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L'Univers à l'Envers | Inside, Outside | Philip José Farmer | 1964


Une fiche ajoutée dans nos cales par | 19/02/2017 | Lu 1225 fois






L'univers à l'envers, réédition @ 2014 Le Livre de Poche | Illustration de couverture @ Alain Brion
L'univers à l'envers, réédition @ 2014 Le Livre de Poche | Illustration de couverture @ Alain Brion

Illustration et quatrième de couverture

Mourir, cela n'est rien... Mais se retrouver en enfer...

Un enfer physique, bien réel, qui obéit à des lois, bien qu'il soit peuplé de démons.

Cull et Phyllis, qui se haïssent, sont condamnés à errer ensemble dans un univers sans pesanteur, sans haut ni bas, où flottent comme de petits mondes des débris, des sphères liquides, des statues, vestiges d'un ordre disparu ou inversé.

Mais qui sont ces démons ?

Qui a fabriqué cet univers ?

C'est ce que Cull, le révolté, l'indomptable, le sceptique, le réaliste, l'homme pratique, a bien l'intention de découvrir afin de demander aux dieux des comptes. S'il y a des dieux...

Fiche de lecture

Voici un bouquin qui m’a marqué, tant il est étrange…

Il est une sorte de mise en bouche – fort appétissante d’ailleurs - du cycle du Fleuve de l’Eternité. Bien sûr on n’atteint pas ici le niveau de ce cycle, mais Philip José Farmer nous ouvre l’appétit sur ce qui va suivre. Il nous livre une histoire dans un univers totalement déroutant, car dépourvu d’apesanteur ou de repères familiers, et jonché de vestiges flottants. 
 
Ainsi, Jack Cull qui pense être mort et qui imagine se trouver en Enfer, un lieu bel et bien physique régit par des lois naturelles qui ne cessent de changer à mesure que l’histoire progresse et habité par des démons, va petit à petit réaliser que tout ce qui l’entoure n’est pas ce qu’il n’y paraît. Et cet état de faits trouble tout autant le héros que le lecteur. En creusant avec lui l’écorce de ce monde, on va aller de révélations en révélations… car Jack Cull est bien décidé à demander des comptes aux dieux qui ont créé cet infernal chaos sans queue ni tête. Si ces dieux existent...
 
Dans cet univers à l’envers, on a l’impression d’être au cœur d’une toupie en mouvement dont la vitre extérieure commence à se fissurer. L’effet est saisissant. Et renversant aussi.
 
Dans cette histoire, Philip José Farmer joue avec l’eschatologie (les derniers événements de l’histoire du monde et/ou l’ultime destinée du genre humain) avec brio, en y apportant une réflexion philosophique à caractère anti-métaphysique. Il remet en question les fondements de ce que saisit – ou croit saisir - le savoir humain. C’est vraiment très intéressant.

[Attention spoilers]

Allez, je vous livre un indice : quel est le point commun ici avec son oeuvre majeure ? Réponse : les âmes immortelles dont sont dotés les personnages sont en réalité les produits d'une technologie...

[Fin des spoilers]
 
Voici donc une lecture que je qualifierais d'inoubliable. Après, je ne sais pas si celle-ci conviendra à tout le monde, tant le style est particulier, inclassable. Je pense cependant que les amateurs des écrits de Philip José Farmer pourraient y trouver du plaisir.

Koyolite Tseila
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💬Commentaires

1.Posté par Miroirs SF le 05/03/2017 17:44 | Alerter
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MiroirsSF
Ca fait très envie ! L'idée que les lois de ce monde puissent évoluer au fur et à mesure de l'avancée de l'histoire m'intrigue beaucoup. Idem pour le jeu avec l'eschatologie. Par ailleurs, on sent bien dans ta chronique que cet enfer est dans le fond très SF, ce qui me va bien aussi ! Il y a plusieurs tomes ? Si oui peut-on s'arrêter à la fin du premier ?
Enfin, pour la blague, je ne peux m'empêcher de le souligner : le début de ta chronique est une citation de Brel, qui se poursuit autrement toutefois : "Mourir cela n'est rien, mais vieillir..." :). Une sorte d'enfer si l'on veut !

2.Posté par Koyolite TSEILA le 05/03/2017 19:54 | Alerter
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KoyoliteTseila
Hello ! Comment dire... Si on prend cet ouvrage à froid, j'en ignore quel en est son charme ou intérêt, très sincèrement. Mais si on a lu le cycle du fleuve de l'éternité, 5 tomes que je recommande plus que chaleureusement, alors cet ouvrage prend une toute autre dimension, car l'on se retrouve dans les prémices d'un univers déjà connu... Je t'invite donc à lire le fleuve de l'éternité avant ce livre...

3.Posté par Miroirs SF le 05/03/2017 20:44 | Alerter
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MiroirsSF
Ok ! Tu fais bien de me prévenir

4.Posté par Paul DEMOULIN le 11/05/2021 14:27 | Alerter
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southeast
Lu (très) longtemps avant le cycle Riverworld, j'avais adoré. A découvrir aussi les aventures du Père Carmody (La nuit de la lumière)

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