La nuit des temps © 1995 Editions Pocket | Illustration de couverture © Don Landwehrle | Photo © Hélène DG, édition privée
Quatrième de couverture
Dans l’immense paysage gelé, les membres des Expéditions polaires françaises font un relevé du relief sous-glaciaire. Un incroyable phénomène se produit : les appareils sondeurs enregistrent un signal. Il y a un émetteur sous la glace…
Que vont découvrir les savants et les techniciens venus du monde entier qui creusent la glace à la rencontre du mystère ?
La nuit des temps, c’est à la fois un reportage, une épopée mêlant présent et futur, et un grand chant d’amour passionné. Traversant le drame universel comme un trait de feu, le destin d’Eléa et de Païkan les emmène vers le grand mythe des amants légendaires.
Que vont découvrir les savants et les techniciens venus du monde entier qui creusent la glace à la rencontre du mystère ?
La nuit des temps, c’est à la fois un reportage, une épopée mêlant présent et futur, et un grand chant d’amour passionné. Traversant le drame universel comme un trait de feu, le destin d’Eléa et de Païkan les emmène vers le grand mythe des amants légendaires.
Présentation du roman, avis de lecture et réflexion sur nos différents points de vue
J’ai lu ce livre voilà fort longtemps, certainement en 1995 ou 1996, étant donné que l’ouvrage que je possède a été imprimé en édition Pocket en 1995. (Les pages ont jauni et elles sentent super bon ; tout lecteur comprendra de quoi je parle.) Il s’agit du texte déposé pour ce format en 1971. J’ai le souvenir d’une histoire magnifique, dont la fin m’avait beaucoup fait pleurer.
La nuit des temps se trouvant dans la liste des livres au programme de la classe de troisième (avec une centaine d’autres), je l’ai fait lire à ma fille de 14 ans, grande lectrice depuis la maternelle.
✍️ Voici son avis :
« La nuit des temps est très bien écrit, il n’y a aucun doute là -dessus. Les paysages, les décors, tout est vraiment bien décrit. On s’imagine facilement les lieux, l’environnement.
L’auteur ne décrit jamais les émotions des personnages. De ce fait, je n’ai pas pu m’attacher à eux. Je suis restée observatrice jusqu’à la fin, qui provoque enfin des émotions – les miennes ont été à l'opposé de celles de ma mère.
J’ai trouvé que l’auteur parlait beaucoup, souvent, du corps d’Eléa. On comprend que Simon, le personnage principal, en est amoureux, mais c’était lourd, quand même. Ce personnage aimerait qu’Eléa lui appartienne, à lui seul, et à la fin il comprend qu’il doit la laisser partir.
J’ai bien aimé la description du monde passé, de la civilisation d’Eléa et de Païkan, quand l’axe de la Terre était différent. C’est fou que, dans les romans et les films, les civilisations du passé soient souvent plus avancées que la nôtre !
Au final, ce livre ne m’a pas vraiment marquée, surtout parce que je n’ai pas pu m’attacher aux personnages, je n’ai pas assez « vibré » pour eux. C’est une belle histoire bien écrite… mais bon, les auteurs morts, c’est une autre époque. »
🧠💬 Réflexion amenée par la façon dont ma fille a « reçu » ce livre :
J’ai repensé à la série de livres Le Club des cinq, qui a été réécrite afin de la rendre plus « accessible » - comprenez : « en abaisser le niveau littéraire » - aux jeunes lecteurs d’aujourd’hui. J’ai pu récupérer des versions originales, que mon ado a lues, et des versions actuelles. Ma fille a préféré le style des « anciens » livres, style plus intéressant à lire, mais elle avait trouvé les histoires en elles-mêmes désuètes.
Notre société actuelle juge, critique et modifie les créations littéraires et artistiques des époques précédentes pour les rendre « politiquement correctes », parce qu’elles ne correspondent plus à une vision des choses qui nous est presque imposée, à ce qu’il est de bon ton de dire, d’écrire et de penser. On nage en pleine censure ! La censure muselle les artistes, étouffe la créativité, détruit la culture… sans parler de l’IA qui envahit tout, mais c’est un autre sujet.
Le retour de ma fille sur La nuit des temps montre que, selon l’époque à laquelle une œuvre est lue, selon l’éducation de la lectrice (ou du lecteur), selon sa façon de voir les choses, mais aussi selon la façon dont les auteurs narrent un récit (les personnages sont beaucoup plus travaillés de nos jours qu’il y a cinquante ans), un livre est interprété de manière variée, le regard posé dessus n’est pas du tout le même ; forcément, la critique en sera différente.
Est-ce une raison pour en modifier le contenu ? Certainement pas, au contraire. Cela permet de débattre entre générations et d’échanger les points de vue. Il se peut fort, d’ailleurs, que si je relisais La nuit des temps aujourd’hui, mon ressenti ne serait pas tout à fait le même, parce que moi aussi, j’ai évolué au fil des ans, au fil de mes propres expériences et de l’affirmation des valeurs qui me sont chères. Ce livre, dans vingt ans, s’il n’est pas transformé, suscitera encore d’autres réactions.
Nos œuvres, quelles qu’elles soient, ont une valeur bien plus grande que celle de l’histoire qu'ils portent en eux. Ce sont des trésors de la créativité humaine, des témoignages de l’évolution de nos mentalités, qu'il est important de protéger.
Je ne peux que vous inviter Ă (re)lire La nuit des temps et Ă en livrer ici votre ressenti !
La nuit des temps se trouvant dans la liste des livres au programme de la classe de troisième (avec une centaine d’autres), je l’ai fait lire à ma fille de 14 ans, grande lectrice depuis la maternelle.
✍️ Voici son avis :
« La nuit des temps est très bien écrit, il n’y a aucun doute là -dessus. Les paysages, les décors, tout est vraiment bien décrit. On s’imagine facilement les lieux, l’environnement.
L’auteur ne décrit jamais les émotions des personnages. De ce fait, je n’ai pas pu m’attacher à eux. Je suis restée observatrice jusqu’à la fin, qui provoque enfin des émotions – les miennes ont été à l'opposé de celles de ma mère.
J’ai trouvé que l’auteur parlait beaucoup, souvent, du corps d’Eléa. On comprend que Simon, le personnage principal, en est amoureux, mais c’était lourd, quand même. Ce personnage aimerait qu’Eléa lui appartienne, à lui seul, et à la fin il comprend qu’il doit la laisser partir.
J’ai bien aimé la description du monde passé, de la civilisation d’Eléa et de Païkan, quand l’axe de la Terre était différent. C’est fou que, dans les romans et les films, les civilisations du passé soient souvent plus avancées que la nôtre !
Au final, ce livre ne m’a pas vraiment marquée, surtout parce que je n’ai pas pu m’attacher aux personnages, je n’ai pas assez « vibré » pour eux. C’est une belle histoire bien écrite… mais bon, les auteurs morts, c’est une autre époque. »
🧠💬 Réflexion amenée par la façon dont ma fille a « reçu » ce livre :
J’ai repensé à la série de livres Le Club des cinq, qui a été réécrite afin de la rendre plus « accessible » - comprenez : « en abaisser le niveau littéraire » - aux jeunes lecteurs d’aujourd’hui. J’ai pu récupérer des versions originales, que mon ado a lues, et des versions actuelles. Ma fille a préféré le style des « anciens » livres, style plus intéressant à lire, mais elle avait trouvé les histoires en elles-mêmes désuètes.
Notre société actuelle juge, critique et modifie les créations littéraires et artistiques des époques précédentes pour les rendre « politiquement correctes », parce qu’elles ne correspondent plus à une vision des choses qui nous est presque imposée, à ce qu’il est de bon ton de dire, d’écrire et de penser. On nage en pleine censure ! La censure muselle les artistes, étouffe la créativité, détruit la culture… sans parler de l’IA qui envahit tout, mais c’est un autre sujet.
Le retour de ma fille sur La nuit des temps montre que, selon l’époque à laquelle une œuvre est lue, selon l’éducation de la lectrice (ou du lecteur), selon sa façon de voir les choses, mais aussi selon la façon dont les auteurs narrent un récit (les personnages sont beaucoup plus travaillés de nos jours qu’il y a cinquante ans), un livre est interprété de manière variée, le regard posé dessus n’est pas du tout le même ; forcément, la critique en sera différente.
Est-ce une raison pour en modifier le contenu ? Certainement pas, au contraire. Cela permet de débattre entre générations et d’échanger les points de vue. Il se peut fort, d’ailleurs, que si je relisais La nuit des temps aujourd’hui, mon ressenti ne serait pas tout à fait le même, parce que moi aussi, j’ai évolué au fil des ans, au fil de mes propres expériences et de l’affirmation des valeurs qui me sont chères. Ce livre, dans vingt ans, s’il n’est pas transformé, suscitera encore d’autres réactions.
Nos œuvres, quelles qu’elles soient, ont une valeur bien plus grande que celle de l’histoire qu'ils portent en eux. Ce sont des trésors de la créativité humaine, des témoignages de l’évolution de nos mentalités, qu'il est important de protéger.
Je ne peux que vous inviter Ă (re)lire La nuit des temps et Ă en livrer ici votre ressenti !



