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Souvenirs faniques - 2 | Didier Reboussin | 2025

19/10/2025
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Logo © Le Galion des Etoiles
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Ma premiĂšre plongĂ©e dans les mĂ©andres du fandom SF remonte Ă  1972. Tout commença par une petite annonce dans Fiction. A cette Ă©poque, je ne lisais dĂ©jĂ  plus que de la SF, accumulant les « Anticipation Â» ornĂ©s d'illustrations de Gaston de Sainte-Croix, acquis auprĂšs de bouquinistes sur les marchĂ©s. Un jour, je m'Ă©tais mĂȘme aventurĂ© – toujours Ă  la suite de la lecture d'une annonce dans Fiction que j'achetais rĂ©guliĂšrement depuis le n° 221 – Ă  la librairie « La mandragore Â» Ă  Paris. J'y trouvais alors d'anciens volumes dits « Ă  la fusĂ©e Â», en particulier des Wul, Ă  des prix qui n'avaient par contre plus rien Ă  voir avec ceux pratiquĂ©s par mes fournisseurs habituels. Mais bon, la lecture du « Temple du passĂ© Â» valait bien des sacrifices !

Or donc, passa dans Fiction (ou Galaxie, je ne sais plus) une petite annonce d'amateurs dĂ©sireux de crĂ©er un fanzine et recherchant dans ce but des bonnes volontĂ©s. J'avais dĂ©jĂ  franchi Ă  moitiĂ© le pas en Ă©crivaillant des petites histoires – dont j'ai perdu aujourd'hui toute trace. Je me souviens en avoir fait parvenir une Ă  Gandahar, premier fanzine de ce nom. Elle ne devait pas ĂȘtre terrible car je ne reçus aucune rĂ©ponse de cette Ă©phĂ©mĂšre revue. Je correspondais aussi avec un fan habitant Ă  Cherbourg – Jacques Avoine – et nous Ă©changions par courriers interposĂ©s impressions et considĂ©rations sur des livres ou des auteurs de SF. Jacques participa Ă  la convention de Grenoble en 1974 et fut probablement le premier lecteur de mes Ă©lucubrations. Il fit partie de l'Ă©quipe de « SpĂ©culation Â», fanzine auquel je donnai quelques critiques de livres.

Ainsi donc, un beau jour, chevauchant ma Mobylette, je me rendis rue des Petites Ecuries dans le 10Ăšme arrondissement de Paris, Ă  la rencontre du petit cercle d'amateurs que j'envisageais d'intĂ©grer. Je pĂ©nĂ©trai dans un immeuble vĂ©tuste donnant sur une vaste cour intĂ©rieure, comportant une synagogue Ă  un Ă©tage et l'antre de Jean-Charles Rodriguez au dernier, style chambre de bonne. C'Ă©tait lĂ  le quartier gĂ©nĂ©ral des quelques fans rĂ©unis autour de lui. Nous Ă©tions peu nombreux, quatre ou cinq, mais avec des goĂ»ts et des idĂ©es bien diffĂ©rents si ce n'est opposĂ©s, ce qui crĂ©ait de l'ambiance. C'est dans ce petit milieu que je dĂ©couvris la dimension politique qui agitait alors le monde de la SF. Il faut dire que mai 68 Ă©tait encore proche et que, sous Pompidou, la rigueur gaulliste se faisait toujours sentir, mĂȘme si la sociĂ©tĂ© commençait Ă  craquer de toutes parts. Cependant j'Ă©tais un pur candide en matiĂšre politique et je ne rĂȘvais que de voyages et d'aventures sidĂ©rales ! Je fis la connaissance de Roland PrĂ©vot qui Ă©tait familier avec les mondes faniques belge et anglo-saxon. Ces derniers Ă©taient infiniment plus mĂątures et organisĂ©s qu'en France. Par consĂ©quent, Roland avait en termes de conception et de contenu d'un fanzine des idĂ©es bien arrĂȘtĂ©es mais pas forcĂ©ment partagĂ©es. En effet les autres membres du groupe, moins influencĂ©s que lui, tiraient un peu dans tous les sens ; ce que je traduis aujourd'hui par l'effervescence de la jeunesse et de ses partis pris hĂątifs. Quoi qu'il en fut, aprĂšs une pĂ©riode assez longue d'Ă©changes, de discussions passionnĂ©es et d'engueulades, nous nous mĂźmes Ă  l'ouvrage. Notre fanzine s'appellerait Nadir. Il fallait juste le remplir.

GrĂące Ă  Jean-Claude De Repper qui tenait la librairie « Azathot Â» rue GrĂ©goire de Tours, j'avais accĂšs aux adresses de la plupart des auteurs d'alors. Pour la petite histoire, la librairie de JCR (dans laquelle j'ai dĂ©pensĂ© une fortune...) Ă©tait mitoyenne avec l'atelier d'une artiste plasticienne spĂ©cialisĂ©e dans le travail du mĂ©tal. Pour cela, elle jouait du poste Ă  souder et les fumĂ©es se dispersaient vers la librairie de Jean-Claude, ce qui le faisait fulminer. Donc, muni de bien des coordonnĂ©es, je m'empressais de contacter quelques cĂ©lĂ©britĂ©s (oui, naĂŻvetĂ© de la jeunesse) pour leur demander de participer gentiment Ă  notre magnifique fanzine. C'est dans ce cadre que j'Ă©tablis une longue correspondance avec Jean-Pierre Andrevon, qui se concrĂ©tisa par la fourniture d'un petit texte de sa part. JPA venait du fanzinat (Lunatique) et Ă©tait trĂšs abordable. (Il l'est toujours...) JPA est quelqu'un envers qui j'Ă©prouve une grande admiration et de la gratitude. Il n'y a lĂ  nulle flagornerie de ma part. Je me souviens des multiples courriers que nous Ă©changeĂąmes avec, sur ses enveloppes, toujours un petit dessin Ă©colo par lequel il dĂ©nonçait les essais atomiques Ă  Mururoa. Autre cĂ©lĂ©britĂ© qui nous accorda une interview : Jean-Claude Forest, qui venait alors de publier les premiĂšres aventures d'Hypocrite. Le sommaire commençait Ă  bien se remplir !

Roland PrĂ©vot, lui, donnait la derniĂšre touche Ă  un article remarquable sur le fandom, « Ramblings Â», dans lequel il analysait avec pertinence les diffĂ©rences entre ce qui se faisait en France et ailleurs. Disons que chez nous, c'Ă©tait un peu brouillon. La matiĂšre Ă©tait lĂ  et il n'y avait plus qu'Ă  lui donner un support. Je participai en livrant mon tout premier texte, « L'envers de l'univers vu de travers Â» qui connut une rĂ©vision 15 ans plus tard dans PhĂ©nix et une réécriture totale sous le titre « Les petits mĂ©tiers du futur : le dĂ©panneur d'Ă©lectro-mĂ©nager Â» pour GĂ©ante Rouge. Je me souviens, non sans une petite pointe d'orgueil, du commentaire positif que m'en fit JPA Ă  sa lecture.

Aujourd'hui, Ă  l'heure du traitement de texte et de l'impression laser, la confection d'un fanzine relĂšve de la rigolade. A l'Ă©poque, on pouvait parler des travaux d'Hercule. Qui n'a pas connu les stencils et les ronĂ©os ne sait rien de l'abnĂ©gation nĂ©cessaire pour fabriquer une petite revue tirĂ©e Ă  200 exemplaires. Frappe des stencils la nuit, achat des rames de papier, recherche de la ronĂ©o, tirage, sĂ©chage, reliure, recherche d'un imprimeur offset pour la couverture... Autant d'Ă©preuves Ă  surmonter pour le pauvre fanzineur. Mais, un beau jour de 1973, nous tĂźnmes enfin en main le fruit de ce dur labeur !

AprĂšs le n° 1, nous dĂ©cidĂąmes de remettre le couvert sans nous douter bien sĂ»r que ce second numĂ©ro serait le dernier. Fort du carnet d'adresses fourni par JC de Repper, je contactai et rencontrai Pierre Barbet afin de l'interviewer. Pierre Barbet – de son vrai nom Claude Avice – avait publiĂ© quelques mois auparavant « L'empire du Baphomet Â» qui avait Ă©tĂ© louĂ© par la critique, d'habitude mĂ©prisante envers les productions du Fleuve Noir. Claude Ă©tait un homme adorable, d'une gentillesse infinie et je garde de chacune de nos rencontres un souvenir Ă©mu. Cette interview – la seule Ă  priori qu'il ait jamais donnĂ©e - a Ă©tĂ© mise en ligne sur internet par Charles Moreau et est donc toujours disponible. Dans ce second numĂ©ro, je rĂ©cidivai en Ă©crivant un nouveau texte, trĂšs inspirĂ© par R F Young, « Du pays de moi-mĂȘme Â». Encore une fois, remaniĂ©, celui-ci connut une autre vie des dĂ©cennies plus tard chez Arkuiris, sous le titre « Admira Â». La fabrication de ce second numĂ©ro de Nadir avait Ă©tĂ© cocasse. Le seul papier sur lequel nous avions pu mettre la main Ă©tait de couleur saumon, et la seule ronĂ©o disponible appartenait au curĂ© de la ville de Santeny, un ami de ma belle-soeur. Cet homme d'Ă©glise - qui avait une copine - Ă©tait d'esprit plutĂŽt ouvert ! Enfin nous procĂ©dĂąmes Ă  la reliure des exemplaires dans les locaux d'un syndicat d'extrĂȘme-gauche oĂč rĂ©gnait une toute autre ambiance !

Autre personnage dont je fis par la suite la connaissance : Maurice Limat. A l'Ă©poque, peu de foyers possĂ©daient le tĂ©lĂ©phone, et je l'avais appelĂ© sur un coup de tĂȘte Ă  partir d'une cabine Ă  la Poste. Je me souviens d'un long Ă©change qui se solda par une invitation Ă  lui rendre visite. Il habitait Ă  cĂŽtĂ© de la Place de la RĂ©publique dans un appartement cossu. C'Ă©tait un homme sympathique et raffinĂ©. Il avait fait relier tous ses ouvrages qui s'alignaient ainsi dans sa bibliothĂšque en impressionnantes rangĂ©es. Avec son gendre ou son fils (je n'ai jamais su exactement) il avait organisĂ© Ă  SĂšvres une petite manifestation consacrĂ©e Ă  la SF et Ă  l'Ă©sotĂ©risme. J'en conserve un souvenir marquant : on s'Ă©tait donnĂ© rendez-vous chez lui et je devais le suivre jusqu'Ă  SĂšvres. Avec mon insĂ©parable mobylette je faisais en sorte de ne pas perdre de vue l'ami6 dans laquelle lui et son fils (ou gendre) Ă©taient installĂ©s. Ah folle jeunesse !

Cependant ce petit salon allait me permettre de rencontrer une lĂ©gende de l'illustration - RenĂ© Brantonne – et deux auteurs que j'apprĂ©ciais particuliĂšrement : J et D Le May. Brantonne je ne l'ai jamais revu, par contre je suis allĂ© quelques fois chez les Cauderon (J et D Le May) qui habitaient un petit immeuble moderne Ă  cĂŽtĂ© de la Porte DorĂ©e. Il est probable – mais ce n'est pas une certitude, la mĂ©moire me fuit – que c'est moi qui demandais Ă  Jean un texte pour Horizons du Fantastique, revue Ă  laquelle je collaborais. Il s'agit de « Contrebande Â» repris par JM Archaimbault dans son ouvrage sur Interco. Ainsi donc, petit Ă  petit, mes connaissances dans le monde de la SF s'enrichissaient de nouveaux personnages. L'un d'eux Ă©tait Jacqueline Osterrath. A l'origine j'avais interviewĂ© Jacqueline pour Nadir, mais une de ses dĂ©clarations avait mis en rogne une partie de l'Ă©quipe et compromis sa publication. Elle y dĂ©clarait en effet que « La BD Ă©tait une littĂ©rature pour analphabĂštes Â». C'Ă©tait du Jacqueline tout crachĂ©. Elle m'ouvrit nĂ©anmoins les pages de son illustre fanzine « Lunatique Â» pour quelques critiques. Dommage que cet entretien ait Ă©tĂ© perdu, on n'en connait aucun autre de cette grande dame. Il faut dire, pour la petite histoire, que Jacqueline habitait ordinairement en Allemagne. Elle avait traduit les aventures de Perry Rhodan en France. Lorsqu'elle venait Ă  Paris elle descendait chez sa mĂšre, rue Edmond Roger dans le 15Ăšme arrondissement et lĂ , coĂŻncidence, c'est moi qui entretenait son ascenseur...

Donc, aprĂšs Nadir commença pour moi l'expĂ©rience « Axolotl Â», qui connut un numĂ©ro 0 et un numĂ©ro 1. Je fis aussi un autre essai avec « Kroofan Â», dont seule parut une unique livraison. LĂ  encore, dans ce dernier fanzine, j'ambitionnais de publier en Ă©pisodes un roman de mon crĂ», roman dont j'avais envoyĂ© l'unique exemplaire chez Opta. Je pense que le pauvre lecteur d'alors a dĂ» bĂ©nir la poubelle de son bureau... Quoi qu'il en soit, recyclage oblige, la portion de roman ainsi sauvĂ©e et durement retraitĂ©e fut publiĂ©e, longtemps aprĂšs, dans l'anthologie consacrĂ©e Ă  Jimmy Guieu par Richard Nolane, sous forme d'une nouvelle intitulĂ©e « CitĂ© NoĂ© 51 Â».

🔁 à suivre...

Didier Reboussin
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💬Commentaires

1.Posté par Koyolite TSEILA le 19/10/2025 09:45 | Alerter
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KoyoliteTseila
PlongĂ©e dans les mĂ©andres du fandom SF des annĂ©es 70 avec Didier Reboussin ✹ Chevauchant sa mobylette, il nous embarque dans un rĂ©cit aussi savoureux qu’un rhum issu de la rĂ©serve du Galion, dont il dĂ©tient la clĂ©. Anecdotes, rencontres, fanzines mythiques... un tĂ©moignage prĂ©cieux pour les Galionautes curieux de l'histoire des communautĂ©s SFFF, dont je fais partie. NĂ©e au milieu des annĂ©es septante en Suisse, c'est grĂące Ă  de prĂ©cieux textes comme celui-ci que je dĂ©couvre et apprends plein d'informations et de dĂ©tails croustillants, et touchants aussi, sur l'Ă©volution de la SF littĂ©raire dans ce grand pays voisin du mien. Merci, Didier !

2.Posté par Jean Christophe GAPDY le 19/10/2025 11:28 | Alerter
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JCGapdy
Personnellement, je n’ai connu la SF que par hasard, sans jamais avoir de bouquiniste dans ma ville (Saint-Etienne, dit SaintĂ©) avant de la quitter pour Lyon. C’est lĂ  seulement que j’ai dĂ©couvert les bouquinistes des quais de la SaĂŽne dont certains avaient fini par connaĂźtre mieux que moi-mĂȘme en termes de lecture et savaient me mettre de cĂŽtĂ© non pas les fanzines (j’en ignorais tout, je l’avoue), mais les FNA, Presses Pocket, Opta, J'ai Lu, etc. etc. de SFFF. Ces dĂ©couvertes se firent Ă  pied, car j’habitai, en tant qu’étudiant, non loin desdits quais, et je laissai de ce fait ma propre mob Ă  l’abri pour ne pas dĂ©penser inutilement en carburant, l’argent filant plutĂŽt en livres et places de cinĂ©ma.
De fait, je n’ai pu « entrer » doucement et discrĂštement le fandom SF qu’aprĂšs avoir Ă©tĂ© publiĂ© en 2015 et grĂące Ă  Jean-Pierre Fontana qui m’a ouvert l’entrĂ©e des Aventuriales avec mon unique petit recueil de nouvelles de l’époque, me permettant des rencontres extraordinaires.
Je suis donc admiratif autant qu’envieux de ce que nous prĂ©sente Didier avec quelques noms qui me font rĂȘver.
Un immense merci pour nous avoir fait profiter de ces inestimables souvenirs qui en ont rĂ©veillĂ© d’autres de ce fait.

3.Posté par Michel MAILLOT le 19/10/2025 15:27 | Alerter
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mmaillot
Quelle belle histoire, quelles magnifiques rencontres ! Et puis, que de souvenirs enfouis au fond de la mĂ©moire qui remontent en surface, Ă  la lumiĂšre. De notre retour Ă  Paris, mon frĂšre et moi, toute fin de 1969 et donc dĂ©but 1970. De retour pour habiter avec maman aprĂšs presque une petite dizaine d’annĂ©es. Aujourd’hui, c’est rien, ça passe en un clin d’Ɠil, mais Ă  l’époque, c’était une Ă©ternitĂ©. Mais ce retour sur Paris allait aussi sonner, l’accĂšs, les portes ouvertes sur un monde perdu, un monde oubliĂ©. Des quelques rares Fleuve Noirs pĂ©riode fusĂ©e rouge et jaune, lus durant la phase prĂ©-pension ou lors de nos courts sĂ©jours, on basculait Ă  un Ăąge suffisamment avancĂ© pour dĂ©couvrir les cavernes d’Ali Baba de Paris. Oui, « Azathoth », « Pellucidar », « Joseph Gibert », « ActualitĂ©s », plus tard, « Temps Futurs », rue Perronet, oĂč j’achetais les NoĂŽ de Stefan Wul en 1977, « l’Introuvable », rue Juliette Dodu
 Sans oublier les quais prolifiques en Fleuve Noirs Ă  des prix pas toujours Ă  la profondeur de notre bourse, mais dĂ©gressifs suivant le nombre achetĂ©. De merveilleux souvenirs d’une dame du cĂŽtĂ© Jussieu et d’un autre gars pas trĂšs loin en remontant vers le pont de l’ArchevĂȘchĂ©. Il y aurait mĂȘme en 1972, Bruxelles que j’aime, pour « The Skull » de Georges Counes, 6 rue du Germoir, temple des comics et des vieux SF, en plus d’ĂȘtre un marchand de cigarettes ! Quel Ăąge d’or pour un ado fan de SF depuis tout petit ! Un Ăąge d’or financĂ© pour beaucoup par maman dont la gĂ©nĂ©rositĂ© a permis d’assouvir plus ou moins raisonnablement cette passion s’ajoutant Ă  la BD et la musique. Collection de Fleuve Noirs toutes pĂ©riodes, alimentĂ©e de plus par le marchand de journaux du Faubourg Saint-Martin pour les « nouveautĂ©s ». Pas trop de fanzines hĂ©las, je suis passĂ© pas mal Ă  cĂŽtĂ© pour cause d’épanchements prioritaires dans les autres domaines. C’est un tort probablement.

En tout cas, merci Didier pour ce joli voyage dans le temps et l’espace !

4.Posté par B BLANZAT le 20/10/2025 10:21 | Alerter
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Blanzat
Magnifique chronique des temps anciens ! Je dirais mĂȘme antĂ©diluviens, Ă  ma modeste Ă©chelle (si j'Ă©tais pris dans une malĂ©diction Ă  la Code Quantum, je ne pourrai pas remonter au-delĂ  de ma date de livraison, Ă  savoir 1981). C'est une pĂ©riode qui fait rĂȘver, on imagine tous les possibles, tous ces noms rencontrĂ©s, l'opportunitĂ© de tenter sa chance auprĂšs de Fiction, du FNA, et de lancer son propre fanzine.
Puisqu'on Ă©voque les souvenirs, je dois vous dire que pour moi tout a commencĂ© ici mĂȘme, avec vous. D'abord le recrutement par le KapTain (j'Ă©tais sobre, promis !), puis les premiers retours encourageants des officiers supĂ©rieurs du Galion que sont pour moi JycĂ©, Didier et JMA. MĂȘme si internet m'a permis de vous rencontrer (c'est bien la seule chose de bien qu'on peut lui accorder), j'espĂšre un jour vous rencontrer tous en vrai.
Peut-ĂȘtre aux Utos cette annĂ©e ?

5.Posté par Jean-Michel ARCHAIMBAULT le 21/10/2025 11:24 | Alerter
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JMARCHAIMBAULT
Suite d'un parcours aussi passionnant que passionnĂ©, me montrant une fois encore combien Didier - un peu plus ĂągĂ© que moi - a commencĂ© trĂšs tĂŽt dans un domaine oĂč j'ai fait mes premiers pas seulement fin des annĂ©es 80, celui des fanzines. GrĂące Ă  une annonce dans Fiction pour L'Annonce-Bouquins, trĂšs prĂ©cisĂ©ment. Alors que j'Ă©tais lecteur invĂ©tĂ©rĂ© de Bob Morane, SF puis fantastique depuis 1965-1966...
Le déclencheur de mon activité initiale, ce fut la V.O. de Perry Rhodan et notamment le 1000e épisode hebdo acheté, merci l'armée française et le service militaire, à sa sortie à la gare de Villingen-Schwenningen en octobre 1980. Le chapitre résumant l'action antérieure fut la base de mes tout premiers articles. La suite est une autre histoire...
En fin de compte, les premiers auteurs SF que j'ai rencontrés en "live", en août 1991, ont été des Allemands mythiques de l'équipe Perry Rhodan: Clark Darlton, Kurt Mahr, Kurt Brand, H.G. Ewers, pour ne citer que ceux dont on avait alors pu lire des traductions en français.
Et mon premier Français, G.-J. Arnaud au Salon du Livre de Paris en mars 1999, oĂč j'Ă©tais invitĂ© pour la sortie de mon Ă©tude sur Rhodan chez Encrage. Puis, quelques mois aprĂšs, Roland C. Wagner Ă  Radio Libertaire
Plus tard, il y eut SĂšvres grĂące Ă  Jean-Luc Rivera. Mon baptĂȘme du feu, animer un dĂ©bat entre Richard BessiĂšre et Roland C. Wagner.
Je n'ai jamais rencontré les Grands Anciens dont parle Didier. Regrets éternels pour Kurt Steiner alias André Ruellan, raté de peur...
Merci, Didier, de faire remonter Ă  la surface ces souvenirs sans comparaison avec les tiens !
🙏

6.Posté par Jean-Michel ARCHAIMBAULT le 21/10/2025 11:26 | Alerter
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JMARCHAIMBAULT
"RatĂ© de peu", pas de peur. 😁
Je pense que la bourde de ce c... de correcteur automatique l'aurait bien fait rire !

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