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🎬 Les Survivants de l'Infini | This Island Earth | 1955

🌀Adaptation du roman de Raymond F. Jones

02/01/2012
Lu 1844 fois





Synopsis

La planÚte Metaluna, en guerre avec un monde voisin, Zahgan, recherche de l'uranium pour continuer la lutte. L'agent Exeter est envoyé sur Terre pour recruter les meilleurs esprits scientifiques de notre planÚte...

Présentation

AprĂšs avoir donnĂ© une interview Ă  des journalistes, curieux de la nature des projets sur lesquels il travaille, le professeur Charles Meacham quitte Washington D.C. Ă  bord d’un petit avion pour se rendre loin de la ville, dans un laboratoire secret dans lequel il mĂšne des expĂ©riences sur les propriĂ©tĂ©s de l’atome. Alors qu’il s’apprĂȘte aux manƓuvres d’atterrissage, soudain, les commandes de son avion ne rĂ©pondent plus. Il est sur le point de s’écraser quand alors il se produit un phĂ©nomĂšne mystĂ©rieux : son appareil est englobĂ© par une Ă©trange lumiĂšre verte et se pose tout en douceur sur l’aĂ©rodrome.

Le mĂȘme jour, alors qu’il est dans son laboratoire et procĂšde Ă  une expĂ©rience, Charles Meacham s’aperçoit qu’en lieu et place de ce qu’il avait commandĂ©, il a reçu d’étranges condensateurs miniaturisĂ©s
 Il les teste et dĂ©couvre avec stupeur – et grand intĂ©rĂȘt ! - leur puissance. Lorsque Charles Meacham s’enquiert auprĂšs de son collĂšgue de la provenance de ces petits objets, ce dernier dĂ©clare l’ignorer. Il a commandĂ© la marchandise auprĂšs de la sociĂ©tĂ© oĂč ils se fournissent habituellement, mais visiblement, leur commande a Ă©tĂ© interceptĂ©e par quelqu’un d’autre qui lui a fourni ces condensateurs. La curiositĂ© de Charles Meacham est piquĂ©e Ă  vif. Mais il n’est pas au bout de ses surprises


Un colis lui est dĂ©livrĂ© contenant un guide de montage d’un curieux appareil. PoussĂ© par la curiositĂ© et une intarissable soif de connaissances, Charles Meacham commande les piĂšces nĂ©cessaires Ă  sa fabrication. Une fois montĂ©, l’extraordinaire artefact s’avĂšre ĂȘtre un appareil de vidĂ©otransmission trĂšs sophistiquĂ©, appelĂ© « Interociter ». Sur son Ă©cran de forme triangulaire apparaĂźt un Ă©trange personnage, un savant du nom d’Exeter. Ce dernier fait une brĂšve – mais convaincante - dĂ©monstration Ă  Charles Meacham des technologies qu’il dĂ©tient et l’invite Ă  travailler pour lui
 Une offre Ă  laquelle le professeur Meacham ne peut rĂ©sister !

La premiĂšre partie du film se dĂ©roule sur Terre. Charles Meacham va travailler en compagnie d’autres savants – dont la belle Ruth Adams – dans l’étrange complexe d’Exeter. Mais trĂšs vite, Charles et Ruth vont tenter de fuir lorsqu’ils rĂ©aliseront que non seulement ils sont prisonniers, mais qu’en plus, Exeter est un extraterrestre aux intentions douteuses. Ils sont dĂ©jĂ  loin lorsque le centre de recherche est pulvĂ©risĂ© et leurs collĂšgues, assassinĂ©s
 Mais Exeter les retrouve et les enlĂšve Ă  bord de sa soucoupe volante, pour les ramener avec lui sur Metaluna. Dans la seconde partie du film, le cadre change totalement. L’action se dĂ©roule Ă  bord du vaisseau extraterrestre et sur Metaluna.

Ce film rĂ©alisĂ© par Joseph N. Newman est une Ɠuvre culte qui a marquĂ© Ă  tout jamais la SF des annĂ©es 50. Loin des thĂšmes manichĂ©ens et maccarthistes de l’époque, le scĂ©nario du film est presque Ă  caractĂšre philosophique. Le ton est pessimiste. Il nous montre la lente agonie de la planĂšte Metaluna (prĂ©sentĂ©e comme un ĂȘtre vivant qui se meurt), ainsi que la fin dramatique de ses habitants, victimes de leur trop grande suffisance, une arrogance qui a ouvert les hostilitĂ©s avec leurs voisins belliqueux.

Si dans la premiĂšre moitiĂ© du film, les deux terriens sont clairement les hĂ©ros et Exeter le cruel mĂ©chant, la situation change par la suite. Tandis que dans la seconde moitiĂ© du film les deux terriens n’ont plus que des rĂŽles de tĂ©moins, le personnage d’Exeter, lui, Ă©volue de maniĂšre subtile et intĂ©ressante. C’est un ĂȘtre paradoxal, au profil psychologique complexe.

Le scĂ©nario est intelligemment construit, parce qu’à aucun moment il est question d’imposer un point de vue. Le film est neutre. Le choix est laissĂ© au tĂ©lĂ©spectateur de se forger sa propre idĂ©e sur la situation et les agissements d’Exeter et de son peuple.

Si dans les annĂ©es 50 les effets spĂ©ciaux de ce film Ă©taient de bonne qualitĂ©, il faut savoir qu’aujourd’hui, ça tient plus du bricolage que de la rĂ©ussite visuelle. Et comme c’était la mode Ă  l’époque, le film a son monstre, un monstre aux allures plus ridicules que mĂ©chantes. Pour la petite anecdote, il faut savoir que son crĂąne a Ă©tĂ© moulĂ© sur
 le buste aux formes gĂ©nĂ©reuses d’une actrice de l’époque ! Il est aussi Ă  noter que le film est en couleurs et que les dĂ©cors sont beaux et soignĂ©s, et qu’ils ont Ă©tĂ© une rĂ©fĂ©rence pour bien des films sortis plus tard.

En conclusion, j’ai beaucoup aimĂ© ce film. Son aspect quelque peu dĂ©suet lui confĂšre un charme extraordinaire. Mais ce qui m’a le plus frappĂ©e, c’est la qualitĂ© de son scĂ©nario. Je pense que tout fan de SF devrait l’avoir vu, car c’est une Ɠuvre qui en a inspirĂ©e bien d’autres. J’espĂšre donc que vous aurez tout autant de plaisir Ă  le visionner que moi j’en ai eu.

On en parle ailleurs


Koyolite Tseila
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💬Commentaires

1.Posté par Christobal COLUMBUS le 29/11/2020 16:37 | Alerter
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ChristoColumbus
DĂ©couvert trĂšs rĂ©cemment grĂące Ă  une Galionaute, tous les dĂ©tails sont donc encore tout frais dans ma tĂȘte.
Bien que j'ai commencĂ© ce film avec la ferme intention d'ĂȘtre un tĂ©lĂ©spectateur de la fin des annĂ©es 50, j'avais tout de mĂȘme une petite apprĂ©hension pour cette fiction. HĂ© bien, mes craintes se sont trĂšs vite estompĂ©es !
Les acteurs jouent parfaitement bien leur rĂŽle, avec bien entendu l'Ă©lĂ©gance verbale et vestimentaire de leur Ă©poque. Il en va de mĂȘme pour les effets spĂ©ciaux qui tiennent parfaitement la route Ă©galement. Il est vrai que le monstre sur la fin du film fait un peu costume de Casimir mais j'ai vu nettement pire - ex : Gorgo-1961 pour ne citer que celui-lĂ  - et je dirai mĂȘme que de nombreux films actuels Ă  petit ou moyen budget n'ont pas eu cette volontĂ© de perfection, disons toujours "d'Ă©poque".
Les rayons lasers sont vraiment trĂšs bien faits et pour la silhouette de la soucoupe, il ne faut pas rĂ©flĂ©chir beaucoup pour deviner d'oĂč vient l'Enterprise de StarTrek.
Le scĂ©nario est assez bien tournĂ© Ă©galement : Des extraterrestre qui, voulant sauver leur planĂšte, viennent chercher notre savoir, peut-ĂȘtre pas pour de bonnes intention par la suite mais au moins on ne parle pas directement d'invasion.
C'est une belle petite découverte, un bon moment et je rangerai donc ce film à coté de "PlanÚte interdite".

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