QuatriĂšme de couverture
Un futur qui pourrait ĂȘtre aujourdâhui : lâusage du papier a disparu et lâensemble des connaissances a Ă©tĂ© numĂ©risĂ©, jusquâĂ ce quâun virus informatique terriblement puissant et fulgurant en anĂ©antisse une grande partie.
Dans ce monde au savoir gangrenĂ©, John, un homme dâĂąge mĂ»r, devient majordome pour de mystĂ©rieuses raisons dans une famille richissime, recluse dans un immense manoir perchĂ© au cĆur des Alpes. Câest lĂ que vit Gabriel, un Ă©trange enfant qui passe son temps dans un univers virtuel mettant en scĂšne un XIXe siĂšcle singuliĂšrement dĂ©calĂ© oĂč il retrouve tous les hĂ©ros, machines et dĂ©cors de Jules Verne, un Ă©crivain depuis longtemps oubliĂ©âŠ
ConfrontĂ© au mutisme du jeune garçon, aux secrets et aux dangers du monde virtuel dĂ©diĂ© Ă Jules Verne, John sâembarque sans le savoir dans une aventure dont les enjeux se rĂ©vĂ©leront bientĂŽt vertigineux...
Dans ce monde au savoir gangrenĂ©, John, un homme dâĂąge mĂ»r, devient majordome pour de mystĂ©rieuses raisons dans une famille richissime, recluse dans un immense manoir perchĂ© au cĆur des Alpes. Câest lĂ que vit Gabriel, un Ă©trange enfant qui passe son temps dans un univers virtuel mettant en scĂšne un XIXe siĂšcle singuliĂšrement dĂ©calĂ© oĂč il retrouve tous les hĂ©ros, machines et dĂ©cors de Jules Verne, un Ă©crivain depuis longtemps oubliĂ©âŠ
ConfrontĂ© au mutisme du jeune garçon, aux secrets et aux dangers du monde virtuel dĂ©diĂ© Ă Jules Verne, John sâembarque sans le savoir dans une aventure dont les enjeux se rĂ©vĂ©leront bientĂŽt vertigineux...
Fiche de lecture
« Aux premiers temps, alors que tous se serraient autour du feu, maigre rĂ©confort face Ă lâobscuritĂ© et aux forces incomprĂ©hensibles du monde, il devait dĂ©jĂ exister un homme ou une femme, les yeux rivĂ©s sur les lointaines Ă©toiles brillantes, qui se demandaient ce quâils dĂ©couvriraient sâil leur Ă©tait possible de trouver un moyen de sâen approcher. »
Une fois nâest pas coutume, je ne me lancerai pas dans un petit rĂ©sumĂ© dâintroduction, ceci afin de ne pas divulgĂącher le contenu de cet ouvrage. La quatriĂšme de couverture ci-dessus est parfaite, je ne saurais mieux faire.
En tant quâamatrice des rĂ©cits de Jules Verne, et tout particuliĂšrement de ses Voyages extraordinaires, cet ouvrage de Jacques Martel mâa tout de suite fait de lâĆil lorsque je lâai aperçu. JâĂ©tais impatiente de dĂ©couvrir cette histoire, sans toutefois avoir une idĂ©e prĂ©cise de la voie sur laquelle cette lecture allait mâemmener. Et le moins que je puisse dire, câest que je suis tombĂ©e sous le charme dĂšs les premiĂšres lignes.
En tant quâamatrice des rĂ©cits de Jules Verne, et tout particuliĂšrement de ses Voyages extraordinaires, cet ouvrage de Jacques Martel mâa tout de suite fait de lâĆil lorsque je lâai aperçu. JâĂ©tais impatiente de dĂ©couvrir cette histoire, sans toutefois avoir une idĂ©e prĂ©cise de la voie sur laquelle cette lecture allait mâemmener. Et le moins que je puisse dire, câest que je suis tombĂ©e sous le charme dĂšs les premiĂšres lignes.
Tout dâabord, il y a cette plongĂ©e dans lâambiance vernienne avec des dĂ©cors issus des Voyages extraordinaires. Dans le grand salon du chĂąteau du Haut-Cervent, suspendues aux poutres, on y trouve des maquettes tels que le Great Eastern, le ballon Victoria, lâAlbatros, le Nautilus. Dans la tour, parĂ©e de sa robe rouge et or, trĂŽne sur des Ă©tagĂšres la collection Hetzel des Voyages extraordinaires. Le Graal !
Ensuite, il y a ce texte imprĂ©gnĂ© de rĂ©fĂ©rences verniennes, que les amateurs ne manqueront pas dâapprĂ©cier, quâelles soient citĂ©es noir sur blanc, insĂ©rĂ©es ni vues ni connues dans une phrase ou sous-entendues. MĂȘme Gabriel, prĂ©nom de lâun des protagonistes, est un clin dâĆil (nom de naissance du cĂ©lĂšbre Ă©crivain : Jules Gabriel Verne). Il est aussi question de LâĂle sur le Toit du Monde, un lieu Ă©tranger Ă lâĆuvre de Verne. Bref, cet ouvrage transpire la passion de son auteur pour les romans de Jules Verne et Jacques Martel maĂźtrise son sujet.
Puis, nous avons ces trois personnages principaux, fort attachants, chacun Ă sa maniĂšre. Leur personnalitĂ© est dĂ©voilĂ©e pas Ă pas. PremiĂšrement, John Erns, le narrateur, engagĂ© comme majordome par une riche famille ; bien quâil soit charmant et quâil semble honnĂȘte, on comprend vite que câest un imposteur, quâun voile de mystĂšre entoure sa personne, et lâon se pose des questions sur ses motivations. DeuxiĂšmement, Kurts, le dĂ©jantĂ© propriĂ©taire du cybercafĂ© le Pyrateâs Bay, Ă©nervant Ă souhait avec ses anglicismes, mais qui ne manque pas dâhumour, ce qui donne du pep au rĂ©cit dĂšs quâil prend la parole (ses rĂ©pliques sont des feux dâartifices !), et qui est toujours prĂȘt Ă rendre service. Et troisiĂšmement, Gabriel Dumont-Lieber, un garçon de 12 ans, autiste, incapable de communiquer avec ses pairs et qui ne vit que dans son monde virtuel, celui des Voyages extraordinaires, et qui possĂšde une capacitĂ© unique pour percevoir et comprendre les structures et les codes des logiciels. Du fait de leurs diffĂ©rences, leur collaboration pour la Voie Verne est inattendue. Et pourtant, ça marche !
AprĂšs, il y a ce futur proche dĂ©peint au grĂ© des pages, un univers riche et mĂ»rement rĂ©flĂ©chi conçu par Jacques Martel. Lâusage du papier Ă©tant interdit (vous devrez lire le roman pour savoir pourquoi), le Halo (e-SphĂšre ou Cloud) rĂšgne en maĂźtre. Le virtuel et les objets connectĂ©s sont de mise. On a lâimpression que cet avenir nous est familier, quâil pourrait ĂȘtre le nĂŽtre. En parallĂšle, une multitude de thĂšmes et de concepts â que je vous laisserai dĂ©couvrir - sont abordĂ©s et exposĂ©s. Ils sont parfois sujets Ă des descriptions qui tirent en longueur, mais - mâa-t-on trĂšs justement fait remarquer â somme toute, comme dans les romans de Jules Verne. Il y a Ă©galement de lâintrospection, des questionnements et de la remise en question. LâĂ©change, lâamour, la transformation, la crĂ©ation, la destruction, la vie, la mort⊠des rĂ©flexions passionnantes sur lesquelles mĂ©diter, confortablement assis dans un fauteuil au coin du feu, un verre de rhum Ă la main.
Et pour finir, le tout se lit agréablement. Jacques Martel a une belle plume, la narration est fluide, malgré quelques petites longueurs, le suspense est bien dosé et les révélations tombent à point nommé.
En conclusion, je dirai que cet ouvrage est un bel hommage Ă Jules Verne, et plus particuliĂšrement Ă ses Voyages extraordinaires. La Voie Verne, la voie de lâespace, est - Ă mon avis - la continuitĂ© logique de cette sĂ©rie de rĂ©cits.
Si Jules Verne avait Ă©tĂ© encore en vie, j'aurais Ă©tĂ© curieuse de savoir ce quâil aurait pensĂ© du livre de Jacques Martel. Serait-il tombĂ© sous le charme de la Voie Verne bĂątie par les protagonistes ? Aurait-il approuvĂ© le concept ? Et sâen serait-il servi comme support pour ses romans ?
Un voyage passionnant de la Terre Ă la Lune et, bien au-delĂ , dans le rĂ©el et le virtuel, pour un moment de lecture plaisant, auquel jâinvite tous les amateurs de lâĆuvre de Jules Verne et de science-fiction.
En conclusion, je dirai que cet ouvrage est un bel hommage Ă Jules Verne, et plus particuliĂšrement Ă ses Voyages extraordinaires. La Voie Verne, la voie de lâespace, est - Ă mon avis - la continuitĂ© logique de cette sĂ©rie de rĂ©cits.
Si Jules Verne avait Ă©tĂ© encore en vie, j'aurais Ă©tĂ© curieuse de savoir ce quâil aurait pensĂ© du livre de Jacques Martel. Serait-il tombĂ© sous le charme de la Voie Verne bĂątie par les protagonistes ? Aurait-il approuvĂ© le concept ? Et sâen serait-il servi comme support pour ses romans ?
Un voyage passionnant de la Terre Ă la Lune et, bien au-delĂ , dans le rĂ©el et le virtuel, pour un moment de lecture plaisant, auquel jâinvite tous les amateurs de lâĆuvre de Jules Verne et de science-fiction.




