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Ready Player One | 2018

Par | 17/11/2018 | Lu 3423 fois




Ready Player One | 2018

Affiche et synopsis

2045. Le monde est au bord du chaos. Les êtres humains se réfugient dans l'OASIS, univers virtuel mis au point par le brillant et excentrique James Halliday. Avant de disparaître, celui-ci a décidé de léguer son immense fortune à quiconque découvrira l'œuf de Pâques numérique qu'il a pris soin de dissimuler dans l'OASIS. L'appât du gain provoque une compétition planétaire. Mais lorsqu'un jeune garçon, Wade Watts, qui n'a pourtant pas le profil d'un héros, décide de participer à la chasse au trésor, il est plongé dans un monde parallèle à la fois mystérieux et inquiétant…

Présentation

A en lire son synopsis, ce film n’avait rien pour me plaire, même s’il est réalisé par Steven Spielberg. Il faut dire que les œuvres ayant pour sujets les univers virtuels ne sont pas ma tasse de thé, à une exception : Tron. En cherchant un film de SF à visionner sur l’Apple TV, j’ai regardé par curiosité la bande-annonce de Ready Player One. Et là ! Que vois-je ? Qu’entends-je ? Je me retrouve devant La DeLorean DMC-12 de Retour vers le Futur sur le tube « Jump » de Van Halen ! LA voiture mythique de Doc sur LE morceau hard rock des années 80 que j’affectionne. L'extase ! 🤩 Bon sang ! Comment donc ne pas être touchée par cette association ?! Je ne pouvais finalement que me laisser tenter…
 
Les décors, que ce soit le monde de 2045 au bord du chaos ou le monde virtuel de l’OASIS, sont somptueux. Les effets spéciaux sont époustouflants. Ce film a clairement pour vocation de nous en mettre plein les mirettes, et en ce sens, il est réussi et divertissant. Les références, principalement aux années 80 (mais pas seulement) – époque que j’apprécie, mais définitivement révolue (soupirs) – pleuvent à gogo, et pour moi qui suis née dans les années 70, revoir tous ces souvenirs fut une sensation à la fois agréable et teintée de nostalgie.
 
Ces références sont très nombreuses. Il y a des films, des séries TV, des musiques, des jeux vidéo, des personnalités, des objets, des vaisseaux, des engins, etc. Il faudrait presque pouvoir regarder chaque image du film en détail pour y voir tous les clins d’œil. Parmi ceux-ci, je citerai de mémoire : Shining, Robert Zemeckis, Freddy, Akira, King Kong, Spider Man, Superman, Buckaroo Banzaï, Tron, Matrix, Alien, 2001 L’Odyssée de l’Espace, Indiana Jones, Retour vers le Futur, Jurassic Park, Star Wars, Star Trek, Cosmocats, K2000, Le Géant de Fer, Van Halen, Prince, The Temptations, Bee Gees, Bruce Springsteen, Hall and Oates, et même le Rubik’s Cube. Bien sûr, il y en a encore évidemment beaucoup d’autres !
 
Cependant, derrière cette avalanche de « en veux-tu en voilà », que reste-il ? Eh bien, pas grand-chose. Le scénario est mince comme un fil d’Ariane et les personnages, à l’instar de leurs avatars, ne me font ni chaud ni froid; indifférence quand tu me tiens... Cependant, cela n’est pas vraiment un problème, puisque le film est suffisamment divertissant pour que je me laisse entraîner dans cette chasse aux Easter Eggs (oeuf de Pâques).
 
En revanche, là où ça se gâte, c’est dans la deuxième partie du film. On plonge alors dans une guerre complètement démente et démesurée qui n’en finit plus. Un immense pot-pourri de références pour les geeks, un pot dont le contenu déborde de tous les côtés. Là où certains verront en cet interminable passage un aspect jouissif, pour ma part, l’effet est plutôt vomitif. 🤢 Trop c’est trop et là je sature.
 
Bref, cette grosse production réalisée par Steven Spielberg me laisse sur un avis mitigé. D’un côté, on a une première partie plaisante et franchement divertissante. Là, j'ai envie de la revoir de suite ! Mais de l’autre, une seconde moitié de film qui malheureusement bascule dans la démesure. C'est dommage !

Pour conclure, je dirais – pour ma part – que chacune des références citées ci-dessus est - au final - en elle-même bien plus savoureuse que le pot-pourri qu’est « Ready Player One ». Si tu en as marre de manger de la tambouille, et si tu n'es pas amateur de pot-pourris, alors monte au volant de ta DeLorean DMC-12, fais jouer dans ton auto-radio ta cassette avec Jump en boucle, monte le son à coin, et programme-toi une autre destination pour oublier tout ça 😉

NB : 

Je n’ai pas lu le livre d’Ernest Cline dont est adapté ce film. Donc je ne peux pas établir de comparaisons entre le film et le bouquin. En revanche, Sylvain a lu « Ready Player One » et en a brossé une fiche de lecture. Et après avoir vu le film, il dit ne pas avoir aimé les grosses différences avec le roman et certains raccourcis pris.

Koyolite Tseila
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💬Commentaires

1.Posté par Frédéric VASSEUR le 30/03/2018 18:12 | Alerter
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FredV
Un film extrêmement conventionnel tant dans ses personnages que dans son scenario, mais il fonctionne particulièrement bien.
Je crois bien avoir gardé le sourire d'un bout à l'autre, complètement happé. Tout fonctionne à merveille, je trouve.
C'est convenu et prévisible, mais il y a tout le talent nécessaire pour qu'on profite tout de même de l'ensemble, pour que l'immersion soit totale. C'est probablement encore plus vrai pour les personnes de ma génération (né en 1970), mais chacun y trouvera ses références et son rythme sans le moindre souci.
Un spectacle très réussi, vraiment agréable à regarder et mis en scène avec grand talent.

2.Posté par Djackdah NIELLE le 30/03/2018 20:17 | Alerter
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Djackdah
Du grand spectacle!!!
On n'est pas là pour réfléchir sur la condition humaine, sur notre rapport au virtuel et tout ce genre de considérations. Non on est là pour en prendre plein les yeux et ça fonctionne. Comme le dit Frédéric, chaque génération y trouvera son bonheur, même si je pense que la cible principal est les gens nés entre 70 et 90, de part les références musicales (Van Halen, BeeGees, Twisted Sisters...), vidéo-ludiques ou cinematographiques (une Delorean pour le héros et un certain film de 1980 qui a un rôle important, entre autre...).
L'Oasis est un paradis qui peut très vite se transformer en enfer, où l'argent contrôle tout, qui touche toute la population à la manière de nos réseaux sociaux actuels, l'immersion en plus. Les avatars ne correspondent pas forcement aux gens IRL et le film en joue d'ailleurs jusqu'à la fin :-) , et surtout c'est magnifique!! Je ne l'ai pas vu en 3D mais je me dit que ce film mérite certainement le supplément pour en profiter encore plus.

Au final on a un très bon Spielberg, un très bon moment de cinéma, de l'action, de l'amour (cucul), une scène de bataille finale fantastique, bref que du bon!!
Petits bémols, mais pas grave en soi, c'est la tentative de leçon de moral à la toute fin qui est trop basique pour avoir un intérêt, et surtout l'absence d'une scène ou d'un message (même minuscule) à la fin du générique, qui aurait grandement eu sa place dans un film où l'on courre après des easter eggs...

3.Posté par Jean Christophe GAPDY le 23/01/2019 21:47 | Alerter
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JCGapdy
Les années 1980, celles où j’ai terminé mes études, où j’ai rencontré celle qui s’est liée à moi (ça, c’est pour ajouter la petite touche grandiloquente et glamour 😉 comme dans le film). Donc forcément, une période que j’apprécie et qui m’a grandement marqué.
La période où j’ai basculé de la biologie à l’informatique, découvert les Apple II, les Mac et Lisa, les Goupil, Atari, ZX, etc. ainsi que les consoles, joystick et jeux pixellisés avant qu’ils n’aboutissent aux premières images de synthèses, aux SFX tels qu’ils ont été utilisés dans « TRON » ou « The last Starfighter » …
Le tout sur des musiques et chansons de Jackson, Bowie, A-Ha, Eurythmics, Iron Maiden, AC/DC, Police, Duran Duran, Talk Talk, Guns N’Roses, Van Halen, Simple Minds, Dire Straits, etc.
Bref, j’ai regardé ça comme le jeune homme de ces années-là, sans idées préconçues, sans apriori et donc sans m’occuper des critiques, remarques et commentaires lus çà et là, ne m’attendant pas spécialement à un scénario hyper relevé et dénué de clichés (je dirais même que forcément ledit scénario doit être aussi épais qu’une feuille de papier bible). Je sens plutôt le sacré mélange de références, de clins d’œil plus ou moins appuyés (pour ne pas dire aussi léger qu’un Mechagodzilla pénétrant dans un magasin de poteries Hasami-yaki), et à un film dans l’univers gamer poussé au max de sa puissance.
Au final ? J’ai passé un moment fort sympa. Pas vu un chef d’œuvre, mais un chouette film qui n’a pas de temps mort, qui fait la part belle aux mondes virtuels, avec ses presque inévitables trucs un peu cucul la praline et sa fin « Happy End Youpi ». Une histoire qui m’a rappelé pas mal de choses de cette époque, mais aussi pas mal de points de la série qu’est Convoi™ (les aventures de Karen Spingwell), une super BD en 4 tomes de Smolderen et Gauckler, parue aux Humanoïdes Associés en 1990, juste après cette période des années 80.
Bref, de quoi se distraire fort agréablement. Aucun regret.

4.Posté par Frédéric VASSEUR le 24/01/2019 08:06 | Alerter
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FredV
Pour JC : Convoi a été réédité l'année dernière en un seul tome. J'ai rencontré Gauckler et discuté un peu avec lui et justement, il m'a parlé des parallèles entre Ready Player One et sa BD. Il raconte ça sans amertume, avec un peu d'humour.

5.Posté par Franck SELSIS le 27/01/2019 08:44 | Alerter
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fselsis
Très impressionné par ce film qui a pour moi la saveur d'un Starship Troopers. Un détournement de blockbuster. Bien sûr il donne sa ration à qui attend une montagne de références satisfaisant la nostalgie de l'enfance et réclame son content d'action (d'une lisibilité rare pour un tel déferlement). Mais c'est avant tout un film (post-)apocalyptique. Un film qui décrit un univers mourant dont on détourne le regard vers une culture ancienne, virtualisée, et qui n'est plus renouvelée depuis des décennies. Et on suit une quête sans issue possible, si ce n'est celle de ne pas être dépossédé de sa part de rêve, cet opium qui va nous donner le sourire jusqu'à la fin du monde. Et Spielberg de s'interroger sur son rôle dans ce processus. Créateur, mais de quoi ? Sans jamais citer ses films sinon par un mouvement de caméra, il nous fait pénétrer dans un temple Kubrickien, sommet cinématographique que Spielberg admire. Pour le profaner dans les minutes qui suivent. Comme pour nous dire que seul un Kubrick pourrait nous sauver. Spielberg nous a fait rêver, mais il semble culpabiliser de nous détourner d'un réel qui s'effondre. Et Spielberg/Hallyday de quitter la scène par une porte dérobée pour nous laisser sur un de ces happy end des 80s (Die Hard, Robocop... tiens Verhoeven justement), comme un voile sur nos yeux, pourtant ouverts. Il y met tous les poncifs comme pour finalement nous réveiller. Comme dans le faux happy end "rêvé" de Minority Report, qui évoquait Ubik. Nous réveillons-nous ? Le choc cinéma de 2018 pour moi. Très supérieur au livre qui n'est ici que jeté en pâture.

6.Posté par Julien VERHAEGE le 10/06/2023 11:34 | Alerter
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Juju
Totalement d'accord avec ta critique Capitaine, c'est assez joli en effets spéciaux, mais passé ça, de ce que je me souviens, le scénario est plat, les personnages pas particulièrement marquants. Et toutes les références ne m'ont pas parlé. Je me souviens que la fin était particulièrement bisounours aussi. Comme tu l'as mis plus haut, c'est tiré d'un livre, qui n'est pas particulièrement mieux de ce que j'en ai entendu. Je ne me souviens que de quelques scènes, mais guère plus.

7.Posté par Thierry B. le 22/12/2023 11:43 | Alerter
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ThierryB
Visuellement, c'est une pure merveille. Mais c'est vrai que l'histoire est ultra simple. À voir pour le plaisir des yeux et le nombre incalculable de clins d'œil.

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