L'Autoroute sauvage | Tome 1 : KilomĂštre 666 (2015)
Pour survivre aux dangers de la France post-apocalyptique, Mo a fait le choix de voyager. Seul. Mais sa route croise celle dâHĂ©lĂšne, une jeune femme qui cherche Ă atteindre ParisâŠ
Le monde dâaujourdâhui nâest plus. Au milieu des dĂ©combres de notre Ă©poque, les hommes Ă©voluent dans un environnement sauvage et menaçant, oĂč la survie a pris le pas sur l'humanitĂ©. Certains forment de petites communautĂ©s, on les appelle les GroupĂ©s. Les autres suivent leurs chemins seuls et prennent le nom de Solitaires.
Câest le cas de Mo, imposant et taciturne, qui parcourt lâautoroute au rythme des saisons. Lorsque celui-ci sauve HĂ©lĂšne dâune bande de pillards, tous deux poursuivent leur route ensemble, unissant leurs destinĂ©esâŠ
Le monde dâaujourdâhui nâest plus. Au milieu des dĂ©combres de notre Ă©poque, les hommes Ă©voluent dans un environnement sauvage et menaçant, oĂč la survie a pris le pas sur l'humanitĂ©. Certains forment de petites communautĂ©s, on les appelle les GroupĂ©s. Les autres suivent leurs chemins seuls et prennent le nom de Solitaires.
Câest le cas de Mo, imposant et taciturne, qui parcourt lâautoroute au rythme des saisons. Lorsque celui-ci sauve HĂ©lĂšne dâune bande de pillards, tous deux poursuivent leur route ensemble, unissant leurs destinĂ©esâŠ
L'Autoroute sauvage, l'intégrale © 2021 Editions Les Humanoïdes Associés
Fiche de lecture T1
Adaptation trĂšs rĂ©ussie du roman de Julia Verlanger « LâAutoroute Sauvage », cet album Ă©ponyme nous entraĂźne depuis lâĂźle de Porquerolles vers Paris dans un « roadtrip » hallucinant, sur une Autoroute du Soleil dĂ©labrĂ©e, parsemĂ©e dâĂ©paves, hantĂ©e par des « groupĂ©s » dĂ©gĂ©nĂ©rĂ©s et agressifs quand ce n'est pas par des bandes dâerrants cannibales.
Le roman de Julia Verlanger donnait le ton, en enchainant sans discontinuer les scĂšnes dâaction et en les plantant dans un dĂ©cor post-apocalyptique. Ce livre est trĂšs visuel, sa dĂ©clinaison sous forme de BD sâimposait comme une Ă©vidence. Cependant le dĂ©fi Ă relever Ă©tait Ă la hauteur de la rĂ©putation de lâouvrage, car celui-ci tient le lecteur en haleine du dĂ©but Ă la fin. CâĂ©tait donc en assurant un rythme haletant quâil convenait de transposer cette Ćuvre graphiquement. Les auteurs, Mathieu Masmondet au stylo et Zhang Xiaoyu au pinceau ont manifestement rempli ce contrat.
Quelques libertĂ©s sont prises par rapport au modĂšle initial : les hĂ©ros portent un autre nom, et Mo (GĂ©rald dans le livre) prĂ©sente dans lâalbum un comportement taciturne quâil nâa pas Ă lâorigine. Les auteurs en ont fait une armoire Ă glace, je lâaurais pour ma part imaginĂ© plus fin, plus nerveux, plus sec quelque part, mais cet aspect des choses nâaltĂšre pas lâambiance gĂ©nĂ©rale et le dĂ©roulĂ© du film. LâhĂ©roĂŻne, (HĂ©lĂšne ici, Annie dans le livre) est une petite emmerdeuse obsĂ©dĂ©e par la destination quâelle doit atteindre Ă tout prix, Paris, et qui devient inĂ©vitablement la compagne de Mo.
Les dĂ©cors dans lesquels Ă©voluent nos personnages sont tout simplement magnifiques. Zhang Xiaoyu, dessinateur de « Crusades » aux HumanoĂŻdes a un talent fou. Ses paysages sont terriblement Ă©vocateurs avec une Ă©conomie surprenante dâeffets. De grands pans de ciel Ă©voquent Ă merveille lâhorizon sans borne qui sâoffre Ă nos marcheurs sur lâasphalte de lâA7/A6. On y est, on avance avec euxâŠ
A travers les physionomies de ses personnages, Zhang Xiaoyu exprime toute une palette de sentiments complexes, la douleur, la brutalitĂ©, lâindiffĂ©rence feinte, la joie, lâattente et⊠lâamour. Car le livre de Julia Verlanger est une romance, une histoire dâamitiĂ© et dâamour dans un monde dĂ©ment oĂč la vie nâa aucune valeur, oĂč les dangers sont lĂ©gion et oĂč le mot survivre acquiert tout son sens. LâĂ©volution psychologique du hĂ©ros principal, GĂ©rald, alias Mo, de la sauvagerie de sa condition de solitaire Ă celle dâun futur rĂ©dempteur est aussi une ligne de force de lâouvrage.
Adapter donc « LâAutoroute Sauvage » nâĂ©tait pas si facile quâon aurait pu le croire venant d'un roman du Fleuve Noir Anticipation, aussi le scĂ©nario et le dĂ©coupage de Mathieu Masmondet sont-ils Ă la hauteur de la tĂąche : lâauteur sâen est acquittĂ© avec bonheur.
Cet album est le premier dâune sĂ©rie de trois qui couvre lâensemble du roman, lui-mĂȘme tome 1 dâune trilogie. Le dĂ©part de Porquerolles nâest pas anodin : Julia y passait ses vacances et envisageait avec son mari de sây retirer lâheure de la retraite venue. HĂ©las le destin ne lâentendit pas de cette oreille. Pour lâavoir connue, je suis sĂ»r quâelle aurait aimĂ© cette adaptation.
Le roman de Julia Verlanger donnait le ton, en enchainant sans discontinuer les scĂšnes dâaction et en les plantant dans un dĂ©cor post-apocalyptique. Ce livre est trĂšs visuel, sa dĂ©clinaison sous forme de BD sâimposait comme une Ă©vidence. Cependant le dĂ©fi Ă relever Ă©tait Ă la hauteur de la rĂ©putation de lâouvrage, car celui-ci tient le lecteur en haleine du dĂ©but Ă la fin. CâĂ©tait donc en assurant un rythme haletant quâil convenait de transposer cette Ćuvre graphiquement. Les auteurs, Mathieu Masmondet au stylo et Zhang Xiaoyu au pinceau ont manifestement rempli ce contrat.
Quelques libertĂ©s sont prises par rapport au modĂšle initial : les hĂ©ros portent un autre nom, et Mo (GĂ©rald dans le livre) prĂ©sente dans lâalbum un comportement taciturne quâil nâa pas Ă lâorigine. Les auteurs en ont fait une armoire Ă glace, je lâaurais pour ma part imaginĂ© plus fin, plus nerveux, plus sec quelque part, mais cet aspect des choses nâaltĂšre pas lâambiance gĂ©nĂ©rale et le dĂ©roulĂ© du film. LâhĂ©roĂŻne, (HĂ©lĂšne ici, Annie dans le livre) est une petite emmerdeuse obsĂ©dĂ©e par la destination quâelle doit atteindre Ă tout prix, Paris, et qui devient inĂ©vitablement la compagne de Mo.
Les dĂ©cors dans lesquels Ă©voluent nos personnages sont tout simplement magnifiques. Zhang Xiaoyu, dessinateur de « Crusades » aux HumanoĂŻdes a un talent fou. Ses paysages sont terriblement Ă©vocateurs avec une Ă©conomie surprenante dâeffets. De grands pans de ciel Ă©voquent Ă merveille lâhorizon sans borne qui sâoffre Ă nos marcheurs sur lâasphalte de lâA7/A6. On y est, on avance avec euxâŠ
A travers les physionomies de ses personnages, Zhang Xiaoyu exprime toute une palette de sentiments complexes, la douleur, la brutalitĂ©, lâindiffĂ©rence feinte, la joie, lâattente et⊠lâamour. Car le livre de Julia Verlanger est une romance, une histoire dâamitiĂ© et dâamour dans un monde dĂ©ment oĂč la vie nâa aucune valeur, oĂč les dangers sont lĂ©gion et oĂč le mot survivre acquiert tout son sens. LâĂ©volution psychologique du hĂ©ros principal, GĂ©rald, alias Mo, de la sauvagerie de sa condition de solitaire Ă celle dâun futur rĂ©dempteur est aussi une ligne de force de lâouvrage.
Adapter donc « LâAutoroute Sauvage » nâĂ©tait pas si facile quâon aurait pu le croire venant d'un roman du Fleuve Noir Anticipation, aussi le scĂ©nario et le dĂ©coupage de Mathieu Masmondet sont-ils Ă la hauteur de la tĂąche : lâauteur sâen est acquittĂ© avec bonheur.
Cet album est le premier dâune sĂ©rie de trois qui couvre lâensemble du roman, lui-mĂȘme tome 1 dâune trilogie. Le dĂ©part de Porquerolles nâest pas anodin : Julia y passait ses vacances et envisageait avec son mari de sây retirer lâheure de la retraite venue. HĂ©las le destin ne lâentendit pas de cette oreille. Pour lâavoir connue, je suis sĂ»r quâelle aurait aimĂ© cette adaptation.
L'Autoroute sauvage | Tome 2 : KilomĂštre Sang (2015)
Pour survivre aux dangers de la France post-apocalyptique, Mo a fait le choix de voyager. Seul. Mais sa route croise celle dâHĂ©lĂšne, une jeune femme qui cherche Ă atteindre ParisâŠ
Le monde dâaujourdâhui nâest plus. Au milieu des dĂ©combres de notre Ă©poque, les hommes Ă©voluent dans un environnement sauvage et menaçant, oĂč la survie a pris le pas sur l'humanitĂ©. Certains forment de petites communautĂ©s, on les appelle les GroupĂ©s. Les autres suivent leurs chemins seuls et prennent le nom de Solitaires.
Câest le cas de Mo, imposant et taciturne, qui parcourt lâautoroute au rythme des saisons. Lorsque celui-ci sauve HĂ©lĂšne dâune bande de pillards, tous deux poursuivent leur route ensemble, unissant leurs destinĂ©esâŠ
Le monde dâaujourdâhui nâest plus. Au milieu des dĂ©combres de notre Ă©poque, les hommes Ă©voluent dans un environnement sauvage et menaçant, oĂč la survie a pris le pas sur l'humanitĂ©. Certains forment de petites communautĂ©s, on les appelle les GroupĂ©s. Les autres suivent leurs chemins seuls et prennent le nom de Solitaires.
Câest le cas de Mo, imposant et taciturne, qui parcourt lâautoroute au rythme des saisons. Lorsque celui-ci sauve HĂ©lĂšne dâune bande de pillards, tous deux poursuivent leur route ensemble, unissant leurs destinĂ©esâŠ
Fiche de lecture T2
Second volet de lâadaptation du roman de Julia Verlanger « LâAutoroute Sauvage â kilomĂštre sang », nous transporte dans l'univers post-apocalyptique magnifiquement rĂ©vĂ©lĂ© par le pinceau de Zhang Xiaoyu, jusquâĂ lâorĂ©e de Paris, en remontant le long ruban dâune Autoroute du Soleil dont le moins que lâon puisse dire est quâelle nâest plus synonyme de dĂ©parts en vacances.
Bien que Mathieu Masmondet, le scĂ©nariste, ait pris des libertĂ©s avec le texte original de Julia Verlanger, lâambiance gĂ©nĂ©rale de sauvagerie ponctuĂ©e de lueurs dâhumanitĂ© est bien rendue. Les actions sâenchaĂźnent au mĂȘme rythme que pour le premier tome et leur succession conduit trĂšs vite le lecteur (trop vite ?) Ă la fin de lâalbum, le rendant impatient dâen dĂ©couvrir lâultime volet.
Cette partie de lâhistoire, centrĂ©e sur le personnage de Jin (Thomas dans le livre de Julia), sâattarde sur son caractĂšre et lâamitiĂ© qui va le lier Ă Mo et HĂ©lĂšne Ă lâissue de quelques sanglantes pĂ©ripĂ©ties. Jin ressemble plus ici Ă son modĂšle original que Mo. Cependant ces personnages renvoient bien lâimage de solitaires lancĂ©s dans une migration au grĂ© des saisons et du gibier, farouchement adaptĂ©s Ă la survie dans un milieu barbare oĂč lâon tue dâabord et oĂč lâon pose des questions ensuite.
Je suis assez curieux de dĂ©couvrir le traitement qui sera fait de lâexploration de Paris et des raisons qui poussent HĂ©lĂšne Ă sây rendre Ă tout prix. Le livre y mettait en scĂšne les rats, les gaz hallucinogĂšnes et surtout les billes vivantes et mortelles qui font lâobjet du second ouvrage de la trilogie. Enfin, le motif de la quĂȘte tenait en un remĂšde contre la peste bleue⊠Ici le jeu est ouvert puisque la derniĂšre image de lâalbum nous donne Ă contempler un Paris dĂ©vorĂ© par la sylve, alors quâil est dĂ©crit comme quasiment intact par Julia Verlanger.
Il me faut Ă nouveau exprimer mon admiration pour les dessins de Zhang Xiaoyu, dont le pouvoir dâattraction est si Ă©vocateur quâil emporte comme par magie le lecteur dans ce monde crĂ©pusculaire, Ă la fois inhumain et tendre, oĂč sâexpriment des sentiments qui vont de la haine Ă lâamour, de la folie meurtriĂšre Ă la compassion.
Bien que Mathieu Masmondet, le scĂ©nariste, ait pris des libertĂ©s avec le texte original de Julia Verlanger, lâambiance gĂ©nĂ©rale de sauvagerie ponctuĂ©e de lueurs dâhumanitĂ© est bien rendue. Les actions sâenchaĂźnent au mĂȘme rythme que pour le premier tome et leur succession conduit trĂšs vite le lecteur (trop vite ?) Ă la fin de lâalbum, le rendant impatient dâen dĂ©couvrir lâultime volet.
Cette partie de lâhistoire, centrĂ©e sur le personnage de Jin (Thomas dans le livre de Julia), sâattarde sur son caractĂšre et lâamitiĂ© qui va le lier Ă Mo et HĂ©lĂšne Ă lâissue de quelques sanglantes pĂ©ripĂ©ties. Jin ressemble plus ici Ă son modĂšle original que Mo. Cependant ces personnages renvoient bien lâimage de solitaires lancĂ©s dans une migration au grĂ© des saisons et du gibier, farouchement adaptĂ©s Ă la survie dans un milieu barbare oĂč lâon tue dâabord et oĂč lâon pose des questions ensuite.
Je suis assez curieux de dĂ©couvrir le traitement qui sera fait de lâexploration de Paris et des raisons qui poussent HĂ©lĂšne Ă sây rendre Ă tout prix. Le livre y mettait en scĂšne les rats, les gaz hallucinogĂšnes et surtout les billes vivantes et mortelles qui font lâobjet du second ouvrage de la trilogie. Enfin, le motif de la quĂȘte tenait en un remĂšde contre la peste bleue⊠Ici le jeu est ouvert puisque la derniĂšre image de lâalbum nous donne Ă contempler un Paris dĂ©vorĂ© par la sylve, alors quâil est dĂ©crit comme quasiment intact par Julia Verlanger.
Il me faut Ă nouveau exprimer mon admiration pour les dessins de Zhang Xiaoyu, dont le pouvoir dâattraction est si Ă©vocateur quâil emporte comme par magie le lecteur dans ce monde crĂ©pusculaire, Ă la fois inhumain et tendre, oĂč sâexpriment des sentiments qui vont de la haine Ă lâamour, de la folie meurtriĂšre Ă la compassion.
L'Autoroute sauvage | Tome 3 : KilomÚtre Zéro (2017)
Pour survivre aux dangers de la France post-apocalyptique, Mo a fait le choix de voyager. Seul. Mais sa route croise celle dâHĂ©lĂšne, une jeune femme qui cherche Ă atteindre ParisâŠ
Le monde dâaujourdâhui nâest plus. Au milieu des dĂ©combres de notre Ă©poque, les hommes Ă©voluent dans un environnement sauvage et menaçant, oĂč la survie a pris le pas sur l'humanitĂ©. Certains forment de petites communautĂ©s, on les appelle les GroupĂ©s. Les autres suivent leurs chemins seuls et prennent le nom de Solitaires.
Câest le cas de Mo, imposant et taciturne, qui parcourt lâautoroute au rythme des saisons. Lorsque celui-ci sauve HĂ©lĂšne dâune bande de pillards, tous deux poursuivent leur route ensemble, unissant leurs destinĂ©esâŠ
Le monde dâaujourdâhui nâest plus. Au milieu des dĂ©combres de notre Ă©poque, les hommes Ă©voluent dans un environnement sauvage et menaçant, oĂč la survie a pris le pas sur l'humanitĂ©. Certains forment de petites communautĂ©s, on les appelle les GroupĂ©s. Les autres suivent leurs chemins seuls et prennent le nom de Solitaires.
Câest le cas de Mo, imposant et taciturne, qui parcourt lâautoroute au rythme des saisons. Lorsque celui-ci sauve HĂ©lĂšne dâune bande de pillards, tous deux poursuivent leur route ensemble, unissant leurs destinĂ©esâŠ
Fiche de lecture T3
Fin de la route pour Mo et HélÚne qui découvrent un Paris recouvert par la végétation, aux mains d'un groupe trÚs organisé qui pratique une étrange « chasse à la femme ».
Mathieu Masmondet rompt franchement avec le roman de Julia Verlanger en proposant son explication de la dĂ©solation du monde et en n'en conservant que l'image forte du lion de Denfert s'animant sous l'effet d'un gaz hallucinogĂšne. HĂ©lĂšne ayant Ă©tĂ© enlevĂ©e par le groupe en question, est finalement dĂ©livrĂ©e par Mo. A l'issue d'une course-poursuite sanglante et mouvementĂ©e, nos hĂ©ros se retrouvent dans la Galerie de lâĂvolution du Jardin des Plantes. La dĂ©couverte des animaux naturalisĂ©s â Ă©lĂ©phants et girafes â est un petit moment poignant d'Ă©motion qui nous transporte dans ce monde crĂ©pusculaire oĂč tout ce qui fut beau a Ă©tĂ© perdu.
Ce dernier opus nous Ă©claire sur les origines de la catastrophe et propose de nouveaux scĂ©narios en termes d'Ă©volutions des sociĂ©tĂ©s humaines ; ici l'Ă©mergence d'un groupe puissant, hiĂ©rarchisĂ©, obsĂ©dĂ© par la natalitĂ© et dont l'ambition est de reconquĂ©rir le monde. Dans lâĆuvre originale de Julia Verlanger, « L'autoroute sauvage » n'Ă©tait que le premier volet d'une trilogie oĂč le hĂ©ros, GĂ©rald, survivait Ă ses aventures et affrontait la « mort en billes », totalement absente dans cette adaptation. La conclusion de ce dernier volet met un point final Ă cette aventure, et on peut donc supposer que « La Mort en Billes » et « l'Ile BrĂ»lĂ©e » ne verront jamais le jour sous forme de BD.
Quoi qu'il en soit, le dessin de Zhang Xiaoyu est toujours aussi épatant, plus proche de la peinture que du crayonné, tant les expressions des personnages sont soignées, les décors fouillés, l'ambiance générale parfaitement en accord avec ce que l'on peut imaginer d'un monde post-apocalyptique.
C'est donc avec regret que l'on tourne la derniÚre page. Je sais que Julia Verlanger aurait aimé cette adaptation.
Mathieu Masmondet rompt franchement avec le roman de Julia Verlanger en proposant son explication de la dĂ©solation du monde et en n'en conservant que l'image forte du lion de Denfert s'animant sous l'effet d'un gaz hallucinogĂšne. HĂ©lĂšne ayant Ă©tĂ© enlevĂ©e par le groupe en question, est finalement dĂ©livrĂ©e par Mo. A l'issue d'une course-poursuite sanglante et mouvementĂ©e, nos hĂ©ros se retrouvent dans la Galerie de lâĂvolution du Jardin des Plantes. La dĂ©couverte des animaux naturalisĂ©s â Ă©lĂ©phants et girafes â est un petit moment poignant d'Ă©motion qui nous transporte dans ce monde crĂ©pusculaire oĂč tout ce qui fut beau a Ă©tĂ© perdu.
Ce dernier opus nous Ă©claire sur les origines de la catastrophe et propose de nouveaux scĂ©narios en termes d'Ă©volutions des sociĂ©tĂ©s humaines ; ici l'Ă©mergence d'un groupe puissant, hiĂ©rarchisĂ©, obsĂ©dĂ© par la natalitĂ© et dont l'ambition est de reconquĂ©rir le monde. Dans lâĆuvre originale de Julia Verlanger, « L'autoroute sauvage » n'Ă©tait que le premier volet d'une trilogie oĂč le hĂ©ros, GĂ©rald, survivait Ă ses aventures et affrontait la « mort en billes », totalement absente dans cette adaptation. La conclusion de ce dernier volet met un point final Ă cette aventure, et on peut donc supposer que « La Mort en Billes » et « l'Ile BrĂ»lĂ©e » ne verront jamais le jour sous forme de BD.
Quoi qu'il en soit, le dessin de Zhang Xiaoyu est toujours aussi épatant, plus proche de la peinture que du crayonné, tant les expressions des personnages sont soignées, les décors fouillés, l'ambiance générale parfaitement en accord avec ce que l'on peut imaginer d'un monde post-apocalyptique.
C'est donc avec regret que l'on tourne la derniÚre page. Je sais que Julia Verlanger aurait aimé cette adaptation.
L'autoroute sauvage | Montage © Le Galion des Etoiles




