Elio | 2025

19/08/2025
Lu 292 fois


Réalisation : Madeline Sharafian, Domee Shi, Adrian Molina
Scénario : Julia Cho, Mark Hammer, Mike Jones



Synopsis

Depuis toujours, l’humanité lève les yeux vers les étoiles en quête de réponses… et cette fois, l’univers a répondu !

Elio, un garçon de 11 ans rêveur et passionné d’espace, peine à trouver sa place sur Terre. Mais sa vie bascule lorsqu’il est mystérieusement téléporté dans le Communiverse, une organisation intergalactique rassemblant des représentants (aussi étranges que fascinants) de galaxies lointaines.

Pris par erreur pour l’ambassadeur officiel de la Terre, il se retrouve propulsé au cœur d’une mission aussi périlleuse qu’extraordinaire.

Heureusement, il pourra compter sur Glordon, un extraterrestre aussi loufoque qu’attachant, et sur sa tante Olga, qui veille sur lui depuis la Terre. Au cours de cette aventure hors du commun, Elio devra prouver qu’il est le digne représentant des humains tout en découvrant qui il est vraiment et où se trouve sa place.

Présentation

Prenez des thèmes classiques chers à Disney-Pixar (trouver sa place dans le monde pour un préado, l’amitié, le conflit avec l’autorité, etc.), mélangez-les à des clins d’œil à tous les films de science-fiction dédiés au contact avec une forme d’intelligence extraterrestre. Rajoutez un enfant hyperactif dopé à la caféine ultrapure et une esthétique empruntée à Vice-versa (film, 2015), accentuée d’une forte dose d’acide lysergique cher aux hippies et à la « beat generation » littéraire. Et vous aurez Elio.
 
L’esthétique et l’action sont survoltées : ça va dans tous les sens, tant et si bien que le film traite de manière très déséquilibrée tous les thèmes qu’il se propose d’embrasser. Épileptiques et hyperactifs, je vous recommande de faire attention à ce film qui peut être assez épuisant à regarder.

La grande variété des extraterrestres présentés est admirable. Le personnage de Glordon possède une bouche mais pas d’yeux, ce qui est perturbant tant il semble humain dans son caractère.

Le film s’amuse certes avec les codes de la SF de « premier contact » mais cela peut devenir forcé. Ne jamais faire de jeu à boire avec de l’alcool (ou du jus de fruits si vous jouez avec vos enfants) si vous voulez tout relever : vous serez bons pour une crise de foie à la fin.

Un film agréable à voir en famille pour initier vos enfants à la science-fiction mais, en tant qu’adulte, je suis un peu plus réservé sur cette œuvre. Et ce n’est pas faute d’avoir perdu mon âme d’enfant, mais je suis un enfant des années 1990, ayant eu ses fixettes sur le programme SETI et la vie extraterrestre (comme Elio oui). Mais je ne suis pas le fruit de la « génération TikTok » qui a besoin de sa dose de stimulation cérébrale constante et pour qui des films tels que Solaris, Stalker ou 2001 : L’Odyssée de l’Espace seraient une véritable kryptonite.

Le visionnage de ce film, bien que m’ayant apporté un certain plaisir, m’a intellectuellement fatigué. Le survoltage est si intense que certains noms de personnages sont « avalés », on ne les comprend pas ! Je comprends bien que le rythme du film est censé faire écho à l’état d’esprit d’Elio, mais cette perspective m’effraie autant qu’elle me fatigue. A force d’aller trop vite, on s’épuise et on s’éclate contre un mur.

Et dans une perspective de « premier contact », on sait que le temps est un facteur important. Ainsi le « Voyager Golden Record » abondamment mentionné dans le film, lancé dans l’espace en 1977, n’a quitté l’Elio-sphère (oups ! l’héliosphère) qu’en 2013.

Copyright @ Jacques Bellezit pour Le Galion des Etoiles. Tous droits réservés. En savoir plus sur cet auteur
Articles dans la même rubrique :