Némésis | Tome 1 : Réminiscences (2020)
					 « J'ai toujours connu Avalon comme ce monde sombre et crasseux, où la survie est une préoccupation de chaque instant. Il y a la pauvreté, la malhonnêteté, la dénonciation... mais surtout, la maladie. 
   
La Fièvre emporte tous ceux qui subissent un choc émotionnel trop fort. Les gens se brisent. Ils finissent la plupart du temps par mourir, mais certains y résistent et se réveillent différents. Je suis une des rescapés.
   
A mon réveil, je possédais un don, un pouvoir inexplicable. Dès l'instant où j'ai rouvert les yeux, j'étais devenue une Anymancienne.
   
La fille qui sort de la normale.
   
L'ennemie de la société.
   
La cible à abattre.
   
J'étais un cadavre en sursis. Et voici mon histoire. »
			 La Fièvre emporte tous ceux qui subissent un choc émotionnel trop fort. Les gens se brisent. Ils finissent la plupart du temps par mourir, mais certains y résistent et se réveillent différents. Je suis une des rescapés.
A mon réveil, je possédais un don, un pouvoir inexplicable. Dès l'instant où j'ai rouvert les yeux, j'étais devenue une Anymancienne.
La fille qui sort de la normale.
L'ennemie de la société.
La cible à abattre.
J'étais un cadavre en sursis. Et voici mon histoire. »
Présentation
					 Le résumé de la quatrième de couverture est bien mystérieux, tant il mêle chaos et cahots. On y suit Sandy Reed, une Anymancienne, une mutante qui a développé un pouvoir extraordinaire dont on découvre la nature au fil du récit. 
   
Née au cœur du monde post-apocalyptique d’Avalon, elle est une bête traquée et finalement capturée par Silence, un chasseur cyber. Au cœur d’une étrange prison (ou est-ce un laboratoire ?), les deux personnages entretiendront et nourriront un dialogue entre passé et présent. Mais toujours dans le sang et le bruit des armes…
   
***
   
Amateurs de récits non linéaires à la Christopher Nolan, réjouissez-vous ! Vous êtes là conviés à un super banquet et votre récompense sera grande dans le ciel !
   
Némésis ne cesse de suivre l’héroïne, dont la mémoire est sondée par un cyberflic sans émotion, entre passé et présent. Son but est simple : comprendre son étrange pouvoir, l’origine de celui-ci… et la tuer. Mais vous l’imaginez, la donzelle n’est pas vraiment disposée à jouer les victimes sacrificielles.
   
La trame est simple et le pouvoir, bien que peu original, est assez maladroitement installé (on n’en comprend parfaitement la nature qu’à la moitié du bouquin). Mais cet état de fait est contrebalancé par le caractère des personnages : entre l’héroïne forte en gueule, Silence le Cyber ou encore l’enquêteur Owen, dont la perversion le ferait bien cousiner avec le Svidrigaïlov de Crime et Châtiment… ah, on n’est pas chez des chiffes molles ! Rajoutez ici le gang de loubards à peine sortis de l’adolescence et cela donne le premier tome d’une trilogie qui s’annonce intéressante.
   
Mais ce qui fait sa force, ou son plus gros défaut, c’est justement que l’écriture non linéaire brouille les cartes : comme je l’ai dit, le pouvoir de l’héroïne n’est pleinement explicité qu’au milieu du livre. Les allers-retours permanents entre réalité, récit et souvenirs font qu’un personnage dont on connaît le sort funeste réapparaît, en quelque sorte, dans ses souvenirs.
   
Est-ce un livre réussi ?
   
À chacun d’en juger selon son goût ! Mais on peut en tout cas saluer l’effort de la jeune Katia Karavac dont c’est le premier roman, surtout qu’elle ne l’a pas édité seule mais entourée de la jeune maison d’édition « La Confrérie de l’Imaginaire » qui s’annonce comme un pendant de la chaîne « Dust » dont j’ai déjà parlé ici : un nid propice à la croissance d’intéressantes jeunes pousses de SFFF.
			 Née au cœur du monde post-apocalyptique d’Avalon, elle est une bête traquée et finalement capturée par Silence, un chasseur cyber. Au cœur d’une étrange prison (ou est-ce un laboratoire ?), les deux personnages entretiendront et nourriront un dialogue entre passé et présent. Mais toujours dans le sang et le bruit des armes…
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Amateurs de récits non linéaires à la Christopher Nolan, réjouissez-vous ! Vous êtes là conviés à un super banquet et votre récompense sera grande dans le ciel !
Némésis ne cesse de suivre l’héroïne, dont la mémoire est sondée par un cyberflic sans émotion, entre passé et présent. Son but est simple : comprendre son étrange pouvoir, l’origine de celui-ci… et la tuer. Mais vous l’imaginez, la donzelle n’est pas vraiment disposée à jouer les victimes sacrificielles.
La trame est simple et le pouvoir, bien que peu original, est assez maladroitement installé (on n’en comprend parfaitement la nature qu’à la moitié du bouquin). Mais cet état de fait est contrebalancé par le caractère des personnages : entre l’héroïne forte en gueule, Silence le Cyber ou encore l’enquêteur Owen, dont la perversion le ferait bien cousiner avec le Svidrigaïlov de Crime et Châtiment… ah, on n’est pas chez des chiffes molles ! Rajoutez ici le gang de loubards à peine sortis de l’adolescence et cela donne le premier tome d’une trilogie qui s’annonce intéressante.
Mais ce qui fait sa force, ou son plus gros défaut, c’est justement que l’écriture non linéaire brouille les cartes : comme je l’ai dit, le pouvoir de l’héroïne n’est pleinement explicité qu’au milieu du livre. Les allers-retours permanents entre réalité, récit et souvenirs font qu’un personnage dont on connaît le sort funeste réapparaît, en quelque sorte, dans ses souvenirs.
Est-ce un livre réussi ?
À chacun d’en juger selon son goût ! Mais on peut en tout cas saluer l’effort de la jeune Katia Karavac dont c’est le premier roman, surtout qu’elle ne l’a pas édité seule mais entourée de la jeune maison d’édition « La Confrérie de l’Imaginaire » qui s’annonce comme un pendant de la chaîne « Dust » dont j’ai déjà parlé ici : un nid propice à la croissance d’intéressantes jeunes pousses de SFFF.



