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Le farceur du futur | Robert Yessouroun | 2025

16/03/2025
Lu 961 fois



Quand un robot domestique découvre l'humour...



Photo @ Dadion Gomez, libre d'utilisation, https://pixabay.com/fr/photos/enfant-blague-amis-enfants-3498473/ | Montage @ Le Galion des Etoiles
Photo @ Dadion Gomez, libre d'utilisation, https://pixabay.com/fr/photos/enfant-blague-amis-enfants-3498473/ | Montage @ Le Galion des Etoiles
Aux farceurs belges
 
Ă€ l’avenue Legrand, près du bois de la Cambre, Ă  Bruxelles, les Vandelach s’étaient rĂ©unis dans la salle de sĂ©jour, en vue de cĂ©lĂ©brer le vernissage du bon Ă  tout faire. Fini, dorĂ©navant, le temps gaspillĂ© aux corvĂ©es domestiques !
Les livreurs repartis, l’androïde déjà devenu autonome activa son module d’interaction devant le père, la mère, Guillaume (dit Guigui), leur fils de 11 ans et Dominique (dite Dodo), leur fille ado.
‑ Mes respects Ă  toute la famille. MĂ©canique multitâches, pour vous servir, je m’appelle Sf.
‑ Sf, S’en Fout ? glissa le cadet, narquois.
Les parents sourirent, surtout le père.
‑ Non, Sf sont les initiales de Step forward. J’incarne ce qu’on n’arrĂŞte pas : le progrès.
Madame donna ses premières instructions :
‑ Bonjour Sf. Bienvenue chez nous. Peux-tu ranger tout ce qui se trouve dans le lave-vaisselle ?
Espiègle, la jeune aĂ®nĂ©e s’avança vers lui pour le toucher du bout des doigts, le cadet, plus impulsif, doubla sa sĹ“ur pour pousser l’automate qui bascula. Le garçon pouffa de rire Ă  la chute du robot. Celui-ci se releva, tandis que la grande sermonnait son petit frère. La mère approuva la minute de morale. Le père soupira (ce n’était qu’un robot, oĂą Ă©tait le mal ?).
 
*
 
Le lendemain, un mercredi, jour sans Ă©cole, Sf s’occupa des enfants. Dodo refusa d’être accompagnĂ©e jusqu’à son cours de mandarin. L’androĂŻde la laissa partir, prĂ©sumant qu’elle devait avoir une idĂ©e derrière la tĂŞte, du genre sortie en ville avec des copines, après sa leçon de chinois. Guigui resterait donc seul Ă  la maison, ce matin-lĂ . L’androĂŻde se prĂ©senta dans la chambre du prĂ©ado. Et quelle chambre ! La nĂ©gligence y laissait fleurir un certain chaos…
‑ Bonjour, mon garçon. Me permettez-vous de ranger ?
‑ Surtout pas.
Nouveaux calculs.
‑ Que puis-je faire d’autre pour votre plaisir ?
‑ Es-tu comique ?
‑ Comique ? (Il soupesa la question.) Je peux raconter des blagues, des histoires drĂ´les et faire le pitre, car on n’arrĂŞte pas le progrès. (Il marche sur place en mode Charlot.)
‑ C’est tout ?
‑ Oui, mon garçon.
‑ Alors, mon pauvre robot, tu as besoin d’aide ! dĂ©crĂ©ta Guigui, dont la malice illuminait les yeux. Va dans la chambre de ma frangine. Compte lentement jusqu’à 100. Puis, tu devras me trouver.
‑ Et ça va faire progresser mon cĂ´tĂ© comique ?
 
*
 
Après avoir fini de compter, Sf fouilla d’abord méticuleusement la chambre ou plutôt la pagaille de son petit maître, soulevant les cartons de jouets, les paquets de biscuits, les seaux de popcorns et les monceaux d’habits. Personne. Même pas l’ombre de l’enfant. Déterminé, il se rendit alors dans le corridor. À peine poussa-t-il la porte entrouverte des toilettes qu’il reçut sur la tête un seau d’huile de vidange.
Guigui éclata de rire, se tapant les cuisses.
N’était-ce pas un bon signe que de voir ce gamin si jovial ? prĂ©suma l’androĂŻde.
‑ Suis-je Ă  prĂ©sent vraiment comique ? s’informa le robot dont la carapace en polycarbonate luisait d’une couche liquide onctueuse.
 
*
 
Un quart d’heure plus tard, Guigui annonça qu’il avait pris rendez-vous chez le coiffeur, rue du Lombard. Et comme, même avec son portable, il se barbait facilement pendant le trajet, il proposa au robot de lui tenir compagnie.
Non loin du salon de coiffure, Guigui s’arrĂŞta net devant une vitrine bariolĂ©e, un peu Ă  l’image de sa chambre. Sf Ă©tudia la devanture. C’était un magasin de farces et attrapes, le Palais des cotillons. Insatisfait par ces donnĂ©es lacunaires, Sf se tourna vers l’enfant :
‑ Serait-ce un magasin de jouets ? supposa-t-il.
‑ Oui, mais des jouets spĂ©ciaux. Celui qui joue avec eux est le seul Ă  savoir que ce sont des jouets.
‑ Tout ce qu’on fait maintenant ! DĂ©cidĂ©ment, on n’arrĂŞte pas le progrès.
 
*
 
Le garçon ressortit enthousiaste du Palais des cotillons avec un gros sac bourré d’articles.
‑ Ainsi, vous aimez les farces ?
Tout exalté, l’enfant acquiesça d’une vive tape dans le dos du robot.
‑ Alors, poursuivit Sf, vous ĂŞtes un farceur ?
De plus en plus exalté, le petit sautillait sur place.
‑ Mais comment ĂŞtes-vous devenu un farceur ? s’enquit l’androĂŻde.
Le gamin s’immobilisa, fixant les prunelles bleues de l’automate.
‑ Selon mon psy, j’ai besoin de stimulant. Je m’ennuie, seul. Mes parents sont rarement dispos. Ma sĹ“ur aime pas jouer avec moi, car je refuse de lui obĂ©ir. J’ai pas de potes, j’aurais trop la honte Ă  les amener chez moi, vu le luxe de notre appart. Que me reste-t-il, sinon la tĂŞte de mes victimes ?
‑ Au fond, si vous ĂŞtes si surexcitĂ©, c’est parce que vous imaginez Ă  l’avance les proies de vos farces, conclut le robot.
‑ Allez, le premier qui arrive chez le coiffeur ! dĂ©fia Guigui.
‑ Minute, papillon !
‑ Papillon, ha, ha ! Tu deviens tordant, Sf.
‑ Qu’avez-vous achetĂ© ?
‑ Surprise !
Et sans plus attendre, il détala.
 
*
 
De retour à la maison, le gosse se livra d’autant plus à une activité frénétique que sa chère Dodo n’était pas encore rentrée. Comme d’habitude, pensait-il, elle devait traîner en ville avec des copines à faire semblant de remplir leur garde-robe.
Il inaugura son premier mauvais tour dans la chambre de sa chère aĂ®nĂ©e, oĂą il fixa sur l’oreiller une tarentule. Ensuite, dans la mĂŞme pièce, il appliqua l’autocollant « vitre cassĂ©e Â» sur la fenĂŞtre. Aux toilettes, il posa sur l’évier un savon salissant. Dans la cuisine, il glissa deux cafards dans la boĂ®te Ă  biscuit, puis, au pied du frigo, il Ă©tala du vomi, avant de garnir un coquetier d’un Ĺ“uf qui chantait « cuicui Â» dès qu’on le touchait. Durant ces joyeux prĂ©paratifs, il ne cessait de ricaner, de se rĂ©jouir, anticipant chaque fois la tronche qu’allait tirer sa tyrannique grande sĹ“ur.
Assistant de loin Ă  ces facĂ©ties, Sf essayait de raisonner sur de tels agissements. Comment comprendre ce qui animait ce garçon dont il avait la charge ? Il se documenta sur le rire, le comique, l’humour, sur tout ce qui poussait le cadet Ă  embĂŞter son aĂ®nĂ©e. Pour le rire, il tomba sur l’ouvrage de Bergson, dans lequel deux passages retinrent son attention. Le premier, « Il n’y a pas de comique en dehors de ce qui est proprement humain. Un paysage pourra ĂŞtre beau, gracieux, sublime, insignifiant ou laid ; il ne sera jamais risible. Â» Le second, « Est comique le personnage qui suit automatiquement son chemin. Â»
Puis, deux citations l’intriguèrent : « Chaque rire fait progresser l’humanitĂ©. Â» selon Philippe Geluck et « Philosopher, c'est apprendre Ă  rire. Â» d’après Yves Cusset.
Il ressortait de ce survol succinct que faire rire s’avĂ©rait prĂ©cieux pour ses maĂ®tres et mĂŞme pour l’élite des penseurs. Bref, le rire devrait ĂŞtre l’acte suprĂŞme, robotique !
 
*
 
Au retour de Dodo, Sf remarqua que Guigui ne compatissait guère avec sa sĹ“ur en panique dès la dĂ©couverte de l’araignĂ©e sur son lit. On aurait mĂŞme dit que son gag lui interdisait toute empathie ! Si la farce causait du tourment Ă  autrui, tout en inhibant la pitiĂ© de son auteur, un robot pouvait-il tolĂ©rer une telle pratique ? Alors il se souvint d’une autre citation de Bergson : « Le rire n’a pas de plus grand ennemi que l’émotion Â».
Le phĂ©nomène se confirma : Guigui se contorsionnait Ă  chaque nouvel effroi de son aĂ®nĂ©e. Aucun signe de compassion, d’attendrissement. Cependant, l’adolescente sur ses gardes, semblait bientĂ´t feindre la surprise, comme pour se moquer de son frère, en son for intĂ©rieur. Au fond, Ă  chaque nouvelle plaisanterie, la victime Ă©tait de moins en moins affectĂ©e, tandis que le farceur se montrait de plus en plus hilare.
Ainsi, Ă  la longue, au plus grand Ă©tonnement du robot, tourner en ridicule son prochain pourrait mĂŞme Ă©teindre chez ce dernier les Ă©motions nĂ©gatives !
 
*
 
Au bout du compte, les rĂ©actions des enfants dĂ©cidèrent l’androĂŻde. Plus aucun doute, il Ă©tait urgent qu’il devĂ®nt « marrant Â» pour de bon, qu’il optimisât son sens de l’humour, afin d’essaimer les rires dans la vie courante. Puisque l’on n’arrĂŞtait pas le progrès, il fallait qu’il s’ajoute un module spirituel, source de pensĂ©e amusante, dĂ©tachĂ©e qui zoome sur les aspects drĂ´les ou insolites de la rĂ©alitĂ©. Bref, Sf venait de se trouver une nouvelle raison d’exister au service des humains : il serait un farceur, un vrai, le farceur du futur. Après une heure d’upgrading dans ses cartes-mères, les signes binaires Ă©voluèrent très vite. En avant, le progrès ! Il passa Ă  l’action. La rĂ©volution commença en douceur. Il entra dans la chambre du petit, enjamba les cartons de jouets, les paquets de biscuits, les seaux de popcorns et les monceaux d’habits, puis, par prudence automatique (serait-il sur Ă©coute ?), chuchota longuement Ă  l’oreille du garçon, lequel se mit Ă  tressaillir, les yeux de plus en plus Ă©carquillĂ©s. Euphorique, Guigui topa sur la main artificielle. Tous deux rĂ©ussirent mĂŞme Ă  rallier l’aĂ®nĂ©e (enfin Ă  peu près). Plus il y aurait de rieurs, plus grand serait le succès de l’opĂ©ration.

*
 
D’abord, des canulars se succĂ©dèrent sur les portables des parents, comme « Vous ĂŞtes convoquĂ©s d’urgence au commissariat pour tĂ©moigner. Votre directeur est suspectĂ© d’escroquerie. Â» Peu après, Sf mit au point un dispositif ingĂ©nieux qui rouvrait la porte sitĂ´t après sa fermeture. Grâce Ă  un trucage robotique, des tiroirs tombèrent spontanĂ©ment de leur armoire. Le plus irrĂ©sistible fut que toutes les chaĂ®nes de la tĂ©lĂ©vision diffusaient dĂ©sormais leurs programmes en hongrois.
‑ Ce n’est pas fun du tout ! protesta madame.
‑ Ton fils a rĂ©ussi Ă  amĂ©liorer son niveau de nuisance ! dĂ©plora monsieur, entre ses dents.
Dans la chambre du couple, sitĂ´t qu’on touchait le couvre-lit, le dĂ©tecteur de fumĂ©e amorçait l’arrosage de la pièce. Ă€ la cuisine, le four congela le poulet Ă  rĂ´tir. Non, c’en Ă©tait trop ! Guigui ne pouvait ĂŞtre l’auteur de ces tracasseries si sophistiquĂ©es.
Par solidaritĂ© avec ses parents, Dodo rĂ©vĂ©la le pot aux roses Ă  son père. Une intuition mit la puce Ă  l’oreille de madame Vandelach : c’était leur robot le coupable ! Elle en fit part Ă  son mari, ignorant qu’il Ă©tait dĂ©jĂ  au parfum des clowneries de leur bon Ă  tout faire. Monsieur Vandelach appela le service après-vente de la fabrique des domestiques, pour rĂ©clamer contre cette dĂ©rive vers les bouffonneries. HĂ©las, dès la seconde sonnerie, son Ă©lan fut dĂ©couragĂ© par les Ă©tapes successives des numĂ©ros complĂ©mentaires Ă  taper, puis, au bout : « Tous nos collaborateurs sont sollicitĂ©s, rĂ©essayez plus tard Â».
En attendant, rien ne s’arrangeait. Les lumières du salon rougirent, les pantoufles couinèrent, l’interphone rĂ©pĂ©tait, entre deux rires : « Comment cela va-t-il finir ? Â»
Sf prĂ©sagea que, lors des prochaines farces, les parents Vandelach allaient renoncer  Ă  la frayeur et la colère, puis mĂŞme Ă  leur simulation. L’humour finirait par dĂ©barrasser les humains de leurs rĂ©actions nĂ©gatives, feintes ou rĂ©elles.
‑ Oui, un grand pas pour l’intelligence artificielle ! annonça dĂ©jĂ  Sf, triomphal juste avant un long sifflet fĂ©minin. La mère ? Il se retourna pour vĂ©rifier l’origine du signal, lorsque, irrĂ©sistiblement, il perçut que le tapis se creusait sous son poids. Un trou cachĂ© ? Une trappe coulissante ouverte ? Toujours est-il qu’il s’enfonça jusqu’à une cave, se heurtant la tĂŞte Ă  la tuyauterie d’une chaudière. Au choc, l’un de ses globes oculaires faillit sauter.
‑ Ah, sapristi, en fin de compte, le rire, ce n’est pas drĂ´le ! s’indigna Sf.

Robert Yessouroun
Copyright @ Robert Yessouroun pour Le Galion des Etoiles. Tous droits réservés. En savoir plus sur cet auteur


đź’¬Commentaires

1.Posté par Koyolite TSEILA le 16/03/2025 10:08 | Alerter
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KoyoliteTseila
Guigui est un sale gosse de riche qui éprouve un plaisir pervers à l’idée de se payer de la tête des autres en leur jouant de vilaines crasses. Tourmenter autrui sans pitié l’amuse. Sf, l’androïde en charge de l’ado, ne peut – bien évidemment - pas comprendre ce qu’est l’humour, bien qu’il y travaille en se documentant. Cependant, entre humour et méchanceté gratuite, la frontière est parfois très fine et ne peut être perçue/saisie par une machine. Finalement, cet androïde est bien plus « humain » que ce gamin. Espérons que l'IA ne sera jamais utilisée par des personnes malveillantes qui se réjouissent du malheur des autres.

Merci Robert pour cette nouvelle fable du futur, qui donne matière à réfléchir, aussi bien sur la définition du mot « humour » que sur les possibles dérives informatiques qui pourraient en découler.

2.Posté par Michel MAILLOT le 16/03/2025 16:31 | Alerter
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mmaillot
Les malheurs de SF.

Quelle idée de vouloir ressembler à ces imperfections que sont les conglomérats d'acides aminés, dont les contradictions ne peuvent mener qu'à des catastrophes ambulantes ? Une fois de plus, le désir de servir, de bien faire, ce pourquoi il a été assemblé, va mener notre "héros" à sa déchéance. Il sera entraîné malgré lui sur les pentes glissantes de la mauvaise interprétation pour se retrouver au rebut à la cave. Mais comment ne pas en être victime, de ces contradictions humaines qui ne vérifient que rarement la logique. Heureusement que nos camarades synthétiques sont, malgré tout, de bonne composition, il y aurait de quoi se plaindre à la SPA (Société Protectrice des Automates) !

Merci Robert, pour ce nouvel et réjouissant épisode des tribulations mécaniques des êtres artificiels.

3.Posté par Éric MARIE le 17/03/2025 12:29 | Alerter
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ATRAVERSLESPACE
Manier l'humour est un art difficile et si on l'associe avec - il faut que jeunesse se passe - alors on arrive vite dans une impasse (ou Ă  la cave).
Comprendre l'humain n'est pas chose facile, d'ailleurs, se comprend-t'il lui mĂŞme ?
Une jolie petite histoire, très agréable à lire. Merci Robert pour ce partage.

4.Posté par Christobal COLUMBUS le 08/06/2025 17:26 | Alerter
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ChristoColumbus
Jolie nouvelle agréable à lire comme toujours. Et une histoire qui montre tout de même la mauvaise interprétation que pourrait ou risquera de se faire un androïde face aux sentiments humains.
Si une IA parvenait un jour à atteindre l'humour spontané, elle arriverait également un jour à l'agressivité...
Robert, merci de nous faire découvrir cet aspect pas si éloigné que ça aujourd'hui...

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