Synopsis
Montage @ Le Galion des Etoiles
Un physicien fait une découverte incroyable : une pilule permettant de remonter le temps. Le hasard de la guerre place un professeur de mathématiques sur sa route. Les deux compères envisagent d’améliorer cette pilule pour œuvrer en faveur d’un monde meilleur. Mais peut-on jouer impunément avec le temps ?
Présentation
En prĂ©parant l'article sur Le Voyageur imprudent (1944) de RenĂ© Barjavel, jâai dĂ©couvert une adaptation de Pierre Tchernia pour la tĂ©lĂ©vision, en 1982. Il avait adaptĂ© auparavant en 1977 Le Passe-muraille de Marcel AymĂ© (nouvelle de 1941), un hĂ©ros quâon pourrait imaginer en team-up avec le Diable Vert.
Câest datĂ©, les effets spĂ©ciaux sont trĂšs low-cost (on dit « de chez Wish » paraĂźt-il de nos jours), mais câest un autre voyage temporel. Je remonte ma ligne de vie jusquâĂ mes un an, et je retrouve des productions tĂ©lĂ© Ă la FantĂŽmette avec des machines pleines de diodes et de boutons, qui font de la fumĂ©e, le bruit de yoyo de la flĂ»te Ă coulisse, le bruitage de tire-bouchon pour les disparitions , le bruit blanc des dialogues sans fond sonore ni post-synchro⊠Les dĂ©cors de fatras sont dignes de Pas de pitiĂ© pour les croissants, on croise Michel Fortin, le Zavatter de Nestor Burma, Jean-Marc Thibault a la tĂȘte que je lui ai connue dans Maguy, bref que des souvenirs !
La qualitĂ© du programme en lui-mĂȘme nâest pas exceptionnelle, il a fallu aussi remanier la trame du rĂ©cit pour coller Ă quelques contraintes de tournage, jâimagine. On retrouve nĂ©anmoins lâessentiel du rĂ©cit, une petite boucle Ă la Interstellar avec un pot de fleur, et on ne fait pas lâimpasse sur la question de la guerre perpĂ©tuelle qui hante Saint-Menoux, et qui est rĂ©sonne trĂšs fort aujourdâhui. Bien que le futur soit une maquette, il y a tout de mĂȘme un certain trouble Ă imaginer Paris sous les dĂ©combres, Notre-Dame en ruines. En revanche, on ne verra pas lâan mille.
Pierre Tchernia apporte une touche personnelle avec lâĂ©tonnement de Jean-Marc Thibault-Essaillon dâaprĂšs guerre qui sâĂ©tonne du prix de la pomme de terre dans les annĂ©es 1980 : « aucune augmentation malgrĂ© lâinflation, ça mâĂ©pate ». On Ă©tait passĂ© depuis plus de vingt ans au nouveau franc, mais on sent que ça marquait encore les esprits de ceux qui les ont convertis jusquâau passage Ă lâeuro (parfois mĂȘme aprĂšs).
Le casting est plutĂŽt sympathique, Jean-Marc Thibault est plus lumineux que lâEssaillon original, le jeune Thierry Lhermitte est charmant, et câest Ă©mouvant de voir la jeune Anne Caudry, petite-fille de Georges Bernanos, morte prĂ©maturĂ©ment Ă 34 ans du SIDA. Je cite aussi le camĂ©o de Michel Serrault dirigeant Faust Ă lâopĂ©ra. Il jouait Dutilleul, le rĂŽle titre du Passe-Muraille de 1977 (rĂŽle titre incarnĂ© par Bourvil dans l'adaptation de 1951 de Jean Boyer), il y aurait peut-ĂȘtre un Tcherniaverse ? Et Jean Bouise en juge paumĂ© de 1890 face Ă lâhomme qui lui vient du futur.
Je verrais bien un remake contemporain, avec Mathieu DumĂ©ry et Lenie Cherino en tĂȘte dâaffiche.
Lien utile :
đ LE VOYAGEUR IMPRUDENT - YouTube
Câest datĂ©, les effets spĂ©ciaux sont trĂšs low-cost (on dit « de chez Wish » paraĂźt-il de nos jours), mais câest un autre voyage temporel. Je remonte ma ligne de vie jusquâĂ mes un an, et je retrouve des productions tĂ©lĂ© Ă la FantĂŽmette avec des machines pleines de diodes et de boutons, qui font de la fumĂ©e, le bruit de yoyo de la flĂ»te Ă coulisse, le bruitage de tire-bouchon pour les disparitions , le bruit blanc des dialogues sans fond sonore ni post-synchro⊠Les dĂ©cors de fatras sont dignes de Pas de pitiĂ© pour les croissants, on croise Michel Fortin, le Zavatter de Nestor Burma, Jean-Marc Thibault a la tĂȘte que je lui ai connue dans Maguy, bref que des souvenirs !
La qualitĂ© du programme en lui-mĂȘme nâest pas exceptionnelle, il a fallu aussi remanier la trame du rĂ©cit pour coller Ă quelques contraintes de tournage, jâimagine. On retrouve nĂ©anmoins lâessentiel du rĂ©cit, une petite boucle Ă la Interstellar avec un pot de fleur, et on ne fait pas lâimpasse sur la question de la guerre perpĂ©tuelle qui hante Saint-Menoux, et qui est rĂ©sonne trĂšs fort aujourdâhui. Bien que le futur soit une maquette, il y a tout de mĂȘme un certain trouble Ă imaginer Paris sous les dĂ©combres, Notre-Dame en ruines. En revanche, on ne verra pas lâan mille.
Pierre Tchernia apporte une touche personnelle avec lâĂ©tonnement de Jean-Marc Thibault-Essaillon dâaprĂšs guerre qui sâĂ©tonne du prix de la pomme de terre dans les annĂ©es 1980 : « aucune augmentation malgrĂ© lâinflation, ça mâĂ©pate ». On Ă©tait passĂ© depuis plus de vingt ans au nouveau franc, mais on sent que ça marquait encore les esprits de ceux qui les ont convertis jusquâau passage Ă lâeuro (parfois mĂȘme aprĂšs).
Le casting est plutĂŽt sympathique, Jean-Marc Thibault est plus lumineux que lâEssaillon original, le jeune Thierry Lhermitte est charmant, et câest Ă©mouvant de voir la jeune Anne Caudry, petite-fille de Georges Bernanos, morte prĂ©maturĂ©ment Ă 34 ans du SIDA. Je cite aussi le camĂ©o de Michel Serrault dirigeant Faust Ă lâopĂ©ra. Il jouait Dutilleul, le rĂŽle titre du Passe-Muraille de 1977 (rĂŽle titre incarnĂ© par Bourvil dans l'adaptation de 1951 de Jean Boyer), il y aurait peut-ĂȘtre un Tcherniaverse ? Et Jean Bouise en juge paumĂ© de 1890 face Ă lâhomme qui lui vient du futur.
Je verrais bien un remake contemporain, avec Mathieu DumĂ©ry et Lenie Cherino en tĂȘte dâaffiche.
Lien utile :
đ LE VOYAGEUR IMPRUDENT - YouTube