Synopsis
Ă Panem, sur les ruines des Ătats-Unis, le Capitole a pris tous les pouvoirs. Il s'agit d'une tyrannie terrorisant la population en organisant tous les ans, depuis la rĂ©volte du district 13, les « Hunger Games ». Ces jeux terribles regroupant vingt-quatre adolescents qui ont entre 12 et 18 ans, choisis au hasard dans chacun des douze districts de Panem. Ils sont rassemblĂ©s dans une arĂšne, oĂč ils devront s'entretuer. Les Hunger Games n'ont qu'une rĂšgle: survivre. Le gagnant ou la gagnante deviendra riche, et les autres mourront. Lorsque, le jour de la sĂ©lection des participants, appelĂ©s tributs, Katniss entend le nom de sa sĆur Primrose, elle prend immĂ©diatement sa place, en se portant volontaire. Que les Hunger Games commencent...
Présentation
AprĂšs avoir lu la trilogie Hunger Games de Suzanne Collins, jâĂ©tais curieuse de regarder lâadaptation du premier tome Ă lâĂ©cran par Gary Ross. On est bien dâaccord que lorsque lâon adapte un livre en film, il nâest pas possible de rester 100% fidĂšle Ă lâĆuvre originale, et que des changements doivent nĂ©cessairement avoir lieu pour ce faire. Ce nâest pas toujours facile. Si certains rĂ©alisateurs (Peter Jackson, David Yates, Chris Columbus, âŠ) ont bien rĂ©ussi Ă surmonter ces difficultĂ©s, de sorte Ă nous livrer des films de qualitĂ©, ici, pour moi qui - je le rappelle - ai lu les livres, le rĂ©sultat laisse Ă dĂ©sirer.
Ce film a le goĂ»t dâun plat sans sel, dans lequel on aurait oubliĂ© dây mettre les ingrĂ©dients principaux de la recette. Le rĂ©sultat est fade et dâune navrante inconsistance.
Si jâavais Ă©tĂ© lâauteure du roman, jâaurais non seulement Ă©tĂ© déçue par cette adaptation cinĂ©matographique, mais en plus jâaurais Ă©tĂ© fĂąchĂ©e quâon ait Ă©clipsĂ© plus de la moitiĂ© des Ă©lĂ©ments qui forment la base de mon histoire.
Ce que je regrette :
Ce film a le goĂ»t dâun plat sans sel, dans lequel on aurait oubliĂ© dây mettre les ingrĂ©dients principaux de la recette. Le rĂ©sultat est fade et dâune navrante inconsistance.
Si jâavais Ă©tĂ© lâauteure du roman, jâaurais non seulement Ă©tĂ© déçue par cette adaptation cinĂ©matographique, mais en plus jâaurais Ă©tĂ© fĂąchĂ©e quâon ait Ă©clipsĂ© plus de la moitiĂ© des Ă©lĂ©ments qui forment la base de mon histoire.
Ce que je regrette :
- Le contraste entre la misĂšre des districts et lâopulence du Capitole, nâest pas suffisamment fort.
- La profonde amitiĂ© qui unit Gale et Katniss depuis toujours nâest pas mise en valeur.
- Le fait que la mĂšre de Katniss soit devenu un lĂ©gume vĂ©gĂ©tatif depuis la perte de son Ă©poux, et que câest sa fille qui a pris en main la survie de la famille depuis la disparition de son pĂšre, nâest pas Ă©vident Ă saisir. On voit bien que Katniss semble ĂȘtre le chef de la maison, mais on ne comprend pas vraiment pourquoiâŠ
- Vous aurez compris que Haymitch est le mentor de Katniss et Peeta durant les jeux. Mais si vous nâavez pas lu le livre, vous ne saurez pas POURQUOI il est leur mentor, ni QUI il est, ni pourquoi il est alcoolique. Mais peut-ĂȘtre ceci viendra plus tard dans les filmsâŠ
- Si je vous dis « Effie Trinket », savez-vous qui câest aprĂšs avoir vu le film ? Jâen doute.
- Dans le livre, la broche du geai moqueur est offerte Ă Katniss par la fille du maire de son district. Dans le livre, Katniss la reçoit dâune vieille marchande. Ce changement du scĂ©nario est un petit dĂ©tail, sans grande importance, une nĂ©cessitĂ© (comme Ă©voquĂ© plus haut) pour le bien fondĂ© dâune adaptation Ă lâĂ©cran. Par contre, lĂ oĂč câest grave, câest que le « Geai Moqueur », future symbole de la rĂ©bellion (!), nâest pas portĂ© au premier plan de lâhistoire, alors que justement, câest un Ă©lĂ©ment clĂ© du scĂ©nario ! Câest comme si vous adaptez « Le Seigneur des Anneaux » de Tolkien Ă lâĂ©cran et que vous oubliez de parler⊠de lâanneau !
- Dans le film on voit que Katniss et Cinna, son styliste, se lie dâamitiĂ©. Mais on ignore pourquoiâŠ
- Dans le premier livre, la romance entre Peeta et Katniss durant les Hunger Games, est une mise en scĂšne entendue entre les deux protagonistes et leur mentor, dans le but de plaire aux spectateurs du Capitole et de gagner des sponsors (capital Ă leur survie). Ils sont donc forcĂ©s de jouer un rĂŽle qui ne leur convient pas, juste pour « plaire ». Dans le film, il en est autrement, et câest dommage, car on passe Ă cotĂ© de rĂ©flexions cruciales, du genre : Comment rester soi-mĂȘme dans son Ăąme alors quâil faut en permanence jouer un rĂŽle qui ne nous convient pas du tout ? Comment ne pas devenir fou lorsque certaines situations semblent absolument aberrantes et abominables ? Comment parvenir Ă se retenir de hurler alors quâon a envie de crier Ă la rĂ©volte ?
- Dans le livre, les horribles créatures à la fin sont des mutants, des sortes de loup-garous⊠aux visages des tribus qui sont morts...
De maniĂšre gĂ©nĂ©rale dans cette adaptation, je regrette quâil manque la base, c'est-Ă -dire toute la prĂ©sentation des personnages et des lieux de cette AmĂ©rique post-apocalyptique. Dans le film, tout est survolĂ© Ă vitesse grand V et lâon ne sait finalement pas grand-chose du vĂ©cu des personnages, de leur caractĂšre, de leur relation entre eux AVANT les jeux de la faim.
Mis Ă part lâaspect maigrichon du scĂ©nario de base, le film est moyennement plaisant Ă regarder. Câest filmĂ© de maniĂšre anarchique (pour accentuer lâeffet de chaos, peut-ĂȘtre ?) et lors de certaines scĂšnes, le camĂ©raman semble ĂȘtre carrĂ©ment atteint de crise dâĂ©pilepsie, au point que jâen ai presque eu la nausĂ©e. LâidĂ©e de glisser des flashbacks Ă lâoccasion pour expliquer certaines choses est bonne, mais lĂ aussi, ils sont tellement rapides, quâil est difficile de comprendre de quoi il sâagit. MalgrĂ© le fait que jâaie jurĂ© pendant 2 heures tant le fond est survolĂ©, le film se laisse regarder et je dois dire que je ne me suis pas ennuyĂ©e une seule minute.
En conclusion, je dirai de ce film quâil nâest pas mauvais, et je pense que si lâon nâa pas lu les livres auparavant, on pourrait mieux lâapprĂ©cier que moi. Mais pour ma part, il y manque trop dâĂ©lĂ©ments de base du livre, ce qui fait de cette adaptation une histoire sans profondeur, sans relief. Pour moi câest un travail bĂąclĂ©, un rĂ©sultat minimaliste, et ce qui me dĂ©range, câest dâavoir lâimpression quâon Ă©tait plus intĂ©ressĂ© Ă commercialiser cette Ćuvre, plutĂŽt quâĂ rendre hommage aux Ă©crits dâune auteure.
- La profonde amitiĂ© qui unit Gale et Katniss depuis toujours nâest pas mise en valeur.
- Le fait que la mĂšre de Katniss soit devenu un lĂ©gume vĂ©gĂ©tatif depuis la perte de son Ă©poux, et que câest sa fille qui a pris en main la survie de la famille depuis la disparition de son pĂšre, nâest pas Ă©vident Ă saisir. On voit bien que Katniss semble ĂȘtre le chef de la maison, mais on ne comprend pas vraiment pourquoiâŠ
- Vous aurez compris que Haymitch est le mentor de Katniss et Peeta durant les jeux. Mais si vous nâavez pas lu le livre, vous ne saurez pas POURQUOI il est leur mentor, ni QUI il est, ni pourquoi il est alcoolique. Mais peut-ĂȘtre ceci viendra plus tard dans les filmsâŠ
- Si je vous dis « Effie Trinket », savez-vous qui câest aprĂšs avoir vu le film ? Jâen doute.
- Dans le livre, la broche du geai moqueur est offerte Ă Katniss par la fille du maire de son district. Dans le livre, Katniss la reçoit dâune vieille marchande. Ce changement du scĂ©nario est un petit dĂ©tail, sans grande importance, une nĂ©cessitĂ© (comme Ă©voquĂ© plus haut) pour le bien fondĂ© dâune adaptation Ă lâĂ©cran. Par contre, lĂ oĂč câest grave, câest que le « Geai Moqueur », future symbole de la rĂ©bellion (!), nâest pas portĂ© au premier plan de lâhistoire, alors que justement, câest un Ă©lĂ©ment clĂ© du scĂ©nario ! Câest comme si vous adaptez « Le Seigneur des Anneaux » de Tolkien Ă lâĂ©cran et que vous oubliez de parler⊠de lâanneau !
- Dans le film on voit que Katniss et Cinna, son styliste, se lie dâamitiĂ©. Mais on ignore pourquoiâŠ
- Dans le premier livre, la romance entre Peeta et Katniss durant les Hunger Games, est une mise en scĂšne entendue entre les deux protagonistes et leur mentor, dans le but de plaire aux spectateurs du Capitole et de gagner des sponsors (capital Ă leur survie). Ils sont donc forcĂ©s de jouer un rĂŽle qui ne leur convient pas, juste pour « plaire ». Dans le film, il en est autrement, et câest dommage, car on passe Ă cotĂ© de rĂ©flexions cruciales, du genre : Comment rester soi-mĂȘme dans son Ăąme alors quâil faut en permanence jouer un rĂŽle qui ne nous convient pas du tout ? Comment ne pas devenir fou lorsque certaines situations semblent absolument aberrantes et abominables ? Comment parvenir Ă se retenir de hurler alors quâon a envie de crier Ă la rĂ©volte ?
- Dans le livre, les horribles créatures à la fin sont des mutants, des sortes de loup-garous⊠aux visages des tribus qui sont morts...
De maniĂšre gĂ©nĂ©rale dans cette adaptation, je regrette quâil manque la base, c'est-Ă -dire toute la prĂ©sentation des personnages et des lieux de cette AmĂ©rique post-apocalyptique. Dans le film, tout est survolĂ© Ă vitesse grand V et lâon ne sait finalement pas grand-chose du vĂ©cu des personnages, de leur caractĂšre, de leur relation entre eux AVANT les jeux de la faim.
Mis Ă part lâaspect maigrichon du scĂ©nario de base, le film est moyennement plaisant Ă regarder. Câest filmĂ© de maniĂšre anarchique (pour accentuer lâeffet de chaos, peut-ĂȘtre ?) et lors de certaines scĂšnes, le camĂ©raman semble ĂȘtre carrĂ©ment atteint de crise dâĂ©pilepsie, au point que jâen ai presque eu la nausĂ©e. LâidĂ©e de glisser des flashbacks Ă lâoccasion pour expliquer certaines choses est bonne, mais lĂ aussi, ils sont tellement rapides, quâil est difficile de comprendre de quoi il sâagit. MalgrĂ© le fait que jâaie jurĂ© pendant 2 heures tant le fond est survolĂ©, le film se laisse regarder et je dois dire que je ne me suis pas ennuyĂ©e une seule minute.
En conclusion, je dirai de ce film quâil nâest pas mauvais, et je pense que si lâon nâa pas lu les livres auparavant, on pourrait mieux lâapprĂ©cier que moi. Mais pour ma part, il y manque trop dâĂ©lĂ©ments de base du livre, ce qui fait de cette adaptation une histoire sans profondeur, sans relief. Pour moi câest un travail bĂąclĂ©, un rĂ©sultat minimaliste, et ce qui me dĂ©range, câest dâavoir lâimpression quâon Ă©tait plus intĂ©ressĂ© Ă commercialiser cette Ćuvre, plutĂŽt quâĂ rendre hommage aux Ă©crits dâune auteure.



