🎬 Tron : Ares | 2025

25/10/2025
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Synopsis

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L'étonnante aventure d’un Programme hautement sophistiqué du nom de Ares, envoyé du monde numérique au monde réel pour une mission dangereuse qui marquera la première rencontre de l'humanité avec des êtres dotés d'une intelligence artificielle…

Présentation

J'avais vu "Tron" étant petite et "Tron : L'Héritage" à sa sortie. Aller voir "Tron : Ares" a été une excellente occasion de profiter de la technologie I-max 3D. Et je pense, après avoir revu les 2 premiers volets dans la foulée, que c'est en 3D qu'il faut voir ce troisième opus. 

Pourquoi ? Pour parfaitement mesurer et apprécier l'évolution de la saga au fil des décennies. Chaque film est le reflet d'une époque, des capacités technologiques et cinématographiques de son temps. 

"Tron" propose des graphismes assez simplistes, "bruts de pomme", avec un décor "grossier". Les tenues des personnages sont chouettes pour l'époque, avec les bandes de lumière, et on voit bien le travail de la costumière (ou du costumier) sur les différents éléments. Histoire originale à sa sortie, "Tron" m'avait fait rêver. Imaginer pouvoir se balader dans un réseau informatique, c'était nouveau et génial. Les jeux vidéos, les courses des motos dans le monde numérique - la Grille -, les différents engins volants, tout était mis en oeuvre pour faire travailler l'imaginaire. L'intrigue était intéressante aussi : Flynn devait trouver un moyen de prouver que Dillinger lui avait volé ses idées et ses créations. Ce film reflète très bien le visuel de la plupart des jeux vidéos des années 80. Il est l'un des responsables de la naissance de ma passion pour la science-fiction.

Le fossé est énorme entre "Tron" et "Tron : L'Héritage". Ça saute aux yeux dès les premières minutes. En trente ans, les effets spéciaux ont connu un développement impressionnant. La bande son rajoute un effet technologique à l'ensemble qui rend ce 2e volet topissime au niveau de l'ambiance générale.

Pour autant, quelques facilités dans le scénario sont un peu décevantes : des ressorts narratifs et des types de personnages ont été repris d'autres films (je pense notamment au passage dans le club End of Line et au personnage Zuse/Castor, parfaitement interprété par Michael Sheen). Mais bon, on sait bien qu'il n'y a pas cinquante recettes pour faire avancer une intrigue... 

Le rythme enlevé et les rebondissements entraînent le spectateur dans une aventure plus trépidante que celle du premier film, dont le rythme est plus lent.

L'intrigue est assez simple : Flynn doit empêcher un programme mégalomane et obsédé par la perfection (l'Histoire regorge de tyrans de ce genre), son double numérique CLU, de sortir de la Grille. Cependant, cette histoire propose de jolies surprises, en particulier les ISOs. "Tron : L'Héritage" est une vitrine spectaculaire des effets spéciaux des années 2000/2010.

Le niveau grimpe encore d'un cran avec "Tron : Ares". La technologie 3D au cinéma et le fait de pouvoir donner corps à tout et n'importe quoi grâce aux imprimantes 3D font de ce film une aventure visuelle hors du commun. La bande son en jette moins que pour le 2e, mais elle colle très bien à l'ambiance et laisse toute sa place aux effets spéciaux, qui en mettent littéralement plein les yeux du début à la fin. Les motos de la Grille ont encore évolué ; j'ai trouvé tous les éléments visuellement très très beaux. 

Ici aussi, quelques ressorts narratifs sont "faciles" (dans le sens : déjà vus et/ou utilisés), particulièrement la relation entre Mme Dillinger (Gillian Anderson) et son fils (Evan Peters). J'ai trouvé ces deux personnages survolés, d'ailleurs. Ils auraient mérité davantage de profondeur ; cela aurait enrichi l'histoire. 

Quant à l'intrigue, elle ajoute une nouvelle étape à l'épopée Tron. Je ne peux pas la résumer comme je l'ai fait au-dessus pour les précédents films sans dévoiler des surprises, donc je vais simplement dire que le programme Ares est envoyé par le fils Dillinger dans le monde réel pour récupérer une donnée vitale pour l'avenir du monde. Le scénario est beaucoup plus intéressant que celui du 2e volet. Il touche à une préoccupation très actuelle de l'humanité, à son avenir. Le sujet est bien traité.

Les personnages principaux sont bien joués et bien travaillés. J'ai trouvé Jared Leto très bon en Ares : il incarne à merveille son personnage d'IA évolutive. Protagonistes et antagonistes remplissent parfaitement leur rôle, hormis, comme dit plus haut, le couple mère-fils Dillinger. Les tenues des personnages sont de petits bijoux visuels et technologiques.

A côté de cela, dommage qu'une super idée du 2e opus n'ait pas été ré-exploitée dans ce volet. Peut-être dans un 4e film ?

En conclusion, effets spéciaux, scénario, musique, personnages (mention spéciale à Ares), rebondissements, courses-poursuites, moments calmes, tout était très bien dosé, maîtrisé, travaillé. C'est assez étonnant de la part de Disney, qui a tendance à détruire ses univers et ses meilleurs personnages, à la longue.

Je vous conseille vivement d'aller voir ce film en I-max 3D. Il en vaut la peine (et le prix) !

Copyright @ Hélène D.G. pour Le Galion des Etoiles. Tous droits réservés. En savoir plus sur cet auteur