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🚀TAGS : 2007, Dan Simmons


Terreur | The Terror | Dan Simmons | 2007

Par | 20/03/2013 | Lu 692 fois




Terreur | The Terror | Dan Simmons | 2007
1845, Vétéran de l'exploration polaire, Sir John Franklin se déclare certain de percer le mystère du passage du Nord-Ouest. Mais l'équipée, mal préparée, tourne court; le Grand Nord referme ses glaces sur Erebus et Terror, les deux navires de la Marine royale anglaise commandés par Sir John. Tenaillés par le froid et la faim, les cent vingt-neuf hommes de l'expédition se retrouvent pris au piège des ténèbres arctiques. L'équipage est, en outre, en butte aux assauts d'une sorte d'ours polaire à l'aspect prodigieux, qui transforme la vie à bord en cauchemar éveillé. Quel lien unit cette "chose des glaces" à Lady Silence, jeune Inuit à la langue coupée et passagère clandestine du Terror? Serait-il possible que l'étrange créature ait une influence sur les épouvantables conditions climatiques rencontrées par l'expédition? Le capitaine Crozier, promu commandant en chef dans des circonstances tragiques, parviendra-t-il à réprimer la mutinerie qui couve?

Fiche de lecture

J'ai longtemps hésité avant d'acheter ce livre. En général les ambiances polaires ne me plaisent pas, question de goût... Mais je venais de lire Les aventures d'Arthur Gordon Pym (E.A. Poe) et Les montagnes hallucinées (H.P. Lovecraft). Et bien que se déroulant partiellement ou totalement au milieu des glaces, ces deux livres m'ont plu. Poussé par les conseils d'un collègue fanatique de science-fiction, je me suis donc mis à la lecture de cette brique de presque 1050 pages.

Connaissant déjà bien l'oeuvre de Dan Simmons, je n'ai pas été surpris par le style du livre. L'auteur est érudit et cela se ressent. Il est évident aussi qu'il s'est documenté sur trois sujets précis : la navigation au XIXe, l'expédition Franklin pour le passage du nord-ouest et les coutumes et légendes des Inuits. Les descriptions sont précises sans être rébarbatives. Par contre, j'étais parfois perdu dans le vocabulaire de la marine à voile. Comme dans d'autres romans, Simmons s'en donne à coeur joie dans la description de scènes sanglantes, avec une précision tout simplement chirurgicale. On n'aime ou n'aime pas, et personnellement je trouve que l'auteur a flirté avec la limite sans la franchir trop souvent.

L'histoire est basée sur un fait réel : l'échec de l'expédition de Sir John Franklin à la recherche du passage du nord-ouest. Dan Simmons repart des faits avérés pour construire une version des faits qui lui est propre. Il y intègre ce que l'homme a de pire comme de meilleur, mais aussi le terrifiant Tuunbaq des légendes arctiques. Le Tuunbaq a finalement un peu le même rôle que le Gritche de Hypérion. Tout le roman est pétri d'angoisse face à trois menaces : le froid, la faim et la Chose des Glaces. C'est oppressant et terriblement efficace. Et malgré l'issue connue de l'expédition, le suspense est maintenu jusqu'au bout.

Finalement, je conseille ce roman aux fans de Simmons, qui y retrouveront tout ce qui en fait un auteur majeur des deux dernières décennies. Je le recommande aussi à ceux qui aiment le mélange terreur/légendes, les ambiances macabres et les suspenses oppressants. Je le déconseille à tous ceux que la simple mention du sang ou d'un organe quelconque fait défaillir car ils n'iront pas plus loin que 50 pages. Un dernier conseil : avant de le lire, habillez-vous chaudement et assurez-vous de ne pas vous retrouver subitement dans le noir...

Maestro *
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💬Commentaires

1.Posté par Bernard VIALLET le 19/03/2013 23:48 | Alerter
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En 1845, Sir John Franklin, un vétéran des explorations polaires qui s’est déjà distingué en Antarctique et que l’on désigne sous le nom de « l’homme qui mangea ses bottes », s’élance à la découverte du mythique passage du Nord-Ouest avec deux bateaux « L’Erebus » et le « Terror ». Malheureusement cette nouvelle expédition se retrouve rapidement prisonnière de la banquise et en butte aux assauts meurtriers d’une sorte d’ours polaire aux dimensions gigantesques et à la cruauté sans limite. A l’été 1846, le pack ne se disloque pas, obligeant la centaine de marins prisonniers de cet enfer blanc à un second puis à un troisième hiver passés à tenter de survivre à des conditions climatiques dantesques avant que tout ne s’achève dans un désastre complet.
Partant d’un fait historique authentique, l’auteur brode sur une vérité finalement assez mal connue. En effet, il n’y eut aucun rescapé et les historiens s’accordent sur le fait que les hommes moururent plus de botulisme et de saturnisme dûs à des boîtes de conserves de mauvaise qualité et aux soudures défectueuses que de froid ou de faim. Très vite, le propos de Dan Simmons dérive vers le fantastique et l’horreur mais, paradoxalement c’est pour moi le point le plus faible du livre. Le monstre qui se repaît de chair humaine tient beaucoup trop du Grand Guignol le plus gore et le plus sanguinolent. Il n’ajoute rien de sérieux au côté dramatique de l’affaire, il la fait juste friser le ridicule et l’invraisemblable. De plus, la longueur (700 pages) de ce pavé ne semble pas vraiment justifiée. Bien des détails et descriptions d’évènements insignifiants ou répétitifs auraient pu nous être épargnés. Finalement, c’est le côté naturaliste et réaliste qui semble le plus intéressant et qui empêche de lâcher le livre. Dan Simmons produit en effet un prodigieux travail de recherche historique et de documentation qui nous permet de découvrir dans le détail le mode de vie des marins employés dans les expéditions polaires britanniques de l’époque. Seul cet aspect justifie, à mon sens, la lecture de ce bouquin.

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