Aussi lourd que le vent (réédition) © Editions Denoël | Illustration de couverture © Jean-Yves Kervévan
Quatrième de couverture
Des fonctionnaires occupés à faire l'inventaire d'un gigantesque musée dont personne n'a jamais vu les limites - un musée bien plus dangereux qu'il n'y paraît. Un art nouveau qui, grâce à l'usage de drogues complexes, permet de sculpter le son, de transformer blasphèmes et jurons en chefs-d'œuvre.
Trois récits où les espaces et les constructions mentales mutent et se dégradent, s'altèrent pour passer de l'état de chef-d'œuvre à celui de cauchemar, ou inversement. Un tour de force, qui n'est pas sans rappeler J.G. Ballard ou J.L. Borges.
📝 Sommaire :
- Trajets et itinéraires de l'oubli
- Visite guidée
- Aussi lourd que le vent
Trois récits où les espaces et les constructions mentales mutent et se dégradent, s'altèrent pour passer de l'état de chef-d'œuvre à celui de cauchemar, ou inversement. Un tour de force, qui n'est pas sans rappeler J.G. Ballard ou J.L. Borges.
📝 Sommaire :
- Trajets et itinéraires de l'oubli
- Visite guidée
- Aussi lourd que le vent
Fiche de lecture
Brussolo n’est pas un inconnu de nos cales : l’auteur des « Territoires de l’impossible », des « Animaux funèbres » ou encore du « Carnaval de Fer » y est connu pour ses « dérives psychanalytiques parfois fort kafkaïennes » ou ses écrits pleins d’« incroyable folie ».
« Aussi lourd que le vent » n’échappe pas à la règle. L’ouvrage rassemble trois grandes nouvelles.
🔸Trajets et itinéraires de l’oubli
La première emmène le lecteur dans un musée impossible et infini, digne de la bibliothèque de J.L. Borges ou des tableaux de Cornelius Escher, où se côtoient notamment un pistolet en cristal, des tanks tricotés qui ne serviront à aucune guerre et autres bizarreries hallucinées. Toutes sont soumises à l’inventaire régulier du Ministère des Arts et de la Culture, qui a besoin d’agent pour ce faire. Georges voit sa compagne Elsy être recrutée pour cette tâche… Mais il se dit que les agents en charge de l’inventaire ne reviennent jamais…
🔸Visite guidée
Dans « Visite guidée », Georges (mais est-ce le même ?) se trouve dans un zoo bien étrange : hybridation entre la « foire aux monstres », dont Joseph Merrick (« Elephant Man ») et les zoos humains de mémoire tout aussi sinistre, cette « Visite guidée » nous entraîne à la rencontre de mutants. Parmi eux, on trouve une barmaid qui complimente en insultant, un gamin qui parcourt sa chambre comme s’il partait au bout du monde, ou encore ces masses de personnages pour qui le sang est vecteur de mémoire et de souvenirs… et Georges le saura mieux que personne !
🔸Aussi lourd que le vent
Enfin, dans « Aussi lourd que le vent », Elsy (est-ce la même ?) est dépêchée par son employeur, un riche agent artistique, pour coller aux basques de la fabuleuse artiste Nellie Armstrong afin de l’assister dans ses créations inédites… Satire du monde de l’art contemporain ? Dénonciation d’une politique culturelle d’État ? Ou encore fascination dérangeante pour les « monstres » ? Peut-être tout à la fois !
💬 Mon ressenti
Premier ouvrage de Brussolo que j’ai lu au hasard d’une boîte à livres, j’ai d’office adoré le côté étrange et indicible de l’auteur : on glisse dans son univers tourmenté comme l’on s’endort lentement, sans avoir conscience des rêves étranges et perturbants, voire des cauchemars qu’apportera le sommeil.
L’auteur fait ici montre d’une maîtrise rare de la narration : il fait du lecteur sa chose, l’emmène à sa guise à la suite de ses personnages, jusqu’en des lieux insoupçonnés de l’inconscient et de l’horreur que celui-ci peut receler.
Cette dynamique me rappelle la filmographie de M. Night Shyamalan ou encore le film « Shutter Island » : l'expérience est terrifiante la première fois, mais est-elle reproductible ? Fournira-t-elle le même effet « Wouah » à la seconde dose, comme pour une substance narcotique ?
Je ne sais pas… C'est pour cela que j'envisage un autre ouvrage de la très riche bibliographie du Monsieur.
« Aussi lourd que le vent » n’échappe pas à la règle. L’ouvrage rassemble trois grandes nouvelles.
🔸Trajets et itinéraires de l’oubli
La première emmène le lecteur dans un musée impossible et infini, digne de la bibliothèque de J.L. Borges ou des tableaux de Cornelius Escher, où se côtoient notamment un pistolet en cristal, des tanks tricotés qui ne serviront à aucune guerre et autres bizarreries hallucinées. Toutes sont soumises à l’inventaire régulier du Ministère des Arts et de la Culture, qui a besoin d’agent pour ce faire. Georges voit sa compagne Elsy être recrutée pour cette tâche… Mais il se dit que les agents en charge de l’inventaire ne reviennent jamais…
🔸Visite guidée
Dans « Visite guidée », Georges (mais est-ce le même ?) se trouve dans un zoo bien étrange : hybridation entre la « foire aux monstres », dont Joseph Merrick (« Elephant Man ») et les zoos humains de mémoire tout aussi sinistre, cette « Visite guidée » nous entraîne à la rencontre de mutants. Parmi eux, on trouve une barmaid qui complimente en insultant, un gamin qui parcourt sa chambre comme s’il partait au bout du monde, ou encore ces masses de personnages pour qui le sang est vecteur de mémoire et de souvenirs… et Georges le saura mieux que personne !
🔸Aussi lourd que le vent
Enfin, dans « Aussi lourd que le vent », Elsy (est-ce la même ?) est dépêchée par son employeur, un riche agent artistique, pour coller aux basques de la fabuleuse artiste Nellie Armstrong afin de l’assister dans ses créations inédites… Satire du monde de l’art contemporain ? Dénonciation d’une politique culturelle d’État ? Ou encore fascination dérangeante pour les « monstres » ? Peut-être tout à la fois !
💬 Mon ressenti
Premier ouvrage de Brussolo que j’ai lu au hasard d’une boîte à livres, j’ai d’office adoré le côté étrange et indicible de l’auteur : on glisse dans son univers tourmenté comme l’on s’endort lentement, sans avoir conscience des rêves étranges et perturbants, voire des cauchemars qu’apportera le sommeil.
L’auteur fait ici montre d’une maîtrise rare de la narration : il fait du lecteur sa chose, l’emmène à sa guise à la suite de ses personnages, jusqu’en des lieux insoupçonnés de l’inconscient et de l’horreur que celui-ci peut receler.
Cette dynamique me rappelle la filmographie de M. Night Shyamalan ou encore le film « Shutter Island » : l'expérience est terrifiante la première fois, mais est-elle reproductible ? Fournira-t-elle le même effet « Wouah » à la seconde dose, comme pour une substance narcotique ?
Je ne sais pas… C'est pour cela que j'envisage un autre ouvrage de la très riche bibliographie du Monsieur.
