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🎹 La Grande RĂ©serve | Das Grosse Gehege | Peinture | Caspar David Friedrich

04/11/2022
Lu 939 fois





Une oeuvre, un regard...

L’approche de toute Ɠuvre artistique, notamment picturale, s’opĂšre pour moi sur le plan du ressenti, de l’émotion et des rĂ©sonances. Les aspects contextuels, historiques, techniques sont secondaires dans un premier temps. Les approfondissements peuvent se faire par la suite, s’il me paraĂźt utile ou nĂ©cessaire de les rechercher pour atteindre un autre degrĂ© de comprĂ©hension de l’Ɠuvre.

Le regard d’abord, l’analyse plus tard


Dans le domaine de la peinture et du dessin, je suis depuis toujours attirĂ© par les paysages vides. Rarement, les personnages m’intĂ©ressent. Peut-ĂȘtre est-ce parce que je souhaite pouvoir entrer dans le tableau et m’y promener seul, sans ĂȘtre dĂ©rangĂ© par d’autres prĂ©sences, ni les gĂȘner, ni devoir partager avec elles.

Le choc pictural le plus rĂ©cent m’a Ă©tĂ© procurĂ© par l’AmĂ©ricain Edward Hopper, il y a une quinzaine d’annĂ©es. Vers 1980, il y avait eu Arnold Boecklin et sa sĂ©rie « L’üle des morts Â», dont j’avais eu connaissance Ă  travers certaines lectures et compositions musicales. Plus loin encore se situe ma rencontre avec Caspar David Friedrich (Greifswald, 1774 - Dresde, 1840), dont j’ai choisi de vous parler aujourd’hui. L’homme, le peintre, son parcours et son Ɠuvre sont assez largement connus et font l’objet de publications en nombre suffisant pour que j’économise un temps prĂ©cieux en ne les rappelant pas.

Ma dĂ©couverte de Friedrich remonte aux annĂ©es 1970. C’est l’une de ces « bulles d’oxygĂšne Â» offertes durant mes annĂ©es de lycĂ©e par des livres dont regorgeaient les bibliothĂšques de mon pĂšre, et les miennes. Dans le cas prĂ©cis que j’évoque aujourd’hui, il s’agit d’un volume de l’Encyclopedia Universalis piochĂ© au hasard, pour m’aĂ©rer l’esprit, entre deux exercices de maths ou de physique. Quelques articles parcourus, des photos, dessins et reproductions contemplĂ©s au passage – jusqu’à un « arrĂȘt sur image Â» oĂč, littĂ©ralement, le temps a suspendu son vol.

Froideur d’un ciel bleu et presque vide, hormis une demi-ellipse de nuages derriĂšre lesquels se cache un soleil pĂąle, chaos de glaces brisĂ©es semblables Ă  des rĂ©cifs, impression renforcĂ©e par ces plaques fracturĂ©es qui, au premier plan, ont revĂȘtu des couleurs de terre et de roche.

Et, sur la droite, Ă  peine discernable si l’on ne fait pas l’effort de la voir, une partie du chĂąteau arriĂšre d’un navire Ă  voile qui a fait naufrage. C’est « La mer de glace Â», 1824, Caspar David Friedrich. Pour des raisons qui m’échappent encore, cet univers figĂ© m’a capturĂ© Ă  jamais.
Copyright @ 1824 Caspar David Friedrich | Peinture de La Mer de Glace, Das Eismeer
Copyright @ 1824 Caspar David Friedrich | Peinture de La Mer de Glace, Das Eismeer

MĂȘme si le tableau reprĂ©sente un paysage de l’Arctique, et le bateau est l’un de ceux de William Edward Parry lancĂ©s en 1819-1820 Ă  la recherche du passage du Nord-Ouest, l’Ɠuvre s’associera pour moi, quelques annĂ©es plus tard, Ă  la « Sinfonia Antartica Â» de l’Anglais Ralph Vaughan Williams, Ă  Arthur Gordon Pym d’Edgar Poe et aux Montagnes HallucinĂ©es de Howard Phillips Lovecraft.

Le point culminant de ma fascination pour Friedrich est une Ɠuvre bien moins dramatique, plus apaisante, beaucoup plus proche de notre environnement europĂ©en. C’est « La Grande RĂ©serve Â» ou « La Grande RĂ©serve d’Ostra Â», de son titre original « Das Grosse Gehege Â» ou « Das Grosse Ostra-Gehege Â».
Copyright @ Caspar David Friedrich | Peinture de La Grande Réserve, Das Grosse Gehege
Copyright @ Caspar David Friedrich | Peinture de La Grande Réserve, Das Grosse Gehege

Cette huile sur toile de 73 x 102 cm peinte vers 1832 est inspirĂ©e de plusieurs fragments de paysages situĂ©s dans un mĂȘme secteur, aux environs de Dresde. À proximitĂ© du confluent de l’Elbe et de la Weisseritz, ce sont des terres inondables couvertes de prairies humides et, par endroits, de zones arborĂ©es. En pĂ©riode de basses eaux, seul le cours de l’Elbe est navigable pour de petits bateaux Ă  voile transportant des marchandises, tel celui que l’on peut discerner sur le tableau.

Il n’y a pas de personnage visible, pas mĂȘme la RĂŒckenfigur (silhouette de dos) assez frĂ©quente dans les Ɠuvres de Friedrich, ce contemplateur figĂ©, sans visage, en lequel on peut se projeter pour « entrer Â» dans ce qu’il regarde. L’impression de vastitude, d’immensitĂ© de la Nature en est d’autant renforcĂ©e.

En cela, « Das Grosse Gehege Â» comble mon attente inconsciente, non dite, de promeneur solitaire et Ă©goĂŻste en rĂ©sonance avec l’un des Ă©tats d’esprit formulĂ©s par Friedrich.
« Je dois rester seul et savoir que je suis seul pour contempler et ressentir pleinement la nature. Je dois m’abandonner Ă  ce qui m’entoure, je dois me confondre avec mes nuages et mes rochers pour ĂȘtre ce que je suis. Â»

Ce « paysage recomposĂ© Â» rĂ©pond Ă©galement Ă  l’un des credos exprimĂ©s par le peintre.
« L’artiste doit peindre non seulement ce qu’il a devant lui, mais aussi ce qu’il voit Ă  l’intĂ©rieur de lui-mĂȘme. S’il ne voit rien Ă  l’intĂ©rieur, alors il devrait s’arrĂȘter de peindre ce qu’il a devant lui. Â»

Il nous offre donc ici sa « relecture intĂ©rieure Â» d’une esquisse rĂ©alisĂ©e environ deux ans plus tĂŽt.
Copyright @ Caspar David Friedrich | Esquisse
Copyright @ Caspar David Friedrich | Esquisse

Pour le simple « sensitif Â» que je suis, la premiĂšre caractĂ©ristique marquante du tableau se situe dans l’harmonie des couleurs et l’atmosphĂšre rĂ©sultante : paisible, rassĂ©rĂ©nante, invitation Ă  mĂ©diter et Ă  s’élever vers ce ciel bien plus clair que la terre, d’une clartĂ© croissant avec l’altitude. PuretĂ©, harmonie, transparence, dĂ©gradĂ©s : restitution parfaite du crĂ©puscule annonciateur de la nuit – Ă©ternelle ? – et du repos – ultime ?

La seconde caractĂ©ristique frappante est la construction de l’image. Deux tiers de ciel, un tiers de terre, rĂšgle d’or respectĂ©e. Une ligne horizontale sĂ©pare les deux domaines. De part et d’autre se dessinent trois hyperboles symĂ©triques. L’on peut ensuite complĂ©ter en traçant, dans le ciel, au moins deux autres hyperboles identiques Ă  leurs homologues dessinĂ©es dans la partie « terre Â».

La gĂ©omĂ©trie sous-jacente se rĂ©vĂšle sans rĂ©ticence, et encore davantage si l’on compare l’Ɠuvre finale avec l’esquisse mentionnĂ©e plus haut.
La Grande Réserve | Das Grosse Gehege | Construction
La Grande Réserve | Das Grosse Gehege | Construction

Entre les deux se produit ce que l’on peut appeler une spatialisation, l’apparition d’une dimension complĂ©mentaire notamment perceptible dans la courbure des eaux des marais en avant du cours de l’Elbe. L’impression, Ă©trange, est de voir la terre sembler s’arrondir sous nos yeux, ce qui renforce encore la sensation de se rapprocher du ciel.

Nous sommes tout prĂšs de ce que donne aujourd’hui l’utilisation d’objectifs photographiques particuliers, tel le « fish eye Â». Ce qui peut amener Ă  s’interroger sur la perception de l’artiste et l’étonnant processus de mĂ©tamorphose de l’image contemplĂ©e en celle qu’il a figurĂ©e sur la toile.
Copyright @ Jean-Michel Archaimbault | Photo personnelle
Copyright @ Jean-Michel Archaimbault | Photo personnelle

Monde d’en bas et monde d’en haut se rĂ©pondent. Observation que chacun de nous peut faire, peut capturer par des photographies naturelles, sans artifice. Et parfois intensifier en se livrant Ă  quelques petites « manipulations Â» en jouant sur les symĂ©tries et les « images au miroir Â».
La Grande Réserve | Das Grosse Gehege | Anamorphose
La Grande Réserve | Das Grosse Gehege | Anamorphose

Copyright @ Jean-Michel Archaimbault | Réflexion, photo personnelle
Copyright @ Jean-Michel Archaimbault | Réflexion, photo personnelle

Copyright @ Jean-Michel Archaimbault | Réflexion, photo personnelle
Copyright @ Jean-Michel Archaimbault | Réflexion, photo personnelle

Quant à restituer ces correspondances avec l’art et le talent de Caspar David Friedrich, ceci est une autre histoire


Enfin, le hasard m’ayant trĂšs rĂ©cemment permis de dĂ©couvrir cette « curiositĂ© Â», voici une Ɠuvre graphique quasi contemporaine dont l’auteur, Jean-Michel Nicollet, a puisĂ© son inspiration dans « La Grande RĂ©serve Â».

Il s’agit de la premiĂšre case des trois planches de sa bande dessinĂ©e « H.P.L. Â» publiĂ©e dans le numĂ©ro 33 bis « SpĂ©cial Lovecraft Â» du magazine « MĂ©tal Hurlant Â», paru le 1er septembre 1978.
Copyright @ 1978 Jean-Michel Nicollet | Planche BD HPL publiée dans le numéro 33 bis « Spécial Lovecraft » du magazine « Métal Hurlant » le 1er septembre 1978
Copyright @ 1978 Jean-Michel Nicollet | Planche BD HPL publiée dans le numéro 33 bis « Spécial Lovecraft » du magazine « Métal Hurlant » le 1er septembre 1978

La voici avec un ciel légÚrement retouché pour lui rendre son immensité originelle.
Copyright @ 1978 Jean-Michel Nicollet | Planche BD HPL publiée dans le numéro 33 bis « Spécial Lovecraft » du magazine « Métal Hurlant » le 1er septembre 1978 | Modifications apportées par Jean-Michel Archaimbault
Copyright @ 1978 Jean-Michel Nicollet | Planche BD HPL publiée dans le numéro 33 bis « Spécial Lovecraft » du magazine « Métal Hurlant » le 1er septembre 1978 | Modifications apportées par Jean-Michel Archaimbault

Note

J'ai rédigé ce texte dans le cadre d'une présentation que j'ai fait le 10 octobre 2022 à la séance mensuelle à l'Académie Montesquieu de Bordeaux, dont je suis membre depuis 2010.

Sources

  • « La Mer de Glace Â» (« Das Eismeer Â», 1823-1824, Kunsthalle Hamburg)
  • « La Grande RĂ©serve Â» (« Das Grosse Gehege Â», 1832, Albertinum Dresden)
  • Photos personnelles de J.-M. Archaimbault

Jean-Michel Archaimbault
Copyright @ Jean-Michel Archaimbault pour Le Galion des Etoiles. Tous droits réservés. En savoir plus sur cet auteur


💬Commentaires

1.Posté par Koyolite TSEILA le 04/11/2022 08:52 | Alerter
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KoyoliteTseila
Wow ! Quel bel article ! Regard et analyse fort intéressants sur cette oeuve de Caspar David Friedrich. Merci infiniment.

2.Posté par Erwelyn CULTURE MARTIENNE le 06/11/2022 09:21 | Alerter
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erwelyn
Ah la la ! Quelle belle présentation ! Je découvre donc un peintre et ses oeuvres. Merci Jean-Michel !

3.Posté par B BLANZAT le 22/11/2022 15:10 | Alerter
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Blanzat
TrĂšs belle dĂ©monstration, Ă©rudite et passionnante ! J'ai rencontrĂ© Friedrich en prĂ©pa, Ă  la bibliothĂšque du lycĂ©e, dans les immenses monographies bon marchĂ©. Je m'en suis trouvĂ© une Ă  Gibert l'annĂ©e suivante. Ses paysages sont fascinants, et je partage tout Ă  fait ton point de vue sur l'envie d'y ĂȘtre seul, c'est tellement dans l'esprit romantique allemand !
La mer de glace m'a fascinĂ©, ainsi que ses nocturnes. De toute maniĂšre, un tableau avec une marine et/ou un nocturne, je m'arrĂȘte et je ne repars qu'Ă  la fermeture du musĂ©e.
En revanche, je ne connaissais pas du tout cette couverture pour HPL, c’est trĂšs intĂ©ressant, mais je m'interroge sur la couleur du ciel, qui me rappelle une certaine teinte de soupe Ă  la tomate, comme si l'histoire se passait dans un monde oĂč une bombe Liebig aurait explosĂ©, catastrophe picturale dĂ©bordant sur la mĂ©tĂ©orologie, et ravageant la surface terrestre, oĂč ne subsistent que les rescapĂ©s du vieux monde, forcĂ©s de muter en des espĂšces de Yoda chevauchant des sauriens et des harpies. Super.

4.Posté par JEAN-MICHEL ARCHAIMBAULT le 22/11/2022 22:52 | Alerter
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JMARCHAIMBAULT
Merci pour ton commentaire ! Je constate que je ne suis pas le seul Ă  avoir Ă©tĂ© marquĂ© par Friedrich durant mes annĂ©es lycĂ©e ou prĂ©pa (j'ai aussi eu cette partie de cursus, dans la filiĂšre maths-physique-chimie) oĂč l'on a parfois besoin de s'Ă©vader ailleurs !
Je ne suis pas du tout connaisseur en peinture ou arts plastiques quels qu'ils soient, j'aurais Ă©tĂ© bien incapable de faire une analyse acadĂ©mique du tableau et, de toute façon, le "cahier des charges" de nos prĂ©sentations "Une Ɠuvre, un regard" est d'exprimer Ă©motions et ressentis personnels, surtout pas d'exposer en long et en large qui est l'artiste et ce qu'il a produit durant sa carriĂšre.
Il se trouve que j'ai rédigé l'essentiel de mon texte avant d'aller chercher des infos plus précises sur le peintre, de sorte que ses citations sont arrivées aprÚs coup mais tombaient à pic par rapport à ce que j'avais voulu exposer sur mon approche personnelle.
Quant Ă  l'illustration de Nicollet, qui n'est pas une couverture mais la premiĂšre case d'une BD de trois pages (j'en ai partagĂ© une image intĂ©grale en commentaire sur FB, mais elle est de trĂšs basse dĂ©finition et les textes, notamment, sont illisibles - je diffuserai d'ici peu des photos de meilleure qualitĂ© de ces trois planches), c'est le hasard d'une brocante, trois jours avant ma prĂ©sentation en sĂ©ance, qui m'a amenĂ© Ă  la dĂ©couvrir avec stupeur en feuilletant l'album "TĂ©nĂ©breuses affaires". Que j'ai Ă©videmment achetĂ© en me disant que je pourrais peut-ĂȘtre parler de cette variation moderne en complĂ©ment Ă  la conclusion de mon intervention que j'avais dĂ©jĂ  bouclĂ©e la veille.
Bel exemple de synchronicité miraculeuse...
Je n'y ai point vu le ciel "sauce tomate" mais j'ai cru bon de gommer les trois lettres, la harpie et le Yoda afin que mes consƓurs et confrĂšres ne "bloquent" pas sur ces dĂ©tails mais s'attachent davantage aux traits communs des deux Ɠuvres. Mais j'ai ajoutĂ© l'original de Nicollet juste aprĂšs, afin d'ĂȘtre exhaustif dans la citation des sources.
Telle est donc toute l'histoire...

5.Posté par JEAN-MICHEL ARCHAIMBAULT le 22/11/2022 23:19 | Alerter
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JMARCHAIMBAULT
Le 14 novembre dernier, un de mes confrÚres de l'Académie Montesquieu, professeur honoraire d'histoire de l'art, a fait une longue communication intitulée "Caspar David Friedrich, la tragédie du paysage". Elle sera bientÎt accessible en ligne dans la partie d'accÚs public du site de l'Académie.
Je donnerai le lien Ă  notre Kap'tain pour qu'elle puisse l'ajouter Ă  la fin de mon article, et je le partagerai sur ma page FB.

6.Posté par B BLANZAT le 23/11/2022 14:55 | Alerter
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Blanzat
Je n'ai aucune autoritĂ© pour juger du niveau acadĂ©mique de l'analyse, mais je reconnais un travail appliquĂ© et qui va plus loin que la surface des choses. Ça change des moues approbatives dans les musĂ©es, et les petits commentaires du genre "oh c'est... hein ? quand mĂȘme... ah ouais lĂ  y a pas dire... ça j'adore mais ça bof...."
Pour moi la prĂ©pa c'Ă©tait littĂ©raire, et j'ai appris Ă  lire un tableau en cours d'espagnol. Premier plan, second plan, arriĂšre plan, lignes de fuite... Je m'efforce Ă  chaque expo de prendre le temps de refaire cet effort, et essayer de comprendre ce qui me plaĂźt ou me dĂ©plaĂźt dans une Ɠuvre. C'est important parce que ça Ă©duque l’Ɠil aussi. Je trouve ta dĂ©marche et celle de "Une ƒuvre un regard" essentielles dans un contexte de "scroll" permanent, de gabegie visuelle, sans analyse. Donc encore bravo.
Pour la soupe de tomate, c'était une petite blague assez mal tournée, je voulais imaginer que les actions de Stop Oil finissaient par s'imbiber dans toutes les couleurs, puis les paysages, et qu'aprÚs le désastre écologique il ne resterait que des ciels orange...
Mon épouse est peintre, donc je continue de me cultiver avec elle dans le domaine pictural, et je lis par intermittence le bouquin d'Onfray sur l'histoire de la philo par la peinture, qui est assez pointu et pas trop dogmatique (ce qui est un exploit venant de lui).
Merci pour tes partages, j'irai faire un tour sur le site de l'Académie ;-)

7.Posté par JEAN-MICHEL ARCHAIMBAULT le 23/11/2022 15:10 | Alerter
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JMARCHAIMBAULT
Je n'ai pas percuté sur le rapport avec les actions complÚtement stupides et lamentables de Stop Oil... Cela me fait "rebondir" sur Cavanna et, dans son "Le saviez-vous?", une citation relative à un certain Michelangelo Buitoni, inventeur de la sauce tomate.
Moi, je verrais bien s'appeler ainsi le plus grand peintre (Ă  venir, peut-ĂȘtre pas encore nĂ©) du XXIe siĂšcle, qui se rendra cĂ©lĂšbre par sa sĂ©rie de toiles "Rosso Apocalyptico". L'idĂ©e inspirera-t-elle quelqu'un ou quelqu'une pour une nouvelle d'art et SF...?

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