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Gallows | 2015

01/11/2015
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Gallows | 2015

Affiche et synopsis

Dans une petite ville, un accident se produit pendant le spectacle de fin d'année du lycée et fait plusieurs morts. Vingt ans plus tard, des lycéens du même établissement remontent la pièce pour rendre hommage aux victimes de la tragédie, mais découvrent qu'il vaut mieux parfois ne pas ressusciter les fantômes....

Présentation

En 1993, une pièce de théâtre du nom de Gallows (littéralement la potence) est présentée lors du spectacle de fin d’année d’une université américaine. Elle met en scène des étudiants en costume d’époque ainsi qu’une imposante potence à laquelle est censé finir pendu le personnage principal. Malheureusement pour lui, Charlie, l’interprète dudit personnage se retrouve pendu pour de vrai à la suite d’un dysfonctionnement d’accessoire.

Vingt ans après ces sombres événements, il est finalement décidé de faire rejouer la pièce par le club de théâtre et ce, à titre commémoratif. C’est dans ce contexte un peu morbide que se retrouve Reese, le jeune homme s’est en effet inscrit dans le club de théâtre pour être près de Pfeifer, la fille dont il est secrètement amoureux.

Seulement voilà, Reese ne connaît pas son texte et sa prestation s’annonce lamentable. En tant que personnage principal, il risque par conséquent de faire échouer la pièce et donc de décevoir Pfeifer qui y est très attachée.

De son cĂ´tĂ© le théâtre semble ĂŞtre hantĂ© : portes qui se verrouillent toutes seules, bruits Ă©tranges, Charlie aurait-il envie de faire son come-back sur scène ?

Pour ce film, jouons carte sur table dès le dĂ©but : je m’y rendais avec un a priori nĂ©gatif. La bande-annonce prĂ©sentait en effet un film tournĂ© en camĂ©ra subjective. A l’instar de REC1 qui s’est honorablement illustrĂ© par ce mode de rĂ©alisation, nombre de films d’horreur ont ainsi voulu tenter l’expĂ©rience, souvent avec un rendu final plus que mĂ©diocre.

Depuis quelques annĂ©es on peut grossièrement classer les films d’horreur en deux catĂ©gories : une première catĂ©gorie dans laquelle les films sont tournĂ©s de façon traditionnelle et une seconde catĂ©gorie dans laquelle on trouve des films tournĂ©s en camĂ©ra subjective. Or, si les films de la première catĂ©gorie sont le plus souvent de bonne qualitĂ©, tel n’est pas le cas pour la grande majoritĂ© des films de la seconde catĂ©gorie.

Tourner en camĂ©ra subjective qu’est-ce que cela signifie concrètement ? Il s’agit en rĂ©alitĂ© d’un tournage « façon camĂ©scope amateur Â». Bon, pour un film court d’une dizaine de minutes de votre grand-oncle lors d’une partie de pĂŞche ça peut ĂŞtre très bien mais 2 heures de film qui vibre c’est loin d’être le top. Car oui, un film tournĂ© en camĂ©ra subjective ça vibre. Lorsque la camĂ©ra est tenue par un personnage et que celui-ci se met Ă  courir, Ă  l’écran ça devient insupportable. Or dans un film d’horreur les personnages courent la majeur partie du temps afin d’échapper Ă  une menace. Je vous laisse donc imaginer le rendu final. Ajoutons Ă  cela qu’un tournage façon amateur semble bien souvent pouvoir justifier un scĂ©nario Ă©crit Ă  la va vite sur un coin de table. Intrigue manichĂ©enne, linĂ©aire, personnages insipides, caricaturaux, le tableau est dressĂ©.

Mais, loin de ce premier a priori, Gallows aura su me surprendre agréablement. Il s’agit certes d’un film tourné en caméra subjective mais d’un bon film en soi. L’exception qui confirme la règle dira-t-on. Après une courte introduction, le spectateur est plongé dans l’obscurité nocturne d’un théâtre pendant presque toute la durée du film. Couloirs, tunnels, loges, pénombre, sous-sols, menace paranormale perceptible, tout est là pour créer une ambiance oppressante digne de ce nom.

Si le lieu et sa dimension constituent indéniablement un point fort du film, la gradation des apparitions surnaturelles entretient l’inquiétude du spectateur. On est donc dans un vrai film d’épouvante qui ne se contente pas de balancer des jump scare à tout bout de champ mais surfe sur l’invisible pour faire peur avec l’absence d’élément horrifique.

Lancés dans un labyrinthe clos, les 4 personnages principaux sont en proie au théâtre lui-même. Ajoutons à cela qu’une grande part d’improvisation a été laissée à l’appréciation des jeunes acteurs ce qui accentue d’autant leur spontanéité. Leur angoisse est donc communicative.

Sans spoiler plus que de raison sur la fin, j’indiquerai néanmoins que celle-ci n’est pas ouverte et satisfera donc ceux qui préfèrent les films qui s’achèvent sans 36000 interprétations possibles. Elle offre également une jolie mise en perspective du film et devrait normalement vous surprendre.

On notera pour finir que les personnages possèdent les mêmes noms que leurs interprètes. Si tel n’était pas l’objectif premier, cela ne manquera pas d’accentuer l’aspect glauque d’une telle production.

Gallows est donc un film que je vous conseille pour un peu que vous ayez le cœur bien accroché.

South .
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