
Le jour ne se lève pas pour nous (réédition) © 2010 Le Livre de Poche
Il existe deux sortes de sortes de sous-marins : les grands et les moins grands. Ces derniers sont les sous-marins d'attaque. Les plus grands sont les SNLE : sous-marins nucléaires lanceurs d'engins. Ainsi le romancier de "Fortune de France" entame-t-il son récit d'une patrouille ordinaire à bord d'un de ces bâtiments, sur les pas d'un jeune médecin militaire, parmi ces marins pour qui, des semaines durant, le jour ne se lève pas. Leurs missions, leurs compétences, leur langage, les problèmes humains singuliers auxquels les confronte leur étrange métier : rien n'a échappé à son regard passionné, chaleureux, désireux de tout voir et de tout comprendre. Rigoureuse et précise comme un reportage, cette chronique est captivante de bout en bout. Car ces hommes sont comme nous, ils ont leur caractère, leurs soucis, leurs moments de gaieté ou leur mal de dos...
Et, en même temps, ils vivent le doigt sur la détente, prêts, à toute minute, à déclencher le feu nucléaire.
Critique
Robert Merle est indéniablement un auteur touche-à-tout. Auteur de la célèbre saga historique Fortune de France, de romans d’anticipation (Malevil, Les Hommes protégés ou encore Un animal doué de raison) ou encore son célèbre La Mort est mon métier traitant de l’horreur concentrationnaire, il est à mes yeux injustement méconnu.
Son ouvrage Le jour ne se lève pas pour nous raconte l’histoire d’une patrouille à bord du sous-marin nucléaire lanceur d’engin (SNLE) L’Inflexible aux travers du regard d’un jeune médecin militaire.
Contrairement à son homologue Lothar-Günther Buchheim, père du célèbre Das Boot, le narrateur est un jeune médecin militaire assez fraîchement diplômé. Fils de bonne famille, il nous fait découvrir tant les carrés d’officiers que des discussions avec les officiers mariniers et matelots, sur la vie si spéciale qu’est celle d’un SNLE. Chargé de porter la mort en silence quand il en aura reçu l’ordre, il est pourtant armé par des hommes ordinaires, avec leurs passions, leurs émotions, leur professionnalisme mêlés aux tracas du quotidien. Notre narrateur lui-même n’y est pas étranger en écrivant son journal, ou en rêvant à des images qui me sont très chères : la sortie du sous-marin assurée de concert avec l’escorteur d’escadre Maillé-Brézé ou encore la rêverie à l’hôtel Alcyon de Prague.
Il m’est difficile de parler de cet ouvrage avec des mots, tant j’entretiens avec lui un lien sentimental fort. On n’est pas dans le roman d’action. Ce n’est même presque pas un livre « de sous-marins » : c’est davantage un ouvrage sur 130 hommes dans un sous-marin.
Un extrait de texte résume bien le tout :
Le narrateur, comme le lecteur, embarque au début du roman pour ce voyage sous la mer comme les héros mythiques réalisent leur « descente aux enfers » dans le monde souterrain. A son retour à la surface, il découvre quelque chose.
Quoi donc ? Mais… embarquez à bord de L'Inflexible pour le découvrir !
Son ouvrage Le jour ne se lève pas pour nous raconte l’histoire d’une patrouille à bord du sous-marin nucléaire lanceur d’engin (SNLE) L’Inflexible aux travers du regard d’un jeune médecin militaire.
Contrairement à son homologue Lothar-Günther Buchheim, père du célèbre Das Boot, le narrateur est un jeune médecin militaire assez fraîchement diplômé. Fils de bonne famille, il nous fait découvrir tant les carrés d’officiers que des discussions avec les officiers mariniers et matelots, sur la vie si spéciale qu’est celle d’un SNLE. Chargé de porter la mort en silence quand il en aura reçu l’ordre, il est pourtant armé par des hommes ordinaires, avec leurs passions, leurs émotions, leur professionnalisme mêlés aux tracas du quotidien. Notre narrateur lui-même n’y est pas étranger en écrivant son journal, ou en rêvant à des images qui me sont très chères : la sortie du sous-marin assurée de concert avec l’escorteur d’escadre Maillé-Brézé ou encore la rêverie à l’hôtel Alcyon de Prague.
Il m’est difficile de parler de cet ouvrage avec des mots, tant j’entretiens avec lui un lien sentimental fort. On n’est pas dans le roman d’action. Ce n’est même presque pas un livre « de sous-marins » : c’est davantage un ouvrage sur 130 hommes dans un sous-marin.
Un extrait de texte résume bien le tout :
"C'est une caisse de verre transparente où tout se voit et tout se sait et c'est aussi une caisse de résonnance où tout s'amplifie."
Le narrateur, comme le lecteur, embarque au début du roman pour ce voyage sous la mer comme les héros mythiques réalisent leur « descente aux enfers » dans le monde souterrain. A son retour à la surface, il découvre quelque chose.
Quoi donc ? Mais… embarquez à bord de L'Inflexible pour le découvrir !