
Affiche et synopsis
En 2056, de puissants groupes ont remplacé les gouvernements mondiaux. Les ressources sur la Terre sont épuisées.
StationnĂ©s sur la station spatiale «Rubikon», la soldate Hannah et les scientifiques Gavin et Dimitri travaillent Ă un projet dâalgues qui pourrait aider lâhumanitĂ© tout entiĂšre.
Lorsque la Terre se retrouve soudain enveloppĂ©e dans un brouillard toxique et mystĂ©rieux, lâĂ©quipe perd tout contact avec le contrĂŽle au sol. DĂšs lors, tiraillĂ©s entre divers commanditaires et des valeurs morales divergentes, ils devront prendre une dĂ©cision : doivent-ils quitter la station et risquer leur vie pour sauver celle des autres ?
Source : AlloCiné (allocine.fr)
StationnĂ©s sur la station spatiale «Rubikon», la soldate Hannah et les scientifiques Gavin et Dimitri travaillent Ă un projet dâalgues qui pourrait aider lâhumanitĂ© tout entiĂšre.
Lorsque la Terre se retrouve soudain enveloppĂ©e dans un brouillard toxique et mystĂ©rieux, lâĂ©quipe perd tout contact avec le contrĂŽle au sol. DĂšs lors, tiraillĂ©s entre divers commanditaires et des valeurs morales divergentes, ils devront prendre une dĂ©cision : doivent-ils quitter la station et risquer leur vie pour sauver celle des autres ?
Source : AlloCiné (allocine.fr)
Présentation
En 2056, de puissants groupes internationaux ont remplacĂ© les gouvernements. Les ressources sur la Terre sont Ă©puisĂ©es, lâair est irrespirable. Lâessentiel de lâhumanitĂ© se trouve confinĂ©e dans des dĂŽmes dâair.
La station spatiale « Rubikon », construite sur ce quâil restait de lâISS, appartient en grande partie Ă la firme NIBRA. Les scientifiques qui sây trouvent travaillent sur la recherche biologique, plus prĂ©cisĂ©ment les algues, pour inverser lâemballement climatique et rendre la vie Ă nouveau possible sur Terre.
Câest dans ce contexte que dĂ©barque Hannah, agent militaire salariĂ©e de NIBRA, en compagnie dâun chimiste, Gavin, pour relever une partie de lâĂ©quipage. La scĂšne de lâamarrage de leur navette est classique mais rĂ©ussie : lâordinateur de bord a des ratĂ©s, il se plante de deux cents mĂštres dans lâĂ©valuation des distances. Hannah prend alors le contrĂŽle pour rĂ©aliser lâopĂ©ration manuellement. Ă bord de la station, le commandant de mission stresse un coup, parce que ce nâest pas rĂ©glementaire, et il se demande si sa responsabilitĂ© peut ĂȘtre engagĂ©e. En effet, Hannah sâest substituĂ©e Ă lâIA qui devait faire la manĆuvre, on imagine bien que lâhumain lambda prĂ©fĂšre que toute faute soit rejetĂ©e sur la machine. Une scĂšne intĂ©ressante donc, sur le moment oĂč lâindividu doit dĂ©cider sâil se prend en main ou sâil prĂ©fĂšre voir les choses sâĂ©crouler tant quâon ne le lui reproche rien.
Ă bord, un autre scientifique, Dimitri, a rĂ©ussi avec son fils Ă stabiliser leurs cultures dâalgues pour rendre le systĂšme de survie autonome.
Ăa tombe bien car, lors dâune sortie extravĂ©hiculaire, Hannah assiste Ă une catastrophe : un brouillard opaque recouvre la Terre. TrĂšs vite, on dĂ©couvre quâil sâagit dâun nuage toxique, et que personne nâa pu y survivre.
[Attention spoilers]
Personne nâa pu y survivre, sauf un petit groupe de puissants patrons et leurs familles, rĂ©fugiĂ©s dans un bunker. Hannah, Gavin et Dimitri se trouvent face Ă un dilemme : rester finir leurs jours en sĂ©curitĂ© sur la station, se sachant les seuls survivants de lâhumanitĂ©, avec une gnĂŽle frelatĂ©e Ă base dâalgues concoctĂ©e par ce brave Dimitri, ou prendre le risque trĂšs Ă©levĂ© de redescendre pour dĂ©ployer leur systĂšme dâair qui pourrait sauver les trois cents personnes du bunker. Le ratio est vite fait : une vie risquĂ©e pour en sauver cent, ou cent sacrifiĂ©es pour en sauver une.
Le trio se dĂ©chire sur Rubikon, on hĂ©site, on se dĂ©cide et puis finalement non. Et puis celui pas dâaccord finalement est dâaccord, mais lâautre qui voulait, maintenant ne veut plus.
Ce film mâa fait du bien. Je vois ce que ça donne quand on veut Ă tout prix faire passer des messages. Câest mĂȘme martelĂ© sans finesse : « on vous avait prĂ©venu, mais vous avez prĂ©fĂ©rĂ© bousiller la planĂšte » dit Gavin, fils Ă papa militant vert. Il finit dĂ©sabusĂ©, se foutant de sa propre gueule : « pas de planĂšte B, quâon disait ! ». Ătant donnĂ© que je suis un grand donneur de leçons, je me rends compte Ă quel point ça peut devenir Ă©touffant, surtout dans une histoire en huis clos.
On regrette de ne rien voir de ce quâil se passe sur Terre. Câest le parti pris de la rĂ©alisatrice, on ne connaĂźt que le point de vue des personnages, mais leurs relations convenues lassent assez vite, et on serait bien allĂ© faire un tour au sol, mĂȘme pour voir des cadavres, ça nous aurait un peu changĂ©.
Parmi les choses qui manquent, il y a le systĂšme dâĂ©change gazeux permis par les algues, qui nâest pas vraiment expliquĂ©, et pour le coup on aurait pu avoir un exposĂ© intĂ©ressant sur le parallĂšle entre une atmosphĂšre devenue irrespirable par les polluants et comment la recherche scientifique pourrait inverser le processus, surtout Ă lâheure de lâemballement.
Un regret Ă©galement quâon nâen sache pas plus sur le surgissement du brouillard. Les personnages Ă©voquent quelques hypothĂšses, y compris celle de lâĂ©co-terrorisme, mais aucune nâest satisfaisante, alors on passe Ă autre chose.
Il y avait pourtant des Ă©lĂ©ments pour une histoire riche, sur les relations inter-classes (ils jouent leurs dettes au poker), ou sur le rĂŽle de la recherche spatiale dans les dĂ©fis environnementaux. Finalement, câest toujours le mĂȘme dilemme de sacrifier une vie pour en sauver cent, le Russe est bouilleur de cru, le fils Ă papa veut sauver le monde et la nana tombe enceinte. Le personnage dâHannah nâest vraiment pas transcendant, lâĂ©vĂ©nement le plus important dans sa vie est sa grossesse imprĂ©vue. Je trouve un peu trop rĂ©currente cette tournure scĂ©naristique Ă engrosser systĂ©matiquement une femme, dĂšs lors quâelle est centrale dans une histoire. On peut toujours le justifier par le symbole de lâhumanitĂ© qui se perpĂ©tue, de ce quâon transmet Ă la gĂ©nĂ©ration suivante. Mais câest comme sâil ne pouvait pas en ĂȘtre autrement, comme si son genre ne pouvait avoir que cet aboutissement.
Câest dâailleurs sur une note un peu cucul que tout se termine : les enfants dâen haut et dâen bas se promettent un jour de jouer ensemble.
La station spatiale « Rubikon », construite sur ce quâil restait de lâISS, appartient en grande partie Ă la firme NIBRA. Les scientifiques qui sây trouvent travaillent sur la recherche biologique, plus prĂ©cisĂ©ment les algues, pour inverser lâemballement climatique et rendre la vie Ă nouveau possible sur Terre.
Câest dans ce contexte que dĂ©barque Hannah, agent militaire salariĂ©e de NIBRA, en compagnie dâun chimiste, Gavin, pour relever une partie de lâĂ©quipage. La scĂšne de lâamarrage de leur navette est classique mais rĂ©ussie : lâordinateur de bord a des ratĂ©s, il se plante de deux cents mĂštres dans lâĂ©valuation des distances. Hannah prend alors le contrĂŽle pour rĂ©aliser lâopĂ©ration manuellement. Ă bord de la station, le commandant de mission stresse un coup, parce que ce nâest pas rĂ©glementaire, et il se demande si sa responsabilitĂ© peut ĂȘtre engagĂ©e. En effet, Hannah sâest substituĂ©e Ă lâIA qui devait faire la manĆuvre, on imagine bien que lâhumain lambda prĂ©fĂšre que toute faute soit rejetĂ©e sur la machine. Une scĂšne intĂ©ressante donc, sur le moment oĂč lâindividu doit dĂ©cider sâil se prend en main ou sâil prĂ©fĂšre voir les choses sâĂ©crouler tant quâon ne le lui reproche rien.
Ă bord, un autre scientifique, Dimitri, a rĂ©ussi avec son fils Ă stabiliser leurs cultures dâalgues pour rendre le systĂšme de survie autonome.
Ăa tombe bien car, lors dâune sortie extravĂ©hiculaire, Hannah assiste Ă une catastrophe : un brouillard opaque recouvre la Terre. TrĂšs vite, on dĂ©couvre quâil sâagit dâun nuage toxique, et que personne nâa pu y survivre.
[Attention spoilers]
Personne nâa pu y survivre, sauf un petit groupe de puissants patrons et leurs familles, rĂ©fugiĂ©s dans un bunker. Hannah, Gavin et Dimitri se trouvent face Ă un dilemme : rester finir leurs jours en sĂ©curitĂ© sur la station, se sachant les seuls survivants de lâhumanitĂ©, avec une gnĂŽle frelatĂ©e Ă base dâalgues concoctĂ©e par ce brave Dimitri, ou prendre le risque trĂšs Ă©levĂ© de redescendre pour dĂ©ployer leur systĂšme dâair qui pourrait sauver les trois cents personnes du bunker. Le ratio est vite fait : une vie risquĂ©e pour en sauver cent, ou cent sacrifiĂ©es pour en sauver une.
Le trio se dĂ©chire sur Rubikon, on hĂ©site, on se dĂ©cide et puis finalement non. Et puis celui pas dâaccord finalement est dâaccord, mais lâautre qui voulait, maintenant ne veut plus.
Ce film mâa fait du bien. Je vois ce que ça donne quand on veut Ă tout prix faire passer des messages. Câest mĂȘme martelĂ© sans finesse : « on vous avait prĂ©venu, mais vous avez prĂ©fĂ©rĂ© bousiller la planĂšte » dit Gavin, fils Ă papa militant vert. Il finit dĂ©sabusĂ©, se foutant de sa propre gueule : « pas de planĂšte B, quâon disait ! ». Ătant donnĂ© que je suis un grand donneur de leçons, je me rends compte Ă quel point ça peut devenir Ă©touffant, surtout dans une histoire en huis clos.
On regrette de ne rien voir de ce quâil se passe sur Terre. Câest le parti pris de la rĂ©alisatrice, on ne connaĂźt que le point de vue des personnages, mais leurs relations convenues lassent assez vite, et on serait bien allĂ© faire un tour au sol, mĂȘme pour voir des cadavres, ça nous aurait un peu changĂ©.
Parmi les choses qui manquent, il y a le systĂšme dâĂ©change gazeux permis par les algues, qui nâest pas vraiment expliquĂ©, et pour le coup on aurait pu avoir un exposĂ© intĂ©ressant sur le parallĂšle entre une atmosphĂšre devenue irrespirable par les polluants et comment la recherche scientifique pourrait inverser le processus, surtout Ă lâheure de lâemballement.
Un regret Ă©galement quâon nâen sache pas plus sur le surgissement du brouillard. Les personnages Ă©voquent quelques hypothĂšses, y compris celle de lâĂ©co-terrorisme, mais aucune nâest satisfaisante, alors on passe Ă autre chose.
Il y avait pourtant des Ă©lĂ©ments pour une histoire riche, sur les relations inter-classes (ils jouent leurs dettes au poker), ou sur le rĂŽle de la recherche spatiale dans les dĂ©fis environnementaux. Finalement, câest toujours le mĂȘme dilemme de sacrifier une vie pour en sauver cent, le Russe est bouilleur de cru, le fils Ă papa veut sauver le monde et la nana tombe enceinte. Le personnage dâHannah nâest vraiment pas transcendant, lâĂ©vĂ©nement le plus important dans sa vie est sa grossesse imprĂ©vue. Je trouve un peu trop rĂ©currente cette tournure scĂ©naristique Ă engrosser systĂ©matiquement une femme, dĂšs lors quâelle est centrale dans une histoire. On peut toujours le justifier par le symbole de lâhumanitĂ© qui se perpĂ©tue, de ce quâon transmet Ă la gĂ©nĂ©ration suivante. Mais câest comme sâil ne pouvait pas en ĂȘtre autrement, comme si son genre ne pouvait avoir que cet aboutissement.
Câest dâailleurs sur une note un peu cucul que tout se termine : les enfants dâen haut et dâen bas se promettent un jour de jouer ensemble.