Ă cinq ans, Skagra dĂ©cida dâautoritĂ© que Dieu nâexistait pas. ConfrontĂ©s Ă une telle rĂ©vĂ©lation, la plupart des habitants de lâunivers Ă©prouveraient un sentiment de soulagement ou sombreraient dans un dĂ©sespoir absolu. Skagra, lui, commença Ă rĂ©flĂ©chir. Une petite minute ! Si Dieu nâexiste pas, il y a donc une place Ă prendre !
RĂ©digĂ© Ă partir des scĂ©narios du lĂ©gendaire Douglas Adams pour la sĂ©riĂ© tĂ©lĂ©visĂ©e, Shada narre une aventure qui nâa jamais Ă©tĂ© portĂ©e Ă lâĂ©cran, mettant en scĂšne le sinistre Skagra, qui veut sâemparer de lâesprit du 4e DocteurâŠ
RĂ©digĂ© Ă partir des scĂ©narios du lĂ©gendaire Douglas Adams pour la sĂ©riĂ© tĂ©lĂ©visĂ©e, Shada narre une aventure qui nâa jamais Ă©tĂ© portĂ©e Ă lâĂ©cran, mettant en scĂšne le sinistre Skagra, qui veut sâemparer de lâesprit du 4e DocteurâŠ
Fiche de lecture
Imaginez donc en classe, la maĂźtresse demandant aux jeunes enfants ce quâils voudraient devenir plus tard. Au milieu des futurs pompiers, infirmiĂšres et pilotes de course, lâun dâentre eux annonce fiĂšrement quâil sera Dieu. AprĂšs un bref silence, la classe Ă©clate de rire : « Pour qui se prend-il donc, celui-lĂ ? » Pour le jeune Skagra, cela constituerait Ă coup sĂ»r une humiliation de plus. Celle de trop. Skagra nâĂ©prouve que du mĂ©pris pour les autres.
Bon, ceci nâest que mon interprĂ©tation. Dans le roman « Shada », on ne dĂ©crit pas lâenfance de Skagra. Et câest Ă peine si lâon en sait plus sur son passĂ© au bout de lâhistoire. Mais lĂ nâest pas le plus important.
Ce qui est certain, câest que câest un adversaire redoutable auquel se frotte le Docteur. Intelligent (et les connaissances qui lui manquent, il les prend chez les autres), inconnu (personne nâa vu venir la menace) et maĂźtre de ses Ă©motions (ne faisant pas lâerreur de dĂ©voiler trop tĂŽt son plan, comme la plupart des « mĂ©chants »), il semble capable dâaller jusquâau bout de son plan. Les plus gros obstacles Ă franchir sont son orgueil et un certain Seigneur du TempsâŠ
Cependant le Docteur en a vu dâautres : les Daleks, les Cybermen ou le MaĂźtre sont sans doute les plus connus, mais dâautres, sâils sont moins cĂ©lĂšbres, nâen furent pas moins aussi redoutables. Et pourtant, ils ont tous Ă©tĂ© vaincus (provisoirement ou dĂ©finitivement). Mais avec Skagra, cela semble tout de mĂȘme encore une autre paire de manches. Dâautant plus que celui-ci a souvent une longueur dâavance sur lui tout au long de cette aventure...
« Shada » est donc basĂ© sur un scĂ©nario Ă©crit par Douglas Adams pour la sĂ©rie tĂ©lĂ©visĂ©e du Docteur. Lâhistoire devait normalement clĂŽturer la saison 17 Ă lâĂ©poque du 4e Docteur (Tom Baker). Une partie fut dâailleurs partiellement tournĂ©e, mais des problĂšmes de production, ainsi quâune grĂšve en dĂ©cida autrement. Au grand dam des acteurs, mais, apparemment au grand soulagement du scĂ©nariste, déçu par ce quâil avait Ă©crit et les contraintes quâil avait subies.
On peut le regretter, car ce que nous offre lâadaptation littĂ©raire de Gareth Roberts est tout bonnement impeccable. Les co-auteurs connaissaient - en tout cas - dĂ©jĂ lâunivers quâils abordent, ayant tous deux travaillĂ© prĂ©cĂ©demment sur des Ă©pisodes de la sĂ©rie tĂ©lĂ©visĂ©e. Une collaboration Ă travers le temps, puisque Douglas Adams, Ă qui on devait aussi le dĂ©sopilant « Guide du voyageur galactique », est malheureusement dĂ©cĂ©dĂ© entre-temps.
Le texte est fluide et ne manque pas dâhumour malgrĂ© la trame sĂ©rieuse, juste reflet de la nature « dĂ©calĂ©e » du Docteur, qui semble toujours prendre les choses Ă la lĂ©gĂšre, alors quâil nâen est rien bien sĂ»r. Les Ă©changes entre le Docteur et Chronotis sont savoureux. Tous les personnages sont dâailleurs vraiment bien campĂ©s. Lâaction, quoique soutenue, nâempĂȘche pas quelques passages un peu plus calmes, ce qui permet aux personnages (et au lecteur !) de reprendre leur souffle. Le texte est donc bien balancĂ©. Les courts chapitres qui le composent contribuent aussi Ă suivre aisĂ©ment lâensemble qui, pourtant, ne cesse de changer de dĂ©cor.
Lâapport de Gareth Roberts nâest pas nĂ©gligeable, puisquâil restait encore pas mal de trous dans le scĂ©nario Ă lâĂ©poque, quâil a complĂ©tĂ© sur la base des notes dâAdams. Le tout tient parfaitement la route.
Seul bĂ©mol, mais purement liĂ© Ă la traduction française : les quelques rĂ©fĂ©rences culturelles, dans les premiers chapitres, sont françaises (« Cloclo », « GĂ©rard Majax », âŠ), ce qui nâa pas de sens quand on sait que lâon se trouve dans la ville de Cambridge ! Ce nâest pas Ă©norme, mais cela nâaurait pas demandĂ© un effort insurmontable de trouver des rĂ©fĂ©rences britanniques connues de ce cĂŽtĂ©-ci de la Manche, comme Elton John ou Houdini, par exemple ?
En conclusion, si « Shada » nâa pas pu devenir un Ă©pisode tĂ©lĂ©, on ne perd pas trop au change en lisant lâadaptation littĂ©raire : les images dĂ©filaient dans ma tĂȘte tout en lisant les pages de lâouvrage ! Ce que jâai personnellement adorĂ©, câest dây (re)trouver ce 4e Docteur grĂące auquel jâai dĂ©couvert la sĂ©rie. A bien y rĂ©flĂ©chir, cette aventure aurait aussi parfaitement convenu au 11e Docteur, vu que les deux incarnations partagent pas mal de traits de caractĂšre. En rĂ©sumĂ©, un excellent roman, que je vous recommande chaudement !
Petite anecdote : mĂȘme si « Shada » nâa pas vu le jour en tant quâĂ©pisode tĂ©lĂ©, une version audio a Ă©tĂ© faite, mais adaptĂ©e au 8e Docteur ; des fans nâont pas hĂ©sitĂ© non plus Ă complĂ©ter les scĂšnes rĂ©cupĂ©rĂ©es dâanimations pour reproduire lâhistoire.
Bon, ceci nâest que mon interprĂ©tation. Dans le roman « Shada », on ne dĂ©crit pas lâenfance de Skagra. Et câest Ă peine si lâon en sait plus sur son passĂ© au bout de lâhistoire. Mais lĂ nâest pas le plus important.
Ce qui est certain, câest que câest un adversaire redoutable auquel se frotte le Docteur. Intelligent (et les connaissances qui lui manquent, il les prend chez les autres), inconnu (personne nâa vu venir la menace) et maĂźtre de ses Ă©motions (ne faisant pas lâerreur de dĂ©voiler trop tĂŽt son plan, comme la plupart des « mĂ©chants »), il semble capable dâaller jusquâau bout de son plan. Les plus gros obstacles Ă franchir sont son orgueil et un certain Seigneur du TempsâŠ
Cependant le Docteur en a vu dâautres : les Daleks, les Cybermen ou le MaĂźtre sont sans doute les plus connus, mais dâautres, sâils sont moins cĂ©lĂšbres, nâen furent pas moins aussi redoutables. Et pourtant, ils ont tous Ă©tĂ© vaincus (provisoirement ou dĂ©finitivement). Mais avec Skagra, cela semble tout de mĂȘme encore une autre paire de manches. Dâautant plus que celui-ci a souvent une longueur dâavance sur lui tout au long de cette aventure...
« Shada » est donc basĂ© sur un scĂ©nario Ă©crit par Douglas Adams pour la sĂ©rie tĂ©lĂ©visĂ©e du Docteur. Lâhistoire devait normalement clĂŽturer la saison 17 Ă lâĂ©poque du 4e Docteur (Tom Baker). Une partie fut dâailleurs partiellement tournĂ©e, mais des problĂšmes de production, ainsi quâune grĂšve en dĂ©cida autrement. Au grand dam des acteurs, mais, apparemment au grand soulagement du scĂ©nariste, déçu par ce quâil avait Ă©crit et les contraintes quâil avait subies.
On peut le regretter, car ce que nous offre lâadaptation littĂ©raire de Gareth Roberts est tout bonnement impeccable. Les co-auteurs connaissaient - en tout cas - dĂ©jĂ lâunivers quâils abordent, ayant tous deux travaillĂ© prĂ©cĂ©demment sur des Ă©pisodes de la sĂ©rie tĂ©lĂ©visĂ©e. Une collaboration Ă travers le temps, puisque Douglas Adams, Ă qui on devait aussi le dĂ©sopilant « Guide du voyageur galactique », est malheureusement dĂ©cĂ©dĂ© entre-temps.
Le texte est fluide et ne manque pas dâhumour malgrĂ© la trame sĂ©rieuse, juste reflet de la nature « dĂ©calĂ©e » du Docteur, qui semble toujours prendre les choses Ă la lĂ©gĂšre, alors quâil nâen est rien bien sĂ»r. Les Ă©changes entre le Docteur et Chronotis sont savoureux. Tous les personnages sont dâailleurs vraiment bien campĂ©s. Lâaction, quoique soutenue, nâempĂȘche pas quelques passages un peu plus calmes, ce qui permet aux personnages (et au lecteur !) de reprendre leur souffle. Le texte est donc bien balancĂ©. Les courts chapitres qui le composent contribuent aussi Ă suivre aisĂ©ment lâensemble qui, pourtant, ne cesse de changer de dĂ©cor.
Lâapport de Gareth Roberts nâest pas nĂ©gligeable, puisquâil restait encore pas mal de trous dans le scĂ©nario Ă lâĂ©poque, quâil a complĂ©tĂ© sur la base des notes dâAdams. Le tout tient parfaitement la route.
Seul bĂ©mol, mais purement liĂ© Ă la traduction française : les quelques rĂ©fĂ©rences culturelles, dans les premiers chapitres, sont françaises (« Cloclo », « GĂ©rard Majax », âŠ), ce qui nâa pas de sens quand on sait que lâon se trouve dans la ville de Cambridge ! Ce nâest pas Ă©norme, mais cela nâaurait pas demandĂ© un effort insurmontable de trouver des rĂ©fĂ©rences britanniques connues de ce cĂŽtĂ©-ci de la Manche, comme Elton John ou Houdini, par exemple ?
En conclusion, si « Shada » nâa pas pu devenir un Ă©pisode tĂ©lĂ©, on ne perd pas trop au change en lisant lâadaptation littĂ©raire : les images dĂ©filaient dans ma tĂȘte tout en lisant les pages de lâouvrage ! Ce que jâai personnellement adorĂ©, câest dây (re)trouver ce 4e Docteur grĂące auquel jâai dĂ©couvert la sĂ©rie. A bien y rĂ©flĂ©chir, cette aventure aurait aussi parfaitement convenu au 11e Docteur, vu que les deux incarnations partagent pas mal de traits de caractĂšre. En rĂ©sumĂ©, un excellent roman, que je vous recommande chaudement !
Petite anecdote : mĂȘme si « Shada » nâa pas vu le jour en tant quâĂ©pisode tĂ©lĂ©, une version audio a Ă©tĂ© faite, mais adaptĂ©e au 8e Docteur ; des fans nâont pas hĂ©sitĂ© non plus Ă complĂ©ter les scĂšnes rĂ©cupĂ©rĂ©es dâanimations pour reproduire lâhistoire.

