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Les Gueules des Vers | J.C. Gapdy | 2018

SysSol | Cycle 1 : Les Gueules de Vers | Tome 1/5


Une fiche ajoutée dans nos cales par | 06/10/2018 | Lu 4740 fois






Les Gueules des Vers @ 2018 Rivière Blanche | Illustration de couverture @ Jean-Félix Lyon
Les Gueules des Vers @ 2018 Rivière Blanche | Illustration de couverture @ Jean-Félix Lyon

Illustration et quatrième de couverture

SysSol. Notre univers s’est étendu au-delà de la Terre et de sa Lune. Mars, Vénus, Jupiter et ses satellites, la ceinture des astéroïdes, aussi bien que les trainées troyennes de Jupiter… Et pour fédérer, autant que surveiller et pacifier toute cela, il y a la Spatiale, organisation interplanétaire au départ, devenue indépendante, qui vit des taxes qu’elle prélève auprès des milliers de vaisseaux qui traversent l’espace. Si ce n’est qu’hélas, au milieu de ces astéroïdes et de ces vaisseaux, il y a les pirates spatiaux. Que nul n’est encore parvenu à contrer ni éradiquer, qui dépouillent et rançonnent sans fin…

En juin 2126, Dick Hanson, fils de l’une des plus riches familles de SysSol, part en croisière vers Jupiter pour fêter ses quatorze ans. À son âge, il rêve certes d’aventures, mais surtout de s’affranchir de la surveillance d’Audrey, sa garde du corps personnelle, qui le suit partout depuis qu’il a failli être kidnappé voici quelques années. Il y parvient presque dans l’immense vaisseau qui les emporte… presque seulement, car ce dernier frôle les astéroïdes. Or les pirates spatiaux sont là et les arraisonnent. Pour protéger le garçon, Audrey n’a d’autre choix que de s’enfuir avec lui et son ami Jens, jeune mousse, dans une navette de secours.

Le 17 juillet 2126, Dick Hanson, Jens Cleryan et Audrey Cambellerich disparaissent, sans laisser la moindre trace, sans que ni leur navette ni quelque débris ne soit retrouvé. Nul ne sait où ils ont disparu et comment, nul ne peut imaginer qu’ils ont découvert une singularité, la première GUEULE DES VERS.

Fiche de lecture

« Il a ri. De ce rire qu’il était le seul à avoir, celui d’un homme né voilà plus de soixante-dix ans, mais n’en paraissant qu’à peine quarante, un homme qui considérait les galaxies et les systèmes stellaires comme sa maison. Cela me troublait lorsque je croisais son regard d’un bleu profond. Sans doute avais-je encore mes rêves d’adolescent, car j’avais chaque fois l’impression de plonger au cœur d’un Univers insondable. » (JC Gapdy, Les Gueules des Vers, extrait p. 223)

Bon sang, quelle lecture ! Le moins que je puisse dire, c’est que ça décoiffe et secoue. Il m’aura bien fallu quelques heures après celle-ci pour que mes pieds s’ancrent à nouveau solidement sur la terre ferme et que mes connections mentales se remettent en place.

Cette histoire débute de manière classique et moyennement folichonne, il suffit de lire le résumé en quatrième de couverture pour s’en rendre compte. Mais… tout à coup, alors même que la première singularité surgit, elle prend un cours absolument spectaculaire et inattendu ! Et le temps que je le réalise, je suis déjà moi-aussi avalée par cette gueule de ver et transportée bien loin de notre temps, de notre univers… Et ce ne sera que la première singularité parmi beaucoup d’autres.

Le trip est passionnant et je dois dire que c’est bien la toute première fois que j’ai le grand frisson du voyage spatial avec l’impression de réellement traverser ces trous noirs ! Les descriptions que JC Gapdy nous livre de leurs effets sont si précises, que c’est à se demander si l’auteur lui-même n’en a pas déjà traversés quelques-uns. On dirait du vécu ! Me voilà donc toute chamboulée, et comme si cela ne suffisait pas, JC Gapdy persiste et signe et me ballade d’un bout à l’autre de l’univers au-travers de chapitres qui ne se suivent pas chronologiquement parlant, et qui, au cours de ceux-ci, voient les personnages se multiplier à des époques différentes ! Me voilà en plus en train de faire des bonds dans les temps et dans tous les sens : an 2126, an 2070, an 2234, an 2232, an 2136, an 2135, an 2148, date inconnue, lieu inconnu, an 2188, etc. ! Bon sang, ça déchire ! Mon cerveau est en ébullition !

Cependant, voulant jouer les plus fines et décidant que je ne me laisserais pas tourmenter par ces saletés de trous de vers qui prennent un malin plaisir à multiplier les personnages et les futurs improbables, je prends des notes et relève des éléments clé, en étant tout à fait convaincue que sur ce coup-là, JC Gapdy ne m’aura pas et qu’à la fin, j’aurai le fin mot de cette histoire. J'en tiens un compte-rendu précis, je pourrai donc remettre en place tous les éléments … hé hé … un peu comme après une grosse tempête, quand il faut remettre tout en ordre. Oui, j’ai pensé à tout. Ça va le faire… Mais à l’instar de tous les Dick, je n’ai pas vu arriver LE TRUC géant qui tombe dans les derniers chapitres, et qui change encore une fois toute la donne… et paf ! Me voilà repartie pour un tour de carrousel de réflexions cosmiques ! Et là, je réalise l’ampleur de ce récit. Ouah : RESPECT.

C’est un fait, JC Gapdy est doué. Son écriture est soignée et fluide, et la narration est des plus efficaces. Ses personnages (Dick, Michael, Yessica, Yessi, Audrey, Jens), dans toutes leurs versions, intelligences artificielles y comprises (Colorado, Stella), sont attachants. J’ai bien aimé les clins d’œil à des références connues par le biais des noms donnés à certains personnages (Valérian, Laureline...). J’ai également apprécié de trouver en fin d’ouvrage une synthèse des grandes dates et événements majeurs du système solaire, ainsi qu’un lexique. Oui parce qu’en plus d’avoir méticuleusement réfléchi aux diverses lignes du temps et cours des événements, JC Gapdy a également inventé ses propres termes spécifiques à son récit.

Ce récit repose sur une toile de fond gigantesque et savamment élaborée. J’aurais plaisir à y replonger ultérieurement dans un nouveau bouquin (qui sait ?), afin d’approfondir certains sujets qui sont restés un peu en retrait. Il y a de la matière à gratter et à découvrir, des sujets à creuser et à développer davantage. Bref, si cela était le cas, je m’en réjouirais.

En conclusion, « Les Gueules des Vers » est un récit passionnant qui présente un univers colossal à l’échelle du Temps. Cet ouvrage est DANTESQUE. Je vous le recommande chaleureusement, car à mon avis, il est incontournable pour tout amateur de Science-Fiction. Un conseil : bouclez bien votre ceinture avant d’entreprendre cette odyssée et arrimez solidement tout objet se trouvant à proximité ^-^

Koyolite Tseila
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𝗟𝗘 𝗚𝗔𝗟𝗜𝗢𝗡 𝗗𝗘𝗦 𝗘𝗧𝗢𝗜𝗟𝗘𝗦 𝗘𝗦𝗧 𝗨𝗡 𝗦𝗜𝗧𝗘 𝗦𝗔𝗡𝗦 𝗣𝗨𝗕𝗟𝗜𝗖𝗜𝗧É. 𝗩𝗼𝘂𝘀 𝗮𝗶𝗺𝗲𝘇 𝗻𝗼𝘀 𝗮𝗿𝘁𝗶𝗰𝗹𝗲𝘀, 𝗺𝗮𝘁𝗲𝗹𝗼𝘁𝘀 ? 𝗩𝗼𝘂𝘀 𝗽𝗼𝘂𝘃𝗲𝘇 𝗳𝗮𝗶𝗿𝗲 𝘂𝗻 𝗱𝗼𝗻 𝗲𝘁 𝗮𝗶𝗻𝘀𝗶 𝗻𝗼𝘂𝘀 𝘀𝗼𝘂𝘁𝗲𝗻𝗶𝗿 !

💬Commentaires

1.Posté par Castle FL le 18/07/2018 23:06 | Alerter
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FLCastle
Je ne peux que plussoir... Étant personnellement un tantinet investi (dès le début), dans cette rocambolesque histoire. Et j confirme... JC Gapdy est un grand malade !!! Bien dommage qu'il n'y en ait pas plus comme lui ^^

2.Posté par Djackdah NIELLE le 19/08/2018 21:56 | Alerter
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Quel livre !!!!!
Comme le dit Sylvain rien ne laisse présager l'aventure dans laquelle on se lance en commençant ce livre.
Ayant adoré des précédents écrits de JC Gapdy, c'est avec joie que je me suis procuré celui-ci, attiré par la 4eme de couverture.
Tout laisse penser au début à un livre d'aventure spatiale, avec le riche héritier très intelligent, la belle garde du corps aux talents multiples et le jeune mousse un peu maladroit, où l'on attend de voir comment ils vont être propulsés dans ces gueules des vers et qu'elles vont être leurs aventures.
Et en un chapitre tout bascule, rien de ce que l'on attend se produit, et il est impossible d'en dire plus sans gâcher la suite, juste que l'on plonge dans la "folie" de l'auteur, qui manipule le temps et l'espace à sa guise pour nous faire partager des aventures schizophréniques.
Une fois plongé dans l'aventure impossible d'en ressortir (indemne 😉 ) tant le rythme est haletant et les rebondissements nombreux.
Pour faire bref : j'ai adoré !!!!!!


3.Posté par Guillaume VOLANT le 16/10/2018 15:45 | Alerter
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Spatiographe
Sapristi ! En voilà une histoire qui sort de l'ordinaire, qui plus est publiée en terre francophone, c'est assez rare pour le souligner.
Avec Les Gueules des Vers, l'auteur JC Gapdy nous offre une aventure ébouriffante s'étalant sur de multiples lignes temporelles. Une aventure menée tambour battant dès le premier chapitre. En effet les héros Dick, Jens et Audrey sont projetés bien malgré eux dans un maelström de possibilités infinies.
A l'image des pionniers en terre étrangère, ils découvrent ensemble, une anomalie gravitationnelle, une Gueule, ouvrant un passage vers un autre endroit de l'univers. Quand je vous disait que c'est ébouriffant !
Et après la première Gueule, il y a la seconde puis la troisième, la quatrième, la cinquième, la sixième, etc, etc...
Le roman est "doublement" choral. Mais je n'en dirais pas plus, pour préserver aux néophytes, le plaisir de lecture hautement déstabilisant.
Sur la forme, l'écriture est aussi fluide qu'impeccable, comme nous a toujours habitué l'auteur. Il n'hésite pas à saupoudrer son texte de HardSF suivi d'une invitation à découvrir les fondements de la Spatiales, organisation SysSolienne mais nébuleuse de par les secrets qu'elle recèle. Un labyrinthe conspirationniste auquel le héros aura maille à s'en sortir. Et je ne m'attarderais pas trop sur Yessica qui déboule en milieu de roman, tout à coup, sans crier gars, mais qui tient la route. Un tour de maître magistral. Au fur et à mesure de ma lecture, il m'a fallu une analogie pour m'y retrouver. Je ne sais pas si mes origines bretonnes sont en cause (probablement), mais j'ai vite comparé le héros Dick Hanson au navigateur Eric Tabarly car ils partagent ensemble le goût de l'aventure, de l'exploration. Cette représentation m'a permis de m'accrocher au récit tortueux, membres du Galion, ne faite pas comme moi, ne buvez pas du rhum ou autres alcools avant d'entamer la lecture de GéDéVé ! Vous risquerez d'en perdre un bout. Et ça serait dommage...
Un roman SF que je recommande aux fans du genre. Dépaysement garantie. Il n'empêche que demeure quelques zones d'ombre, dont le tome 2, à n'en pas douter, ne manquera pas d'éclairer. Beaucoup de mystères ne sont pas dévoilés par l'auteur. Un parti pris qui lui donnera raison bientôt.
Je n'en doute pas.

4.Posté par JEAN-MICHEL ARCHAIMBAULT le 19/06/2019 23:53 | Alerter
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JMARCHAIMBAULT
J'ai fini hier la (re)lecture très attentive des "Gueules..." et mes premières impressions d'il y a quelques mois se sont trouvées plus que confirmées. Ce roman est phénoménal dans la construction dramatique, les arrière-plans historiques et spatiopolitiques de l'édification de SysSol, l'approche des caractéristiques des singularités, les perspectives qui se dévoilent progressivement à leur sujet et les interrogations de plus en plus hallucinantes qu'elles font naître...
Points forts éblouissants et vertigineux, l'idée de "mélange des temps" par-delà les gueules, plus l'effet de duplication et l'ouverture sur des univers parallèles avec le questionnement qui en découle sur l'identité et l'origine réelles de celles et ceux qui "reviennent". J'ai par moments pensé à "A contre-temps" de Christine Renard, qui est daté, linéaire et infiniment simpliste en comparaison, aux "15 premières vies d'Harry August" de Claire North pour les balancements dans le temps et la non chronologie du récit, également à Cordwainer Smith pour certaines pages plus poétiques ainsi que pour l'aspect humain omniprésent via l'évolution des personnages, et pour la problématique pleine de sensibilité autour des "sous-hommes" artificiels.
Des trous de vers, tunnels d'espace, singularités diverses et variées, nous en avons exploré des quantités au gré de la lecture de romans ou de nouvelles plus ou moins inspirés, plus ou moins réussis, plus ou moins "chiants" parfois quand le côté Hard Science était trop prononcé. Ici, c'est du neuf, du renversant, de l'original qui titille les neurones et enflamme la curiosité. Où donc l'auteur va-t-il nous emmener durant le prochain voyage?
Immense bravo à Jean-Christophe pour ce space opera "diabolique" dont j'attends avec une stressante impatience de lire bientôt la suite.

5.Posté par Robert YESSOUROUN le 05/03/2020 11:25 | Alerter
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Yessouroun
Le livre plié, je n’en reviens pas. A moins que… suis-je encore le seul moi ? D’autres « nous » n’auraient-ils pas sournoisement giclés vers des exemplaires de balises incertaines ?
Il y a, à peu près cinq ans, après sa lecture de mon roman Rêver sur son volcan…, Gapdy, un brin perplexe, m’avait avoué qu’il n’était pas un adepte des voyages dans le temps. Je ne crois pas que mon livre l’ait converti, mais toujours est-il qu’il a dû se passer quelque chose que je ne comprends pas. Est-ce bien le même Gapdy ? Un phénomène mystérieux ne l’aurait-il pas dupliqué ?
De page en page, on gigote dans La gueule des vers, secoué comme une boule de flipper temporel ou plutôt comme lors de la traversée d’une tempête épileptique dans les cellules gliales.
Avec le recul (si, si, c’est possible), on peut isoler deux pôles, plutôt féminins, dans ce récit.
Le premier, un pôle « naturel », une matrice cosmique en gestation qui non seulement tend à reproduire les téméraires aventuriers qui ont l’inconscience de l’explorer, mais encore les décale vers des horizons aux dates aléatoires.
Le second, un pôle artificiel, une Intelligence créée par l’être humain, une IA qui absorbe tout, comprend de plus en plus presque tout et qui s’intériorise dans le corps et la conscience d’une charmante rescapée de l’espace.
Les personnages sont d’emblée attachants, la plupart se caractérisent par l’opiniâtreté. Plus précisément par une voracité de connaître ; ainsi, le personnage principal, Dick, ventousé à la gueule ainsi qu’à sa quête de son ami perdu, Jens, quête motivée par les remords tenaces ; Sange, un colonel du service spatial des renseignements, qui ne voudra jamais démordre de son enquête ; Yessica, mi-femme, mi-artefact, une superwoman, et son double, Yessi, laquelle refuse de renoncer à aborder un vaisseau périlleux, mais lié à celui qu’elle aime, tout en se fichant du danger mortel de son entêtement ; Michaël, le génie qui, à force de calculs, perce les secrets des vers…
Paradoxalement, une question que peut poser ce livre, c’est : dans quel genre au juste se situe le roman ? Serait-ce de la « hard » SF ou de la « magical » SF ? Pour sûr, nous y avons affaire à de l’anticipation ; pendant la lecture, nous sommes ballottés vers des avenirs à gogo. Une citation de l’auteur (via un personnage) peut peut-être nous aider à trancher. Il s’agit d’une évaluation de Colorado, l’IA d’un vaisseau spatial (un peu la face positive de HAL, dans 2001, l’Odyssée de l’espace) : « l’influence de Colo...

6.Posté par Philippe ANDRÉ le 09/08/2020 22:32 | Alerter
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canonnier
1/ PREMIER REPÉRAGE
La capacité d'un écrivain à rendre compréhensible un univers science-fictionnel est parfois incroyablement captivant, non par le choix de propos scientifiques et de mots exploitants sa technicité comme la seule valeur pour les initiés du genre, mais de cet état d'esprit, intrépide et libre, de poursuivre son imaginaire. L'éventualité chez certains de mettre à disposition du lecteur un lexique compliqué, afin de rendre valide quelques propriétés orthographiques difficilement lisibles, est l'apanage des plus ambitieux. Toutefois de cette importante richesse de mots inventés, je ne considère ce procédé comme déconnecteur du récit conté ; la maîtrise et la définition d'un langage technique et précieux méritent des notifications, mais pas au détriment de l'histoire. La persuasion par le choix de mots percutant ne serait-elle pas la véritable autorité ? Sans avoir à paginer pour ce rendre au dictionnaire intégré, il existe des auteurs dont l'écriture vous font submerger au sein d'une évidence fulgurante, de suite acceptable et intégrée. J.C.Gapdy fait parti de cet ordre là (même si "les gueules des vers" a son propre lexique, mais on pourrait sans passer).
L'immersion d'un monde, si futuriste qu'il soit, a besoin que d'autres imaginaires le côtoient, qu'une sorte de filiation puisse faire subvenir des parfums éparpillés par des influences communicatives éclatantes. Ici, poursuivant des dimensions interactives, le travail de l'auteur nous donne l'opportunité de faire face à des événements récréatifs nous plongeant dans des émotions perçues ailleurs, comme par exemple tout un schéma représentatif d'une sensibilité tournée vers l'âge de la piraterie.
De cette manière d'éclairer le récit, de nous propulser aux recoins, par milliers, d'actions et de vigueurs engendrées par des protagonistes si imagés, c'est l'explosion cinématographique qui poindre dans mon esprit.
Je pense aux jeunes héros soulevés par cet admirable dessein de trouver dans leur existence la soif de s'abreuver à l'aventure de leurs investigations.
Je vois dans cette imagerie : " Les Contrebandiers de Moonfleet (Moonfleet) de Fritz Lang associé à "L'Île au trésor" de Byron Haskin.
Et pour une entrée en scène virevoltante c'est un hors-d'oeuvre plein de promesses.

Ça tombe bien, les personnages du roman, sont deux adolescents ressemblant physiquement aux deux oeuvres classiques sus-cités.

2/ POURSUIVRE L'INTÉRÊT
La folie des événements vécus par les jeunes héros est palpitante du moment...

7.Posté par Dumè ANTONI le 12/08/2020 18:01 | Alerter
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ZendoDLF
Les trous de vers, je connaissais. Du moins, j’en avais entendu parler dans les films de SF et notamment dans l’excellent Interstellar de Christopher Nolan. Les gueules de vers, en revanche, je ne connaissais pas, jusqu’à ce que je découvre le roman de JC Gapdy (Jean-Christophe Gapdy), paru chez Rivière Blanche.

Les gueules de vers, c’est le titre dudit roman, et leur comportement est pour le moins singulier. Et ça tombe bien, puisque les gueules de vers sont des singularités dans l’espace-temps. Autant le dire tout de suite, pour les pointilleux, ces gueules de vers fonctionnent comme des trous de vers, mais plus spécifiquement comme des trous de vers dits « de Lorentz », c’est-à-dire qu’on peut les passer dans les deux sens. On peut de fait retourner dans le passé comme vers le futur, selon le sens emprunté. Mais ce n’est pas tout, car ces gueules ont également le pouvoir de dupliquer les voyageurs audacieux de l’espace qui osent les traverser, autant que les univers. En d’autres termes, ces singularités sont non seulement des ponts temporels, mais aussi des créatrices d’univers parallèles. Et bien évidemment, quand les personnages du roman sont confrontés à leurs doubles plus jeunes ou plus âgés, se posent pour eux des problèmes d’identification sérieux qui pourraient confiner à la schizophrénie si leur mental n’était pas doté d’une IA ou d’une force de caractère suffisante leur permettant de surmonter ces difficultés psychiques.

La quatrième de couverture indique qu’« en juin 2126, Dick Hanson, fils de l’une des plus riches familles de SysSol, part en croisière vers Jupiter pour fêter ses quatorze ans. À son âge, il rêve d’aventures, mais surtout de s’affranchir de la surveillance d’Audrey, sa garde du corps personnelle. Il y parvient presque dans l’immense vaisseau qui les emporte... presque seulement, car ce dernier frôle les astéroïdes où les pirates spatiaux les arraisonnent. Pour protéger le garçon, Audrey n’a d’autre choix que de s’enfuir avec lui et son ami Jens, jeune mousse, dans une navette de secours. »

C’est là le point de départ d’une aventure folle que l’on suivra tout le long du récit à travers les témoignages des différents protagonistes : Dick, Audrey, Jens, mais aussi Yessica, Colorado ou bien encore Michaël... et que Jean-Christophe Gapdy nous décrit avec une précision d’orfèvre, avec force détails techniques ou scientifiques. Les amateurs de space opera comme de hard SF ne pourront qu’apprécier. On découvre surtout que l’auteur du r...

8.Posté par Christobal COLUMBUS le 22/08/2020 14:46 | Alerter
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ChristoColumbus
Les gueules des vers. Comment commencer mon retour ?? Moi (très) petit lecteur...
J’aurais envie de le diviser en 5 parties.
Les trois premiers cinquièmes du roman sont superbement bien expliqués, entraînants, captivants, on est à bord de ces vaisseaux, on apprécie très vite les acteurs.
Bien que de premier abord, dès qu’on commence la lecture, on se dit «Bon sang, je ne vais rien y comprendre» mais NON, tout est expliqué au fur et à mesure des petits chapitres consacrés à chaque personnage et pas besoin nécessairement d’aller consulter le syllabus en fin du bouquin.
On en vient même à se prendre d’affection pour l’IA du vaisseau principal (Colorado pour ne rien spoiler)
Vient ensuite la partie «quatre cinquième» où là, ça se complique fortement : duplication de personnages, de vaisseaux, …
On poursuit la lecture, bien qu’assez pénible pour mon avis personnel vu les recoupements, les personnages doublés, les différentes périodes, dates… et on entre dans cette dernière partie où l’on espère trouver toutes les réponses.
Réponses qui ne sont pas là totalement tout compte fait… Ou alors je n’ai rien compris du roman.
Je pense juste que ça attire vers une suite tout simplement.
Une suite qui «attire» en quelque sorte, par curiosité de savoir mais avec méfiance que ce soit encore si «compliqué»…
JC Gapdy a une imagination formidable ! Mais une imagination à savoir suivre…
À chacun ses capacités de compréhension et surtout d’immersion de la S-F …
Rien de négatif pour mon avis, juste qu’il faut savoir s’y accrocher…

9.Posté par Charlotte BONA le 21/12/2020 13:24 | Alerter
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CharlotteBona
J’ai retrouvé avec bonheur deux genres littéraires que j’aime, ceux de la hard SF et du Space opera grâce au roman de JC Gapdy, Les Gueules des Vers, le premier tome de SysSol. Il est difficile de parler de ce roman sans le spoiler. Disons que le début de l’histoire se situe en 2126 et que nous assistons à la disparition d’une navette de secours transportant deux adolescents et une femme adulte à travers une singularité près des Astéroïdes Troyens. Ensuite ? Vous voyagerez dans l’espace et le temps avec les personnages, sautant du futur dans le passé et vice et versa, grâce à une construction dramatique très efficace et maîtrisée. À plusieurs reprises, malgré ma concentration, j’ai dû repartir en arrière sur un en-tête de chapitre pour mieux m’y retrouver. J’avoue avoir particulièrement aimé cet exercice de remue-méninges. J’ai souri lorsque l’auteur, féru de SF, fait quelques clins d’œil aux classiques du genre (nous en avons un en commun, je vous laisse deviner lequel). Mon personnage préféré ? L’IA Colorado.
En conclusion : un mes romans coup de cœur de l’année 2020. J’attends de lire la suite avec impatience !

10.Posté par Le Galion DES ETOILES le 10/07/2021 08:48 | Alerter
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LeGalion
La fiche de lecture de Sylvain B. 18/07/2019:
Je suis bien embêté car je ne sais pas comment commencer. D'un côté, j'ai envie de vous décrire le délire d'un auteur qui s'est amusé à imaginer cette histoire. Comment il réussit à vous faire perdre la tête dans des conjonctures spatio-temporelles avec des flashbacks et des flashforwards. Pourtant, l'histoire commence de manière classique avec une magnifique préface rédigée par Franck Selsis.

SysSol, l'humanité a essaimé dans le système solaire. La Spatiale, une organisation interplanétaire et tentaculaire à qui vous ne pouvez pas échapper. Dick Hanson, un jeune héritier d'une des familles les plus puissantes de SysSol, avec sa garde du corps personnelle, Audrey, à qui rien n'échappe. Vous ajoutez à tout cela un petit zeste de pirates spatiaux. Vous secouez bien et vous avez les premières pages du roman. Mais voilà, un évènement imprévu, improbable, inimaginable montre sa Gueule, et là, c'est le drame. Et c'est là que votre cauchemar commence. Vous allez être malmenés, manipulés par un auteur à l'esprit tortueux et diabolique. Vous allez être secoués par les nombreuses traversées dans les Gueules des Vers. Vous n'en ressortirez pas indemnes ! Vous allez perdre votre santé mentale et vous ne serez plus jamais vous/seul/unique.

Mais d'un autre côté, j'ai envie de ne rien vous dire, de ne rien vous dévoiler, afin de vous laisser tout le plaisir de la découverte car vous n'êtes pas au bout de vos surprises avec ce roman. Je ne vais pas vous raconter comment vous allez perdre la raison au fur et à mesure que vous allez tourner les pages. D'ailleurs, je reproche à l'auteur de ne pas avoir prévenu au préalable son lectorat des dangers que peut présenter la lecture de son ouvrage pour leur santé mentale ^-^

Dès les premières pages, on s'attache aux personnages. Une amitié forte naissante entre un gamin qui aimerait un peu plus de liberté et un autre qui souhaiterait être autre chose qu'un symbole. Une garde du corps qui prend son travail très à cœur. L'auteur prend son temps pour mettre en place le décorum, pour établir une base solide à son récit, pour tisser les liens entre les différents personnages.

Et puis on entre dans une phase inflationnaire ! Le récit va prendre des proportions gigantesques. Tout va se développer très rapidement et très loin. Vous allez prendre un réel plaisir à suivre, par exemple, les péripéties de Dick et l'évolution du personnage au cours de l'histoire.

On dit que la seule limite en SF, c'es...

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