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Capitaine Futur : L'Empereur de l'Espace | Captain Future and the Space Emperor | Edmond Hamilton | 1940

Tome 1


Une fiche ajoutée dans nos cales par | 16/07/2021 | Lu 2974 fois






Illustration et quatrième de couverture

Il y a Simon Wright, dit le Cerveau, ce qu'il est, littéralement, et dans un bocal de sérum : un scientifique exceptionnel. Et puis Grag, la montagne de fer indestructible dotée d'outils intégrés étonnants. Sans oublier Otho, l'androïde synthétique, spécialiste du combat rapproché, de l'infiltration et du camouflage. Ils sont les Futuristes, la plus stupéfiante association qui puisse s'imaginer. Et enfin il y a celui qu'ils ont élevé, celui qu'ils ont juré de protéger, celui qui est devenu leur leader : Curt Newton, le géant roux, le sorcier de la science doté d'un esprit hors normes, infatigable justicier connu des peuples du Système sous le nom de capitaine Futur.

Tous quatre veillent sur les neuf mondes et au-delà, attentifs, depuis leur base lunaire à l'emplacement secret.

Or un fléau court à travers le Système solaire, une épouvantable pandémie derrière laquelle semble se tapir un mystérieux criminel, l'empereur de l'Espace. Il n'est alors qu'un seul recours : celui du capitaine Futur ! Les tuyères du Comète, le formidable vaisseau des Futuristes, crachent déjà la puissance de l'atome : l'empereur de l'Espace n'a qu'à bien se tenir !

Fiche de lecture

Il m’aura fallu un peu de temps pour digérer cette lecture et y réfléchir, afin de vous en livrer un ressenti clair et précis. Et pourtant, j’ai quand même l’impression que cette fiche de lecture est la plus bizarre de toute celles que j’ai rédigées…
 
Je ne ferai pas de parallèles avec la série TV d’animation Capitaine Flam, adaptation libre de Capitaine Futur, pour la simple et bonne raison qu’à part son générique mythique, je ne m’en souviens plus bien du tout. Je tiendrai également compte que du fait que « L’Empereur de l’Espace » est un Pulp, et qu’il date de 1940, et qu’à cette époque, nos connaissances en astronomie et en astrophysique n’étaient pas les mêmes qu’aujourd’hui.
 
Je suis une amatrice des bouquins d’Edmond Hamilton. C’est un auteur que j’ai découvert il n’y a pas si longtemps de cela, et depuis, je me mets sous la dent tout ce que je trouve de lui, tellement c’est bon. Alors forcément, le Capitaine Futur – dont le Belial’ nous offre la première traduction française officielle - n’allait pas échapper à la règle.
 
Dès les premières lignes, je soupire… et me dis que cela ne va pas le faire. Force m’est de constater que c’est mauvais… Et ceci pour plusieurs raisons.
 
Tout d’abord, il y a trop de répétitions d’un paragraphe à l’autre et c’est pénible. C’est à se demander si l’auteur ne s’est pas relu ou s’il prend ses lecteurs pour des demeurés. Sans parler des facilités que présente le scénario…
 
Ensuite, le côté hyper-super-héros du capitaine Futur est évident, mais ce fait est constamment rappelé à notre bon souvenir, et cela en devient agaçant. Le personnage en perd en crédibilité et en sympathie. Il en va de même pour ses fidèles compagnons d’aventure qui sont tous parfaits et extraordinaires. Quant à l’antagoniste, le fameux Empereur de l’Espace, c’est la caricature du méchant pur et dur, sans aucun relief. Pas folichon, quoi.
 
Après cela vient l’aspect Science-fiction. Ici il est totalement irréaliste et cela fait sourire (ou pleurer). Par exemple, imaginez Jupiter possédant cinquante continents recouverts de jungle et trente océans, Pluton habitable si vous vous équipez chaudement, Vénus pleine de champs qui ferait le bonheur de nombreuses familles Ingalls, etc… Franchement à l’heure actuelle, si un auteur part dans un tel délire exotique sur les planètes de notre système solaire, je doute qu’une maison d’édition soit prête à le publier !
 
Bref… voilà donc à quoi j’en suis, quand tout à coup, y’a un truc qui se passe… Je ne sais pas ce que c’est, je ne l’ai pas vu venir, mais en tout cas une chose est sûre, je suis à fond dans cette aventure. J’ai fait – je ne sais pas comment - abstraction de tout ce qui me dérangeait, et je m’aperçois que je prends un grand plaisir à cette lecture ! Oui, c’est divertissant et je suis loin dans les étoiles.
 
Eh oui ! C’est peut-être un Pulp (avec ce que cela implique), mais aussi et surtout, c’est du Edmond Hamilton. Et il n’a pas son pareil pour décrire des paysages exotiques issus de son imagination. Forcément, je plonge dedans. Et cet auteur est aussi maître dans l’art de narrer une aventure et y apporter son lot de rebondissements. Forcément, je me laisse emporter.
 
Et au final, une fois ce bouquin lu, il laisse une empreinte dans le sillage de mes lectures SF, parce qu’il est spécial, différent de mes lectures habituelles. Ce Pulp naïf, truffé d’exotisme et d’irréalisme est en réalité bourré de charme. Pour autant, ce n’est pas ce que j’appelle « un bon livre » ! Mais les effets ressentis sont les mêmes qu’avec ces vieux films kitch de SF et d’aventures que j’affectionne : charme, plaisir et évasion ^-^
 
En conclusion donc, un avis contradictoire (je vous avais prévenu que cette fiche serait bizarre). Je pense que ce qui résume le mieux mon ressenti de lecture, c’est ce qui m’est venu à l’esprit lorsque j’ai refermé le livre, une réaction à chaud : « Bon sang que c’est mauvais, mais purée que c’est bon ! ». Alors forcément, je lirai la suite.

Koyolite Tseila
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💬Commentaires

1.Posté par Frédéric VASSEUR le 11/04/2017 08:52 | Alerter
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FredV
Bon sang que c'est mauvais... et bon sang que c'est bon !

C'est un pulp typique : de la littérature populaire vite lue et probablement très vite écrite. Le personnage principal est presque parfait : bel homme, athlète accompli, scientifique de haut niveau et charismatique. Pour ne jamais être pris en défaut, il est entouré d'une équipe elle-même de haut niveau. Tous ont juré de se vouer corps et âme à la justice et l'équipe représente le recours ultime en cas de situation d'exception. Ce n'est pas aussi extrême que dans les excellents Doc Savage, mais c'est un bel exemple de la littérature pulp héroïque.

L'aspect SF est intéressant. Il est totalement irréaliste (Jupiter habitable et partiellement recouverte de jungles, Pluton habitable même si très froide, Venus avec de grandes exploitations agricoles, etc) au regard de la science moderne, mais pour son époque il représentait une forme d'exotisme assez bienvenue. Il s'agissait simplement de décliner à l'échelle spatiale la diversité de paysages que l'on rencontre sur notre planète. Et ça marche. Si on accepte de passer outre les erreurs et facilités scientifiques, le rendu est agréable.

Du côté des histoires, on est là aussi en plein dans le pulp héroïque. Je n'ai lu que les deux premiers volumes, mais un schéma émerge : l'antagoniste est un mystérieux méchant qui ne sera dévoilé qu'au dernier moment, il plonge le monde (ou une partie) dans des situations extrêmes, il réussit à mettre le héros en échec ou quasi échec, mais il finit par succomber grâce aux talents des Futuristes (l'équipe de Capitaine Futur) sous la houlette de leur chef. C'est bourré de facilités et peu crédibles, mais ça fonctionne et j'ai passé un bon moment.

En bref, aucune surprise à attendre, mais si on garde l'esprit ouvert on peut passer un bon moment.

2.Posté par Capitaine Albatorette le 20/06/2017 13:41 | Alerter
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Bon, je l'ai enfin lu durant mon escapade gastronomique, vu la chaleur ! Vraiment on est loin de l'écriture plus fluide de la saga "des étoiles". Comme dans le DA, il n'y en a que pour Futur, sa ceinture polyvalente et prête à tout l'imprévu, sans compter toutes ses appellations - parfois il faut relire pour savoir qu'on parle de lui ! - alors que tous les autres personnages sont plus que secondaires, même celui sensé être le super-méchant ! Alors, peut-être est-ce la traduction VF, mais ça rend lourdingue la lecture avec des redondances de mots, verbes, phrases. Alors qu'au contraire il y a de l'imagination à revendre sur la description faune, flore, même si on revient sur les pieuvres ou autre bestiaire de façon régulière...

Les relations entre les persos principaux est figée, les 2 artificiels si déférents alors qu'ils ont élevé le grand génie, ça le fait pas, pour moi - Simon demeure un cerveau, mais sans sa mobilité dans ces écrits d'origine. Quant à Joan, elle est tout aussi potiche que dans l'animé - même si elle a ses petits moments de bravoure.

Mais ça m'a distrait, sans plus, comme lorsque je regarde désormais d'un oeil les Voyages de l'animation.

Vais me faire le volume 2 !

3.Posté par Michel Ichiman FERNANDES le 05/12/2019 18:22 | Alerter
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ichiman
C'est un plaisir de dévorer ENFIN l'oeuvre dont est tirée la série animée ! On oublie vite les différences entre le livre et la série pour se plonger dans ce récit passionnant et haletant. Le côté scientifique est réaliste et visionnaire. Un indispensable à avoir dans sa bibliothèque de Science Fiction.

4.Posté par Bernard ROUX le 23/05/2020 09:13 | Alerter
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BFjrla
Si je n'avais pas lu le récit de notre chère capitaine, j'aurais peut-être dit la même chose, en moins bien sans doute. Et peut-être en moins complaisant.
C'est très mauvais. Je sais bien qu'en 1940, on n'avait pas les mêmes connaissances qu'aujourd'hui mais en 1940, on savait déjà que Jupiter avait une gravité beaucoup plus forte que la Terre, que sa lumière et sa chaleur interdisait toute vie identique à ce qu'on connait.
Enfin bref, ce n'est pas une question d'époque.
D'ailleurs, à un moment, quand le capitaine futur est dans la grotte (avec de la lave en fusion partout, mais bon, passons) il semble oublier qu'il a un appareil pour contrôler la gravité, ce qui lui permettrait de s'échapper sans pb, mais bon. Ce n'est qu'un petit exemple.
C'est drôle parce qu'il y a quand même une certaine ode à la science. Alors que c'est du n'importe quoi du début à la fin.
Je note quand même que ça se passe en gros en 2020... Pas très visionnaire, mais cette critique est facile.
Je note aussi que le dessin animé est relativement fidèle au libre, à part notamment la taille du vaisseau qui s'appelle le comète.
Et finalement, l'arrangement qui a été fait par les auteurs du dessin animé est plutôt pas mal : un peu plus crédible en sortant du système solaire, en se plaçant dans un futur beaucoup plus lointain, en s'adressant aux enfants et en les faisant d'émerveiller sur des mondes fantastiques.
J'ai trouvé aussi, ce qui est assez tangible dans le Dessin animé, que les personnages, comme le dit la capitaine, sont très tranchés, sans nuance. Les gentils sont des héros à l'abnégation absolue, le capitaine futur est beau, très très fort, très très intelligent, ,d'une détermination sans faille, héroique jusqu'au bout, parfait sous toutes les coutures. Le méchant est très très méchant, sans la moindre trace de sympathie, menteur...
Pas très convaincant.
Bref, pas grand chose à en tirer, selon moi. Je trouve qu'en terme de récit, c'est pas terrible non plus, avec des répétitions, toujours le "courageux" curt, robuste, vif... On se croirait un peu dans cinquante nuances de grey.
Et pour l'histoire, vu qu'on est dans un système binaire avec les gentils qui gagnent à la fin, on suit ça en se disant : oui, ben voilà.
Sinon, Capitaine Flam est toujours LA série de mon enfance qui me met toujours un petit coup d'adrénaline à chaque fois que j'entends le générique (la vraie réussite de ce dessin animé) et que je regarde toujours de temps en temps.

5.Posté par Christobal COLUMBUS le 30/08/2020 09:54 | Alerter
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ChristoColumbus
Un héros de l'Espace qui n'a peur de rien, à la carrure parfaite, au regard puissant, qui sait se battre, équipé d'une ceinture gadgets en tous genres et qui plus est, est entouré de fidèles compagnons d'aventure tous aussi puissants, intelligents, extraordinaires...
- Ha nous sommes donc dans Marvel ?
- Non, pas du tout, pas encore, enfin... ce n'est pas vraiment le même.
- C'est un super-héros qui y ressemble pourtant.
- Oui mais non. Pour comprendre pourquoi ce style, il faut remettre tout cela dans son contexte. Allez, recule dans le temps...
- recule dans le temps?? Heuuu 1940 !
- Non, on y est. C'est la parution du premier livre.
- 1940 Capitaine Futur ?! Ha bon ?!
- Allez, recule !
- 1930
- Oui on en parlera, recule.
- 14-18
- Recule encore
- 15 avril 1912
- Qu'est ce que ça vient faire là ça? Recule encore un peu
- Au hasard 1904 !
- Voilà !

Edmond Hamilton est né en 1904 au USA. Très jeune, il aura donc connu une enfance sous la Première Guerre (2 millions de soldats US envoyés sur le front européen, 320.000 morts) et un 'effort de guerre' financièrement demandé au peuple.
L'économie du pays n'était donc pas dans sa meilleur période. Vient ensuite quelques plus belles années durant les années 20, mais voici le Monde et surtout les USA aussi vite plongés dans la Grande Dépression des années 30.
Taux de chômage catastrophique, les temps sont durs pour tout le monde, avec en Europe, un pays qui prépare pour bientôt un très mauvais coup.
Durant ces trois décennies, Edmond Hamilton voit aussi passer au dessus de sa tête, les fameux dirigeables tels les USS 'Los Angeles' et 'Akron' mais surtout un autre au bandeau rouge qui viendra narguer l'orgueil américain : l'Edeinburg. La tension montera fin des années 30 pour finir par exploser en 40.

Mon avis personnel est que tous les ingrédients sont réunis pour faire germer dans tête d'un auteur, un héros surpuissant et surtout rassurant sur lequel les plus démunis - et même un gouvernement - pourraient s'appuyer en cas de gros problèmes...

Cet héros, Hamilton l'envoie dans l'Espace à travers tout notre système solaire et le rend très coriace face à ses ennemis.

Au fil de la lecture, effectivement, on remarque très vite énormément de répétitions : Cheveux roux, ses yeux gris, sa carrure d’athlète et son agilité...
Tout comme avec ses trois compagnons d'aventure dont le Cerveau Simon Whrite (toujours si impressionnant) et ses tentacules oculaires, son grand robot Grag surpuissant ou son petit vaisseau en forme de larme (tiens?? ...

6.Posté par Djackdah NIELLE le 23/12/2020 09:45 | Alerter
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Djackdah
Après une première tentative de lecture à sa sortie il y a 3 ans j'avais trouvé ça nul et soporifique, et j'avais abandonné au bout d'une poignée de chapitre.
Je ne sais pas pourquoi il y a 2 jours l'envie m'a pris de retenter sa lecture. Et là je l'ai dévorer. Bon d'accord c'est pas très très bon niveau réalisme, c'est hyper daté, mais ça se lit avec plaisir, sans se prendre la tête, comme un voyage dans le passé-futur (ou le futur-passé).
Je me suis retrouvé comme un gosse à rêver être aux cotés du héros pour sauver Jupiter, et rien que pour ça je suis content.
C'est sûr que tout le monde n'accrochera pas, mais pour peu que l'on se remette dans les conditions de l'époque ce sera un bon moment

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