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Doctor Who | Docteur no 03 : Jon Pertwee | Reverse the Polarity !

13/02/2012
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CondamnĂ© Ă  l’exil sur Terre par ses semblables pour avoir enfreint les lois de non-ingĂ©rence de Gallifrey, le Docteur a subi Ă©galement une rĂ©gĂ©nĂ©ration forcĂ©e. EpuisĂ©, il s’écroule en sortant du Tardis. Mais le Seigneur du Temps va trĂšs vite se reprendre ! Au cours de ses aventures, ce troisiĂšme Docteur sera d’ailleurs un homme d’action, bien plus qu’il ne l’avait Ă©tĂ© durant les deux versions prĂ©cĂ©dentes. Courtois en temps ordinaire (et mĂȘme un excellent diplomate), il n’hĂ©site pourtant pas Ă  user des poings ou, plutĂŽt, Ă  utiliser les arts martiaux (comme l’aĂŻkido vĂ©nusien !) pour dĂ©sarmer un adversaire. Il est aussi fort branchĂ© sur la technologie, utilisant nombre de gadgets et pilotant divers vĂ©hicules, dont sa Batmobile – pardon : la Whomobile ! – et surtout Bessie, son vieux tacot jaune canari (vieux en apparence, car bourrĂ© de gadgets).

Puisqu’il est exilĂ© sur Terre, autant ne pas rester inactif, mĂȘme si c’est plutĂŽt Ă  contrecoeur qu’il devient le conseiller scientifique de UNIT, l’organisation militaire des Nations-Unies, pour dĂ©fendre la planĂšte contre les (mĂ©chants) aliens. De temps Ă  autre, Gallifrey, malgrĂ© l’exil, le rappelle pour des missions secrĂštes, qui ne lui plaisent pas vraiment d’ailleurs. Mais l’énorme avantage est qu’elles lui permettent de repartir dans l’espace, et cela, c’est ce qu’il y a de plus motivant pour ce grand voyageur !

Le Seigneur du Temps fait Ă  nouveau face Ă  de multiples menaces, sur Terre et ailleurs. Il retrouvera aussi de vieilles connaissances : les Daleks (mais dans une version alternative du monde, vu qu’ils ont Ă©tĂ© dĂ©truits par le deuxiĂšme Docteur – vous croyez vraiment qu’il y soit parvenu ?) et les Cybermen. Mais il y a surtout un nouveau venu dans la liste des ennemis : le MaĂźtre. En dĂ©but de saison 8 (la deuxiĂšme de cette incarnation), ce Seigneur du Temps renĂ©gat s’allie aux Autons (des humanoĂŻdes Ă  base de plastique) pour dĂ©truire la Terre. Rassurez-vous : il n’y parviendra pas (sinon, nous ne serions pas ici pour lire le prĂ©sent article !).

Pour marquer les 10 ans de la sĂ©rie, le Docteur s’allie Ă  ses deux premiĂšres incarnations pour sauver Gallifrey de l’attaque d’Omega, l’un des fondateurs de leur civilisation, devenu fou (« The Three Doctors », premiĂšre rĂ©union de plusieurs incarnations).

Durant sa derniùre saison, le troisiùme Docteur fera aussi la connaissance d’une nouvelle compagne : une jeune journaliste qui n’a pas froid aux yeux. Elle se nomme Sarah Jane Smith et fera encore parler d’elle par la suite.

Dans sa derniĂšre aventure, le Docteur est exposĂ© Ă  une dose massive de radiations et fait l’Ascension (ah non, pardon, ça c’est Daniel Jackson, dans Stargate !) 
 et se rĂ©gĂ©nĂšre sous les yeux Ă©bahis de Sarah Jane.

Personnalité du troisiÚme Docteur

Le troisiĂšme Docteur n’est pas dĂ©nuĂ© de paradoxes. Ainsi, alors qu’il a lui-mĂȘme souvent un comportement autoritaire, il est le premier Ă  contester l’autoritĂ©. Ses tempes grisonnantes ne sont pas non plus synonymes de grande sagesse, de patience ou de tolĂ©rance. Bien au contraire ! Ainsi, les bureaucrates et les militaires bornĂ©s lui tapent vraiment sur les nerfs (imaginez donc combien il doit ĂȘtre dur, pour lui, de travailler pour UNIT !). Rien d’étonnant donc qu’il s’exclame souvent : « Maintenant, vous m’écoutez ! » (« Now listen to me! »)

Mais sous ses airs arrogants, le Docteur, troisiĂšme du nom, n’en est pas moins fort protecteur, d’une maniĂšre quasi-paternelle, envers ses compagnons. Le Docteur se lie aussi d’une amitiĂ© profonde avec le Brigadier Lethbridge-Stewart, chef de UNIT en Grande-Bretagne, une amitiĂ© qu’il conservera toujours des annĂ©es plus tard (tentant, durant sa onziĂšme incarnation, de le recontacter, pour apprendre, effondrĂ©, la mort de son ami). Lorsque les Seigneurs du Temps dĂ©cident de lever son exil, il continuera d’ailleurs Ă  aider UNIT dans sa lutte.

Autre paradoxe : malgrĂ© qu’ils soient ennemis, il cachera aussi Ă  peine une grande admiration pour le MaĂźtre.

MalgrĂ© un recours facile Ă  se battre, le troisiĂšme Docteur est un diplomate hors pair. Et tout homme d’action qu’il soit, il a un cĂŽtĂ© « dandy », portant des vĂȘtements plutĂŽt fantaisistes (chemises Ă  jabots, vestes en velours aux couleurs diverses, 
). Le premier Docteur trouvera qu’il a des airs de clown !

Comme il est trÚs porté sur la technologie, la phrase qui le marque le plus est un « technobabble », digne de Star Trek : « Reverse the polarity. »

John Pertwee Ă  cĂŽtĂ© des commandes du Tardis dans Doctor Who | Par Archives New Zealand from New Zealand — Dr Who, John Pertwee, CC BY-SA 2.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=51250852
John Pertwee Ă  cĂŽtĂ© des commandes du Tardis dans Doctor Who | Par Archives New Zealand from New Zealand — Dr Who, John Pertwee, CC BY-SA 2.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=51250852

John Pertwee

Descendant de Huguenots (son nom de famille Ă©tant l’anglicisation de «Perthuis»), John Pertwee a toutes les raisons de devenir acteur, avec plusieurs membres de sa famille dĂ©jĂ  impliquĂ©s dans le mĂ©tier, mĂȘme si ce n’est pas son ambition au dĂ©part. ElĂšve rebelle, il se fait exclure de nombreuses Ă©coles ainsi que de l’AcadĂ©mie Royale d’Art Dramatique (pour avoir refusĂ© d’imiter le bruit du vent dans une tragĂ©die grecque !). Officier dans la Royal Navy durant la deuxiĂšme Guerre Mondiale, il vient au mĂ©tier d’acteur une fois la paix revenue, interprĂ©tant le rĂŽle d’un 
 officier dans un sitcom radiophonique, ainsi que plusieurs piĂšces de théùtre. Graduellement, il passe devant les camĂ©ras, qu’il s’agisse de films de comĂ©die ou de sĂ©ries tĂ©lĂ©.

En 1969, quand il pose sa candidature pour la succession de Patrick Troughton qui vient de quitter le rĂŽle, il apprend que les producteurs l’avaient dĂ©jĂ  retenu sur la liste des candidats ! Il devient donc le troisiĂšme Docteur, Ă  qui il donne une personnalitĂ© bien typĂ©e et trĂšs diffĂ©rente de ses prĂ©dĂ©cesseurs. Avec cinq saisons, il est... troisiĂšme ( !) au classement des acteurs ayant le plus longtemps tenus le rĂŽle (bizarrement, William Hartnell – le premier Docteur - le prĂ©cĂšde au nombre d’épisodes, malgrĂ© 2 saisons de moins).

Finalement, John Pertwee dĂ©cide de quitter la sĂ©rie en 1974. Les raisons avancĂ©es ne sont pas toujours trĂšs claires, certaines Ă©tant qu’il ne voulait pas ĂȘtre confinĂ© Ă  un mĂȘme rĂŽle, d’autres que c’était en raison du dĂ©cĂšs de Roger Delgado (l’interprĂšte du MaĂźtre), qui Ă©tait aussi un de ses amis.

John Pertwee reprendra encore officiellement le rĂŽle devant les camĂ©ras, dans «The Five Doctors», Ă©pisode spĂ©cial pour les 20 ans de la sĂ©rie, ainsi que «Dimension in Time» (un autre «spĂ©cial», pour les 30 ans). On l’entendra dans des Ă©pisodes radiophoniques tirĂ©s de la sĂ©rie, et il apparaĂźtra dans le costume du troisiĂšme Docteur pour une sĂ©rie de publicitĂ©s pour un opĂ©rateur tĂ©lĂ©phonique.

Poursuivant sa carriĂšre, il fit encore de nombreuses apparitions, Ă  des degrĂ©s divers, dans diffĂ©rents programmes, avant de rendre l’ñme un jour de mai 1996, quelques jours seulement aprĂšs la diffusion du tĂ©lĂ©film consacrĂ© au huitiĂšme Docteur.

Thierry B.
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