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📚 Robert Clauzel, croisiùre au long du Fleuve (2) | Menaces contre la Terre | 1971-1983

30/06/2021
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Présentation individuelle des romans par familles thématiques

Cet article est une annexe au long article du magazine Galaxies SF (no 69 et 70). Comme nous l’avons Ă©voquĂ© dans cette base, les ouvrages de Robert Clauzel se classent en cinq familles thĂ©matiques :

1. La quĂȘte universelle des Gremchkiens
2. Menaces contre la Terre
3. Échec aux apprentis sorciers
4. Accidents de parcours
5. Autres mondes et autres temps

Menaces contre la Terre (8 romans)

  • 7 romans en Anticipation
  • 1 roman chez Roger Garry

Photo @ J.-M. Archaimbault | Scan collection privée
Photo @ J.-M. Archaimbault | Scan collection privée

1. L'Horreur tombée du Ciel (1971)

L’horreur tombĂ©e du ciel est un Cosmozoaire, un organisme extraterrestre dĂ©posĂ© sur notre planĂšte Ă  un stade embryonnaire, dont le dĂ©veloppement et l’évolution amorcent un processus qui conduira Ă  l’extinction de toute vie sur la Terre en consĂ©quence d’un refroidissement gĂ©nĂ©ral. Les deux premiers tiers du roman relĂšvent davantage du fantastique d’atmosphĂšre de facture classique que de la science-fiction, jusqu’à l’intervention dĂ©cisive des Gremchkiens qui ont dĂ©jĂ  vu un tel phĂ©nomĂšne frapper ailleurs. Le mystĂšre restera entier quant Ă  la nature de l’entitĂ© « exilĂ©e Â» sur notre monde, a priori un RĂ©voltĂ©, un anti-ĂȘtre apparentĂ© au Mal ou aux anges dĂ©chus qui, une fois anĂ©anti, laissera derriĂšre lui comme une odeur de soufre. Et son lieu d’implantation, dans la rĂ©gion de Chartres, posera la question d’un Ă©ventuel lien avec le Graal.

Photo @ J.-M. Archaimbault | Scan collection privée
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2. A l'Aube du dernier Jour (1973)

A l’aube du dernier jour
, lui aussi marquĂ© dans ses deux premiers tiers par une atmosphĂšre fantastique inquiĂ©tante, relate l’invasion de notre monde par un organisme complexe dĂ©cidĂ© Ă  absorber l’HumanitĂ© en son sein au terme d’un processus reposant sur le conditionnement de masse et la soumission aux idĂ©es subversives que vĂ©hiculent les mĂ©dias. L’Apocalypse s’accomplira Ă©trangement dans une douceur sensuelle malsaine et troublante.

Photo @ J.-M. Archaimbault | Scan collection privée
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3. La PlanÚte suppliciée (1976)

La planĂšte suppliciĂ©e, c’est la Terre que des ĂȘtres trĂšs Ă©voluĂ©s venus de l’amas globulaire M 13 ont dĂ©cidĂ© d’occuper et de piller de toutes ses ressources. Mais il faut d’abord Ă©liminer la totalitĂ© de ses habitants, et un biologiste gĂ©nĂ©ticien fournit Ă  son insu le moyen radical : bloquĂ© Ă  un stade intermĂ©diaire, son processus de crĂ©ation d’ultravirus devant constituer l’arme absolue de demain engendre des virus neurotropes aussitĂŽt dissĂ©minĂ©s de par le monde. L’HumanitĂ© tout entiĂšre bascule dans la dĂ©pression totale et n’aspire plus qu’à mourir, ayant perdu Ă©motions, sensations, plaisir, besoins Ă©lĂ©mentaires, envie de vivre
 Ainsi se conclut en treize pages une histoire fantastique oppressante aux personnages manipulĂ©s, tĂ©lĂ©guidĂ©s et confrontĂ©s Ă  un irrationnel croissant, dans une grande maison de la cĂŽte hollandaise dont les extraterrestres ont fait leur tĂȘte de pont. Tout ce qui prĂ©cĂšde le climax apocalyptique est une progression lente et implacable du mystĂšre, de l’angoisse et de la peur. Plongeant enfin dans une indiffĂ©rence absolue au drame planĂ©taire qui prĂ©cipite l’HumanitĂ© « au rendez-vous de la mort joyeuse Â» (*), les quatre hĂ©ros malgrĂ© eux seront sauvĂ©s en tant que spĂ©cimens de Terriens destinĂ©s au « zoo Â» des maĂźtres de M 13.

(*) Petit emprunt Ă  Juan Buñuel et Pierre J. Maintigneux

Photo @ J.-M. Archaimbault | Scan collection privée
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4. Les Naufragés de l'Invisible (1977)

Dans Les naufragĂ©s de l’invisible, une grande demeure familiale de la banlieue londonienne est le siĂšge de morts, phĂ©nomĂšnes et aberrations rappelant les manifestations fantastiques de La maison des damnĂ©s (*). Michel Clarence et Ritchie Mirko enquĂȘtent sur place, avec des experts pluridisciplinaires, Ă  la demande de la jeune hĂ©ritiĂšre qui, entre-temps, disparaĂźt dans la demeure sans laisser de traces. L’endroit est l’un des seuils de contact avec une autre dimension qui dissimule un gigantesque satellite spatial semi-organique. Ses constructeurs et maĂźtres sont des ĂȘtres Ă©lectromagnĂ©tiques arrivĂ©s Ă  un stade trĂšs avancĂ© de l’évolution, les Orloors. Depuis la destruction de leur planĂšte-mĂšre, ils parcourent l’Univers, choisissent des mondes Ă  population humanoĂŻde et y enlĂšvent des femmes. Mais leur offensive contre la Terre frappe aussi les centrales, les usines de retraitement et les sites de recherches nuclĂ©aires, comme s’ils voulaient freiner ou arrĂȘter les activitĂ©s liĂ©es Ă  l’atome. RematĂ©rialisĂ©e dans le satellite invisible, la jeune disparue dĂ©couvre un environnement fascinant, symbiotique et dangereux mais ne perce pas le mystĂšre du Secret des Secrets, dans le Temple central de la prodigieuse citĂ© des Orloors, car Clarence la rejoint et l’arrache Ă  un destin sĂ»rement horrible. La menace sera contrĂ©e par l’explosion de dĂ©chets nuclĂ©aires transfĂ©rĂ©s dans le satellite mais celui-ci est vaste, et les Orloors puissants. Un jour ou l’autre, ils reviendront s’en prendre Ă  la Terre – dont ils sont originaires


(*) Richard Matheson, J’ai Lu S.-F. n°612, 1975

Photo @ J.-M. Archaimbault | Scan collection privée
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5. Le Secret des Secrets (1978)

Le secret des secrets se cache quelque temps plus tard dans le Pacifique Sud, sur l’Île Sardonique oĂč les AmĂ©ricains ont installĂ© une base militaire et scientifique pour y assembler la premiĂšre bombe Ă  antimatiĂšre. Michel Clarence et tous les experts du vivant « conviĂ©s Â» en urgence Ă  se rendre lĂ -bas sont confrontĂ©s au vrai problĂšme, l’altĂ©ration cyclique et aberrante de la biosphĂšre de l’üle dont le sol mĂȘme prĂ©sente une activitĂ© psychique, avec des consĂ©quences mortelles qui rayonnent sur toute la Terre. Le foyer des phĂ©nomĂšnes se situe au centre de l’üle, une montagne abritant un gigantesque organisme protoplasmique capable d’affecter mĂȘme l’espace-temps. Clarence apprend de Claude Éridan en personne que Sardonique est un fragment de planĂšte Ă©trangĂšre amenĂ© lĂ  par les Orloors dans le but probable de garantir leur propre existence Ă  40 000 ans dans le futur. Mais la menace qu’ils font peser sur la Terre et l’Univers est telle que l’üle devra ĂȘtre anĂ©antie Ă  l’aide d’une boĂźte noire gremchkienne au tout dĂ©but de l’offensive des Orloors. Clarence et la seule survivante du corps scientifique entre-temps massacrĂ© sont donc ramenĂ©s huit mois dans le passĂ©, avant mĂȘme l’implantation de la base amĂ©ricaine, et rĂ©cupĂ©rĂ©s par un porte-hĂ©licoptĂšres de l’U.S. Navy. L’Île Sardonique est dĂ©truite par l’arme gremchkienne alors qu’elle s’élĂšve au-dessus de la mer pour aller rejoindre la dimension des Orloors.

La description impressionnante des altĂ©rations biologiques et spatiotemporelles prĂ©figure par moments ce que l’on lira et verra quarante ans plus tard dans Annihilation (*). L’atmosphĂšre a quelques accents lovecraftiens et les passages inspirĂ©s ne manquent pas, telle l’errance dans une forĂȘt devenant soudain de cristal et de verre, mais l’histoire se ressent hĂ©las du « dĂ©faut Â» devenu chronique chez Clauzel, la promesse maintes fois rĂ©pĂ©tĂ©e de formidables rĂ©vĂ©lations qui n’arrivent jamais.

(*) Roman de Jeff VanderMeer (2014) et film d’Alex Garland (1978)

Photo @ J.-M. Archaimbault | Scan collection privée
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6. Comme un Orgue d'Enfer... (1979)

Comme un orgue d’enfer
, s’ouvre sur une sĂ©rie d’apparitions inexplicables, en pleine nature entre Aix et Digne, dont le tĂ©moin « disparaĂźt Â» en laissant photographies et films : ballet de panneaux volants transparents comme du cristal, flammes noires, rangĂ©es d’yeux rouges lumineux, plan vertical de ce qui ressemble Ă  une ville morte
 Diana, l’épouse de l’observateur, se retrouve vite Ă  Hanovre aux cĂŽtĂ©s de Michel Clarence et Ritchie Mirko dans un gigantesque centre souterrain de recherches biogĂ©nĂ©tiques et Ă©nergĂ©tiques oĂč l’on tente de comprendre le phĂ©nomĂšne ainsi que de combattre l’invasion de vers mĂ©talliques parasites survenue peu aprĂšs et comptant dĂ©jĂ  une foule de victimes. Quelques mois plus tard, l’attaque des « cosmozoaires Â» s’intensifie, frappe la ville de Hanovre et toute sa population puis s’étend aux environs. Diana, qui a fui jusqu’aux abords de Hameln, assiste Ă  l’apparition d’une immense « aurore borĂ©ale Â» qui se mue en un orgue cĂ©leste gĂ©ant, prodigieux de couleurs et de sons fascinants, dont l’attirance est irrĂ©sistible pour tous les spectateurs hypnotisĂ©s. Clarence ne pourra sauver ni la jeune femme, ni les habitants de la ville qui, sous emprise, embarquent Ă  bord des immenses disques volants formĂ©s par les « cosmozoaires Â» agglomĂ©rĂ©s. Les motivations des crĂ©atures mĂ©talliques et le destin de leurs victimes demeureront un mystĂšre total.

L’horreur « organique Â» fait plusieurs apparitions somme toute convenues dans ce roman dont, Ă  nouveau, la dominante est l’atmosphĂšre fantastique. Des scĂšnes d’une absolue Ă©trangetĂ© et quelques visions vĂ©ritablement inspirĂ©es Ă©maillent ce qui s’avĂšre au final une variation inattendue sur la vieille lĂ©gende du joueur de flĂ»te de Hamelin, selon la loi de l’« Ă©ternel retour des choses d’ici-bas Â» dĂ©jĂ  illustrĂ© notamment dans la conclusion de La terrible expĂ©rience de Peter Home.

Photo @ J.-M. Archaimbault | Scan collection privée
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7. Si claire était la Nuit (1979)

Si claire Ă©tait la nuit que NĂ©ria (diminutif de Naerida) s’est rĂ©veillĂ©e, surprise et fascinĂ©e par l’étrange lumiĂšre baignant de féérie le paysage d’hiver autour de son cottage du Sussex, prĂšs du village d’Eldridge. Sortie pour observer l’inexplicable phĂ©nomĂšne, elle a rencontrĂ© Sheete, son plus proche voisin, lui aussi tĂ©moin de cette Ă©tonnante ambiance nocturne. NĂ©ria plonge ensuite peu Ă  peu dans l’angoisse et le mystĂšre. Sheete disparaĂźt plusieurs jours, puis rĂ©apparaĂźt en disant qu’il a Ă©tĂ© enlevĂ©, qu’on lui a effacĂ© des souvenirs, qu’il a eu certaines rĂ©vĂ©lations mais qu’on les a scellĂ©es dans son inconscient. Les habitants d’Eldridge ont Ă©tĂ© remplacĂ©s par des inconnus, une activitĂ© bizarre rĂšgne dans le village, les communications avec le monde extĂ©rieur sont coupĂ©es, la rĂ©gion est isolĂ©e et on ne peut en sortir


NĂ©ria apprend que son cottage est l’épicentre du problĂšme et qu’elle ne doit en aucun cas s’approcher du Mont Perdu, le point culminant du secteur. Bravant tout de mĂȘme l’interdit, elle dĂ©couvre une immense caverne oĂč des ĂȘtres humains, a priori les habitants du village, subissent une terrifiante mutation. Sheete s’y rend Ă  son tour en pressentant qu’il doit y accomplir une mission prĂ©cise et entrevoit la vĂ©ritĂ© sur ce qui se passe. Sous le Mont Perdu, des crĂ©atures venues il y a fort longtemps d’Alcyon des PlĂ©iades ont amĂ©nagĂ© un cimetiĂšre oĂč gisent leurs morts en attendant de revivre grĂące Ă  l’énergie Ă©lectromagnĂ©tique des Humains. TrĂšs Ă©voluĂ©s, les Alcyoniens sont des prĂ©dateurs cosmiques qui dĂ©peuplent ainsi une Ă  une les planĂštes pour eux favorables. Ils sont cependant menacĂ©s par les microspores de nĂ©ant issues d’un trou noir, qui ont pris possession de CĂ©lĂ©no, un autre monde des PlĂ©iades qu’elles visent Ă  conquĂ©rir dans leur ensemble avec les Hyades. Aussi prĂ©sents sur Terre, les CĂ©lĂ©niens ont surgi dans la cave mĂȘme du cottage de NĂ©ria durant cette nuit aussi claire que le jour, un phĂ©nomĂšne rĂ©sultant de leur arrivĂ©e via une courbure de l’espace-temps. DĂ©terminĂ©s Ă  anĂ©antir les Alcyoniens, ils ont pris sous leur influence NĂ©ria et Sheete, donnant Ă  celui-ci le moyen nĂ©cessaire qui permettra aussi de sauver toutes les victimes humaines. Quant aux inconnus muets substituĂ©s aux habitants d’Eldridge, ce sont des natifs d’AldĂ©baran qui, venus lĂ  en simples observateurs, ont installĂ© une base secrĂšte passĂ©e totalement inaperçue et isolĂ© la rĂ©gion dans leur seul intĂ©rĂȘt.

Tout semblera rentrer dans l’ordre jusqu’à ce que le jeune couple dĂ©couvre qu’ils ne sont plus sur Terre mais en orbite autour d’elle, sur un fragment de sa surface arrachĂ© par les envahisseurs
 Des engins spatiaux de toutes les puissances mondiales viendront chercher le maximum possible d’exilĂ©s involontaires juste avant que le « satellite Â» se volatilise en un Ă©clair.
 
Une belle ambiance fantastique, des scĂšnes vraiment inspirĂ©es et parfois magiques, telles ces processions de petites sphĂšres lumineuses – des CĂ©lĂ©niens – se rendant au Mont Perdu pour tenter de dĂ©truire les Alcyoniens, deux personnages manipulĂ©s et plongĂ©s dans l’angoisse d’une fantasmagorie irrationnelle, procurent Ă  ce Clauzel dĂ©guisĂ© un attrait non nĂ©gligeable mĂȘme si les clefs de l’affaire sont quelque peu embrouillĂ©es, et la fin vite expĂ©diĂ©e. Mythes et symboles sont toujours au rendez-vous avec Sheete et Naerida, anagrammes de ThĂ©sĂ©e et d’Ariadne, face Ă  un Minotaure venu de la constellation
 du Taureau.

Photo @ J.-M. Archaimbault | Scan collection privée
Photo @ J.-M. Archaimbault | Scan collection privée

8. Les Cendres de la Nuit... (1983)

Les cendres de la nuit
 sont tout ce qu’il va rester de l’HumanitĂ© aprĂšs une Apocalypse d’horreur et de cauchemar dĂ©clenchĂ©e par des superintelligences prĂ©datrices issues d’une galaxie errante qui a traversĂ© sans heurts la Voie LactĂ©e. Ces zones de conscience, de tissu psychique, de pensĂ©e Ă  l’état pur, installĂ©es en divers points du globe, ont d’abord contaminĂ© l’esprit des ContactĂ©s et des Vectoriels nĂ©cessaires Ă  leur plan d’anĂ©antissement. Les ContactĂ©s sont devenus porteurs de facultĂ©s destructrices au dĂ©clenchement cyclique, les Vectoriels ont perverti l’intellect de millions de leurs semblables par l’intermĂ©diaire de livres laissant l’empreinte d’un conditionnement nĂ©gatif. La premiĂšre mission des ContactĂ©s a Ă©tĂ© de neutraliser les seules armes qui auraient pu vaincre les prĂ©dateurs : les bombes M, ou bombes Ă  gluons, gĂ©nĂ©ratrices de radiations « propres Â» effaçant l’intelligence.

FrĂ©dĂ©ric Hoffmann, ContactĂ© par hasard dans la forĂȘt de Murdoch, en Bretagne, a commencĂ© par rayer de la carte le paisible village d’Ebenezer. Il peut dĂ©sintĂ©grer personnes et objets dans l’explosion d’une flamme bleue, momifier en accĂ©lĂ©rĂ© n’importe quel ĂȘtre vivant. Pour cela, des forces militaires le traquent et l’isolent du monde environnant. Il ne rĂ©alise qu’a posteriori pourquoi tout s’est arrĂȘtĂ© et dĂ©sertifiĂ© autour de lui Ă  plusieurs reprises, mais il refuse de devenir sujet d’expĂ©rience et prend la fuite avec sa fiancĂ©e, elle aussi emprisonnĂ©e au seul motif de l’avoir connu. Dans une hallucinante course Ă  l’abĂźme, le couple voit tout s’écrouler autour de lui, les gens se dĂ©composer, se rĂ©duire Ă  l’état d’écorchĂ©s vifs puis de squelettes Ă  cause des virus dissĂ©quants libĂ©rĂ©s par d’autres ContactĂ©s. De par le monde, la population pĂ©rit de morts aussi effroyables ou de maladies et d’empoisonnements Ă©galement provoquĂ©s sous l’emprise des malĂ©fiques zones d’intelligence venues de la galaxie de Satan, une « galaxie de retour ayant atteint les limites mĂȘmes de l’Univers et dĂ©passĂ© tous les stades de l’évolution, une galaxie rĂ©currente amorçant la recondensation de toute la CrĂ©ation. Â» Il n’y aura ni issue, ni futur


Cet Ă©trange roman s’ouvre dans un climat fantastique hallucinĂ©, se bĂątit sur trĂšs peu d’élĂ©ments S.-F. (dont une variante du primum movens vu dans À l’aube du dernier jour
), propose plusieurs scĂšnes gore Ă  glacer le sang et, au milieu de tout cela, offre quelques pages d’une indĂ©niable poĂ©sie teintĂ©e de romantisme. Le schĂ©ma du « ContactĂ© qui ne le sait pas mais va le dĂ©couvrir dans des circonstances terribles Â» n’a certes rien de novateur. NĂ©anmoins, grĂące Ă  des ambiances et des atmosphĂšres Ă©voquĂ©es avec intensitĂ©, Clauzel « emballe Â» le lecteur jusqu’au terme de ce voyage au bout de la nuit – et de l’enfer.

Jean-Michel Archaimbault
Copyright @ Jean-Michel Archaimbault pour Le Galion des Etoiles. Tous droits réservés. En savoir plus sur cet auteur


💬Commentaires

1.Posté par Erwelyn CULTURE MARTIENNE le 07/07/2021 09:30 | Alerter
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erwelyn
Toujours aussi passionnante cette re-plongée au sein de la collection AFN. J'avoue, c'est un auteur que je n'ai jamais lu, bien que nombreux de ses titres me soient passés entre les mains dans mon ancienne vie de libraire. Je reconnais toutes ces couvertures. Nostalgie.

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