Résumé
Comment un gamin dĂ©sobĂ©issant et hardi parvient-il Ă retrouver le trĂ©sor cachĂ© du redoutable flibustier Flint ? EmbarquĂ© avec ses amis sur LâHispaniola en direction de lâĂźle au trĂ©sor, le jeune Jim fera face Ă la mutinerie de lâĂ©quipage. Trahisons, attaques surprises et batailles sanglantes, telles sont les multiples pĂ©ripĂ©ties dâun roman dâaventures oĂč domine la figure ambiguĂ« de Long John Silver, le meneur de la bande.
Source texte : quatriĂšme de couverture de L'Ăle au TrĂ©sor © 2011 Editions Larousse
Source texte : quatriĂšme de couverture de L'Ăle au TrĂ©sor © 2011 Editions Larousse
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L'ßle au trésor
Le roman dâaventures, dit « moderne », date du 18Ăšme siĂšcle. Câest lâauteur Daniel Defoe, en 1719, qui lance cette vogue et dĂ©clenche lâengouement du public avec son cĂ©lĂšbre roman Robinson CrusoĂ©. Ce genre de rĂ©cit donne un Ă©lan majeur Ă la littĂ©rature, parce que lâhomme, tout comme lâenfant, aime Ă sâĂ©vader dans son imagination : il aime rĂȘver et se divertir. Il faut aussi dire que les principaux thĂšmes du roman dâaventures, que ce soit la quĂȘte, le voyage, le dĂ©fi, lâhĂ©roĂŻsme, lâaccomplissement de soi, ou encore son dĂ©cor, comme lâexotisme et les horizons lointains, ainsi que son action, rĂ©pondent Ă lâesprit conquĂ©rant des siĂšcles passĂ©s. AprĂšs le succĂšs de Robinson CrusoĂ©, dâautres auteurs se feront remarquer dans lâhistoire littĂ©raire, comme par exemple Walter Scott (IvanhoĂ©), James Fenimore Cooper (Le dernier des Mohicans), Edgar Allan Poe (Les Aventures dâArthur Gordan Pym), mais aussi Jules Verne et Alexandre Dumas.
Avec LâĂle au TrĂ©sor, Robert Louis Stevenson a lui aussi marquĂ© son Ă©poque. Il faut savoir quâavant cette parution, lâauteur nâavait pas vraiment percĂ© comme romancier. Il Ă©tait surtout connu pour ses essais et ses articles de presse, et bien quâil ait Ă©crit quelques ouvrages de fiction, comme La RĂ©volte du Pentland, il nâavait pas rencontrĂ© de succĂšs.
Comment cette idĂ©e de roman dâaventures a-t-elle germĂ© dans son esprit ?
Il faut savoir quâenfant, Robert Louis Stevenson Ă©tait trĂšs souvent malade. Alors il sâĂ©vadait par lâimagination pour se distraire de son quotidien. Il Ă©tait passionnĂ© par la mer et par les horizons lointains. Câest pourquoi, lorsquâil fut adulte, il se mit Ă voyager, non pas pour sâinstruire ou comme loisir, mais pour vivre de vraies aventures. Ses voyages aux quatre coins du monde finiront par le faire sâinstaller en PolynĂ©sie.
Mais revenons un peu dans son passĂ©. A 31 ans, alors quâil sĂ©journe dans un petit cottage de Braemar en Ecosse, il a pour tĂąche de distraire un petit garçon de 12 ans (Lloyd, son beau-fils) lors dâun aprĂšs-midi pluvieux. Il lui vient alors Ă lâesprit de dessiner et de colorier la carte dâune Ăźle imaginaire. Il nommera son dessin LâĂle au TrĂ©sor. Et câest de lĂ quâest nĂ©e son Ćuvre, puisquâil dĂ©cide de la rĂ©diger sous forme de texte. Il est motivĂ© et lâĂ©criture sâavĂšre un vrai bonheur pour lui. Rien de compliquĂ© : ce doit ĂȘtre une histoire pour les jeunes garçons, dans le but de les divertir. Pas de raffinement de style, ni de psychologie. Juste de lâaventure.
Le titre initial de son histoire Ă©tait Le Cuisinier de Bord, un titre quâil finira par changer en Captain George North lorsque les chapitres seront publiĂ©s en 1881 sous forme de feuilleton dans un journal pour adolescents « Young Folks ». Mais cette histoire ne conquit personne, pire encore, elle nâattire mĂȘme pas lâattention. Pourtant, en 1883, lorsque son roman paraĂźt en volume, il a Ă©tĂ© rebaptisĂ© LâĂle au TrĂ©sor et il sĂ©duit dâentrĂ©e le grand public ! On le salue comme le fondateur du roman pour la jeunesse et les louanges aux sujets de son Ćuvre ne cessent de tarir. Il y a cependant des critiques qui dĂ©plorent ce succĂšs, en contestant cette Ćuvre. Pour eux, il y a des scĂšnes bien trop violentes, et la morale est douteuse, puisque Long John Silver, voleur et assassin Ă ses heures, Ă©chappe Ă la justice des hommes, et en plus, il sâen tire avec un sac dâor.
Comme pour tout auteur, lâimagination de Robert Louis Stevenson est nourrie de ses lectures. Ce sont des influences que lâon retrouve dans LâĂle au TrĂ©sor. Il a fait quelques emprunts par-ci par-lĂ . Par exemple, le perroquet de Long John Silver est celui de Robinson CrusoĂ©.
Avec LâĂle au TrĂ©sor, Robert Louis Stevenson a lui aussi marquĂ© son Ă©poque. Il faut savoir quâavant cette parution, lâauteur nâavait pas vraiment percĂ© comme romancier. Il Ă©tait surtout connu pour ses essais et ses articles de presse, et bien quâil ait Ă©crit quelques ouvrages de fiction, comme La RĂ©volte du Pentland, il nâavait pas rencontrĂ© de succĂšs.
Comment cette idĂ©e de roman dâaventures a-t-elle germĂ© dans son esprit ?
Il faut savoir quâenfant, Robert Louis Stevenson Ă©tait trĂšs souvent malade. Alors il sâĂ©vadait par lâimagination pour se distraire de son quotidien. Il Ă©tait passionnĂ© par la mer et par les horizons lointains. Câest pourquoi, lorsquâil fut adulte, il se mit Ă voyager, non pas pour sâinstruire ou comme loisir, mais pour vivre de vraies aventures. Ses voyages aux quatre coins du monde finiront par le faire sâinstaller en PolynĂ©sie.
Mais revenons un peu dans son passĂ©. A 31 ans, alors quâil sĂ©journe dans un petit cottage de Braemar en Ecosse, il a pour tĂąche de distraire un petit garçon de 12 ans (Lloyd, son beau-fils) lors dâun aprĂšs-midi pluvieux. Il lui vient alors Ă lâesprit de dessiner et de colorier la carte dâune Ăźle imaginaire. Il nommera son dessin LâĂle au TrĂ©sor. Et câest de lĂ quâest nĂ©e son Ćuvre, puisquâil dĂ©cide de la rĂ©diger sous forme de texte. Il est motivĂ© et lâĂ©criture sâavĂšre un vrai bonheur pour lui. Rien de compliquĂ© : ce doit ĂȘtre une histoire pour les jeunes garçons, dans le but de les divertir. Pas de raffinement de style, ni de psychologie. Juste de lâaventure.
Le titre initial de son histoire Ă©tait Le Cuisinier de Bord, un titre quâil finira par changer en Captain George North lorsque les chapitres seront publiĂ©s en 1881 sous forme de feuilleton dans un journal pour adolescents « Young Folks ». Mais cette histoire ne conquit personne, pire encore, elle nâattire mĂȘme pas lâattention. Pourtant, en 1883, lorsque son roman paraĂźt en volume, il a Ă©tĂ© rebaptisĂ© LâĂle au TrĂ©sor et il sĂ©duit dâentrĂ©e le grand public ! On le salue comme le fondateur du roman pour la jeunesse et les louanges aux sujets de son Ćuvre ne cessent de tarir. Il y a cependant des critiques qui dĂ©plorent ce succĂšs, en contestant cette Ćuvre. Pour eux, il y a des scĂšnes bien trop violentes, et la morale est douteuse, puisque Long John Silver, voleur et assassin Ă ses heures, Ă©chappe Ă la justice des hommes, et en plus, il sâen tire avec un sac dâor.
Comme pour tout auteur, lâimagination de Robert Louis Stevenson est nourrie de ses lectures. Ce sont des influences que lâon retrouve dans LâĂle au TrĂ©sor. Il a fait quelques emprunts par-ci par-lĂ . Par exemple, le perroquet de Long John Silver est celui de Robinson CrusoĂ©.
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LâĂle au TrĂ©sor est un livre que jâai lu au moins dix fois, et dont je connais presque toutes les nombreuses adaptations, que ce soit en dessins animĂ©s, livres, BD, films, etc. Depuis ma toute premiĂšre lecture, jâadore cette aventure. Il faut dire quâil y a tous les ingrĂ©dients pour nourrir mon imagination et mâappeler vers dâautres horizons : un trĂ©sor, des pirates, la mer, les galions, une Ăźle sur une carte⊠Cette histoire mâinspire et me divertit en mĂȘme temps. Mais ce que je retiendrai surtout lorsque je me mets Ă imager le roman de Stevenson, ce sont des clichĂ©s nĂ©s de cette Ćuvre : auberges battues par la tempĂȘte, repaires de brigands, tavernes louches oĂč les marins se saoulent Ă coup de bouteilles de rhum, mutineries dans lesquelles lâĂ©quipage sâavance poignards entre les dents en cernant le capitaine, pirates borgnes ou balafrĂ©s portant un tricorne, Ăźles exotiques et hostiles, trĂ©sors cachĂ©s Ă dĂ©terrer sous un soleil de plomb, etc.
A bien y rĂ©flĂ©chir, je pense que je sais maintenant pourquoi jâaime tant la saga de Pirates des CaraĂŻbes. Câest parce quâelle contient tous ces Ă©lĂ©ments de LâĂle au TrĂ©sor qui ont nourri mon imagination en tant quâenfant. Et finalement, Jack Sparrow, câest un peu un Long John Silver : il nâa pas plus de morale que lui, et tout comme lui, sâen tire toujours Ă bon compte. Donc comme vous pouvez vous en douter, mon personnage prĂ©fĂ©rĂ© câest bien Ă©videmment lâemblĂ©matique et redoutable Long John Silver (et non pas Jim !).
LâĂle au TrĂ©sor est donc un grand classique de littĂ©rature jeunesse. Cette histoire mâaccompagnera Ă jamais et jâespĂšre quâelle fera encore rĂȘver bien des gĂ©nĂ©rations.
L'Edition Larousse (au centre sur la photo ci-dessus) est celle que je recommande pour une lecture complÚte, car elle présente le texte original, ainsi que tout le contexte de cette oeuvre.
A bien y rĂ©flĂ©chir, je pense que je sais maintenant pourquoi jâaime tant la saga de Pirates des CaraĂŻbes. Câest parce quâelle contient tous ces Ă©lĂ©ments de LâĂle au TrĂ©sor qui ont nourri mon imagination en tant quâenfant. Et finalement, Jack Sparrow, câest un peu un Long John Silver : il nâa pas plus de morale que lui, et tout comme lui, sâen tire toujours Ă bon compte. Donc comme vous pouvez vous en douter, mon personnage prĂ©fĂ©rĂ© câest bien Ă©videmment lâemblĂ©matique et redoutable Long John Silver (et non pas Jim !).
LâĂle au TrĂ©sor est donc un grand classique de littĂ©rature jeunesse. Cette histoire mâaccompagnera Ă jamais et jâespĂšre quâelle fera encore rĂȘver bien des gĂ©nĂ©rations.
L'Edition Larousse (au centre sur la photo ci-dessus) est celle que je recommande pour une lecture complÚte, car elle présente le texte original, ainsi que tout le contexte de cette oeuvre.
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L'auberge L'Amiral Benbow
Lors de mon voyage en Cornouailles (sud-ouest de la Grande-Bretagne) en 2018, je me suis rendue à Penzance et plus précisément au pub The Admiral Benbow.
En 1877, Robert Louis Stevenson visita la région et, selon la description qu'il donne de l'auberge L'Amiral Benbow dans son livre (Jim Hawkins étant le fils du gérant), il n'est pas impossible que l'auteur se soit inspiré de cet endroit !
Je n'ai donc pas manquĂ© de le prendre en photo, puis de le visiter, pour finalement me laisser tenter par un verre de rhum đ
En 1877, Robert Louis Stevenson visita la région et, selon la description qu'il donne de l'auberge L'Amiral Benbow dans son livre (Jim Hawkins étant le fils du gérant), il n'est pas impossible que l'auteur se soit inspiré de cet endroit !
Je n'ai donc pas manquĂ© de le prendre en photo, puis de le visiter, pour finalement me laisser tenter par un verre de rhum đ
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Mes éditions de L'ßle au trésor
L'ßle au trésor © 1965 Editions des deux coqs d'or, un exemplaire qui m'a été offert par Jean-Michel Archaimbault | Illustrations © G. Bertello | Photos © Koyolite Tseila
L'ßle au trésor © 2011 Editions Larousse | L'ßle au trésor © 1963 Editions Le Livre de Poche, un exemplaire qui m'a été offert par Jean-Michel Archaimbault | Photos © Koyolite Tseila, éditions privées


