Carrezano | Partie 1 : Les Messagers © 2025 La Confrérie de l'Imaginaire
Carrezano | Partie 1 : Les Messagers (2025)
Comme une forteresse au milieu de l'océan, l'île de Carrezano est le siège d'un pouvoir singulier que seuls ses habitants connaissent : le Corallium. La Pierre avec laquelle ils naissent détermine leur vie entière, de l'étendue de leurs facultés à leur statut. Fins ou Précieux; plus qu'un titre, un destin.
Après une nuit tragique, six résistants se rencontrent; inspirés par les mots de la Colombe Bleue, un mystérieux auteur, ils s'allient en espérant reprendre le contrôle de leurs vies. Pour y parvenir, ils devront atteindre le roi Faustus et s'emparer de l'Amulette Royale qui le protège. Mais celle-ci pourrait bien avoir déjà disparu….
Après une nuit tragique, six résistants se rencontrent; inspirés par les mots de la Colombe Bleue, un mystérieux auteur, ils s'allient en espérant reprendre le contrôle de leurs vies. Pour y parvenir, ils devront atteindre le roi Faustus et s'emparer de l'Amulette Royale qui le protège. Mais celle-ci pourrait bien avoir déjà disparu….
Fiche de lecture T1
Des intrigues de cour, des jeux de traque dans les couloirs de palais et les rues d’une île-forteresse… Les amateurs de « L’Assassin royal » ou du « Trône de fer » apprécieront !
La jeune Maddie Perez nous offre ici son premier roman, avec les qualités et les défauts que l’on peut attendre d’un tel ouvrage.
Elle a créé un univers complexe avec nombre de personnages, organisés dans une société polarisée entre les Précieux et les Fins, titulaires chacun d’une pierre plus ou moins rare qui assignera son porteur à une caste.
Au sommet, le roi Faustus Finch, possesseur de l’amulette royale : si celle-ci est un classique « MacGuffin », elle remplit néanmoins son rôle d’objet à (re)trouver et de prétexte à l’auteure pour nous raconter une belle histoire et un bel univers.
L’architecture du roman est organisée en petits chapitres de quelques pages et donc, propice aux intrigues rapides et aux retournements de situation très nombreux ! Il faut suivre ! Le rythme, en cela, m’évoque « Le Messie de Dune ». Et de la tyrannie qui tente Paul Atréides (et que réalisera son fils, Leto II) à celle de Faustus, il n’y a qu’un pas.
Ce dernier est en effet à la tête d’un régime totalitaire, avec sa police politique, son journal de propagande, son culte de la personnalité, jusqu’à la religion très bien installée et très bien manipulée… Même si la petitesse de l’île de Carrezano réduit quelque peu les enjeux : on n’est pas sur une tyrannie à l’échelle d’un empire (interstellaire ou non), mais à celle d’un micro-état comme Monaco ou Saint-Marin.
Cela crée un effet de proximité original, mais les personnages en deviennent comme animés par un mouvement brownien : ils ne restent pas en place, se croisent, se recroisent, jouent au chat et à la souris.
En somme, cet ouvrage dépeint bien ce qui semble être une angoisse qui tourmente l’Occident depuis au moins 1945 : la peur du totalitarisme.
L’appel de la Colombe Bleue, résistante délivrant des messages secrets, évoque bien entendu la Résistance française et ses « messages personnels », et la corruption d’une police devenue police politique est très bien rendue.
Cependant, les résistants qui sont mis en scène souffrent, à mes yeux, d’être parfois interchangeables : leurs prénoms anglo-saxons, comme ceux de certains autres personnages, détonnent avec l’ambiance fantasy.
Si certains personnages sont très bien caractérisés et très présents (notamment le duo Ducan/Lyra, qui n’a rien à envier aux Thénardier de Hugo), d’autres sont plus flous. Il en va de même pour diverses intrigues qui s’entremêlent, tel un écheveau parfois confus, mais toujours dépeintes avec dynamisme et un souffle de vie qui leur est propre.
Mais en définitive, l’ouvrage mérite d’être salué et lu ! Allez vous le procurer sur le site de La Confrérie de l’Imaginaire, dont j’ai déjà chroniqué l’ouvrage Némésis de Katia Karavac.
La jeune Maddie Perez nous offre ici son premier roman, avec les qualités et les défauts que l’on peut attendre d’un tel ouvrage.
Elle a créé un univers complexe avec nombre de personnages, organisés dans une société polarisée entre les Précieux et les Fins, titulaires chacun d’une pierre plus ou moins rare qui assignera son porteur à une caste.
Au sommet, le roi Faustus Finch, possesseur de l’amulette royale : si celle-ci est un classique « MacGuffin », elle remplit néanmoins son rôle d’objet à (re)trouver et de prétexte à l’auteure pour nous raconter une belle histoire et un bel univers.
L’architecture du roman est organisée en petits chapitres de quelques pages et donc, propice aux intrigues rapides et aux retournements de situation très nombreux ! Il faut suivre ! Le rythme, en cela, m’évoque « Le Messie de Dune ». Et de la tyrannie qui tente Paul Atréides (et que réalisera son fils, Leto II) à celle de Faustus, il n’y a qu’un pas.
Ce dernier est en effet à la tête d’un régime totalitaire, avec sa police politique, son journal de propagande, son culte de la personnalité, jusqu’à la religion très bien installée et très bien manipulée… Même si la petitesse de l’île de Carrezano réduit quelque peu les enjeux : on n’est pas sur une tyrannie à l’échelle d’un empire (interstellaire ou non), mais à celle d’un micro-état comme Monaco ou Saint-Marin.
Cela crée un effet de proximité original, mais les personnages en deviennent comme animés par un mouvement brownien : ils ne restent pas en place, se croisent, se recroisent, jouent au chat et à la souris.
En somme, cet ouvrage dépeint bien ce qui semble être une angoisse qui tourmente l’Occident depuis au moins 1945 : la peur du totalitarisme.
L’appel de la Colombe Bleue, résistante délivrant des messages secrets, évoque bien entendu la Résistance française et ses « messages personnels », et la corruption d’une police devenue police politique est très bien rendue.
Cependant, les résistants qui sont mis en scène souffrent, à mes yeux, d’être parfois interchangeables : leurs prénoms anglo-saxons, comme ceux de certains autres personnages, détonnent avec l’ambiance fantasy.
Si certains personnages sont très bien caractérisés et très présents (notamment le duo Ducan/Lyra, qui n’a rien à envier aux Thénardier de Hugo), d’autres sont plus flous. Il en va de même pour diverses intrigues qui s’entremêlent, tel un écheveau parfois confus, mais toujours dépeintes avec dynamisme et un souffle de vie qui leur est propre.
Mais en définitive, l’ouvrage mérite d’être salué et lu ! Allez vous le procurer sur le site de La Confrérie de l’Imaginaire, dont j’ai déjà chroniqué l’ouvrage Némésis de Katia Karavac.
