections-améliorations ; un régal qui se confirme une fois de plus, ayant la chance de connaître la façon et l'agréable rigueur avec laquelle il relit et corrige les écrits des autres, dont les miens.
Un très grand merci pour cette lecture et cette découverte.

2.Posté par Koyolite TSEILA le 26/05/2024 08:57 | Alerter
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KoyoliteTseila
Un tout grand merci d'avoir confié ce texte en avant-première au Galion des Etoiles, c'est un honneur 🙏 Tout comme Jycé, j'avoue ne pas connaître la majorité des références citées, à part "Les Rois des étoiles" d'Edmond Hamilton, l'un de mes auteurs de SF préférés. Je suis contente d'avoir pu me référer aux notes, afin de pouvoir découvrir ce que sont les autres références et aussi, afin de bien comprendre/réaliser tout le travail de réflexions qu'il y a derrière ce texte. J'ai apprécié également ton introduction, la photo de ton beau lac (qui me fait rêver) et tes notes manuscrites, qui donnent une bonne idée de la genèse de ce récit. Merci beaucoup pour tout !

3.Posté par Michel MAILLOT le 26/05/2024 12:07 | Alerter
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mmaillot
Que reste-t-il après le Choc des Mondes ?

Il faut en connaître un rayon fantastique pour le savoir. Un rayon de bibliothèque qui s’étire à l’infini comme dans l’esprit de Jean-Michel. Des références qui me causent. Pas toutes, je n’ai pas lu autant que l’auteur ou d’autres qui arpentent le pont de ce navire. Mais, Coqdor, Muscat et Râx, le Pstôr, ils me ramènent bien loin en arrière, allongés dans un petit lit. L’ampoule de la lampe de chevet qui n’en pouvait plus de devoir maintenir les yeux écarquillés d’un gamin plongé dans le Fleuve. Plus tard, Les Rois des Étoiles d’Hamilton. Le Perry Rhodan de Scheer avec ou sans Darlton. Brainiac, dans les Superman dessinés, entre autres, par Gil Kane. Autant de personnages dont on aura croisé le chemin, laissant de ces sillons de souvenirs ravinés par l’enthousiasme. On saluera donc particulièrement le « Tour de force » (en français dans le texte) de Jean Michel. Dans un récit percutant au style impeccable, il parvient à faire coexister tant d’univers, de mondes distants, sur le papier, mais devenus si proches par le talent et l’imagination sans limite de l’auteur. Génial d’ailleurs, de voir les photos du manuscrit original qui nous montrent le cheminement de l’écriture.

Non, ce récit vient nous révéler, le secret ultime. Le Chronon captif, il se trouve là-bas, quelque part du côté du lac de Hourtin. Et, caressé par la plume magistrale de Jean-Michel et son esprit fécond, il consent à nous délivrer de ces mystères dont parfois nous feignons d’être les instigateurs.

Merci pour ce joli cadeau à partager avec nos mamans aujourd’hui !

4.Posté par Didier REBOUSSIN le 26/05/2024 16:17 | Alerter
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alvin
Maître JMA est de retour ! Il était temps : un trop long silence en matière d'écriture se faisait sentir ! Le galion embarque donc un nouveau trésor dans des cales. Prends garde Cap'tain que les corsaires d'Hermos ne nous le dérobent pas. Merci Jean-Michel pour ce moment d'évasion.

5.Posté par JEAN-MICHEL ARCHAIMBAULT le 26/05/2024 23:14 | Alerter
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JMARCHAIMBAULT
Merci pour tous ces forts sympathiques commentaires !
Toutefois, n'oublions pas qu'à l'origine de cette affaire, il y a le seul, unique et multiversel Jean-Marc Lofficier.
La liste de certains ingrédients principaux vient de lui: Marc C. DuQuesne, le Chevalier Coqdor, la notice rouge interdimensionnelle, le Seuil, Richard Seaton, l'allusion à Brainiac.
Les points d'ancrage aussi: "Tu fais arriver DuQuesne d'où tu veux et là où cela te semble le plus pertinent. Tu évoques ses méfaits en chaîne sans donner de détails. Mais tu trouves chez Limat et/ou dans les suites que tu as écrites l'enjeu d'un ultime coup d'éclat qui le fera arrêter, de même que les éléments relatifs aux communications transdimensionelles ainsi qu'au Seuil. Tu le fais récupérer par Seaton avec un clin d'œil à Scooby Doo."
Autre requête : "Place toutes les références qui te viendront à l'esprit pour faire allusion à d'autres œuvres classiques de S.F. qui parleront à des Américains."
Enfin, "je t'impose le titre qui rappelle un film culte et le roman éponyme."
Et voilà...
Dans le 4e et dernier volet de la saga Skylark, l'anti-héros DuQuesne, qui a sévi comme un démon noir 100% négatif dans les 3 premiers, connaît une évolution remarquable vers le positif. Il devient là le vrai personnage central, plus attachant et intéressant car moins schématique et figé que les héros principaux auxquels il choisit d'apporter son soutien. Après la victoire finale qui sauve la Voie Lactée, DuQuesne renonce aux anciennes rivalités et décide de partir à l'aventure dans la Seconde Galaxie, la Nébuleuse d'Andromède, aux côtés de Stéphanie "Canon" de Marigny à laquelle l'unit un amour passionné qu'il n'aurait jamais cru vivre un jour. C'est ainsi que se clôt l'ultime opus de "Doc" Smith, sans "loose ends" mais avec quelques mentions rapides que j'avais gardées en mémoire et qui m'ont fourni les idées pour "justifier" le retour de DuQuesne puis ses motivations à tenter un retour dans le temps...
L'enjeu et la difficulté principale de l'exercice étaient de parsemer le texte des indices indispensables pour que tout s'emboîte et se tienne dans la construction et le déroulement, mais sans rien développer au-delà du strict nécessaire.
Vous savez (presque) tout, à présent ! 😉

6.Posté par JEAN-MICHEL ARCHAIMBAULT le 26/05/2024 23:17 | Alerter
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JMARCHAIMBAULT
Tiens, au fait, qui saura trouver de quel roman vient INFER-XBO-125 ?
Le défi est lancé, bonne chasse... 😜

7.Posté par Koyolite TSEILA le 27/05/2024 06:26 | Alerter
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KoyoliteTseila
@Jean-Michel : Oui, je sais de quel roman vient INFER-XBO-125. Mais uniquement parce que j'ai triché durant la lecture... Google est mon ami 😉

8.Posté par B BLANZAT le 27/05/2024 12:35 | Alerter
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Blanzat
Épatant d'érudition, et j'avoue ma totale ignorance des références citées. Je ne peux donc pas répondre au défi du maître.
EE Smith et ses alouettes de l'espace fait partie des auteurs que je me suis promis de lire un jour. J'ai entamé les Galaxy Primes en VO il y a quelques temps, avec pas mal de notes assez dures, tant les relations hommes-femmes sont très stéréotypées. Dommage car l'aventure est forte, avec une idée de brigade de restauration des planètes que j'aime assez.
Dorénavant, j'aurai à découvrir JMA, de même que les grands noms du Galion !

9.Posté par JEAN-MICHEL ARCHAIMBAULT le 27/05/2024 12:51 | Alerter
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JMARCHAIMBAULT
Bruno Blanzat: j'ai lu "The Galaxy Primes" il y a quelques années, c'est un roman assez déconcertant et intéressant par certains des aspects développés, assez bizarrement construit, où les relations hommes-femmes sont certes stéréotypées mais très connotées "nude power", ce que l'on retrouve d'ailleurs dans la dernière partie de "Skylark DuQuesne". Les deux ouvrages sont de la période finale de l'auteur et le concept du "Gunther's universe" (très peu explicité par Smith, ce qui est peut-être un bien car cela nous aura épargné moult argumentations justificatives pseudo-techniques fumeuses), accessible via les facultés psioniques, apparaît dans chacun d'eux.
Lis "Skylark DuQuesne", si tu le peux, il vaut vraiment le détour ne serait-ce que par l'évolution finale de Blackie !

10.Posté par JEAN-MICHEL ARCHAIMBAULT le 27/05/2024 12:54 | Alerter
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JMARCHAIMBAULT
Koyolite Tseila: effectivement, c'est facile à trouver grâce à Google qui est notre ami! 😂

11.Posté par Jacques BELLEZIT le 01/06/2024 19:34 | Alerter
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jacques
Un très interessant petit texte bien que les notes de bas de page cassent le rythme. On dit que la blague perd de sa saveur si il faut l'expliquer...Le raisonnement s'applique aussi aux notes de bas de pages, ceux ci rappelant trop un artiicle scientifique.

Ceci quand bien même les allusions sont très riches et très pointues. La notion de "Particule Zéro" me rappelle la particule Omega de la franchise "Star Trek" et j'aurai fort aimé que l'on parle des effets de cette Particule Zéro....Car si vous savez ce qu'est la particule Omega (ou si notre ami Google vous aide) celle ci est effrayante.

Merci en tout cas de nous montrer également le manuscrit avec ses ratures, ses corrections. Cela montre le processus créatif !

12.Posté par JEAN-MICHEL ARCHAIMBAULT le 02/06/2024 08:38 | Alerter
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JMARCHAIMBAULT
Merci pour ce nouveau retour, la remarque de Jacques sur les notes de bas de page est tout à fait pertinente et cela me fait penser qu'un simple "générique de fin" recensant les références, sans que les numéros de renvoi apparaissent dans le texte, pourrait être la solution qui ne casse pas le rythme de lecture. En ce qui concerne les effets du chronon captif, le propos n'était pas de les décrire dans le texte mais juste d'évoquer en quoi la particule zéro aurait pu permettre à DuQuesne d'altérer dans un sens plus positif pour lui le cours dramatique de certains événements.
Une telle micro-nouvelle, qui répond aux critères fixés par Jean-Marc Lofficier pour le recueil auquel il voulait que je participe, pourrait évidemment être développée en un opus beaucoup plus long et détaillé.
Un jour, peut-être, qui sait... 😉

13.Posté par JEAN-MICHEL ARCHAIMBAULT le 02/06/2024 08:58 | Alerter
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JMARCHAIMBAULT
Retour aux sources...
"Particule Zéro", Maurice Limat
Edition Originale : Fleuve Noir Anticipation 252, 1964.
Résumé : Le Chevalier Coqdor croise la route d’Alf Zwuod, un forban sirien qui a volé un coffret contenant un chronon à la reine Imris de Pyr. Cette particule, qui a le pouvoir de contrôler l’écoulement du temps dans un rayon donné, a été isolée par Deggor Tô, un savant transfuge d’Algénib, dans le but de rajeunir Imris. Mais les Algénibiens, dirigés par le commodore L’Tex, remettent la main sur le chronon. Coqdor, Muscat, le docteur Stewe, Imris et Zwuod, rajeunis de vingt ans grâce au chronon, poursuivent les Algénibiens sur Aardoo, une planète aux pierres vivantes. Là, ils reprennent le chronon et retournent sur Pyr, où, grâce à Deggor Tô, ils repoussent l’attaque d’une armada ennemie. Tô lègue son secret à Stewe avant de décéder, lui faisant promettre de libérer le chronon. Imris, rendue à son âge naturel, fera du jeune Zwuod, à qui une seconde chance vient ainsi d’être offerte, son successeur comme souverain de Pyr.
Notes : Première rencontre de Coqdor et de Muscat. Egalement, première “mort” de Coqdor, qui est projeté dans le futur, au-delà de sa durée de vie, avant d’être ensuite réintégré dans le continuum normal. On découvrira plus tard dans "Là où s’ouvre l’Univers" que Stewe, loin d’exécuter les dernières volontés de Tô en procédant à la libération du chronon captif, s’est, en fait, emparé de l’invention dans le plus grand secret.
(Extrait de "Martervénux, l'encyclopédie du Chevalier Coqdor", J.-M. Lofficier, Rivière Blanche).

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