📚 Le temps cyclothymique | Jean-Pierre Andrevon | 1974

L'auteur, sous le pseudo Alphonse Brutsche, avait fait excellent avec "La guerre des Gruulls", son premier Anticipation, et très bon avec son deuxième, "Le dieu de lumière".
Idem en Angoisse avec "Le reflux de la nuit" et "Un froid mortel".
Avec cet Anticipation qui était son troisième, paru initialement en septembre 1974 sous un titre très prometteur, on s'attendait vraiment à quelque chose d'exceptionnel. D'autant que le texte de 4e de couverture était alléchant :
"L'étoile avait brûlé solitairement pendant trois milliards d'années. Géante et rouge, elle était un phare sanglant situé sur la frange de la galaxie, un œil irrité de lumière brûlante qui avait déchargé en vain dans l'espace nu son incandescente chaleur.
Et maintenant, toutes ses réserves d'hydrogène épuisées, l'étoile s'effondrait, comprimant sa matière en son centre, organisant une pression si considérable qu'il en résulta une explosion fantastique : l'étoile était devenue nova. Mais la désintégration n'avait pas été totale ; un noyau superdense restait, qui continua de s'effondrer sur lui-même jusqu'au moment où, réduit à la dimension d'un grain de poussière qui pesait des milliards et des milliards de tonnes, il creva enfin la barrière inter-dimensionnelle pour aller former, dans un autre univers, une nouvelle étoile...
Et ce passage d'un univers à l'autre avait déchaîné des forces si colossales qu'elles étaient de nature à remettre en question le cours stable de l'espace et du temps.
Poussés dans une faille temporelle, entraînés en avant puis arrière par la force cyclothymique du temps, Ennir, Benit, Algar et Zinrat connaîtront une destinée fantastique qui sera liée avec le destin tout entier de leur monde d'origine."
Eh bien, ce fut une relative déception, une sorte de pot-pourri à la façon de Jimmy Guieu (avec davantage de style, de panache, de belles descriptions et de surprises) dont sortait d'ailleurs le même mois "Le maître du temps", voisin du Brutsche dans la collection. Un hommage au second degré d'Andrevon au vieux maître et à l'Anticipation de Grand-Papa, peut-être...?
Tout comme son troisième Angoisse, "Une lumière entre les arbres", dont le titre était lui aussi le présage à un roman extraordinaire... Alors qu'il s'agissait d'une revisite du thème du savant fou opérant des transplantations de cerveaux et de personnalités, avec un twist final assez artificiel et convenu.
Andrevon avait déjà fait mieux et fera mieux par la suite, sauf exceptions. Heureusement pour lui, et pour nous !...

L'auteur, sous le pseudo Alphonse Brutsche, avait fait excellent avec "La guerre des Gruulls", son premier Anticipation, et très bon avec son deuxième, "Le dieu de lumière".
Idem en Angoisse avec "Le reflux de la nuit" et "Un froid mortel".
Avec cet Anticipation qui était son troisième, paru initialement en septembre 1974 sous un titre très prometteur, on s'attendait vraiment à quelque chose d'exceptionnel. D'autant que le texte de 4e de couverture était alléchant :
"L'étoile avait brûlé solitairement pendant trois milliards d'années. Géante et rouge, elle était un phare sanglant situé sur la frange de la galaxie, un œil irrité de lumière brûlante qui avait déchargé en vain dans l'espace nu son incandescente chaleur.
Et maintenant, toutes ses réserves d'hydrogène épuisées, l'étoile s'effondrait, comprimant sa matière en son centre, organisant une pression si considérable qu'il en résulta une explosion fantastique : l'étoile était devenue nova. Mais la désintégration n'avait pas été totale ; un noyau superdense restait, qui continua de s'effondrer sur lui-même jusqu'au moment où, réduit à la dimension d'un grain de poussière qui pesait des milliards et des milliards de tonnes, il creva enfin la barrière inter-dimensionnelle pour aller former, dans un autre univers, une nouvelle étoile...
Et ce passage d'un univers à l'autre avait déchaîné des forces si colossales qu'elles étaient de nature à remettre en question le cours stable de l'espace et du temps.
Poussés dans une faille temporelle, entraînés en avant puis arrière par la force cyclothymique du temps, Ennir, Benit, Algar et Zinrat connaîtront une destinée fantastique qui sera liée avec le destin tout entier de leur monde d'origine."
Eh bien, ce fut une relative déception, une sorte de pot-pourri à la façon de Jimmy Guieu (avec davantage de style, de panache, de belles descriptions et de surprises) dont sortait d'ailleurs le même mois "Le maître du temps", voisin du Brutsche dans la collection. Un hommage au second degré d'Andrevon au vieux maître et à l'Anticipation de Grand-Papa, peut-être...?
Tout comme son troisième Angoisse, "Une lumière entre les arbres", dont le titre était lui aussi le présage à un roman extraordinaire... Alors qu'il s'agissait d'une revisite du thème du savant fou opérant des transplantations de cerveaux et de personnalités, avec un twist final assez artificiel et convenu.
Andrevon avait déjà fait mieux et fera mieux par la suite, sauf exceptions. Heureusement pour lui, et pour nous !