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Journal d'un AssaSynth | The Murderbot Diaries | Martha Wells | 2017-2020


Une fiche ajoutée dans nos cales par | 24/03/2020 | Lu 717 fois




Tome 1 - Défaillances Systèmes (All Systems Red, 2017)

J’aurais pu faire un carnage dès l’instant où j’ai piraté mon module superviseur ; en tout cas, si je n’avais pas découvert un accès au bouquet de chaînes de divertissement relayées par les satellites de la compagnie. 35 000 heures plus tard, aucun meurtre à signaler, mais, à vue de nez, un peu moins de 35 000 heures de films, de séries, de lectures, de jeux et de musique consommés. Comme impitoyable machine à tuer, on peut difficilement faire pire.

Et quand notre androïde de sécurité met au jour un complot visant à éliminer les clients qu’il est censé protéger, il ne recule ni devant le sabotage ni devant l’assassinat ; il s’interpose même face au danger, quitte à y laisser des morceaux.

Martha Wells signe avec cette série un récit tout en ironie et en sensibilité sur l’éveil à la conscience et l’exercice du libre arbitre.

Défaillances systèmes, la première des quatre novellas qui forment Journal d’un AssaSynth, a reçu les prix Hugo, Nebula, Alex et Locus.

Tome 2 - Schémas artificiels (Artificial Condition, 2018)

Les SecUnits se moquent pas mal des actualités. Même après avoir piraté mon module superviseur et débloqué mes accès, je n’y ai jamais prêté grande attention. D’abord, parce que les téléchargements de contenu multimédia risquent moins de déclencher les alarmes éventuelles des réseaux locaux et satellitaires, mais surtout, parce que les informations sont d’un ennui mortel et que je me fiche éperdument des querelles entre humains tant que je n’ai pas 1) à y mettre un terme, 2) à nettoyer après eux.

Où AssaSynth se fait passer pour un humain augmenté et embaucher comme consultant de sécurité auprès de trois scientifiques en litige avec leur employeur…

Tome 3 - Cheval de Trois (Rogue Protocol, 2018)

« Je n’ai vraiment pas de bol avec les transports autopilotés. Le premier à me prendre en stop n’avait eu d’autre motivation que celle de profiter de ma collection de fichiers multimédias. L’emmerdeur de vaisseau expéditionnaire, EVE, le temps de notre collaboration, avait menacé de me tuer, regardé mes émissions préférées, altéré ma configuration structurelle, fourni un excellent soutien tactique, argumenté jusqu’à me convaincre de jouer les consultants en sécurité, sauvé la vie de mes clients et nettoyé derrière moi quand j’avais dû assassiner des humains. (C’étaient des méchants.) EVE me manquait beaucoup. Et il y avait ce transport-ci. Qui s’était mis en tête de me confier le maintien de l’ordre à bord et de m’envoyer des notifications à chaque querelle entre passagers. Imbécile que je suis, j’y avais répondu. Pourquoi ? Je ne le sais pas moi-même. »

Enfin parvenu sur la planète Milu, AssaSynth est contraint d’endosser de nouveau son rôle de SecUnit afin de protéger son identité et, au passage, des clients officieux, accompagnés d’un bot de compagnie, Miki.

Confronté à plus puissants que lui, mais aussi à l’innocence déstabilisante de Miki, notre androïde devra allier les deux parts de son être pour survivre : la puissance de feu du robot et le libre arbitre de l’humain.

Tome 4 - Stratégie de Sortie (Exit Strategy, 2018)

« La majorité de mes voyages ont été stressants, tout compte fait. Plus que du stress, c’était de l’angoisse, cette fois. Fidèle à mes habitudes, j’ai regardé des séries. J’avais déniché un long drame historique narrant les premiers temps de l’exploration spatiale. Mais malgré les informations très convaincantes fournies en barres latérales, j’avais un peu de mal à y croire. J’ai arrêté au milieu du deuxième épisode et basculé sur une comédie musicale. »

Le Dr Mensah a été kidnappée. À moins que sa planète d’origine, Préservation, ne verse une rançon à GrayCris et n’abandonne toute poursuite, ils la tueront.

Infiltration et piratages de haute volée, duel avec une terrifiante SecUnit de combat, affrontement virtuel en immersion totale… AssaSynth est sur tous les fronts : on ne tue pas impunément ses clients ! Encore moins ses « presque amis humains ».

Tome 5 - Effet de Réseau (Network Effect, 2020)

« Dans la catégorie androïde, je suis une SecUnit séditieuse. Il y a beau temps que j’ai piraté mon module superviseur et j’ai pris goût au libre arbitre. Cela m’apparente-t-il au genre humain ? Beurk. Sûrement pas. Dans l’ensemble les humains sont des imbéciles répugnants dévorés par leurs émotions. »

Mais on ne se refait pas. Ou bien si, justement. Et quand une mission d’exploration de ceux qui l’ont accueilli dans leur communauté tombe sous l’assaut d’un bâtiment hostile, AssaSynth n’hésite pas à payer de sa personne. À plus forte raison si la situation tourne à l’inextricable : un vaisseau qui-n’est-pas-son-ami (« ça n’a rien à voir avec les interactions humaines ») décérébré, des pirates contrôlés par un implant sauvage, un monde dévoyé qu’on s’arrache et jusqu’à une ado encombrante trop futée. Il faut protéger les uns (y compris d’eux-mêmes), rentrer dans le lard des autres. Et attention : se méfier des reliques aliens imprévisibles. Action.

Martha Wells

Martha Wells, née le 1er septembre 1964 à Fort Worth au Texas, est une écrivaine américaine de science-fiction et de fantasy. Elle a écrit une quarantaine de romans et de nouvelles dont certains parus chez l'Atalante (séries Île-Rien et La Chute d'Île-Rien).

Fiche de lecture

Une très heureuse découverte que ces quatre novellas publiées par l'Atalante.

Journal d'un AssaSynth (The Murderbot Diaries en VO) raconte l'émancipation d'un androïde ayant réussi à désactiver son logiciel superviseur.

Une histoire très humaniste, très émouvante, avec un personnage principal - AssaSynth - bourré d'humour et d'ironie, visionnant des séries en mode binge watching.

Le récit fait la part belle à l'action, mais aussi à la réflexion sur l'éveil à la conscience des IA et leur libre-arbitre.

Le personnage le plus attachant à mes yeux restera EVE, un cargo-bot avec qui AssaSynth partagera le temps d'un voyage sa passion des séries.

Ces novellas dépassent le cadre du space-opéra et peuvent donc plaire à des lecteurs non amateurs du genre.

Charlotte Bona
Copyright @ Charlotte Bona pour Le Galion des Etoiles. Tous droits réservés. En savoir plus sur cet auteur


💬Commentaires

1.Posté par Djackdah NIELLE le 04/04/2020 15:05 | Alerter
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Djackdah
Après de longues semaines sans arriver à lire une ligne (petite déprime lié au début du confinement de mars 2020), le premier tome m'a remis sur les rails 😁.
On a une histoire fraîche, une écriture (ou plutôt une traduction) agréable, une aventure sans temps mort avec un personnage principal atypique (un androïde de sécurité qui se pirate elle même, qui télécharge des séries pour les regarder dès qu'elle a un moment de tranquillité...), tout pour passer un bon moment. Je vais de ce pas me procurer la suite.

2.Posté par Jean-Marc DE VOS le 05/04/2020 11:07 | Alerter
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JMDV
Tout le monde ne tarit pas d’éloge sur cet AssaSynth, je me devais de le lire… et bien, moi, j’ai été déçu !

Je rejoins certains avis lus çà et là : l’écriture n’est pas terrible. Cela dit, un bon roman, c’est avant tout une histoire. Alors là, chapeau bas tout de même, le thème de ce cyborg qui s’émancipe avec sa façon bien personnelle d’appréhender les choses est génial, rien que cela vaut le détour.

Dans le tome 1, on découvre notre héros, on se surprend de ses états d’âme, on apprécie les descriptifs de ses stratégies d’attaque ou de défense et les 110 ou 120 pages de cette novella (car c’est bien de cela qu’il s’agit, ce n’est pas un roman !), passent sans qu’on s’en rende compte.
Donc là, oui, le tome 1 méritait les éloges qu’il a reçues.

Puis le tome 2, on découvre le même cyborg, avec les mêmes états d’âme, les mêmes descriptifs de stratégies d’attaque ou de défense tirés en longeur et les 110 ou 120 pages de cette novella passent un peu moins vite. On se rend compte que l’intrigue est un peu creuse.

Puis le tome 3, on découvre le même cyborg, avec…
Bref, tout cela se répète, l’attrait de la nouveauté ne prend plus, on attend la mise en marche du second étage de la fusée, mais non, il n’y a pas de second étage.

Puis le tome 4, on découvre le même cyborg, avec…
Bon, comme c’est le tome 4, on le lit jusqu’au bout pour vérifier que la chute est bien celle que l'on craignait... Eh bien oui, hélas, c’est celle-là.

Bref, dommage qu’il y ait eu les trois derniers tomes, nous avions affaire à une merveilleuse nouvelle. À la rigueur aurait-on pu en sortir un livre de 300 pages, en éliminant toutes les redondances pour remplir les volumes. Mais il est sans doute plus rentable de vendre 4 tomes en les présentant comme des romans.

Mais peut-être que les avis enthousiastes proviennent de ceux qui n’ont lu que le tome 1 ?

3.Posté par Mello VON MOBIUS le 22/04/2021 13:47 | Alerter
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Mello
Ce livre m'avait été chaudement conseillé... mais j'ai été très déçue.
Si l'écriture n'est pas mauvaise, elle n'est pas terrible non plus, et ce n'est clairement pas le fond qui vient rattraper tout ça. Le personnage principal, androïde fan de séries télé, est certes sympathique, mais il est reste aussi très classique, c'est clairement du déjà vu, surtout concernant son ''éveil''.
Pour le reste, le livre n'a absolument aucun background et ne présente rien : sous prétexte que le personnage principal se moque totalement du monde qui l'entoure, aucune information ne sera donc donnée. Il est vaguement question de ''planète'' et de ''compagnie'', mais rien concernant la cosmologie, la politique, l'histoire, les événements... même l'expédition en elle-même est à peine abordée, de même que les personnages secondaires qui sont interchangeables tant ils ne sont pas caractérisés. Concernant les péripéties, ce n'est pas mieux : en plus d'être très convenues, elles sont aussi à peine esquissées (la scène d'expédition dans le bâtiment qui ne répond plus pouvant se résumer à : je suis rentré, j'ai été attaqué, je me souviens plus, pis je suis sorti).
J'ai plus eu l'impression de lire un résumé ou alors un plan d'écriture qu'une véritable histoire.

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