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Terminus 1 | Tome 1 : L'homme à la valise | Serge Le Tendre, Jean-Michel Ponzio | 2016

Les univers de Stefan Wul


Une fiche ajoutée dans nos cales par | 17/01/2024 | Lu 374 fois






Terminus 1, tome 1 @ 2016 Ankama | Illustration de couverture @ Jean-Michel Ponzio
Terminus 1, tome 1 @ 2016 Ankama | Illustration de couverture @ Jean-Michel Ponzio

Présentation

Piqué par un essaim d'insectes télépathes, Julius lit dans les pensées et se sert de ses dons pour de minables arnaques. Un soir, poursuivi par les perdants rancuniers d'une partie de cartes ayant mal tourné, il se réfugie par hasard chez Marje, flamboyante aventurière au passé sulfureux, qui lui propose une mission dangereuse mais lucrative : une chasse au trésor dans le cimetière d'astronefs de la planète Walden...

Fiche de lecture

Depuis quelque temps déjà les éditions Ankama ont entrepris d'adapter l’œuvre de Stefan Wul en BD. Le fait de confier cette tâche à des équipes différentes pour chaque titre donne à cet ambitieux projet une touche disparate tout à fait bienvenue.

L'univers de Stefan Wul, comme celui de Julia Verlanger, se prête admirablement à une transposition graphique. Il est coloré, foisonnant, exotique et porté par des intrigues efficaces. Terminus 1 est une bonne illustration de ce potentiel. Terminus 1 n'est pas à vrai dire un roman majeur de Wul, mais il possède un charme certain et s'inscrit dans un univers proche de celui de L'Orphelin de Perdide. Serge Le Tendre au stylo a su rester fidèle au texte, tout en déroulant un récit raconté par quelques-uns des acteurs de celui-ci trente ans après les faits. Cette liberté ne trahit en rien les intentions premières de Stefan Wul.

Terminus 1 est l'histoire d'une chasse au trésor sur la planète Walden où se cache un cimetière d'astronefs oublié de tous. Ces épaves antédiluviennes renferment un métal devenu introuvable : le palladium. Julius, sorte d'aventurier sujet à des crises épisodiques de télépathie est chargé par une de ses vieilles connaissances, Marje, de récupérer ce métal. Il est aidé en cela par un équipement qui lui rend la vie un peu trop facile – c'était la faiblesse du roman – à savoir un transmetteur de matière dissimulé dans une valise. Nous suivons donc les péripéties de Julius, depuis la partie de carte avortée qui le conduit chez Marje, jusqu'à la traversée spatiale à destination de Walden au cours de laquelle il va sauver une jeune fille paumée, Stella, passagère clandestine dont il tombera amoureux. Julius va lui permettre d'éviter un rapatriement et des travaux forcés, en lui cédant sa place. Il va ainsi lui offrir de poursuivre son voyage dans de bonnes conditions. En contrepartie – Marje absente ne pouvant lui envoyer de l'argent par la valise -  il devra ruser pour s'intégrer à l'équipage, déréglant sciemment un équipement de navigation pour se poser ensuite en sauveur. Là aussi, la fidélité au roman nous rappelle que la ficelle était un peu grosse...

Le dessin de Jean-Michel Ponzio, qui officie également au niveau des couleurs, est tout simplement magnifique. Ses personnages sont très étudiés et ses décors presque photographiques tant le souci de réalisme est porté loin. Ce bel album restitue avec bonheur les images inoubliables de mondes fabuleux que Wul a su offrir à des générations de lecteurs. Ce premier tome de Terminus 1 donne au roman de Stefan Wul une nouvelle dimension.

Didier Reboussin
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💬Commentaires

1.Posté par Michel MAILLOT le 05/02/2024 14:07 | Alerter
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mmaillot
L'homme à la valise. A priori, rien à voir avec Stefan Wul, mais ça me rappelle un feuilleton anglais des années 60 avec Richard Bradford où le héros, à l'opposé des séries américaines, s'en prenait plein la figure. Avec mon frère, on en avait mal pour lui. Donc le premier lien est la période à laquelle j'ai lu Terminus 1, un de mes premiers Fleuve Noir et le premier Wul. Forcément ça vous marque son lecteur, du genre qui laisse des traces dans son imaginaire. Sans doute aussi, comme pour Mc Gill de la série TV, Julius dans Terminus semble un "héros" un peu à bout de souffle, ce qui nous change. Le roman est considéré souvent comme mineur pour une histoire pourtant bien prenante. C'est la narration chez Stefan, le décor, l'écriture bougrement suggestive qui fait à mon sens sa réussite. Un ouvrage donc sous-estimé par nombre de critiques de SF. Mais ça n'est pas plus grave que ça et ici contrairement à d'autres prestations Ankamesque, on colle plutôt bien au récit initial. Les images "photographiques" de Ponzio, moi je les aime beaucoup, elles collent parfaitement au cinéma de Wul. Seul regret, c'est certains passages que je trouve trop rapidement parcourus à mon sens. On en demande toujours plus quand on aime. L'escalator et plus tard l'épisode dans le cimetière des fusées m'avaient particulièrement impressionnés en étant gosse. Bon c'est pas évident de passer d'une description qui s'étire en littérature à une mise en images plus resserrée en BD et la nécessité de faire deux volumes. En tout cas, j'ai beaucoup aimé y compris les petites libertés prises par le scénario qui passent parfaitement bien. Merci pour ce retour sur ces deux jolis volumes.

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