
La Tentation des fous | Volume 1 : Dispersion @ 2024 Editions Arkuiris | Illustration de couverture © Mike Johnson Ugbogbo
La Tentation des fous | Volume 1 : Dispersion (2024)
Dans ce roman-monde d'une ambition inédite, rien n'est vraiment ce qu'il paraît.
Tarja-Al, la Secrétaire générale de la Confédération des Objets Astraux Habitables, éprouve bien des difficultés à gérer ses cinq planètes.
L'équilibre est fragile entre Taylo la productiviste et Fatna la commerçante où tout semble permis. La confrérie des Banquiers contemplatifs d'Icarius prône l'inertie et les éleveurs de coquillages des atolls-flottants du Panocéan d'Atolu ne s'en soucient guère. Quant aux Avalonais, ils subissent le joug d'une étonnante puissance que tous appellent Graal.
Qu'espère donc trouver la corvette du planétoïde minier Freeport dans le monde aride et lointain vers lequel elle se dirige ?
Les tiroirs s'ouvrent peu Ă peu sur des complots et des manipulations qui n'engagent pas seulement les ĂŞtres humains, mais aussi d'autres formes d'intelligence.
Tarja-Al, la Secrétaire générale de la Confédération des Objets Astraux Habitables, éprouve bien des difficultés à gérer ses cinq planètes.
L'équilibre est fragile entre Taylo la productiviste et Fatna la commerçante où tout semble permis. La confrérie des Banquiers contemplatifs d'Icarius prône l'inertie et les éleveurs de coquillages des atolls-flottants du Panocéan d'Atolu ne s'en soucient guère. Quant aux Avalonais, ils subissent le joug d'une étonnante puissance que tous appellent Graal.
Qu'espère donc trouver la corvette du planétoïde minier Freeport dans le monde aride et lointain vers lequel elle se dirige ?
Les tiroirs s'ouvrent peu Ă peu sur des complots et des manipulations qui n'engagent pas seulement les ĂŞtres humains, mais aussi d'autres formes d'intelligence.
Fiche de lecture
Vous aimez le Space Opera ? Voici un échantillon de cosmos où chaque monde ne ressemble ni à son voisin, ni même à rien de connu. Étonnement garanti. À noter déjà ce détail curieux : Icar est à la fois le pseudo de l’auteur de ce bout d’univers et le nom d’un des « personnages », l’un des guides artificiels de la transhumance intersidérale, lesquels guides, après plus de 300 ans de voyage, serviront leurs maîtres en les asservissant.
En effet, le système planétaire mérakien a été colonisé grâce à une vaste migration en provenance d’un « berceau » qui a irrémédiablement périclité. Ce système s’est organisé en une Confédération des objets astraux habitables dirigée depuis Concordia par une secrétaire générale consensuelle, mais à son insu sur un siège éjectable.
Le récit nous fait fréquenter les planètes de ce système, chacune jalouse de ses spécificités, l’une par exemple, imposant le plaisir, l’autre la productivité, une autre encore la contemplation.
Mais vous n’avez encore rien vu....
Voici un monde qui tue tout explorateur qui ose mettre le pied sur son sol.
Voici une Terre qui perpétue l’époque féodale avec toutes ses atrocités, sous le joug du Graal et dont le souverain déchu ne recule devant rien pour récupérer son trône.
Voici une planète qui contrôle les intentions de ses habitants grâce à des « Egotuteurs » quasi-greffés ou encore cette autre qui divertit sa population grâce à des « Fenêtres d’échappée mentale ».
On côtoie un tyran tortionnaire, un conspirateur en lutte contre le temps que lui laisse son squelette en dégénérescence, espérant extorquer le secret de longévité d’une femme millénaire toujours jeune et superbe.
On rejoint aussi quelques résistants fragiles, vulnérables, en quête de vérité, à la recherche de clés pour ouvrir ce qui est caché depuis la fin de l’exode primal, au risque d’être « décatégorisés », donc confinés dans une zone de misère intégrale. En tout cas, ces contestataires semblent les seuls à croire que les autorités s’ingénient à dissimuler la réalité pour mieux manipuler leurs citoyens dans l’ignorance.
Et si la civilisation sur ces planètes n’était que le fruit d’un bourrage de crâne ? Bien sûr, il revient aux hommes la mission de donner sens à la lumière des astres. Mais si l’IA s’en chargeait, quitte à aveugler les humains par l’illusion ?
Confier son sort à une intelligence bien supérieure à la sienne, n’est-ce pas là la pire des tentations, la tentation des fous ?
Dans ce roman de plus de 600 pages, premier tome d’une trilogie, un feu d’artifice de trouvailles, un vocabulaire pointu, foisonnant. Sitôt après la parade des planètes et de leurs prétendus maîtres, le thriller sombre se déploie pour vous retenir dans les filets de son firmament.
[RY, 13.09.2024]
En effet, le système planétaire mérakien a été colonisé grâce à une vaste migration en provenance d’un « berceau » qui a irrémédiablement périclité. Ce système s’est organisé en une Confédération des objets astraux habitables dirigée depuis Concordia par une secrétaire générale consensuelle, mais à son insu sur un siège éjectable.
Le récit nous fait fréquenter les planètes de ce système, chacune jalouse de ses spécificités, l’une par exemple, imposant le plaisir, l’autre la productivité, une autre encore la contemplation.
Mais vous n’avez encore rien vu....
Voici un monde qui tue tout explorateur qui ose mettre le pied sur son sol.
Voici une Terre qui perpétue l’époque féodale avec toutes ses atrocités, sous le joug du Graal et dont le souverain déchu ne recule devant rien pour récupérer son trône.
Voici une planète qui contrôle les intentions de ses habitants grâce à des « Egotuteurs » quasi-greffés ou encore cette autre qui divertit sa population grâce à des « Fenêtres d’échappée mentale ».
On côtoie un tyran tortionnaire, un conspirateur en lutte contre le temps que lui laisse son squelette en dégénérescence, espérant extorquer le secret de longévité d’une femme millénaire toujours jeune et superbe.
On rejoint aussi quelques résistants fragiles, vulnérables, en quête de vérité, à la recherche de clés pour ouvrir ce qui est caché depuis la fin de l’exode primal, au risque d’être « décatégorisés », donc confinés dans une zone de misère intégrale. En tout cas, ces contestataires semblent les seuls à croire que les autorités s’ingénient à dissimuler la réalité pour mieux manipuler leurs citoyens dans l’ignorance.
Et si la civilisation sur ces planètes n’était que le fruit d’un bourrage de crâne ? Bien sûr, il revient aux hommes la mission de donner sens à la lumière des astres. Mais si l’IA s’en chargeait, quitte à aveugler les humains par l’illusion ?
Confier son sort à une intelligence bien supérieure à la sienne, n’est-ce pas là la pire des tentations, la tentation des fous ?
Dans ce roman de plus de 600 pages, premier tome d’une trilogie, un feu d’artifice de trouvailles, un vocabulaire pointu, foisonnant. Sitôt après la parade des planètes et de leurs prétendus maîtres, le thriller sombre se déploie pour vous retenir dans les filets de son firmament.
[RY, 13.09.2024]

La Tentation des fous | Volume 2 : Renaissance © 2024 Editions Arkuiris | Illustration de couverture © Mike Johnson Ugbogbo
La Tentation des fous | Volume 2 : Renaissance (2024)
La Confédération des Objets Astraux Habitables menace de voler en éclat. Le mystérieux Neuvième Élément a pris le pouvoir sur Taylo, mettant à mal le système polycratique. Il compte envahir les autres planètes pour satisfaire un objectif délirant : le retour de ses élus vers la Planète Berceau.
À travers lui ce sont Algor et Bosch, les deux intelligences artificielles qui s'affrontent et, une fois de plus, Tarja-Al est amenée à jouer le rôle d'arbitre. Laquelle des deux puissances inhumaines va-t-elle finalement suivre ?
Le Capitaine Zhenghe, lui, est bien loin de ces préoccupations. Il s'efforce de sauver Harfang, recluse sur Avalon où on s'apprête à la couronner. Pourtant, sans le savoir, lui aussi constitue un pion dans le grand jeu.
Comme il l'a fait tout au long du premier volume de sa trilogie, Icar continue à se jouer de nous à travers les méandres de confrontations titanesques dont les hommes sortent rarement gagnants. L'auteur explore sans cesse davantage ce qui pourrait être l'avenir de nos relations avec les intelligences artificielles dans un roman-monde sans équivalent.
À travers lui ce sont Algor et Bosch, les deux intelligences artificielles qui s'affrontent et, une fois de plus, Tarja-Al est amenée à jouer le rôle d'arbitre. Laquelle des deux puissances inhumaines va-t-elle finalement suivre ?
Le Capitaine Zhenghe, lui, est bien loin de ces préoccupations. Il s'efforce de sauver Harfang, recluse sur Avalon où on s'apprête à la couronner. Pourtant, sans le savoir, lui aussi constitue un pion dans le grand jeu.
Comme il l'a fait tout au long du premier volume de sa trilogie, Icar continue à se jouer de nous à travers les méandres de confrontations titanesques dont les hommes sortent rarement gagnants. L'auteur explore sans cesse davantage ce qui pourrait être l'avenir de nos relations avec les intelligences artificielles dans un roman-monde sans équivalent.
Fiche de lecture
Vous voulez vous plonger dans un univers d’outrance ?
Foncez sur le deuxième opus de la trilogie La tentation des fous, Renaissance. La saga, et quelle saga !, s’impose comme un ouvrage remarquable de la SF, marqué par la folie contemporaine. Ce Space Opera s’avère si dense qu’il est difficile d’échapper à son attraction.
Un « topo », un résumé de l’intrigue ? Oubliez…
Pour faire court, rien ne va plus. Rien ne va plus dans le système solaire merakien, à l’intérieur duquel, pendant des siècles, évoluent des générations d’humains originaires d’un monde à l’agonie.
En fuite, la dirigeante déchue de la Confédération des Objets Astraux Habitables n’a plus de visage, mais s’entend réserver un grand destin par l’un des guides IA ancestraux qui ont conduit la transhumance depuis le berceau maudit.
Pour faire simple, tout empire à qui mieux mieux dans cette portion du cosmos qui naguère promettait le salut de tous en son sein.
La planète la plus développée, peuplée d’habitants les plus contrôlés, tous écrasés par l’ordre rationnel politique, perd en quelques minutes sa civilisation rigide à l’extrême. Des fanatiques religieux aussi cruels qu’illuminés y ont ravagé les sources d’énergie et de communication. Les survivants de cette apocalypse, s’ils ne meurent pas d’inanition, sont capturés, convertis avec rage et enrôlés pour une « croisade » contre la Raison. Une guerre civile plus ou moins larvée opposent des résistants héroïques contre les arracheurs de bon sens et dont la grande lubie est l’élimination d’une partie de l’humanité pour que les rescapés puissent croire en une Renaissance.
Voisine, la planète commerçante, après une fête somptueuse, gigantesque, hymne à la liberté, est envahie sauvagement par des cohortes de croisés qui déciment sans pitié l’élite dirigeante.
La planète des banquiers contemplatifs et des humains ailés s’inquiète de la barbarie contagieuse qui déferle sur les deux mondes tombés sous le joug de la Foi. Ils redoutent l’invasion des convertis frénétiques prêts à toutes les exactions. Pour les défendre, les gouvernants comptent sur les mercenaires endurcis d’un planétoïde minier. Mais ces têtes brûlées ne risquent-elles pas de se soulever pour imposer leur force ?
Le temps presse. Déjà , sur la planète océane, les Apôtres du Berceau, nostalgiques du monde originel perdu, propagent la « bonne parole », le « joyeux retour » pour inciter l’humanité à revenir dans le paradis des ancêtres. Et l’irrationnel gagne non sans douceur en puissance dévastatrice.
Sur la planète on ne peut plus médiévale, les habitants pratiquent un langage qui fleure bon le terroir des manants ou le banquet des chevaliers. À peine Reine, par allégeance au Graal, une étrangère qui porte en elle les attentes non formulées de l’humanité, asservit promptement la noblesse. Hélas, un coup de théâtre va bouleverser son existence.
À la fin, tout se précipite. La femme sans visage découvrira-t-elle que le destin promis par le guide fou n’était qu’un leurre ? Que le guide animé par la Raison n’avait espéré que la conquête de l’univers pour la prospérité des humains ?
Pourquoi encore cette descente de la Reine en exil et de son escorte dans les entrailles énigmatiques de ce désert, chez les suceurs de pierre, gardiens d’une histoire secrète remontant jusqu’à la planète berceau ?
Dans ce deuxième tome, la narration m’a paru encore plus dynamique, plus palpitante que dans le premier. Avec un style précis, fleuri, s’adaptant aux décors et aux bouleversements, le récit embarque sans ménagement son lecteur dans un voyage grouillant de mystères le long de la dérive fatale de la foi totalitaire.
[RY, 03.09.2025]
Foncez sur le deuxième opus de la trilogie La tentation des fous, Renaissance. La saga, et quelle saga !, s’impose comme un ouvrage remarquable de la SF, marqué par la folie contemporaine. Ce Space Opera s’avère si dense qu’il est difficile d’échapper à son attraction.
Un « topo », un résumé de l’intrigue ? Oubliez…
Pour faire court, rien ne va plus. Rien ne va plus dans le système solaire merakien, à l’intérieur duquel, pendant des siècles, évoluent des générations d’humains originaires d’un monde à l’agonie.
En fuite, la dirigeante déchue de la Confédération des Objets Astraux Habitables n’a plus de visage, mais s’entend réserver un grand destin par l’un des guides IA ancestraux qui ont conduit la transhumance depuis le berceau maudit.
Pour faire simple, tout empire à qui mieux mieux dans cette portion du cosmos qui naguère promettait le salut de tous en son sein.
La planète la plus développée, peuplée d’habitants les plus contrôlés, tous écrasés par l’ordre rationnel politique, perd en quelques minutes sa civilisation rigide à l’extrême. Des fanatiques religieux aussi cruels qu’illuminés y ont ravagé les sources d’énergie et de communication. Les survivants de cette apocalypse, s’ils ne meurent pas d’inanition, sont capturés, convertis avec rage et enrôlés pour une « croisade » contre la Raison. Une guerre civile plus ou moins larvée opposent des résistants héroïques contre les arracheurs de bon sens et dont la grande lubie est l’élimination d’une partie de l’humanité pour que les rescapés puissent croire en une Renaissance.
Voisine, la planète commerçante, après une fête somptueuse, gigantesque, hymne à la liberté, est envahie sauvagement par des cohortes de croisés qui déciment sans pitié l’élite dirigeante.
La planète des banquiers contemplatifs et des humains ailés s’inquiète de la barbarie contagieuse qui déferle sur les deux mondes tombés sous le joug de la Foi. Ils redoutent l’invasion des convertis frénétiques prêts à toutes les exactions. Pour les défendre, les gouvernants comptent sur les mercenaires endurcis d’un planétoïde minier. Mais ces têtes brûlées ne risquent-elles pas de se soulever pour imposer leur force ?
Le temps presse. Déjà , sur la planète océane, les Apôtres du Berceau, nostalgiques du monde originel perdu, propagent la « bonne parole », le « joyeux retour » pour inciter l’humanité à revenir dans le paradis des ancêtres. Et l’irrationnel gagne non sans douceur en puissance dévastatrice.
Sur la planète on ne peut plus médiévale, les habitants pratiquent un langage qui fleure bon le terroir des manants ou le banquet des chevaliers. À peine Reine, par allégeance au Graal, une étrangère qui porte en elle les attentes non formulées de l’humanité, asservit promptement la noblesse. Hélas, un coup de théâtre va bouleverser son existence.
À la fin, tout se précipite. La femme sans visage découvrira-t-elle que le destin promis par le guide fou n’était qu’un leurre ? Que le guide animé par la Raison n’avait espéré que la conquête de l’univers pour la prospérité des humains ?
Pourquoi encore cette descente de la Reine en exil et de son escorte dans les entrailles énigmatiques de ce désert, chez les suceurs de pierre, gardiens d’une histoire secrète remontant jusqu’à la planète berceau ?
Dans ce deuxième tome, la narration m’a paru encore plus dynamique, plus palpitante que dans le premier. Avec un style précis, fleuri, s’adaptant aux décors et aux bouleversements, le récit embarque sans ménagement son lecteur dans un voyage grouillant de mystères le long de la dérive fatale de la foi totalitaire.
[RY, 03.09.2025]
La Tentation des fous | Volume 3 : Berceau (à paraître en 2026)
