QuatriĂšme de couverture
FascinĂ©e par les crĂ©ations du monde, Aube, doctorante en sciences des religions, occupe ses loisirs en suivant lâorchestre Les vieux Ringards, des amateurs de chansons pĂ©tulantes et de jazz joyeux. Cependant, un jour, elle trouble les musiciens, en hurlant contre elle-mĂȘme.
Contre elle-mĂȘme ? Pas tout Ă fait.
Pour compenser la disparition en Inde de sa meilleure amie, Aube sâest fait implanter une Ăąme sĆur de synthĂšse qui finit par lâobsĂ©der de ses conseils bienveillants. MĂȘme les lectures requises par sa thĂšse sont parasitĂ©es par les interventions intempestives de cette crĂ©ature, si bien que la jeune femme sâinterrogera peu Ă peu sur la pertinence dâune telle prĂ©sence si affectueuse. Elle va jusquâĂ envisager de sâen dĂ©barrasser.
Sâen dĂ©barrasser ? Difficile. Lâentreprise responsable de la prothĂšse affectueuse a fait faillite. Le comble câest que cette espĂšce dâange gardien ne semble pas dâun grand secours quand les horizons dâAube se couvrent tour Ă tour : crash de sa relation amoureuse, abandon de ses parents, arrĂȘt de ses Ă©tudes⊠Ah, comment dĂ©gager lâavenir ?
Contre elle-mĂȘme ? Pas tout Ă fait.
Pour compenser la disparition en Inde de sa meilleure amie, Aube sâest fait implanter une Ăąme sĆur de synthĂšse qui finit par lâobsĂ©der de ses conseils bienveillants. MĂȘme les lectures requises par sa thĂšse sont parasitĂ©es par les interventions intempestives de cette crĂ©ature, si bien que la jeune femme sâinterrogera peu Ă peu sur la pertinence dâune telle prĂ©sence si affectueuse. Elle va jusquâĂ envisager de sâen dĂ©barrasser.
Sâen dĂ©barrasser ? Difficile. Lâentreprise responsable de la prothĂšse affectueuse a fait faillite. Le comble câest que cette espĂšce dâange gardien ne semble pas dâun grand secours quand les horizons dâAube se couvrent tour Ă tour : crash de sa relation amoureuse, abandon de ses parents, arrĂȘt de ses Ă©tudes⊠Ah, comment dĂ©gager lâavenir ?
Biographie de l'auteur
NĂ© dans la citĂ© de lâAtomium, Robert Yessouroun a migrĂ© dans la ville du CERN. MariĂ©, pĂšre dâune jeune femme, gĂ©ologue non pratiquant, naguĂšre professeur de lettres, de mathĂ©matiques et de psychologie, formateur dâenseignants, il explore, Ă travers lâĂ©criture, quelques grands thĂšmes de lâanticipation. Cet appĂ©tit de futur ne lâempĂȘche pas de rester un admirateur inconditionnel de Jacques Tati pour son regard aiguisĂ©, tendre et humoristique sur lâĂȘtre humain dĂ©passĂ© par la modernisation massive qui uniformise la CitĂ©. La psychologie ayant longtemps dominĂ© ses lectures, il sâintĂ©resse Ă©galement, depuis plus dâune dĂ©cennie, aux interactions entre les humains et leurs futures crĂ©atures high-tech.
Fiche de lecture
Comme lâon peut sâen rendre compte avec ses Fables du Futur, la spĂ©cialitĂ© de Robert Yessouroun, câest de concevoir et de prĂ©senter un futur proche dans lequel les robots et les androĂŻdes font partie intĂ©grante de notre quotidien, comme câest dĂ©jĂ quasiment le cas actuellement, et de confronter ces intelligences artificielles Ă des dilemmes, bien souvent provoquĂ©s par nous autres, les ĂȘtres humains, et nos sentiments ou nos Ă©motions qui ne peuvent pas toujours ĂȘtre analysĂ©s, interprĂ©tĂ©s ou compris correctement par des machines, afin de nous amener Ă rĂ©flĂ©chir aux limites de ces derniĂšres.
En lâoccurrence, une fois nâest pas coutume, câest un ĂȘtre humain que lâon trouve au centre de lâhistoire. La jeune femme se prĂ©nomme Aube. PassionnĂ©e de cosmogonie, sujet quâelle Ă©tudie, elle vit seule sur une pĂ©niche Ă quai, ses parents scientifiques Ă©tant partis sâinstaller sur la Lune. Un peu Ă lâouest et au vu des Ă©checs quâelle a cumulĂ©s jusquâici dans sa vie, la voici aujourdâhui au pied du mur, face Ă son avenir qui semble plutĂŽt mal embranchĂ©. Surtout avec son I.A. qui la rend dingue et quâelle voudrait bien pouvoir zigouiller ! Câest donc en compagnie dâune joyeuse bande dâandroĂŻdes musiciens complĂštement bargeots avec qui elle passe le plus clair de son temps libre, et de son insupportable « amie » artificielle greffĂ©e dans sa tĂȘte, quâelle va devoir Ă©plucher ses horizons, sâinterroger, afin dâanalyser les diffĂ©rentes possibilitĂ©s â encore bien floues - qui sâoffrent Ă elleâŠ
Ce court roman de science-fiction de 180 pages, divisĂ© en cinq chapitres, est pour le moins atypique. Avec cette hĂ©roĂŻne qui cumule les dĂ©boires, ces androĂŻdes musiciens hauts en couleurs et extravagants Ă souhait en permanence affairĂ©s Ă quelque chose, cette intelligence artificielle qui se conduit comme une peste en interrompant Ă tout bout de champ les pensĂ©es dâAube, ces dialogues bien barrĂ©s qui fusent de toutes parts et ces descriptions richement imagĂ©es, ces jeux de mots parfois bien retors, ces rimes comiques (Balivernes, Jules Verne !), ces paysages et dĂ©cors de demain et ces lieux bien dĂ©finis (la pĂ©niche, le bar, lâhĂŽpital, lâappartement, lâuniversitĂ©, âŠ), ce chien fou, ce cactus qui pue, ces emmerdeurs de Naturouriens, le tout frappĂ© du sceau de lâhumour, câest comme si jâavais assistĂ© â bien calĂ©e dans mon fauteuil - Ă une piĂšce de théùtre en cinq actes. Le moins que je puisse dire, câest que ça y va et quâil nây a pas de temps mort ! Dâailleurs, lors de la lecture du premier chapitre, je dois avouer que je me suis fait dĂ©sarçonner. QuâĂ cela ne tienne, je suis remontĂ©e en selle et cette fois-ci, jâai bien bouclĂ© ma ceinture et cela sâest mieux passĂ©. Oui, parce quâil faut suivre, hein !
En fait, vu le cĂŽtĂ© caricatural des personnages et les Ă©vĂ©nements ou situations rocambolesques, jâai mĂȘme imaginĂ© une adaptation en BD ! Jâadorerais pouvoir mettre des visages sur tous ces protagonistes, surtout sur les membres de lâorchestre Les vieux Ringards, pour les voir Ă©voluer dans cette histoire au fil des cases.
Lorsque jâai demandĂ© Ă Robert Yessouroun dâoĂč lâidĂ©e dâĂ©crire ce roman lui Ă©tait venue, il mâa rĂ©pondu ceci :
« L'idĂ©e... m'est venue Ă la suite du dĂ©cĂšs brutal de mon meilleur ami. Je me suis posĂ© la question Comment retrouver un tel ami ? et j'ai imaginĂ© l'histoire d'Aube. Son intĂ©rĂȘt pour la cosmogonie fut en fait le mien aprĂšs mai 68. Un gauchiste avait, Ă GenĂšve, accrochĂ© sur la façade de l'uni une banderole L'art, c'est con, laquelle m'avait viscĂ©ralement choquĂ©. Je me suis interrogĂ© sur la crĂ©ation, son sens, et en particulier sur la crĂ©ation du monde, vue par les scientifiques (tous ne croyaient pas au Big Bang) et vue par les religions du monde. Et puis, concernant lâidĂ©e de lâorchestre, dĂ©barquĂ© Ă Lausanne vers mes 18 ans, j'avais suivi les rĂ©pĂ©titions des Aiglons, un groupe de musiciens qui venait de faire un tabac avec Stalactite. »
Ce sont des mots que jâaurais bien vu figurer en prĂ©face de cet ouvrage. La premiĂšre information est triste et touchante et donnerait une profondeur supplĂ©mentaire Ă la solitude quâAube a Ă©prouvĂ©e Ă la disparition de son amie. Quant aux autres anecdotes, plus lĂ©gĂšres, lorsque nous les repĂ©rerions dans le texte, nous pourrions les associer Ă ce que Robert Yessouroun a vĂ©cu dans sa jeunesse prĂ©-Woodstock.
En conclusion, Ă lâinstar des vieux Ringards, Aube Ă©pluche ses Horizons est un livre dĂ©coiffant, pĂ©tulant, pĂ©tillant, joyeux et divertissant. Un sympathique OVNI dans le monde de la SF.
En lâoccurrence, une fois nâest pas coutume, câest un ĂȘtre humain que lâon trouve au centre de lâhistoire. La jeune femme se prĂ©nomme Aube. PassionnĂ©e de cosmogonie, sujet quâelle Ă©tudie, elle vit seule sur une pĂ©niche Ă quai, ses parents scientifiques Ă©tant partis sâinstaller sur la Lune. Un peu Ă lâouest et au vu des Ă©checs quâelle a cumulĂ©s jusquâici dans sa vie, la voici aujourdâhui au pied du mur, face Ă son avenir qui semble plutĂŽt mal embranchĂ©. Surtout avec son I.A. qui la rend dingue et quâelle voudrait bien pouvoir zigouiller ! Câest donc en compagnie dâune joyeuse bande dâandroĂŻdes musiciens complĂštement bargeots avec qui elle passe le plus clair de son temps libre, et de son insupportable « amie » artificielle greffĂ©e dans sa tĂȘte, quâelle va devoir Ă©plucher ses horizons, sâinterroger, afin dâanalyser les diffĂ©rentes possibilitĂ©s â encore bien floues - qui sâoffrent Ă elleâŠ
Ce court roman de science-fiction de 180 pages, divisĂ© en cinq chapitres, est pour le moins atypique. Avec cette hĂ©roĂŻne qui cumule les dĂ©boires, ces androĂŻdes musiciens hauts en couleurs et extravagants Ă souhait en permanence affairĂ©s Ă quelque chose, cette intelligence artificielle qui se conduit comme une peste en interrompant Ă tout bout de champ les pensĂ©es dâAube, ces dialogues bien barrĂ©s qui fusent de toutes parts et ces descriptions richement imagĂ©es, ces jeux de mots parfois bien retors, ces rimes comiques (Balivernes, Jules Verne !), ces paysages et dĂ©cors de demain et ces lieux bien dĂ©finis (la pĂ©niche, le bar, lâhĂŽpital, lâappartement, lâuniversitĂ©, âŠ), ce chien fou, ce cactus qui pue, ces emmerdeurs de Naturouriens, le tout frappĂ© du sceau de lâhumour, câest comme si jâavais assistĂ© â bien calĂ©e dans mon fauteuil - Ă une piĂšce de théùtre en cinq actes. Le moins que je puisse dire, câest que ça y va et quâil nây a pas de temps mort ! Dâailleurs, lors de la lecture du premier chapitre, je dois avouer que je me suis fait dĂ©sarçonner. QuâĂ cela ne tienne, je suis remontĂ©e en selle et cette fois-ci, jâai bien bouclĂ© ma ceinture et cela sâest mieux passĂ©. Oui, parce quâil faut suivre, hein !
En fait, vu le cĂŽtĂ© caricatural des personnages et les Ă©vĂ©nements ou situations rocambolesques, jâai mĂȘme imaginĂ© une adaptation en BD ! Jâadorerais pouvoir mettre des visages sur tous ces protagonistes, surtout sur les membres de lâorchestre Les vieux Ringards, pour les voir Ă©voluer dans cette histoire au fil des cases.
Lorsque jâai demandĂ© Ă Robert Yessouroun dâoĂč lâidĂ©e dâĂ©crire ce roman lui Ă©tait venue, il mâa rĂ©pondu ceci :
« L'idĂ©e... m'est venue Ă la suite du dĂ©cĂšs brutal de mon meilleur ami. Je me suis posĂ© la question Comment retrouver un tel ami ? et j'ai imaginĂ© l'histoire d'Aube. Son intĂ©rĂȘt pour la cosmogonie fut en fait le mien aprĂšs mai 68. Un gauchiste avait, Ă GenĂšve, accrochĂ© sur la façade de l'uni une banderole L'art, c'est con, laquelle m'avait viscĂ©ralement choquĂ©. Je me suis interrogĂ© sur la crĂ©ation, son sens, et en particulier sur la crĂ©ation du monde, vue par les scientifiques (tous ne croyaient pas au Big Bang) et vue par les religions du monde. Et puis, concernant lâidĂ©e de lâorchestre, dĂ©barquĂ© Ă Lausanne vers mes 18 ans, j'avais suivi les rĂ©pĂ©titions des Aiglons, un groupe de musiciens qui venait de faire un tabac avec Stalactite. »
Ce sont des mots que jâaurais bien vu figurer en prĂ©face de cet ouvrage. La premiĂšre information est triste et touchante et donnerait une profondeur supplĂ©mentaire Ă la solitude quâAube a Ă©prouvĂ©e Ă la disparition de son amie. Quant aux autres anecdotes, plus lĂ©gĂšres, lorsque nous les repĂ©rerions dans le texte, nous pourrions les associer Ă ce que Robert Yessouroun a vĂ©cu dans sa jeunesse prĂ©-Woodstock.
En conclusion, Ă lâinstar des vieux Ringards, Aube Ă©pluche ses Horizons est un livre dĂ©coiffant, pĂ©tulant, pĂ©tillant, joyeux et divertissant. Un sympathique OVNI dans le monde de la SF.





