Ce n'est pas une, mais deux nouvelles que nous propose ici David Bry. Deux bijoux comme deux paraboles fantastiques qui entrent en résonance avec notre monde, pour mieux en révéler ses fonctionnements. Et ses dysfonctionnements.
Fiche de lecture
Le soleil se coucha mille fois sur la forêt, la lune se leva tout autant, illumina de son halo pâle les feuilles vertes et vigoureuses, les branches craquelées de gel, tachées de neige, asséchées de chaleur et de vent. Le loup apparut. (Le Roi de la Clairière, David Bry)
Dans ce petit carnet de voyages littéraires, David Bry nous propose une fable et un conte.
Dans Le Roi de la Clairière, le loup, le cerf, le renard, le lapin, le corbeau, le hibou et l’homme se rencontrent à chaque saison au cœur clairsemé de la forêt, années après années. Le cycle de la vie se déroule, une succession de phases défile. Une fable qui se termine sur une morale d’une triste réalité dont il n’y a pas de quoi être fiers.
Dans Ce que l’Homme croit, un chevalier, la quarantaine et usé par les aléas de la vie, fait appel à un mage qui aurait le pouvoir, à chaque pleine lune, d’ouvrir une porte entre le monde des vivants et celui des morts, permettant ainsi à ces derniers de revenir parmi nous. Ce conte nous montre qu’une illusion ou que le fait de croire fort en quelque chose, peut, le temps d’un instant, apaiser les maux des hommes. Il se termine par un twist intéressant.
Ces courts récits, plutôt sombres, sont fort bien narrés. Tous deux portent à réflexion. J’ai apprécié ces lectures que je relirai volontiers à l’occasion. La fable m’a particulièrement plu. Je l’ai lue à un petit auditoire et elle a fait son petit effet !