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L'Île du Docteur Moreau | Dobbs, Fiorentino | 2017

D'après l'oeuvre de H.G. Wells


Une fiche ajoutée dans nos cales par | 14/02/2023 | Lu 391 fois






L'Île du Docteur Moreau @ 2017 Glénat
L'Île du Docteur Moreau @ 2017 Glénat

Résumé

« Ne sommes-nous pas des Hommes ? »

Unique survivant d’un naufrage, Edward Prendick est secouru par Montgomery, l’assistant d’un certain Docteur Moreau. Depuis une dizaine d’années, sur leur île isolée du monde, les deux scientifiques se livrent à de terribles expériences, greffant et modifiant génétiquement des animaux pour les rendre doués de conscience et de parole. Sur place, les « Hommes-bêtes » obéissent à un ensemble de règles bien précises, la Loi, leur interdisant tout comportement primitif, et vénèrent Moreau tel un dieu. Mais Prendick découvrira bien vite que les pulsions animales de ces créatures sont loin d’être oubliées...

Interrogeant les questions de l’identité et de la dignité animale, le troublant et visionnaire L’Île du Docteur Moreau n’a rien perdu de sa pertinence. Retrouvez ce classique de la science-fiction aujourd’hui en BD !

Fiche de lecture

Unique survivant du naufrage de La Dame Altière, Edward Prendick gît à moitié-mort au fond d’un canot de sauvetage en pleine mer lorsqu’il est secouru par les marins de La Dame Rouge, un caboteur à bord duquel se trouve, par chance, un médecin du nom de Montgomery, qui va le soigner. Si le toubib se montre plus ou moins avenant à son égard, en revanche, l’équipage du navire n’apprécie ni la présence de Montgomery et de sa cargaison (des cages remplies d’animaux vivants), ni celle du rescapé.

Quelques jours plus tard, un bateau approche du caboteur pour le transbordement du médecin et des caisses. Soulagé de ce départ, le capitaine de La Dame Rouge aperçoit alors Prendick émergeant de sa cabine sur le pont. Il ordonne qu’on jette l'indésirable par-dessus bord.

Et voilà pas que notre homme est sauvé une seconde fois par Montgomery dont l’embarcation a fait demi-tour pour le repêcher des eaux. Plus tard, le bateau du médecin accoste sur une île se trouvant être en dehors de toute frontière connue. Précision : rares sont les embarcations qui passent dans la région. Prendick est donc obligé de rester sur cette île pour de longs mois. Montgomery lui explique qu’il est l’assistant du docteur Moreau, l’unique maître – ou tyran, devais-je dire - de ce lieu.

Très vite, notre rescapé « prisonnier » va s’apercevoir que ce monstre de Moreau pratique la vivisection et s’adonne à des expériences épouvantables (greffes, transfusions sanguines, etc.) sur les animaux, dans le but d'en faire des êtres humains capables de parler et de penser. Il découvrira également la Loi établie et dictée par Moreau aux créatures hybrides résidants dans un village sur cette île infernale, afin de réduire à néant leurs instincts bestiaux. Tout écart leur vaut de subir d’atroces douleurs !

Cependant, vous connaissez le proverbe : « Chassez le naturel, il revient au galop. » …
Ne pas marcher à quatre pattes. C'est la Loi. Ne sommes-nous pas des Hommes ? Ne pas laper pour boire. C'est la Loi. Ne sommes-nous pas des Hommes ? Ne pas manger de chair ni de poisson. C'est la Loi. Ne sommes-nous pas des Hommes ? Ne pas griffer l'écorce des arbres. C'est la Loi. Ne sommes-nous pas des Hommes ? Ne pas chasser les autres Hommes. C'est la Loi. Ne sommes-nous pas des Hommes ?

L’Île du Docteur Moreau est un roman de science-fiction de H.G. Wells paru en 1896. Avec sa narration viscérale qui vous retourne les entrailles, cette histoire est horrifique au possible. C’est une lecture qui m’a beaucoup marquée (les années passant, je n’oublie pas !), car on partage et vit intensément tout au long du récit la terreur de Prendick qui, petit à petit, se retrouve dépassé par les événements. Et puis, cette histoire - au-delà de son aspect épouvantable - mène à une réflexion à propos de la relation entre l’humain et l’animal. Elle soulève également la question de l’identité.

Pour cette adaptation en BD, on trouve Dobbs au scénario. Je dois dire que la narration et les dialogues sont soignés et efficaces. Le dessin est signé Fabrizio Fiorentino et accompagne parfaitement bien le récit, avec beaucoup de réalisme, ce qui rend certains passages aussi vifs et atroces que le sont certains passages du livre. Pour le format BD, des coupes ont évidemment dû être réalisées, néanmoins à eux deux, Dobbs et Fiorentino ont réussi - en une cinquantaine de pages - à capter et retranscrire l’essence même du roman de H.G. Wells, afin d’en livrer une adaptation très correcte.

En conclusion, je suis pleinement satisfaite par cette lecture, aussi effroyable qu’est cette histoire. C’est un bon hommage à l’œuvre de H.G. Wells.

Koyolite Tseila
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