QuatriĂšme de couverture
Dans le Nouveau Monde, Ă©rigĂ© sur les ruines de lâancien dĂ©truit lors des Conflits du XXIe siĂšcle, lâenfer a un nom : Maison-Ville, le monstrueux immeuble qui abrite huit millions dâĂąmes sur ses soixante niveaux. Repaire dâexclus et de criminels, la citĂ©-libre symbolise non seulement le mal absolu, mais aussi lâĂ©chec des implacables lois Ăthiques et Ăcologiques qui rĂ©gissent la planĂšte.
En 2180, un mystĂ©rieux phĂ©nomĂšne sâabat sur la citĂ©. Du jour au lendemain, plus personne ne meurt, les malades guĂ©rissent, les gens arrĂȘtent de vieillir. AbhorrĂ©e la veille, Maison-Ville devient lâobjet de toutes les convoitises. Mais comment un bidonville, aussi peuplĂ© soit-il, peut-il rĂ©sister face aux pressions des institutions politiques, financiĂšres, militaires et religieuses du monde entier ?
Sans oublier les millions dâĂȘtres prĂȘts Ă tout pour y entrer.
Dans une lutte Ă mort pour contrĂŽler la Jouvence, sâaffronteront au fil des Ăąges des personnages hauts en couleur, tels la chanceliĂšre Alex Khan, le commandant Willy Baumsteiger, le milliardaire Elton Soors, le procurateur Casimir Marcinkus et tant dâautresâŠ
En 2180, un mystĂ©rieux phĂ©nomĂšne sâabat sur la citĂ©. Du jour au lendemain, plus personne ne meurt, les malades guĂ©rissent, les gens arrĂȘtent de vieillir. AbhorrĂ©e la veille, Maison-Ville devient lâobjet de toutes les convoitises. Mais comment un bidonville, aussi peuplĂ© soit-il, peut-il rĂ©sister face aux pressions des institutions politiques, financiĂšres, militaires et religieuses du monde entier ?
Sans oublier les millions dâĂȘtres prĂȘts Ă tout pour y entrer.
Dans une lutte Ă mort pour contrĂŽler la Jouvence, sâaffronteront au fil des Ăąges des personnages hauts en couleur, tels la chanceliĂšre Alex Khan, le commandant Willy Baumsteiger, le milliardaire Elton Soors, le procurateur Casimir Marcinkus et tant dâautresâŠ
Fiche de lecture
Si on mâa dĂ©jĂ fait remarquer que jâĂ©tais quelque peu barrĂ© ou barjot avec Mes Gueules des Vers, jâai trouvĂ© un maĂźtre avec J.-M. De Vos. Et jâen suis fort content : je ne suis plus seul.
Alors, faisons simple Ă partir du complexe futur quâil nous offre. Imaginez que dans quelques dĂ©cennies, tout « pĂšte » et quâavec les Conflits, il a fallu repenser et rebĂątir le monde. Non pas tel que nous le connaissons, mais en le « statufiant » loin de tout progrĂšs, de toute Ă©volution technologique. Plus dâatome, de centrale nuclĂ©aire, de moteur Ă explosion, de voitures (juste un peu), dâavions (enfin pas trop), plus de recherche, de nouveaux mĂ©dicaments (la radiothĂ©rapie et la chimio, câest fini par exemple), mais surtout plus de villes tentaculaires. La norme est au double kilomĂštre pour celles-ci et sous le joug de lâĂthique ; le monde lui est surveillĂ©, guidĂ©, contrĂŽle, Ă©piĂ©, par trois grandes entitĂ©s dont la Guilde et son PrĂ©sident, lâOrganisation Mondiale avec sa Gouverneure et enfin la PrĂ©vĂŽtĂ© menĂ©e par la poigne de son Procurateur â un quasi-inquisiteur.
Seul problĂšme, maintenant que les normes ont changĂ©, que les villes se sont rĂ©organisĂ©es et recentrĂ©es, tous ceux qui se trouvaient rejetĂ©s dans les bidonvilles et les banlieues sont Ă la ramasse. Ou presque. Parce quâune ville, une seule rĂ©siste encore et toujours Ă lâenvahisseur, euh, pardon, Ă la Puissante Ăthique : Bruxelles â cherchez pas, câest un petit bled que lâauteur connaĂźt et dont il a voulu faire sa pierre angulaire.
Deux kilomĂštres de cĂŽtĂ©, quelques centaines de mĂštres de hauteur, des clapiers tout riquiqui (de quelques mĂštres carrĂ©s et encore) dans lesquels se retrouvent entassĂ©es huit millions de personnes, de tous horizons ou presque. Je nâose mĂȘme pas imaginer le problĂšme si un des Ă©gouts se bouche, tiensâŠ
DirigĂ©e initialement par Darius Khan et son clan, spĂ©cialiste des trafics en tous genres â surtout ceux interdits par lâĂthique, genre alcool, tabac, etc. â elle est passĂ©e sous la coupe de son « Ă©pouse » ou plutĂŽt de sa veuve Alex Khan, ancienne prostituĂ©e quâil avait mise justement sous sa propre coupe Ă lui.
Ladite Alex, grande, dĂ©gingandĂ©e, belle Ă damner le diable lui-mĂȘme â et ses milliers de dĂ©mons par la mĂȘme occase dâailleurs â vĂȘtue dâun parĂ©o et dâun haut minimaliste, ainsi que de tongs, la belle et « mystĂ©rieuse » jeune femme essaie de se faire un nom, de ne plus ĂȘtre considĂ©rĂ©e comme la Veuve de Daris ou la Veuve Khan â pour la veuve Clicquot, câĂ©tait ratĂ©, vu que câĂ©tait dĂ©jĂ pris. ĂpaulĂ©e par les anciens bras droit et gauche de Darius, Ă savoir le psychopathe Willy et lâavocate-femme-Ă -tout-savoir Lady, Alex va se retrouver face Ă un problĂšme Ă©tonnant : du soir au lendemain, on ne meurt plus dans la Maison-Ville (Bruxelles si vous avez suivi). Enfin, si on meurt, mais plus de causes naturelles, ni de maladie, ni de vieillesse.
Tout cela Ă cause dâun petit bout de bonne femme, nommĂ©e Natalia qui, outre une gentillesse dĂ©sarmante et une capacitĂ© Ă confectionner des gĂąteaux Ă cĂŽtĂ© desquels Mr Preskovic ne faisait que de la roupie de sansonnet, irradie « on ne sait quoi ni comment » en faisant disparaĂźtre vieillesse et maladie. Sans doute, par le fait quâelle est lâincarnation dâune dĂ©esseâŠ
Bref, voilĂ notre belle et renversante Alex â ben oui renversante quoi, elle culbute facile quand yâa besoin â face Ă un problĂšme de taille puisque les trois entitĂ©s dirigeant le « nouveau monde » vont sâinquiĂ©ter et sâintĂ©resser Ă elle et sa citĂ©.
Ă partir de lĂ , rien ne va plus â faites vos jeux pour savoir qui va gagner tiens entre rouge-manque-impair et noir-passe-pair ou lâinverse si ça vous chante. Et nous allons ĂȘtre engloutis, emportĂ©s, secouĂ©s, si fortement quâĂ cĂŽtĂ© de cela mĂȘme Yukon Stricker vous semblera de la rigolade pour minot arachnĂ©en, euh⊠acnĂ©eux ou acnéïque, boutonneux quoi.
Ajoutons Ă cela que les religions ont dĂ» se rĂ©organiser elles aussi. ForcĂ©ment, quasiment tous les mecs de la clique catho ont Ă©tĂ© zigouillĂ©s, y compris le pape. Du coup, lâĂ©glise et le Vaticano (le nouveau, lâancien a Ă©tĂ© rasĂ©, Ă©crasĂ©, compactĂ©, tout ça) sont dirigĂ©s par une papesse et des Ă©vĂ©cheresses (ou un truc dans ce genre). Lâislam est passĂ© sous la coupe dâun Vizir et les bouddhistes⊠alors lĂ , pour eux, aucune idĂ©e, lâauteur ne devait peut-ĂȘtre rien avoir Ă rĂ©gler avec ces derniers. Bref, de toute façon, tous ces gugusses et nanas sont restĂ©s de parfaits intĂ©gristes. Tiens, ça me rappelle « Votre SaintetĂ© », tout ça ! Du coup, jâai bien aimĂ© forcĂ©ment.
Quâajouter de plus ? Des milliers de choses. Genre le psychopathe Willy â qui a un grand cĆur dans le fond, mĂȘme sâil aime bien trucider dĂšs quâil en a lâoccase â a un humour potache et noir Ă la fois, un sens de la tactique et de la stratĂ©gie Ă faire passer NapolĂ©on pour un marmot en couche culotte. Et mĂȘme sâil ne comprend pas tout ce quâil se passe ou de ce quâon lui dit, il tient sacrĂ©ment bien son rĂŽle, dâautant quâil est vĂȘtu dâun seul short et de ses tatouages, quâil a une descente facile et un poignard hache de pointu.
Genre le barreau de chaise de Lady â qui donne lâimpression parfois dâavoir un balai lĂ oĂč il ne faut pas â a un Ćil acĂ©rĂ©, dâautant quâelle est aussi douĂ©e avec les chiffres ou les nombres quâavec les textes de loi et toutes les calembredaines de lâadministration de ce futur improbable.
Genre Le Retour du Roi avec ses 836 morts Ă lâĂ©cran peut aller se rhabiller ; ici, on joue dans la cour des grands et, quand un bout de la Maison-Ville sâĂ©croule, vous avez intĂ©rĂȘt Ă avoir senti les frĂ©missements de la structure et Ă vous barrer de votre appartement, sauf si vous avez envie de jouer aux blinis pour concurrencer les gĂąteaux de Natalia. Parce que ça dĂ©zingue quand mĂȘme Ă tout va et on travaille avec cinq chiffres, on fait pas dans la mesquinerie avec seulement des dizaines ou des centaines de cadavres ; câest pas parce que câest bourrĂ© dâhumour â noir souvent â que tout est rose, loin de lĂ . On est dans une dystopie, que diable ! Câest mĂȘme Ă©crit sur la couverture.
Genre aussi, cette histoire est bourrĂ©e de rebondissements, de twists, dâimprobabilitĂ©s, dâimpossibilitĂ©s, et jâen passe et des meilleurs. On oscille entre deux extrĂȘmes rĂ©guliĂšrement et on se laisse faire, parce que câest tout simplement jouissif et tellement rĂ©aliste dans lâexcĂšs, dans les personnages ciselĂ©s avec soin et bourrĂ©s de dĂ©fauts autant que de qualitĂ©s, quâon en redemande. Câest le genre de roman dont le style et le phrasĂ© offrent des images de chaque scĂšne, au point quâon aimerait que cela devienne une BD ou un film â Peter Jackson, une tite trilogie ? ça te dit pas ? Le scĂ©nario est quasi bouclĂ©, les SFX et les dĂ©cors seraient dâenfer en plus.
Au final, jâavoue â sans honte â que jâai pris plus que du plaisir â on a le droit de dire quâon a pris son pied, ou ça se fait pas ? â Ă dĂ©vorer ce texte. En un mot comme en cent, câest gĂ©nial, un mĂ©lange dâinhumanitĂ© et dâhumanitĂ©, dâhorreurs, de malheurs, de petites joies, de grandes claques, de folie, de dĂ©mence, de dĂ©mesure et dâintimitĂ©, deâŠ
Euh⊠câest pas vrai ? Vous lâavez pas encore lu ? Mais quâest-ce que vous attendez, bon sang de bois ? La froidure va arriver, on va baisser le chauffage, enfiler les mitaines, les grosses chausses montantes, les pulls Ă col roulĂ©, se glisser sous la couette. Lâoccasion rĂȘvĂ©e pour se saisir de lâImmortelle â ne riez pas trop fort quand mĂȘme si vous avez des voisins, ils risquent de se demander si vous nâĂȘtes pas aussi barjot que lâauteur.
Le pire, câest la suite⊠parce que, forcĂ©ment, je sens que mes pals vont encore grandir Ă y rajouter les autres mĂ©faits du susnommĂ© Jean-Marc De Vos.
Alors, faisons simple Ă partir du complexe futur quâil nous offre. Imaginez que dans quelques dĂ©cennies, tout « pĂšte » et quâavec les Conflits, il a fallu repenser et rebĂątir le monde. Non pas tel que nous le connaissons, mais en le « statufiant » loin de tout progrĂšs, de toute Ă©volution technologique. Plus dâatome, de centrale nuclĂ©aire, de moteur Ă explosion, de voitures (juste un peu), dâavions (enfin pas trop), plus de recherche, de nouveaux mĂ©dicaments (la radiothĂ©rapie et la chimio, câest fini par exemple), mais surtout plus de villes tentaculaires. La norme est au double kilomĂštre pour celles-ci et sous le joug de lâĂthique ; le monde lui est surveillĂ©, guidĂ©, contrĂŽle, Ă©piĂ©, par trois grandes entitĂ©s dont la Guilde et son PrĂ©sident, lâOrganisation Mondiale avec sa Gouverneure et enfin la PrĂ©vĂŽtĂ© menĂ©e par la poigne de son Procurateur â un quasi-inquisiteur.
Seul problĂšme, maintenant que les normes ont changĂ©, que les villes se sont rĂ©organisĂ©es et recentrĂ©es, tous ceux qui se trouvaient rejetĂ©s dans les bidonvilles et les banlieues sont Ă la ramasse. Ou presque. Parce quâune ville, une seule rĂ©siste encore et toujours Ă lâenvahisseur, euh, pardon, Ă la Puissante Ăthique : Bruxelles â cherchez pas, câest un petit bled que lâauteur connaĂźt et dont il a voulu faire sa pierre angulaire.
Deux kilomĂštres de cĂŽtĂ©, quelques centaines de mĂštres de hauteur, des clapiers tout riquiqui (de quelques mĂštres carrĂ©s et encore) dans lesquels se retrouvent entassĂ©es huit millions de personnes, de tous horizons ou presque. Je nâose mĂȘme pas imaginer le problĂšme si un des Ă©gouts se bouche, tiensâŠ
DirigĂ©e initialement par Darius Khan et son clan, spĂ©cialiste des trafics en tous genres â surtout ceux interdits par lâĂthique, genre alcool, tabac, etc. â elle est passĂ©e sous la coupe de son « Ă©pouse » ou plutĂŽt de sa veuve Alex Khan, ancienne prostituĂ©e quâil avait mise justement sous sa propre coupe Ă lui.
Ladite Alex, grande, dĂ©gingandĂ©e, belle Ă damner le diable lui-mĂȘme â et ses milliers de dĂ©mons par la mĂȘme occase dâailleurs â vĂȘtue dâun parĂ©o et dâun haut minimaliste, ainsi que de tongs, la belle et « mystĂ©rieuse » jeune femme essaie de se faire un nom, de ne plus ĂȘtre considĂ©rĂ©e comme la Veuve de Daris ou la Veuve Khan â pour la veuve Clicquot, câĂ©tait ratĂ©, vu que câĂ©tait dĂ©jĂ pris. ĂpaulĂ©e par les anciens bras droit et gauche de Darius, Ă savoir le psychopathe Willy et lâavocate-femme-Ă -tout-savoir Lady, Alex va se retrouver face Ă un problĂšme Ă©tonnant : du soir au lendemain, on ne meurt plus dans la Maison-Ville (Bruxelles si vous avez suivi). Enfin, si on meurt, mais plus de causes naturelles, ni de maladie, ni de vieillesse.
Tout cela Ă cause dâun petit bout de bonne femme, nommĂ©e Natalia qui, outre une gentillesse dĂ©sarmante et une capacitĂ© Ă confectionner des gĂąteaux Ă cĂŽtĂ© desquels Mr Preskovic ne faisait que de la roupie de sansonnet, irradie « on ne sait quoi ni comment » en faisant disparaĂźtre vieillesse et maladie. Sans doute, par le fait quâelle est lâincarnation dâune dĂ©esseâŠ
Bref, voilĂ notre belle et renversante Alex â ben oui renversante quoi, elle culbute facile quand yâa besoin â face Ă un problĂšme de taille puisque les trois entitĂ©s dirigeant le « nouveau monde » vont sâinquiĂ©ter et sâintĂ©resser Ă elle et sa citĂ©.
Ă partir de lĂ , rien ne va plus â faites vos jeux pour savoir qui va gagner tiens entre rouge-manque-impair et noir-passe-pair ou lâinverse si ça vous chante. Et nous allons ĂȘtre engloutis, emportĂ©s, secouĂ©s, si fortement quâĂ cĂŽtĂ© de cela mĂȘme Yukon Stricker vous semblera de la rigolade pour minot arachnĂ©en, euh⊠acnĂ©eux ou acnéïque, boutonneux quoi.
Ajoutons Ă cela que les religions ont dĂ» se rĂ©organiser elles aussi. ForcĂ©ment, quasiment tous les mecs de la clique catho ont Ă©tĂ© zigouillĂ©s, y compris le pape. Du coup, lâĂ©glise et le Vaticano (le nouveau, lâancien a Ă©tĂ© rasĂ©, Ă©crasĂ©, compactĂ©, tout ça) sont dirigĂ©s par une papesse et des Ă©vĂ©cheresses (ou un truc dans ce genre). Lâislam est passĂ© sous la coupe dâun Vizir et les bouddhistes⊠alors lĂ , pour eux, aucune idĂ©e, lâauteur ne devait peut-ĂȘtre rien avoir Ă rĂ©gler avec ces derniers. Bref, de toute façon, tous ces gugusses et nanas sont restĂ©s de parfaits intĂ©gristes. Tiens, ça me rappelle « Votre SaintetĂ© », tout ça ! Du coup, jâai bien aimĂ© forcĂ©ment.
Quâajouter de plus ? Des milliers de choses. Genre le psychopathe Willy â qui a un grand cĆur dans le fond, mĂȘme sâil aime bien trucider dĂšs quâil en a lâoccase â a un humour potache et noir Ă la fois, un sens de la tactique et de la stratĂ©gie Ă faire passer NapolĂ©on pour un marmot en couche culotte. Et mĂȘme sâil ne comprend pas tout ce quâil se passe ou de ce quâon lui dit, il tient sacrĂ©ment bien son rĂŽle, dâautant quâil est vĂȘtu dâun seul short et de ses tatouages, quâil a une descente facile et un poignard hache de pointu.
Genre le barreau de chaise de Lady â qui donne lâimpression parfois dâavoir un balai lĂ oĂč il ne faut pas â a un Ćil acĂ©rĂ©, dâautant quâelle est aussi douĂ©e avec les chiffres ou les nombres quâavec les textes de loi et toutes les calembredaines de lâadministration de ce futur improbable.
Genre Le Retour du Roi avec ses 836 morts Ă lâĂ©cran peut aller se rhabiller ; ici, on joue dans la cour des grands et, quand un bout de la Maison-Ville sâĂ©croule, vous avez intĂ©rĂȘt Ă avoir senti les frĂ©missements de la structure et Ă vous barrer de votre appartement, sauf si vous avez envie de jouer aux blinis pour concurrencer les gĂąteaux de Natalia. Parce que ça dĂ©zingue quand mĂȘme Ă tout va et on travaille avec cinq chiffres, on fait pas dans la mesquinerie avec seulement des dizaines ou des centaines de cadavres ; câest pas parce que câest bourrĂ© dâhumour â noir souvent â que tout est rose, loin de lĂ . On est dans une dystopie, que diable ! Câest mĂȘme Ă©crit sur la couverture.
Genre aussi, cette histoire est bourrĂ©e de rebondissements, de twists, dâimprobabilitĂ©s, dâimpossibilitĂ©s, et jâen passe et des meilleurs. On oscille entre deux extrĂȘmes rĂ©guliĂšrement et on se laisse faire, parce que câest tout simplement jouissif et tellement rĂ©aliste dans lâexcĂšs, dans les personnages ciselĂ©s avec soin et bourrĂ©s de dĂ©fauts autant que de qualitĂ©s, quâon en redemande. Câest le genre de roman dont le style et le phrasĂ© offrent des images de chaque scĂšne, au point quâon aimerait que cela devienne une BD ou un film â Peter Jackson, une tite trilogie ? ça te dit pas ? Le scĂ©nario est quasi bouclĂ©, les SFX et les dĂ©cors seraient dâenfer en plus.
Au final, jâavoue â sans honte â que jâai pris plus que du plaisir â on a le droit de dire quâon a pris son pied, ou ça se fait pas ? â Ă dĂ©vorer ce texte. En un mot comme en cent, câest gĂ©nial, un mĂ©lange dâinhumanitĂ© et dâhumanitĂ©, dâhorreurs, de malheurs, de petites joies, de grandes claques, de folie, de dĂ©mence, de dĂ©mesure et dâintimitĂ©, deâŠ
Euh⊠câest pas vrai ? Vous lâavez pas encore lu ? Mais quâest-ce que vous attendez, bon sang de bois ? La froidure va arriver, on va baisser le chauffage, enfiler les mitaines, les grosses chausses montantes, les pulls Ă col roulĂ©, se glisser sous la couette. Lâoccasion rĂȘvĂ©e pour se saisir de lâImmortelle â ne riez pas trop fort quand mĂȘme si vous avez des voisins, ils risquent de se demander si vous nâĂȘtes pas aussi barjot que lâauteur.
Le pire, câest la suite⊠parce que, forcĂ©ment, je sens que mes pals vont encore grandir Ă y rajouter les autres mĂ©faits du susnommĂ© Jean-Marc De Vos.




