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Doctor Who : Le Docteur

        




Doctor Who | Docteur no 07 : Sylvester McCoy | Regeneration, it's a lottery !

Par | 28/05/2012 | Lu 11797 fois




Le Docteur aurait dû s’en douter : la Rani est rancunière. La « Time Lady » n’a pas oublié qu’il l’a empêchée de poursuivre ses expériences sur les humains. Le jour de la vengeance est donc venu. Elle attaque sans ménagement le vaisseau du Docteur. On ne sait trop les détails, mais ce qui est certain, c’est que celui-ci est mortellement blessé. « Mortellement » pour un Seigneur du Temps, nous le savons tous désormais, cela signifie passer par une nouvelle régénération. Lorsque son ennemie s’empare de lui, toujours à terre et inconscient, nous découvrons sa nouvelle apparence. Le septième Docteur vient d’entamer son existence.

Pas le temps de souffler : dès qu’il se réveille dans le laboratoire de son ennemie, le Docteur découvre que cette dernière a repris de nouvelles expériences, sur un monde inconnu cette fois. Mais elle le prend de vitesse et lui injecte une substance qui lui fait perdre la mémoire. Se faisant alors passer pour Mel, sa compagne, elle se sert de lui pour construire un « manipulateur temporel » qui ferait d’elle-même la maîtresse du temps et de l’espace. Heureusement, tandis que la vraie Mel participe à la résistance des habitants de la planète, le Docteur recouvre la mémoire juste à temps pour arrêter son ennemie. Fuyant la rébellion, la Rani se jure d’une nouvelle fois prendre sa revanche. Mais elle réalise trop tard que les Tetraps (des créatures monstrueuses à l’allure de chauve-souris) qu’elle avait utilisés pour imposer sa loi sur la planète, se sont emparés de son vaisseau, faisant d’elle leur prisonnière. On n’entendra plus guère parler d’elle par la suite - à l’exception d’un épisode spécial : « Dimensions in time ».

Le Docteur, lui, retrouve enfin Mel – la vraie - pour la suite de leurs aventures. Leur duo voyagera encore un an ensemble, mais au bout de cette première saison du septième Docteur, sa compagne finira pourtant par le quitter. C’est à ce moment qu’il prend une nouvelle compagne sous son aile : Ace. Mais il semble bien que la jeune adolescente à problèmes n’ait pas croisé sa route par hasard. De son vrai nom Dorothy Gale McShane (ce qui est autrement plus long qu’Ace !), elle aurait été amenée à dessein par un vieil ennemi : Fenric. Tant et si bien que, si le Docteur fera découvrir plein de lieux et d’époques à sa nouvelle protégée, il sera de plus en plus sur ses gardes, se demandant quels peuvent bien être les plans de Fenric.

Tout cela a un impact sur son comportement : d’abord personnage comique, pour ne pas dire clownesque, le septième Docteur devient de plus en plus secret, méfiant, voire manipulateur. Parfois même cynique et sans pitié, comme quand il n’hésite pas à utiliser la puissante « Main d’Omega » (un manipulateur stellaire) pour détruire une flotte de Cybermen. Manipulateur, il l’est parfois aussi avec ses proches. Pour lui, la fin justifie souvent les moyens. Ainsi, il force Ace à confronter les actes passés de l’enfant troublé qu’elle a été autrefois. L’intention est bonne, mais souvent pénible pour l’intéressée.

Au cours de ses aventures, le septième Docteur retrouvera aussi le Brigadier Lethbridge-Stewart aux côtés duquel il combattra les forces d’une dimension parallèle de la Terre.

Au bout de sa troisième saison (la 26ème de toute la série), le Seigneur du Temps affronte avec succès Fenric, durant une bataille navale en pleine Deuxième Guerre Mondiale.

Finalement, alors qu’il ramène Ace chez elle dans l’épisode « Survival », le Docteur se retrouve face au Maître, qui kidnappe les habitants de la région. Une nouvelle fois, il vainc son « ennemi intime » et repart avec Ace pour de nouvelles aventures. Mais cette fois, nous ne pourrons pas les découvrir à l’écran. En effet, « Survival » est le dernier épisode de l’ancienne série.

Avant de remonter à bord du Tardis, le Seigneur du Temps prononce alors ces dernières paroles à Ace : « There are worlds out there where the sky is burning, and the sea's asleep, and the rivers dream. People made of smoke and cities made of song. Somewhere there's danger, somewhere there's injustice, and somewhere else the tea's getting cold. Come on, Ace. We've got work to do. » (Il y a des mondes où le ciel est en feu, et la mer endormie, et où les fleuves rêvent. Leurs habitants ne sont que fumée et les villes ne sont que chansons. Par endroits, il y a du danger, à d’autres, de l’injustice. Ailleurs encore, le thé est en train de refroidir. Venez, Ace. Nous avons du travail à faire.)

En fait, ce n’est pas encore tout à fait la fin à l’écran pour le septième Docteur, même si la première série télévisée s’arrête là... Outre plusieurs romans, on le retrouvera encore dans « Dimension in time », un court épisode hors-série de 13 minutes seulement, réunissant la plupart des incarnations (il ne manque que les deux premières), ainsi que durant les premières minutes du téléfilm « Docteur Who », en 1996. Mais ça, c’est une autre histoire …

Personnalité du septième Docteur

Le septième Docteur est marqué par le grand changement de personnalité, non pas par rapport à sa précédente incarnation, mais bien durant sa propre existence !

D’abord véritable élément comique, il devient, sous des dehors affables et même un peu bouffons, de plus en plus « secret », méfiant, manipulateur. La raison : il s’attend à tout moment à devoir affronter Fenric, une force maléfique datant de la naissance de l’univers et qui lui a mis la jeune Ace sur sa route. Le Docteur en ignore la raison précise, mais ce n’est certainement pas pour un pique-nique ou une partie de cartes ! Dès ce moment, le septième Docteur sera sur ses gardes, d’où ce comportement de plus en plus secret, sous des dehors toujours affables. Et s’il garde, en apparence, un côté bouffon, il se révèle d’une très grande intelligence, capable de saisir les paramètres de toute situation et d’en prendre le contrôle en moins de temps qu’il ne faut pour le dire.

On notera que la transformation de son caractère se reflète dans son habillement : d’abord colorés, ses vêtements deviendront de plus en plus sombres et de couleurs neutres, même si son chapeau Panama et son parapluie - une arme redoutable ! - resteront le plus souvent présents au travers des trois saisons. Comme pour les précédentes incarnations, le septième Docteur cache aussi toute une série d’objets hétéroclites, dont il fait souvent un usage inattendu pour s’en sortir.

Sylvester McCoy en 2014 | By Patrick Subotkiewiez - https://www.flickr.com/photos/28781447@N04/13818804395/, CC BY 2.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=32149528
Sylvester McCoy en 2014 | By Patrick Subotkiewiez - https://www.flickr.com/photos/28781447@N04/13818804395/, CC BY 2.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=32149528

Sylvester McCoy

Né en 1943, Percy James Patrick Kent-Smith est, à lui seul, un résumé quasi complet des nations entourant la mer d’Irlande : il voit le jour en Ecosse, d’une mère irlandaise et d’un père anglais. Malheureusement, ce dernier n’aura jamais la chance de voir son fils, car il meurt sur les fronts de la Seconde Guerre Mondiale un mois avant sa naissance…

Au départ, Percy, qui a passé son enfance à Dublin, n’a nullement l’intention de devenir acteur, puisqu’il se destine à la prêtrise, avant de renoncer au sacerdoce et de… travailler dans les assurances ! Rien à voir avec le monde du spectacle…

On finit pourtant par le trouver dans « The Ken Campbell Roadshow », une troupe spécialisée dans le théâtre comique. Le personnage le plus marquant qu’il interprète est un cascadeur du nom de… Sylveste McCoy. Dans le programme du spectacle, on indique que le rôle de Sylveste McCoy est joué par… Sylveste McCoy. Ce trait d’humour n’est pas compris par un critique, qui pense qu’il s’agit de son vrai nom. Percy profite de l’occasion pour en faire son nom de scène, avant d’ajouter par la suite un « R » pour en faire « Sylvester ».

Après quelques apparitions mineures à l’écran et la poursuite de sa carrière théâtrale, Percy – pardon : Sylvester – décroche en 1987 la timbale et devient le septième Docteur. Comme son prédécesseur (Colin Baker) refuse de jouer la scène de la régénération (rien d’étonnant : Baker a été renvoyé sans ménagement par les producteurs), McCoy doit jouer la scène à lui seul, couvert d’une perruque blonde pour donner le change quand le sixième Docteur est mortellement blessé.

Trois ans plus tard, Sylvester McCoy clôture la première époque de la série, annulée en 1989. Mais il revient à l’écran dans « Dimension in Time » (un épisode cross-over avec « East-Enders », autre monument de la télé anglaise) et surtout, au cours des premières minutes du téléfilm « Doctor Who », en 1996, où il cèdera ensuite la place à la huitième incarnation.

Par conséquent, ce septième Docteur, qui n’a qu’un peu plus de 3 saisons à son palmarès, a tout de même 9 ans d’existence pour les fans, mieux que les 7 saisons du quatrième Docteur, même s’il n’est pas présent en permanence à l’écran comme l’a bel et bien été Tom Baker (l’acteur du quatrième Docteur). A noter également que Sylvester McCoy fut le seul acteur de la première époque à battre Tom Baker, en 1990, au sondage du « meilleur Docteur », organisé annuellement par le « Doctor Who Magazine », une performance que seul David Tennant (le dixième Docteur) parviendra à renouveler plus tard.

Après Doctor Who

Outre quelques aventures radiophoniques du Docteur, Sylvester McCoy est resté présent à la télévision, entre autres dans un programme de la BBC pour les enfants : « What's Your Story? ». Mais c’est surtout vers son premier amour, c'est-à-dire le théâtre, qu’il retourne le plus souvent et où il rencontre le plus de succès, comme dans la version musicale de « Robin des Bois », « Les Chroniques de Narnia » ou « Le Roi Lear ».

Mais le Docteur n’a pas tout à fait abandonné Sylvester McCoy, puisqu’en 2008, il est l’invité spécial d’un épisode de la série britannique « Doctors », où il y joue l’ancienne vedette d’une série consacrée à un personnage qui voyage dans le temps…

A l’écran par contre, l’acteur rate de peu plusieurs rôles d’importance. Ainsi, au début des années 1990, quand Steven Spielberg tente d’adapter « Pirates des Caraïbes » pour le cinéma, il pense à McCoy pour le rôle du Gouverneur Swann. Mais Disney ne donne finalement pas son accord. Spielberg doit renoncer. Lorsque Gore Verbinski tentera à son tour de réaliser cette même adaptation, cette fois avec succès, il offre le rôle à Jonathan Pryce…

Nouvel espoir déçu quand Peter Jackson lui préfère Ian Holm pour interpréter Bilbo Baggins, dans la trilogie du « Seigneur des Anneaux ». Mais Jackson se fait quelque peu pardonner par la suite, en lui offrant le rôle de Radagast, aux côtés de son vieil ami Ian McKellen (Gandalf) et de Christopher Lee (Saroumane) dans les deux films « The Hobbit ».

Thierry B.
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