Quatrième de couverture
Lorsque vous ouvrez les yeux, vous ne savez plus qui vous êtes ni d’où vous venez. Vous savez que le monde a changé, qu’une catastrophe a détruit tout ce qui existait, et que vous êtes paralysé à partir de la taille. Un individu prétendant être votre ami vous dit que vos services sont requis. Vous voici donc transporté à travers un paysage de ruines, sur le dos de deux hommes en combinaison de protection, vers quelque chose que vous ne comprenez pas et qui pourrait bien finir par vous tuer. Bienvenue dans la vie de Josef Horkaï.
Fiche de lecture
Que donnerait « La Route » de Cormac McCarthy rencontrant le théâtre de l’Absurde de Beckett et Ionesco (auteurs respectifs de « Fin de Partie » et « La Cantatrice Chauve ») ?
Cela donnerait « Immobilité ». Titre paradoxal s’il en est vu que notre héros, Josef Horkaï doit aller d’une sorte de base vers la Montagne Granite.
Dans ce monde de post-apocalypse dans lequel il a perdu l’usage de ses jambes, il est porté tel un colis par deux hommes mystérieux, Qanik et Qatik. Et de mystère il en sera bien question ! Les descriptions sont volontairement faites pour donner une impression d’évoluer dans les limbes. Le langage lui-même se desquame, s’arrachant en lambeaux comme la civilisation humaine.
Si cela s’est abondamment vu dans le théâtre de l’Absurde, c’est à mon sens la première fois que cela se retrouve en SF. On est pour sûr loin du monde où le lecteur est pris par la main avec des descriptions lui permettant de s’imaginer l’univers dans lequel il est plongé.
Mon seul regret est le passage, devenu cliché, de la rencontre avec un ermite exalté survivaliste. Si l’auteur, ancien Mormon, évoque les thèmes du messianisme et du nihilisme, je trouve cela maladroitement traité et brouillon. N’est pas Chateaubriand et ses ermites (Souël dans « René » et Aubry dans « Atala ») qui veut !
Cela mis à part, cela reste un roman de « post-apo » respectable, que je conseille surtout pour (ré)apprendre à se perdre. Si l' « immobilité » n’est pas celle du héros, elle a sans conteste été la mienne tant ce roman m’a captivé !
Cela donnerait « Immobilité ». Titre paradoxal s’il en est vu que notre héros, Josef Horkaï doit aller d’une sorte de base vers la Montagne Granite.
Dans ce monde de post-apocalypse dans lequel il a perdu l’usage de ses jambes, il est porté tel un colis par deux hommes mystérieux, Qanik et Qatik. Et de mystère il en sera bien question ! Les descriptions sont volontairement faites pour donner une impression d’évoluer dans les limbes. Le langage lui-même se desquame, s’arrachant en lambeaux comme la civilisation humaine.
Si cela s’est abondamment vu dans le théâtre de l’Absurde, c’est à mon sens la première fois que cela se retrouve en SF. On est pour sûr loin du monde où le lecteur est pris par la main avec des descriptions lui permettant de s’imaginer l’univers dans lequel il est plongé.
Mon seul regret est le passage, devenu cliché, de la rencontre avec un ermite exalté survivaliste. Si l’auteur, ancien Mormon, évoque les thèmes du messianisme et du nihilisme, je trouve cela maladroitement traité et brouillon. N’est pas Chateaubriand et ses ermites (Souël dans « René » et Aubry dans « Atala ») qui veut !
Cela mis à part, cela reste un roman de « post-apo » respectable, que je conseille surtout pour (ré)apprendre à se perdre. Si l' « immobilité » n’est pas celle du héros, elle a sans conteste été la mienne tant ce roman m’a captivé !