
Pavillon de l'Exil (réédition) @ 2018 L'Atalante | Illustration de couverture @ Genkis Genkkis
Prise dans une tourmente politique, le capitaine Honor Harrington a quitté le service actif. Elle s’est exilée sur la planète Grayson, où elle tente d’oublier le sacrifice de sa carrière en remplissant au mieux son rôle de seigneur d’un fief. Mais les réactionnaires graysoniens se déchaînent contre elle, sans craindre d’aller jusqu’au complot et au meurtre, et la guerre entre Havre et Manticore la rattrape. Passée sous la coupe d’un comité de salut public, la République populaire prépare en effet l’opération « Poignard ». Honor doit surmonter ses angoisses et ses doutes pour se mettre au service de sa planète d’adoption. La laissera-t-on faire ?
Fiche de lecture
On dit que tout héros doit connaître sa traversée du désert : Honor Harrington n’échappe pas à la règle.
Suite aux scandales l’ayant opposée au clan Young et ses alliés politiques, Honor se replie dans le fief graysonien, dont elle a été faite seigneur en récompense de ses exploits dans la défense du Protectorat. Mais sur cette planète aux mœurs si différentes de la sienne, elle a tout à apprendre : son rôle de seigneur féodal, vivre avec ses hommes d’armes chargés de sa protection, la gestion d’un fief… Mais surtout à affronter ses ennemis par la parole et l’épée davantage que par le pistolet ou les batteries d’armes d’un vaisseau stellaire. Car ils ne lui pardonneront pas d’être la seule femme militaire seigneur féodal de Grayson. Et ses cauchemars non plus.
Le cinquième tome est à mon sens celui qui explore le mieux le thème du choc des cultures et des interactions, plus ou moins heureuses, entre conservatisme et modernité, entre profonde et sincère foi religieuse et fanatisme bigot. La peur de ce qui est inconnu, étranger, le doute qui assaille tout être humain mais aussi un espoir de rédemption, tout cela est superbement dépeint.
C’est également le tome qui est le plus engagé de l’auteur : l’année de parution de l’ouvrage (1995) coïncide tragiquement avec l’attentat d’Oklahoma City qui a fait environ 170 morts et 680 blessés lors d’une exposition de voiture piégée. Et l’auteur souligne, en aparté de fin de roman, ses préoccupations au sujet de tout cela. Il l’écrivait il y a 30 ans maintenant (déjà !) mais cela demeure toujours actuel. Pour le pire mais peut-être pour le meilleur aussi. A nous de choisir.
Suite aux scandales l’ayant opposée au clan Young et ses alliés politiques, Honor se replie dans le fief graysonien, dont elle a été faite seigneur en récompense de ses exploits dans la défense du Protectorat. Mais sur cette planète aux mœurs si différentes de la sienne, elle a tout à apprendre : son rôle de seigneur féodal, vivre avec ses hommes d’armes chargés de sa protection, la gestion d’un fief… Mais surtout à affronter ses ennemis par la parole et l’épée davantage que par le pistolet ou les batteries d’armes d’un vaisseau stellaire. Car ils ne lui pardonneront pas d’être la seule femme militaire seigneur féodal de Grayson. Et ses cauchemars non plus.
Le cinquième tome est à mon sens celui qui explore le mieux le thème du choc des cultures et des interactions, plus ou moins heureuses, entre conservatisme et modernité, entre profonde et sincère foi religieuse et fanatisme bigot. La peur de ce qui est inconnu, étranger, le doute qui assaille tout être humain mais aussi un espoir de rédemption, tout cela est superbement dépeint.
C’est également le tome qui est le plus engagé de l’auteur : l’année de parution de l’ouvrage (1995) coïncide tragiquement avec l’attentat d’Oklahoma City qui a fait environ 170 morts et 680 blessés lors d’une exposition de voiture piégée. Et l’auteur souligne, en aparté de fin de roman, ses préoccupations au sujet de tout cela. Il l’écrivait il y a 30 ans maintenant (déjà !) mais cela demeure toujours actuel. Pour le pire mais peut-être pour le meilleur aussi. A nous de choisir.