
L'Essex attaqué par le cachalot (croquis des carnets de Nickerson) | Domaine public, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=127700
LâESSEX est un baleinier amĂ©ricain de 27m de long sur 7m de large, mis en service en 1799.
A lâĂ©poque, la chasse Ă la baleine est aussi courante que la pĂȘche aux cabillauds de nos jours. Sans entrer dans les dĂ©tails, tout Ă©tait utilisĂ© dans les cĂ©tacĂ©s : viande, huile pour tout usage, ossements, cuir de la peau pour fabriquer des ceintures et intestins pour rĂ©aliser des cordages⊠Aujourdâhui cette chasse est interdite, car la survie de lâespĂšce en dĂ©pend.
A lâĂ©poque, la chasse Ă la baleine est aussi courante que la pĂȘche aux cabillauds de nos jours. Sans entrer dans les dĂ©tails, tout Ă©tait utilisĂ© dans les cĂ©tacĂ©s : viande, huile pour tout usage, ossements, cuir de la peau pour fabriquer des ceintures et intestins pour rĂ©aliser des cordages⊠Aujourdâhui cette chasse est interdite, car la survie de lâespĂšce en dĂ©pend.

Owen Chase ĂągĂ© | Par Nantucket Historical Association â originally posted to Flickr as Owen Chase, Domaine public, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=11297901
Le 12 aoĂ»t 1819, lâESSEX prend le large pour une chasse qui doit durer deux ans et demi.
A son bord, vingt-et-un membres dâĂ©quipage. Le capitaine du navire sâappelle George Pollard et son premier maĂźtre Owen Chase.
AprĂšs une escale aux Açores, le bateau reste quelques mois Ă proximitĂ© du Chili. La chasse nâest guĂšre fructueuse. Il faut sâaventurer plus loin et la dĂ©cision est prise de longer lâEquateur, direction lâOffshore Ground, lieu bien connu des baleiniers dans le Pacifique pour son regroupement de cachalots.
Le 20 novembre 1820, les trois barques baleiniĂšres sont mises Ă lâeau avec chacune six marins : quatre aux rames, un au gouvernail et un au harpon Ă lâavant.
Câest Ă ce moment quâun cachalot de 26m en profite pour attaquer le navire dĂ©laissĂ© de son Ă©quipage. AprĂšs un choc violent sur le flanc, puis en plein frontal, lâEssex commence Ă prendre lâeau.
Les dix-huit chasseurs reviennent immĂ©diatement, afin dâessayer de sauver leur bateau. ObligĂ©s dâaccepter la fatalitĂ©, leur rĂ©flexe est de charger un maximum de provisions Ă bord des trois barques et de laisser lâocĂ©an engloutir lâEssexâŠ
EspĂ©rant rejoindre lâĂźle de PĂąques, les trois embarcations dĂ©rivent pendant plusieurs semaines. Trois marins dĂ©cident de rester sur une Ăźle, les autres continuent Ă voguer vers lâinconnu. Les dĂ©cĂšs se succĂšdent Ă bord, suite aux maladies et Ă la famine. La lourde dĂ©cision est prise de garder un mort, afin de se ravitailler de sa chair.
Les provisions sont de nouveau Ă©puisĂ©es. Il ne reste que quatre hommes dans la barque de Pollard et trois dans lâautre. La troisiĂšme est perdue de vue. La dĂ©cision est de nouveau prise dâen sacrifier un, afin de se nourrir encoreâŠ
Le 29 janvier Ă lâaube, les barques se perdent de vue. Le calvaire dure jusquâau 18 fĂ©vrier 1821 oĂč les survivants sont rĂ©cupĂ©rĂ©s par un vaisseau anglais, lâINDIAN.
Les trois marins restĂ©s sur lâĂźle sont aussi retrouvĂ©s, Ă©puisĂ©s mais vivants, par le SURRY. Au total, il ne reste que huit survivants, dont le capitaine Pollard et Chase.
Les seuls vestiges de cette aventure sont des croquis dâun survivant - Thomas Nickerson - qui Ă©tait mousse Ă bord de lâESSEX.
En 1841, Herman Melville rencontre le fils de Owen Chase qui lui raconte lâhistoire. Il en restera marquĂ© et publiera son cĂ©lĂšbre roman : Moby Dick.
A son bord, vingt-et-un membres dâĂ©quipage. Le capitaine du navire sâappelle George Pollard et son premier maĂźtre Owen Chase.
AprĂšs une escale aux Açores, le bateau reste quelques mois Ă proximitĂ© du Chili. La chasse nâest guĂšre fructueuse. Il faut sâaventurer plus loin et la dĂ©cision est prise de longer lâEquateur, direction lâOffshore Ground, lieu bien connu des baleiniers dans le Pacifique pour son regroupement de cachalots.
Le 20 novembre 1820, les trois barques baleiniĂšres sont mises Ă lâeau avec chacune six marins : quatre aux rames, un au gouvernail et un au harpon Ă lâavant.
Câest Ă ce moment quâun cachalot de 26m en profite pour attaquer le navire dĂ©laissĂ© de son Ă©quipage. AprĂšs un choc violent sur le flanc, puis en plein frontal, lâEssex commence Ă prendre lâeau.
Les dix-huit chasseurs reviennent immĂ©diatement, afin dâessayer de sauver leur bateau. ObligĂ©s dâaccepter la fatalitĂ©, leur rĂ©flexe est de charger un maximum de provisions Ă bord des trois barques et de laisser lâocĂ©an engloutir lâEssexâŠ
EspĂ©rant rejoindre lâĂźle de PĂąques, les trois embarcations dĂ©rivent pendant plusieurs semaines. Trois marins dĂ©cident de rester sur une Ăźle, les autres continuent Ă voguer vers lâinconnu. Les dĂ©cĂšs se succĂšdent Ă bord, suite aux maladies et Ă la famine. La lourde dĂ©cision est prise de garder un mort, afin de se ravitailler de sa chair.
Les provisions sont de nouveau Ă©puisĂ©es. Il ne reste que quatre hommes dans la barque de Pollard et trois dans lâautre. La troisiĂšme est perdue de vue. La dĂ©cision est de nouveau prise dâen sacrifier un, afin de se nourrir encoreâŠ
Le 29 janvier Ă lâaube, les barques se perdent de vue. Le calvaire dure jusquâau 18 fĂ©vrier 1821 oĂč les survivants sont rĂ©cupĂ©rĂ©s par un vaisseau anglais, lâINDIAN.
Les trois marins restĂ©s sur lâĂźle sont aussi retrouvĂ©s, Ă©puisĂ©s mais vivants, par le SURRY. Au total, il ne reste que huit survivants, dont le capitaine Pollard et Chase.
Les seuls vestiges de cette aventure sont des croquis dâun survivant - Thomas Nickerson - qui Ă©tait mousse Ă bord de lâESSEX.
En 1841, Herman Melville rencontre le fils de Owen Chase qui lui raconte lâhistoire. Il en restera marquĂ© et publiera son cĂ©lĂšbre roman : Moby Dick.