Quand il n’y en a plus…
Petit retour dans le passé, pour mettre en scène l’un des personnages apparus sur le tard dans les histoires d’Androïde Blues. Le premier pas, les premiers pas de celle qui deviendra, malgré elle, « Princesse de Mars ».
Monologue désabusé, mais non dénué d’humour, de la première représentante de la Terre à poser le pied sur la Planète Rouge. Malgré la succession de catastrophes, preuve en est qu’on ne doit jamais désespérer, une main peut toujours se tendre pour nous relever.
Voici donc ce qui peut se présenter comme le chapitre zéro de la Saga « Androïde Blues », et qui vient gentiment se glisser devant les autres.
Bonne lecture !
Petit retour dans le passé, pour mettre en scène l’un des personnages apparus sur le tard dans les histoires d’Androïde Blues. Le premier pas, les premiers pas de celle qui deviendra, malgré elle, « Princesse de Mars ».
Monologue désabusé, mais non dénué d’humour, de la première représentante de la Terre à poser le pied sur la Planète Rouge. Malgré la succession de catastrophes, preuve en est qu’on ne doit jamais désespérer, une main peut toujours se tendre pour nous relever.
Voici donc ce qui peut se présenter comme le chapitre zéro de la Saga « Androïde Blues », et qui vient gentiment se glisser devant les autres.
Bonne lecture !

Illustration © Aykut Aydoğdu, artiste digital, https://www.aykworks.com/
Androïde Blues 0 : Seule sur Mars ?
Assise contre un rocher, les jambes allongées, légèrement écartées pour soulager le corps et surtout l’esprit. De toute façon, ces scaphandres ne sont pas étudiés pour aller danser. Il a beau y avoir un panorama à couper le souffle, tiens, c’est drôle ça, couper le souffle. Une étoile lointaine qui propage timidement sa jaunisse, un firmament d’une splendeur émouvante, tant l’atmosphère si ténue n’entrave en rien sa riche profusion lorsque la nuit installe ses affaires. Non, pas question de danser, même si se trouver là mériterait une célébration particulière. Mais toute seule, ça ne rimerait à rien. Il faudrait au moins un peu de musique, un rythme qui colle. Il y en a bien eu quelques-unes, composées tout là-bas, sur la Planète Bleue, mais on a un peu oublié, dans ce sérieux périple, d’ajouter l’agréable à l’utile. Puis, encore une fois, cette satanée tenue n’arrange en rien la grâce que réclame le mouvement, fût-il syncopé pour respecter une certaine modernité. Tout ça reste à inventer, un de ces jours. Quand on sera à niveau, parce que là, c’est plutôt raté, et c’est pas demain la veille qu’on tentera à nouveau le voyage.
Jusqu’à ce qu’on se pose du côté de Valles Marineris, dans la région de Tharsis, pour ceux qui visualisent un peu la géographie martienne, tout s’était bien passé. Les premières sorties, le premier pas opéré par votre serviteuse. Fallait bien répondre au besoin de diversité et de mise en avant du beau sexe pour embarquer tout le monde, non ? Bon, je n’étais pas la plus nulle non plus. Derrière une certaine forme d’hypocrisie pour vendre l’épopée, il était impératif de se montrer à la hauteur, tout du moins de tenir la distance, quand il s’agit d’aller se balader à plusieurs dizaines de millions de kilomètres. Bref, j’ai posé la première botte, prononcé la phrase rituelle, inventée forcément sur l’instant après avoir été peaufinée par d’autres des mois durant avant le départ. « Aujourd’hui, la première empreinte humaine, sur une autre planète que la nôtre, marque le début d’une aventure qui rejoint et dépasse celles menées naguère sur nos océans. Les premiers marins de l’espace ont touché au port, d’autres viendront bientôt étoffer les routes désormais ouvertes à l’Homme » qu’elle disait. Tu parles d’un pompeux, j’avais un peu honte, mais également le plaisir coupable d’être celle qui les prononcerait pour la postérité. C’est Maman qui devait se sentir fière, tout en retenant ses larmes.
Ça, c’était au début. Ensuite, ça s’est gâté, des foutues machines se sont mises à bégayer. Le bug, l’insecte qui s’est glissé dans le code ! Appelez-moi le responsable qui a raccourci les délais pour livrer à temps, voire en avance. Défaillance sur défaillance. Si ce n’était que pour des choses futiles, comme les toilettes, bon, c’est important aussi, les toilettes. Mais l’air qu’on respire dans notre capsule, c’est pas du luxe qui nécessiterait un billet pour une cabine de première classe ! Pschit, une grande partie qui s’est envolée pour se perdre dans ce qui reste ici, tout de même un rien ténu, et qui ne contient pas le mélange exigé pour des Terriens en goguette. Repartir ? Oui, merci, on y a pensé. Ne pas traîner sur un monde hostile ou plutôt qui n’avait pas besoin de notre présence, c’était la solution. Quitte à refaire des calculs pour mettre au point la trajectoire.
Pendant que j’étais de sortie pour justifier les dépenses par quelques ramassages d’échantillons, voire des découvertes forcément inattendues, puisque découvertes, je ne sais pas ce qui s’est passé. Un essai de mise à feu de la partie supérieure du module ? Pas le désir, en tout cas j’espère, de me laisser en arrière à cause de mon mauvais caractère resurgi à l’occasion de nos mésaventures. Tenir le rôle de la dernière princesse de Mars, ça n’était pas ni dans mes intentions ni dans mes cordes jusque-là. Bref, je me suis retrouvée cul par-dessus tête quand l’explosion s’est produite. En me secouant, je suis restée interdite, et ça n’est pas la vue du nouveau cratère fumant, à l’endroit où se trouvait quelques secondes auparavant notre vaisseau, qui m’a autorisée à fonctionner clairement de nouveau. Sans oublier que mes trois camarades de l’expédition étaient partis avec la fumée. L’horreur de l’instant, la perte irrémédiable vous envahit et vous submerge. Le corps s’agite de tremblements, les sanglots vous noient l’esprit et les larmes embuent la visière. Puis, rapidement, la réalité vient, par une autre vague puissante, cogner à grands coups sur votre porte. On se raconte souvent des histoires quant aux réactions qu’on pourrait avoir dans ce genre de circonstances.
À quoi, à qui pense-t-on devant l’inéluctable ? Une mission de secours ? Se mettre en position sur le bord du chemin pour faire de l’astronef-stop ? Des fois qu’il viendrait à l’esprit d’un voyageur égaré de passer par là. Et pourquoi pas le chariot du père Noël pendant qu’on y est ? Et pourtant, on voudrait y croire, pendant une fraction de seconde, avant que la chape de la réalité, qui dépasse de loin la gravité martienne, ne vous tombe sur les épaules. « M… ! » qu’on crie derrière le plexi opacifié de son casque pour atténuer la lumière. Le temps de vérifier le niveau du mélange à respirer. une heure trente, c’est pas beaucoup pour tenir jusqu’à son prochain anniversaire ! Non, vraiment, c’est pas du gâteau, et de toute manière, pas moyen de trouver des bougies dans le coin. Pas de bol pour les idoles ! Ce qui traverse l’esprit ? Sa fin proche, en se consolant comme on peut. On va sûrement dresser un monument à notre gloire dans le musée de l’Exploration de l’espace. Maman va toucher un gros chèque. Est-ce qu’on va susciter de nouvelles carrières, pour venger la défaite face aux incertitudes ? Tu parles d’incertitudes et de hasard, la course à l’échalote, oui. Bon, avec un caractère trempé qui se refuse à baisser les bras, même dans cette foutue combinaison qui ferait passer le Bibendum pour une danseuse étoile ! Non, partir en beauté, fût-ce sans maquillage. S’asseoir contre un rocher, en direction du couchant. Non loin de ces cyclopéennes murailles qui dressent par endroits des silhouettes quasi humanoïdes. Des figures d’anciennes divinités, érodées par le temps et les vents de Mars, qui ont un peu l’air de se moquer de moi en me fixant d’un regard narquois.
C’est le niveau d’oxygène qui baisse dangereusement, ou c’est moi ? Je commence à avoir des hallucinations. La poussière rouge fait des tourbillons autour de moi, comme pour m’étudier, interroger mes formes. Doucement, les caresses ! On ne se connaît pas vraiment, et je ne suis pas certaine qu’on aura le temps de faire plus ample connaissance. Ma vision périphérique capte d’insolites mouvements en direction des hautes falaises. Dans la brume poussiéreuse, je crois distinguer une silhouette longiligne qui progresse sur d’étranges béquilles. À moins qu’il ne s’agisse de membres graciles, où les muscles n’ont guère besoin de se vanter pour cause de gravité infime. Est-elle sortie d’une de ces cavités qu’on discerne à distance sur ces parois colossales ? Au fur et à mesure que mon esprit s’engourdit, m’apparaît un visage aux yeux larges où clignent des paupières transparentes. Il dessine une bouche sans lèvres qui semble esquisser un sourire bienveillant. Drôle de binette, un peu pâlotte, mais sympathique à première et seconde vue, même en baisse. Je lève machinalement ma main gantée et boudinée, pour tenter de faire un geste à la Spock, dont j’espère qu’il est toujours de mise dans la confrérie galactique.
Avant de sombrer dans mon dernier sommeil, j’imagine créer une illusion à l’aide de mon esprit d’adolescente attardée imprégné par mes lointaines lectures. Je crois sentir qu’on me redresse, qu’on essaie de traficoter le côté de mon casque. J’ai même l’impression, impossible, d’entendre une voix qui s’exprime dans un curieux langage. En tout cas, rien que je connaisse. Des fois que, je partage un de mes sourires les plus radieux, réservés d’habitude aux photos de famille. C’est bien le moins que je puisse offrir à quiconque ou l’éternité. Mais qui sait si tout ça n’est pas un peu réel… Après tout, on se situe aux confins de l’impossible. Peut-être bien que finalement, je vais l’entamer, ma carrière de princesse de Mars. La nouvelle Dejah Thoris de Barsoom ! Demander l’asile cosmique, prendre la nationalité martienne. Et puis, désormais, je suis ici chez moi pour partager avec ceux qui logeraient sur place. Les vastes sillons et canyons creusés sur des centaines de kilomètres pour préserver le souvenir d’antiques fleuves. Les déserts infinis où les tempêtes impétueuses sculptent sans cesse, de leur insatisfaction d’artistes, des dunes aux formes généreuses et suggestives. Des chaînes de montagnes titanesques enfantées par les remous turbulents d’une jeunesse non moins tumultueuse. Des volcans à la hauteur prodigieuse, dont la mémoire assoupie conserve sans doute d’anciennes colères. Et puis tous ces ocres sublimes qui recouvrent de leurs nuances innombrables les paysages de la mystérieuse et envoûtante Planète Rouge.
C’est décidé, si on veut bien de moi, je suis prête. Dites-moi où je dois signer, ou donnez-moi les paroles à prononcer.
Jusqu’à ce qu’on se pose du côté de Valles Marineris, dans la région de Tharsis, pour ceux qui visualisent un peu la géographie martienne, tout s’était bien passé. Les premières sorties, le premier pas opéré par votre serviteuse. Fallait bien répondre au besoin de diversité et de mise en avant du beau sexe pour embarquer tout le monde, non ? Bon, je n’étais pas la plus nulle non plus. Derrière une certaine forme d’hypocrisie pour vendre l’épopée, il était impératif de se montrer à la hauteur, tout du moins de tenir la distance, quand il s’agit d’aller se balader à plusieurs dizaines de millions de kilomètres. Bref, j’ai posé la première botte, prononcé la phrase rituelle, inventée forcément sur l’instant après avoir été peaufinée par d’autres des mois durant avant le départ. « Aujourd’hui, la première empreinte humaine, sur une autre planète que la nôtre, marque le début d’une aventure qui rejoint et dépasse celles menées naguère sur nos océans. Les premiers marins de l’espace ont touché au port, d’autres viendront bientôt étoffer les routes désormais ouvertes à l’Homme » qu’elle disait. Tu parles d’un pompeux, j’avais un peu honte, mais également le plaisir coupable d’être celle qui les prononcerait pour la postérité. C’est Maman qui devait se sentir fière, tout en retenant ses larmes.
Ça, c’était au début. Ensuite, ça s’est gâté, des foutues machines se sont mises à bégayer. Le bug, l’insecte qui s’est glissé dans le code ! Appelez-moi le responsable qui a raccourci les délais pour livrer à temps, voire en avance. Défaillance sur défaillance. Si ce n’était que pour des choses futiles, comme les toilettes, bon, c’est important aussi, les toilettes. Mais l’air qu’on respire dans notre capsule, c’est pas du luxe qui nécessiterait un billet pour une cabine de première classe ! Pschit, une grande partie qui s’est envolée pour se perdre dans ce qui reste ici, tout de même un rien ténu, et qui ne contient pas le mélange exigé pour des Terriens en goguette. Repartir ? Oui, merci, on y a pensé. Ne pas traîner sur un monde hostile ou plutôt qui n’avait pas besoin de notre présence, c’était la solution. Quitte à refaire des calculs pour mettre au point la trajectoire.
Pendant que j’étais de sortie pour justifier les dépenses par quelques ramassages d’échantillons, voire des découvertes forcément inattendues, puisque découvertes, je ne sais pas ce qui s’est passé. Un essai de mise à feu de la partie supérieure du module ? Pas le désir, en tout cas j’espère, de me laisser en arrière à cause de mon mauvais caractère resurgi à l’occasion de nos mésaventures. Tenir le rôle de la dernière princesse de Mars, ça n’était pas ni dans mes intentions ni dans mes cordes jusque-là. Bref, je me suis retrouvée cul par-dessus tête quand l’explosion s’est produite. En me secouant, je suis restée interdite, et ça n’est pas la vue du nouveau cratère fumant, à l’endroit où se trouvait quelques secondes auparavant notre vaisseau, qui m’a autorisée à fonctionner clairement de nouveau. Sans oublier que mes trois camarades de l’expédition étaient partis avec la fumée. L’horreur de l’instant, la perte irrémédiable vous envahit et vous submerge. Le corps s’agite de tremblements, les sanglots vous noient l’esprit et les larmes embuent la visière. Puis, rapidement, la réalité vient, par une autre vague puissante, cogner à grands coups sur votre porte. On se raconte souvent des histoires quant aux réactions qu’on pourrait avoir dans ce genre de circonstances.
À quoi, à qui pense-t-on devant l’inéluctable ? Une mission de secours ? Se mettre en position sur le bord du chemin pour faire de l’astronef-stop ? Des fois qu’il viendrait à l’esprit d’un voyageur égaré de passer par là. Et pourquoi pas le chariot du père Noël pendant qu’on y est ? Et pourtant, on voudrait y croire, pendant une fraction de seconde, avant que la chape de la réalité, qui dépasse de loin la gravité martienne, ne vous tombe sur les épaules. « M… ! » qu’on crie derrière le plexi opacifié de son casque pour atténuer la lumière. Le temps de vérifier le niveau du mélange à respirer. une heure trente, c’est pas beaucoup pour tenir jusqu’à son prochain anniversaire ! Non, vraiment, c’est pas du gâteau, et de toute manière, pas moyen de trouver des bougies dans le coin. Pas de bol pour les idoles ! Ce qui traverse l’esprit ? Sa fin proche, en se consolant comme on peut. On va sûrement dresser un monument à notre gloire dans le musée de l’Exploration de l’espace. Maman va toucher un gros chèque. Est-ce qu’on va susciter de nouvelles carrières, pour venger la défaite face aux incertitudes ? Tu parles d’incertitudes et de hasard, la course à l’échalote, oui. Bon, avec un caractère trempé qui se refuse à baisser les bras, même dans cette foutue combinaison qui ferait passer le Bibendum pour une danseuse étoile ! Non, partir en beauté, fût-ce sans maquillage. S’asseoir contre un rocher, en direction du couchant. Non loin de ces cyclopéennes murailles qui dressent par endroits des silhouettes quasi humanoïdes. Des figures d’anciennes divinités, érodées par le temps et les vents de Mars, qui ont un peu l’air de se moquer de moi en me fixant d’un regard narquois.
C’est le niveau d’oxygène qui baisse dangereusement, ou c’est moi ? Je commence à avoir des hallucinations. La poussière rouge fait des tourbillons autour de moi, comme pour m’étudier, interroger mes formes. Doucement, les caresses ! On ne se connaît pas vraiment, et je ne suis pas certaine qu’on aura le temps de faire plus ample connaissance. Ma vision périphérique capte d’insolites mouvements en direction des hautes falaises. Dans la brume poussiéreuse, je crois distinguer une silhouette longiligne qui progresse sur d’étranges béquilles. À moins qu’il ne s’agisse de membres graciles, où les muscles n’ont guère besoin de se vanter pour cause de gravité infime. Est-elle sortie d’une de ces cavités qu’on discerne à distance sur ces parois colossales ? Au fur et à mesure que mon esprit s’engourdit, m’apparaît un visage aux yeux larges où clignent des paupières transparentes. Il dessine une bouche sans lèvres qui semble esquisser un sourire bienveillant. Drôle de binette, un peu pâlotte, mais sympathique à première et seconde vue, même en baisse. Je lève machinalement ma main gantée et boudinée, pour tenter de faire un geste à la Spock, dont j’espère qu’il est toujours de mise dans la confrérie galactique.
Avant de sombrer dans mon dernier sommeil, j’imagine créer une illusion à l’aide de mon esprit d’adolescente attardée imprégné par mes lointaines lectures. Je crois sentir qu’on me redresse, qu’on essaie de traficoter le côté de mon casque. J’ai même l’impression, impossible, d’entendre une voix qui s’exprime dans un curieux langage. En tout cas, rien que je connaisse. Des fois que, je partage un de mes sourires les plus radieux, réservés d’habitude aux photos de famille. C’est bien le moins que je puisse offrir à quiconque ou l’éternité. Mais qui sait si tout ça n’est pas un peu réel… Après tout, on se situe aux confins de l’impossible. Peut-être bien que finalement, je vais l’entamer, ma carrière de princesse de Mars. La nouvelle Dejah Thoris de Barsoom ! Demander l’asile cosmique, prendre la nationalité martienne. Et puis, désormais, je suis ici chez moi pour partager avec ceux qui logeraient sur place. Les vastes sillons et canyons creusés sur des centaines de kilomètres pour préserver le souvenir d’antiques fleuves. Les déserts infinis où les tempêtes impétueuses sculptent sans cesse, de leur insatisfaction d’artistes, des dunes aux formes généreuses et suggestives. Des chaînes de montagnes titanesques enfantées par les remous turbulents d’une jeunesse non moins tumultueuse. Des volcans à la hauteur prodigieuse, dont la mémoire assoupie conserve sans doute d’anciennes colères. Et puis tous ces ocres sublimes qui recouvrent de leurs nuances innombrables les paysages de la mystérieuse et envoûtante Planète Rouge.
C’est décidé, si on veut bien de moi, je suis prête. Dites-moi où je dois signer, ou donnez-moi les paroles à prononcer.