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La Légende du Cap Horn | La Leggenda di Capo Horn | Luca Celoria, Salvo Carramusa | 2015-2016


Une fiche ajoutée dans nos cales par | 13/03/2021 | Lu 568 fois




La Légende du Cap Horn, tomes 1 & 2 @ 2015-2016 éditions Zeraq | Photos @ Koyolite Tseila, éditions privées
La Légende du Cap Horn, tomes 1 & 2 @ 2015-2016 éditions Zeraq | Photos @ Koyolite Tseila, éditions privées
1914. Une épopée maritime vit ses derniers jours. La voile au long cours cède la place aux grands navires à vapeur et le détroit de Panama est sur le point d'être inauguré. Mais cette fin d'une époque marque le début d'une aventure.

Un équipage réduit au minimum embarque sur un vieux brigantin qui va lever l'ancre, lesté d'espoirs et de courage, pour affronter la route la plus dangereuse du monde...

Dans l'ambiance d'un grand voilier océanique, La Légende du Cap Horn - Albatros est le premier volume d'une saga qui vous transportera au milieu des océans, là où l'homme est toujours mis à rude épreuve contre la nature et contre lui-même et où, s'il a la chance de vaincre, il ne deviendra jamais un héros mais sera content de rentrer chez lui sain et sauf.

Tome 1 : Albatros (2015)
Tome 2 : Terre de Feu (2016)

Fiche de lecture

« La race humaine est divisée en trois catégories : les vivants, les morts et les gens qui partent en mer. »

Avril 1914. Dans l’obscurité des ruelles sinistres d’une ville portuaire anglaise, un complot orchestré par deux hommes se trame…

Mai 1914. Marseille. Neil Jernigan, jeune Anglais originaire de Liverpool, est en quête du Funny Lady, un navire en partance pour la Californie. L’agence de navigation de Liverpool auprès de laquelle il s’est annoncé pour un petit boulot ne lui a trouvé que ce départ depuis… la France. Arrivé au port de Marseille, Neil arpente donc les quais à la recherche dudit bateau.

Soudain, il est agressé par des voyous du coin, mais deux Anglais, Brian et Jamie Bukley, le sortent de ce mauvais pas. Les trois hommes sympathisent et Neill apprend que les deux cousins vont embarquer sur le même bateau que lui. Et le Funny Lady est là, juste devant lui ! Quelle n’est pas sa surprise en constatant qu’il ne s’agit pas d’un simple « bateau », mais d’un magnifique trois-mâts, un des derniers grands voiliers océaniques en bois ! On peut donc dire du Funny Lady qu’il est le témoin de la fin d’une époque, celle où la voile au long cours a cédé la place aux grands navires à vapeur.

Neil et ses deux compagnons embarquent à son bord. Le jeune Anglais est accueilli par le cuisinier-cambusier, qui lui présente l’équipage et la tâche qui lui sera attribuée. Contrairement à ce que l’agence lui avait dit, Neil ne sera pas « mousse », mais « garçon de cabine », apprend-il avec déception. En effet, l’agence a demandé à ce que l’équipage soit réduit au minimum et le poste de mousse est déjà occupé. Neil se voit donc attribuer la fonction de garçon de cabine sans vraiment savoir en quoi consiste cette tâche.

L’inexpérience du jeune homme et sa naïveté font qu’il est d’entrée sujet à des moqueries et coups bas de la part des membres de l’équipage. Tout au long du voyage, il va devoir se coltiner des tâches ingrates et s’affirmer petit à petit, pour enfin trouver sa place…

C’est sous la forme d’un journal de bord que Neil nous conte ses aventures et mésaventures à bord du Funny Lady, ce trois-mâts qui va faire tout d’abord une escale au Brésil, avant de se diriger en direction du mythique et dangereux Cap Horn pour rejoindre ensuite la Californie.

Cette histoire, touchante et poignante, est celle de personnes ayant tout abandonné pour se créer un futur sur le nouveau continent, avec pour seul bagage leurs espoirs, leurs peines et leurs doutes. De dures épreuves les attendent ; il leur faudra affronter les caprices de Mère nature qui n’aura de cesse de leur rappeler que le risque de faire naufrage est permanent. Et comme si cela ne suffit pas, il y a en plus comme une odeur de mutinerie dans l’air à bord du Funny Lady.

Ce qui distingue ce récit de traditionnelles aventures en mer, c’est le souci du détail apporté à la reconstitution de ce qu’était jadis le quotidien – travaux, passe-temps - d’un équipage sur ces grands bateaux à voiles au long cours. L’environnement et les conditions de vie difficiles, voire misérables, sont fort bien retranscrits. Un soin tout particulier a été apporté aux dialogues, dans lesquels l’on trouve des expressions de la marine, accompagnées de brèves explications. On sent que les auteurs, Luca Celoria et Salvo Carramusa, ont effectué un gros travail de recherches pour restituer au plus juste le cadre historique, ainsi que les conditions de vie et de survie en mer.

Les deux tomes comptent en moyenne une soixantaine de pages chacun. Ils recèlent de belles planches en pleine page, comme celle très détaillée du port de Marseille ou encore celles du Funny Lady en mer. J'ai beaucoup aimé la page consacrée à l'histoire de l'Essex.

Les personnages sont bien dessinés, mais ils sont nombreux et il faudra quelque peu s’accrocher pour arriver à bien les différencier et pour se souvenir de qui est qui. Par contre, quand il y a de l’action, je trouve le rendu un peu moins heureux, plus brouillon. Néanmoins, de manière générale, graphiquement, le résultat est assez réussi.
 
Cependant, si tout cela paraît bien alléchant, il y a un problème et il est de taille, c’est le cas de le dire ! J’ai eu un mal fou à lire ces deux BD (surtout le tome 2). Cela m’a pris une éternité et s’est avéré épuisant pour mes yeux. Il y a beaucoup de texte et la police d’écriture, réduite pour tenir dans une bulle, rend la lecture très ardue, surtout lorsqu’elle est en italique. Honnêtement, il y a de quoi décourager le plus valeureux des matelots et l’inciter à quitter le navire ! Bon sang, c’est franchement pénible ! Et surtout, c’est dommage.

Au final, une belle aventure humaine pour les amoureux de la mer et des bateaux et qui, aussi intéressante soit-elle, demandera de s’équiper d’une longue-vue pour sa lecture...

Koyolite Tseila
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