Illustration et quatrième de couverture
Au fond du cratère, assis, adossé à un monticule(*), se tenaient les restes d’un être humanoïde de grande taille, enveloppé dans ce qui semblait être une combinaison spatiale. Une armure qui, dans sa partie supérieure, ressemblait à une broigne médiévale. Mais, sous ce qui restait du plastron d’écailles, aucun corps ne subsistait. Ce qui était inhabituel, outre la taille de cet être – près de trois mètres –, était la forme triangulaire de ce qui avait dû être un casque…
Cette extraordinaire découverte, près d’une base lunaire russe, va conduire à l’exploration d’une lointaine planète, aussitôt baptisée Paradis, qui, si elle s’avère parfaitement adaptée à la vie humaine, révélera bien des surprises…
Sommes-nous seuls dans l’univers ? Existe-t-il d’autres civilisations compatibles avec la nôtre ? Où se situe la véritable liberté ? Ce sont quelques-unes des questions que pose ce Planet Opera riche en rebondissements. Ce sera au commandant de l’Anterus, Mac Bain, à son équipe de scientifiques et à son étrange partenaire, la belle Irina Kheraskov, d’y répondre.
Cette extraordinaire découverte, près d’une base lunaire russe, va conduire à l’exploration d’une lointaine planète, aussitôt baptisée Paradis, qui, si elle s’avère parfaitement adaptée à la vie humaine, révélera bien des surprises…
Sommes-nous seuls dans l’univers ? Existe-t-il d’autres civilisations compatibles avec la nôtre ? Où se situe la véritable liberté ? Ce sont quelques-unes des questions que pose ce Planet Opera riche en rebondissements. Ce sera au commandant de l’Anterus, Mac Bain, à son équipe de scientifiques et à son étrange partenaire, la belle Irina Kheraskov, d’y répondre.
(*) Et non à la colline…
Fiche de lecture
« C'est une histoire étrange,
Peut-être même que c'est qu'un rêve »
comme le chante certain rappeur(1).
Car oui, voilà une histoire « étrange », je dirais même « agréablement étrange ».
Et le pire est que je serais bien incapable de dire où réside exactement son étrangeté tant elle possède de facettes étonnantes, véritable melting-pot de références et de clins d’œil, certains clairement affichés, d’autres plus discrets, ou encore ceux que le texte peut évoquer ou éveiller selon les envies et connaissances de chacun.
Personnellement, j’ai repensé à « Les terres creuses » de Moorcock, le cycle « Le monde de la terre creuse » d’Alain Paris, « Pellucidar » d’Edgar Rice Burroughs, les BD « Les terres creuses » des Schuiten, « Les Terres creuses : bibliographie commentée des mondes souterrains imaginaires » du regretté Joseph Altairac et de Guy Costes, etc., mais aussi à La faune de l’espace d’A.E. Van Vogt, Chanur de Carolyn J. Cherryh, 2001, l’odyssée de l’espace d’Arthur C. Clarke, les séries Babylon 5 ou Farscape, et tant d’autres encore que je ne puis citer, sauf à vous jeter dans un inventaire à la Prévert ce qui n’est pas le propos.
Or donc, ici, et bien que nous soyons sur la Lune, point de monolithe noir, mais un scaphandre gigantesque portant d’étranges inscriptions et surtout les coordonnées spatiales d’une planète paumée au fin fond de la galaxie (si ! si !). Détail, un navire a déjà été envoyé là-bas qui ne répond plus, ne donne plus le moindre signe de vie. Aussi, toutes les nations membres de la Fédération (150 états terrestres, une paille) et installées sur la Lune (i.e. capables de concevoir ou de participer à la conception de vaisseaux spatiaux) se réunissent et fabriquent un énorme engin, baptisé l’Antérus. S’y retrouvent Américains (avec la NASA, toujours vivace, tiens), Russes, Chinois, Japonais, et bien d’autres encore.
À leur tête, un certain Mac Bain(2) ahuri d’y être nommé Commandant sans rien avoir su de tout cela, mais propulsé là sans avoir le choix, par un patron qui ne délivre les informations qu’au compte-gouttes (ne pas dépasser la dose prescrite, s’il vous plaît), mais lance piques, remarques assassines et fumée de son vapocigare à tire-larigot (mais sans apprécier d’être moqué, lui). Détail important, une personne qui fascine et attire Mac Bain sera du voyage : la très douée et très particulière Irina(3) Kheraskov(4), dont l’humour et l’empathie sont aussi exubérants que les rires d’un bloc de marbre spécialement taillé pour recouvrir la tombe d’un ex-membre cacochyme du Politburo.
L’auteur prend le temps de poser décors et personnages autant que situations politiques et technologiques, avant de nous lancer dans l’espace et dans un long, très long voyage qui se résumera, heureusement pour nous, à quelques descriptions des périodes d’éveil dudit commandant. Voyage rapide aussi pour le reste des troupes qui dort profondément grâce à une technologie de mise en suspens. Et soudain voici la planète, baptisée « Paradis » sur l’idée d’Irina. Un paradis au goût d’abord amer, car il referme ses serres et son piège sur le navire et l’équipage, telle que le ferait une géante nepenthes vogelii (je vous autorise à utiliser Wikipédia, si et uniquement si vous ne connaissez pas cette gentille petite plante).
À partir de là, nous basculons dans un autre univers, improbable, fantasque et particulièrement mystérieux. Et, autant les trois premiers chapitres de l’aventure se veulent classiques et posés, autant cette seconde partie se révèle intrigante et par là même attirante ; ce qui fait qu’une fois abordée, je n’ai pu refermer le livre avant d’en atteindre le mot fin – psst : c’est une blague, le mot fin n’est pas écrit, mais comme il n’y a plus rien après la page 184, je me suis dit que c’était la fin.
Bien évidemment, impossible de vous révéler quoi que ce soit de cette aventure sans vous gâcher le plaisir. Pour ma part, le mien fut intense et « subjectivement » amplifié par quelques détails ; en effet, maître Arnauld Pontier a, comme moi, l’habitude de glisser des références et clins d’œil dans ses histoires, d’user d’expressions et de termes idiomatiques, d’ethnonymes et d’anthroponymes bien choisis. En clair, mille petites « choses » qui ajoutent du piment à ses phrases, autant qu’elles obligent à quelque gymnastique intellectuelle, nous évitant ainsi tout risque de dysmnésie durant la lecture.
J’avoue – même pas honte – qu’Irina – qui a suffisamment titillé ma curiosité pour que je devine sa situation avant qu’elle ne soit révélée – reste mon personnage préféré, que la faune m’a enchanté de par son tigre-sanglier – qui m’a fait songer à mes animaux mutants au cœur des Ajusteurs – et… je vous laisse profiter du reste.
Si vous en avez l’occasion, n’hésitez pas et, si vous ne l’avez pas, provoquez-la, vous vous en réjouirez, car « Les enfants de Paradis » (rien à voir évidemment avec le film de Marcel Carmé) est un petit plaisir SF, presque trop rapide tant il se lit facilement et vite.
Peut-être même que c'est qu'un rêve »
comme le chante certain rappeur(1).
Car oui, voilà une histoire « étrange », je dirais même « agréablement étrange ».
Et le pire est que je serais bien incapable de dire où réside exactement son étrangeté tant elle possède de facettes étonnantes, véritable melting-pot de références et de clins d’œil, certains clairement affichés, d’autres plus discrets, ou encore ceux que le texte peut évoquer ou éveiller selon les envies et connaissances de chacun.
Personnellement, j’ai repensé à « Les terres creuses » de Moorcock, le cycle « Le monde de la terre creuse » d’Alain Paris, « Pellucidar » d’Edgar Rice Burroughs, les BD « Les terres creuses » des Schuiten, « Les Terres creuses : bibliographie commentée des mondes souterrains imaginaires » du regretté Joseph Altairac et de Guy Costes, etc., mais aussi à La faune de l’espace d’A.E. Van Vogt, Chanur de Carolyn J. Cherryh, 2001, l’odyssée de l’espace d’Arthur C. Clarke, les séries Babylon 5 ou Farscape, et tant d’autres encore que je ne puis citer, sauf à vous jeter dans un inventaire à la Prévert ce qui n’est pas le propos.
Or donc, ici, et bien que nous soyons sur la Lune, point de monolithe noir, mais un scaphandre gigantesque portant d’étranges inscriptions et surtout les coordonnées spatiales d’une planète paumée au fin fond de la galaxie (si ! si !). Détail, un navire a déjà été envoyé là-bas qui ne répond plus, ne donne plus le moindre signe de vie. Aussi, toutes les nations membres de la Fédération (150 états terrestres, une paille) et installées sur la Lune (i.e. capables de concevoir ou de participer à la conception de vaisseaux spatiaux) se réunissent et fabriquent un énorme engin, baptisé l’Antérus. S’y retrouvent Américains (avec la NASA, toujours vivace, tiens), Russes, Chinois, Japonais, et bien d’autres encore.
À leur tête, un certain Mac Bain(2) ahuri d’y être nommé Commandant sans rien avoir su de tout cela, mais propulsé là sans avoir le choix, par un patron qui ne délivre les informations qu’au compte-gouttes (ne pas dépasser la dose prescrite, s’il vous plaît), mais lance piques, remarques assassines et fumée de son vapocigare à tire-larigot (mais sans apprécier d’être moqué, lui). Détail important, une personne qui fascine et attire Mac Bain sera du voyage : la très douée et très particulière Irina(3) Kheraskov(4), dont l’humour et l’empathie sont aussi exubérants que les rires d’un bloc de marbre spécialement taillé pour recouvrir la tombe d’un ex-membre cacochyme du Politburo.
L’auteur prend le temps de poser décors et personnages autant que situations politiques et technologiques, avant de nous lancer dans l’espace et dans un long, très long voyage qui se résumera, heureusement pour nous, à quelques descriptions des périodes d’éveil dudit commandant. Voyage rapide aussi pour le reste des troupes qui dort profondément grâce à une technologie de mise en suspens. Et soudain voici la planète, baptisée « Paradis » sur l’idée d’Irina. Un paradis au goût d’abord amer, car il referme ses serres et son piège sur le navire et l’équipage, telle que le ferait une géante nepenthes vogelii (je vous autorise à utiliser Wikipédia, si et uniquement si vous ne connaissez pas cette gentille petite plante).
À partir de là, nous basculons dans un autre univers, improbable, fantasque et particulièrement mystérieux. Et, autant les trois premiers chapitres de l’aventure se veulent classiques et posés, autant cette seconde partie se révèle intrigante et par là même attirante ; ce qui fait qu’une fois abordée, je n’ai pu refermer le livre avant d’en atteindre le mot fin – psst : c’est une blague, le mot fin n’est pas écrit, mais comme il n’y a plus rien après la page 184, je me suis dit que c’était la fin.
Bien évidemment, impossible de vous révéler quoi que ce soit de cette aventure sans vous gâcher le plaisir. Pour ma part, le mien fut intense et « subjectivement » amplifié par quelques détails ; en effet, maître Arnauld Pontier a, comme moi, l’habitude de glisser des références et clins d’œil dans ses histoires, d’user d’expressions et de termes idiomatiques, d’ethnonymes et d’anthroponymes bien choisis. En clair, mille petites « choses » qui ajoutent du piment à ses phrases, autant qu’elles obligent à quelque gymnastique intellectuelle, nous évitant ainsi tout risque de dysmnésie durant la lecture.
J’avoue – même pas honte – qu’Irina – qui a suffisamment titillé ma curiosité pour que je devine sa situation avant qu’elle ne soit révélée – reste mon personnage préféré, que la faune m’a enchanté de par son tigre-sanglier – qui m’a fait songer à mes animaux mutants au cœur des Ajusteurs – et… je vous laisse profiter du reste.
Si vous en avez l’occasion, n’hésitez pas et, si vous ne l’avez pas, provoquez-la, vous vous en réjouirez, car « Les enfants de Paradis » (rien à voir évidemment avec le film de Marcel Carmé) est un petit plaisir SF, presque trop rapide tant il se lit facilement et vite.
Notes
(1) Laylow.
(2) Pas pu m’empêcher de penser à Ed McBain et au 87e district.
(1) Laylow.
(2) Pas pu m’empêcher de penser à Ed McBain et au 87e district.
(3) Dérivé d’Irène ou Eirênê, une des Heures incarnant la « Paix ».
(4) Si vous ne connaissez pas, recherchez donc Mikhaïl Matveïevitch Kheraskov.