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Textes de Michel Maillot

        




Androïde Blues 3 : La Terre attaque ! | Michel Maillot | 2024

Par | 13/10/2024 | Lu 510 fois




Peinture @ Josh Kirby, couverture de "The Silver Locusts" (Les Sauterelles Argentées) de Ray Bradbury en 1965 au Royaume-Uni chez Corgi Books, ouvrage plus connu sous le titre de "Chroniques Martiennes"
Peinture @ Josh Kirby, couverture de "The Silver Locusts" (Les Sauterelles Argentées) de Ray Bradbury en 1965 au Royaume-Uni chez Corgi Books, ouvrage plus connu sous le titre de "Chroniques Martiennes"
On devait s’y attendre. Les velléités de sécession de Mars ne pouvaient laisser la Terre de marbre. Résoudre ce genre de désaccord a rarement pu trouver une issue pacifique. Ce n’est pas un lecteur du 21e siècle qui pourra nous contredire. Le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes ? Même sur le papier, il n’est jamais vraiment entendu. Mais pouvait-on s’attendre à un tel déferlement de violence ?

D’une façon ou d’une autre, aucun des acteurs en présence ne saurait être épargné. Y compris ceux qu’on aime. Quoi qu’il advienne, vainqueurs, s’il en existe, ou vaincus, à coup sûr, les conséquences ne peuvent jamais effacer les traces de la confrontation passée. Tout juste, sans doute, les cicatrices s’estomperont avec le temps, même si elles demeureront toujours présentes. Mais la vie doit continuer. Sur Mars comme ailleurs, elle reprend ses droits. On saura la goûter dans ses décors admirables et avec ses représentants de toute nature. Des promesses de lendemains pour avancer, plus que jamais ensemble.

Ce troisième volet, après « Androïde Blues » et « Nous les Martiens », bien que pouvant éventuellement se lire sans les deux premiers, trouve sa place dans une continuité temporelle avec les mêmes personnages. Si vous le souhaitez, si le cœur vous en dit, vous pouvez toujours faire connaissance avec eux dans ces deux récits.

P.-S. : Je ne remercierai jamais assez Jean-Michel Archaimbault pour ses relectures et corrections tellement précieuses. Et « At last but not least » le Capitaine fidèle à la barre, le regard vers ces horizons lointains où nous mène l’impétueux Galion.

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Michel Maillot
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💬Commentaires

1.Posté par Éric MARIE le 14/10/2024 18:33 | Alerter
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ATRAVERSLESPACE
Un bien joli texte que nous offre, encore une fois, Michel Maillot. Avec La Terre Attaque, il signe avec brio, et si je sais encore compter, le troisième opus de son cycle sur Mars. Nous retrouvons avec plaisir différents personnages, des Martiens, des nouveaux, des anciens, des humains, des synthétiques … certains ont mûri, d’autres sont restés les mêmes, tous unis face à l’adversité (en vraie, une putain de guerre exterminatrice, au diable la langue de bois). Michel, comme de coutume, peint le décor, façonne l’ambiance et développe l’action crescendo jusqu’au dénouement. Le récit est pétri d’humanité, comme une bulle de bienveillance et c’est la force du récit.
Ajoutons à cela quelques références bien posées… Un vrai plaisir de lecture.

2.Posté par B BLANZAT le 16/10/2024 17:29 | Alerter
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Blanzat
Nous avions été prévenus dès Androïde Blues, il y aurait du politique dans ces lignes, la référence à For All Mankindest toujours là, renforcée par un contexte brûlant. Je n'ai pas pu m'empêcher de penser à ce qui se passe en Kanaky, dès les premiers paragraphes : "La Planète Rouge a eu le toupet d'organiser un référendum jugé totalement illégal par la troisième du Système Solaire". On pense également à la Catalogne, il y a quelques années. Attention, le grand frère qui nous surveille ! Qu'à cela ne tienne, le Solarien réfractaire émet à la manière de radio Caroline, au large des côtes orbitales.
À mesure que l'histoire progresse, le monde créé par Michel se consolide, avec des lois, des firmes Multiplanétaires, un sentiment naissant de planétalisme, des alliances non de circonstances, mais portées par un mouvement non-violent de lutte pour les droits civiques, ceux des formes de vies émergentes.
Nous connaissons désormais cette Mars nouvelle, ses loups, sa végétation, et ses Martiens de l'autre côté de l'Ascension ("disposant d'une puissance psychique suffisante pour créer des mondes intérieurs dans lesquels ils avaient pu survivre à la catastrophe originelle").
Cinq ans ont passé depuis Nous les Martiens, la Terre poursuit sa gestion coloniale et répond au désir d'indépendance par une répression sanglante. À l'image de ce que nous vivons aujourd'hui : où les peuples cherchent l'autonomie, on les place sous tutelle, où ils cherchent la liberté de s'autodéterminer, on massacre les civils, où une jeune fille tient tête à l'oppresseur, on la viole. Cet acte criminel jetterait bon nombre d'individus dans une quête de sang, mais nos héros dépassent la vilenie pour porter plus haut le genre humain (human kind) : "nous devrons bien envisager une paix qui ne se bâtira jamais sur des cendres", dit la victime outragée.
En face, ce sont des fous, des monstres, des barbares, prêts à pulvériser la planète rouge pour en faire une nouvelle ceinture d'astéroïdes et montrer à tout le monde kicékalaplugroce (en général ceux-là ont le slip assez léger). Je ne peux m'empêcher de penser aussi aux Mondes de Quirinus, où la paix ne s'acquière qu'au prix de lourdes pertes.
Au milieu de toutes ces horreurs, heureusement contées au gré d'ellipses nous ouvrant sur un nouveau tableau et un bref flashback, revient l'arsouille McCrane, et son robot débridé (littéralement débridé au sens des lois d'Asimov quand il parle des humains : "curieux de voir si, en dévissant quelques unes de le...

3.Posté par Jean Christophe GAPDY le 17/10/2024 09:51 | Alerter
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JCGapdy
Excellent roman court (ou grande novella) qui se lit avec un très agréable plaisir.
Je ne peux qu'être très sensible à ce texte, car non seulement il fait écho aux Mondes de Quirinus quant à l'indépendance martienne et aux réactions terriennes (même si ces dernières étaient celles de multinationales et non d'une structure étatique ou politisée), mais aussi à la naissance de la Spatiale dans SysSol. En effet, l'histoire de Michel débute presque de la même manière que la "Guerre des 100 jours" de SysSol (mais sans référendum)... heureusement pour moi et mon plaisir de lecteur, cela dévie très vite en devenant particulièrement original et passionnant, puisque, par exemple, des "pouvoirs psy" sont mis en avant outre l'usage des vestiges laissés par les anciens Martiens (ceux d'avant les Humains). Au final, une très chouette suite de Nous les martiens. 👍

4.Posté par Michel MAILLOT le 17/10/2024 16:52 | Alerter
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mmaillot
Je réagis ici à Jean Christophe avant que le retour ne se fasse sur la page Facebook du Galion. Quelle fierté est la mienne quand des pointures (si, si, j'insiste) de la SF me font ces compliments qui me vont droit au palpitant. Rouge, je deviens comme la quatrième planète de notre système. Celle qui nous séduit et nous fait rêver depuis des lustres. Il y en a bien d'autres comme sa lointaine voisine, étoile manquée, dont la gigantesque tache rouge nous fait de l’œil en écho à sa cousine. Mais avant, il y a la ceinture. Lieu d'autres mystères. Que pourrait-il bien s'y cacher dont il nous faudrait parler ?

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