Synopsis
En 2075, une petite fille de 10 ans, Iris, voit un mystérieux garçon vêtu d'une combinaison arc-en-ciel tomber du ciel.
C'est Arco. Il vient d'un futur lointain et idyllique où voyager dans le temps est possible. Iris le recueille et va l'aider par tous les moyens à rentrer chez lui.
Genres : animation, aventure, science-fiction
C'est Arco. Il vient d'un futur lointain et idyllique où voyager dans le temps est possible. Iris le recueille et va l'aider par tous les moyens à rentrer chez lui.
Genres : animation, aventure, science-fiction
Arco | Photos et affiche du film © Film Diaphana Distribution, https://diaphana.fr/film/arco | Montage © Le Galion des Etoiles
Présentation
Dans ce premier long métrage d’Ugo Bienvenu, nous retrouvons avec émotion le personnage de Mikki, déjà central dans le roman graphique Préférence Système (Denoël, 2019), et dans le plus confidentiel Journal de Mikki (même éditeur, 2023).
Dès les premières scènes, le spectateur non averti y verra une énième variation miyazakiste avec ses maisons dans le ciel, ses décors à l’aquarelle et les envolées lyriques façon Joe Hisaishi. Soyons honnêtes, il y a un peu de cela dans ce monde pacifié et harmonieux dans lequel vit le jeune Arco. Mais le parti pris du réalisateur va déjà plus loin que les contes du maître japonais. Il imagine une humanité du futur assez réduite mais tellement avancée qu’elle maîtrise la lumière dans des proportions cosmiques.
Pour preuve, les parents d’Arco enfilent une combinaison et peuvent voyager dans le temps pour aller chercher des plantes disparues. On imagine une civilisation du bien-après, qui reconstruit tout ce qui a été perdu, patiemment, sans bulldozers ni plan marshall, mais à l’échelle de spores de fougères. Cela n’empêche pas d’enflammer l’imagination du jeune garçon qui rêve de voir des dinosaures.
Sa curiosité le pousse à faire une grosse bêtise : il dérobe la combinaison de sa sœur et s’enfuit du nid familial. L’oisillon chute et se retrouve en 2075. Un futur plus proche de nous, et moins glorieux.
Une tempête fait rage dans un quartier résidentiel, les arbres tombent et les lignes à haute tension chutent sur les routes, tandis qu’un méga-feu continue de faire des ravages à quelques kilomètres à peine. Mais tout va bien ! Les gens profitent de leur jardin, ils arrosent les fleurs et font un barbecue entre voisins. Il n’y a rien à craindre, puisque chaque pavillon est protégé sous une bulle individuelle et qu’une armée de robots s’occupe à l’extérieur de gérer les dégâts.
C’est dans ce monde que se rencontrent Arco et la jeune Iris, sous l’œil protecteur du robot-nounou Mikki. La trajectoire de leurs aventures est assez classique mais revisitée avec beaucoup de fraîcheur, avec l’intrusion d’un trio de personnages façon Rapetou (le fait que ces trois frères s’appellent Dougie, Stewie et Frankie rappelle d’ailleurs Riri, Fifi et Loulou, ou Huey-Dewey-Louie en VO), dans un style rétro-80’s dans lequel je retrouve aussi quelque chose de Denver, le dernier dinosaure.
En faisant l’économie d’un méchant de service ou d’une vue manichéenne, certains reprocheront peut-être à cette histoire une vision trop lisse. Elle pointe néanmoins à la fois une forme de perte de notre humanité actuelle (encore et toujours ce rapport au robot qui est comme un miroir de ce que nous avons de plus mécanique en nous) et l’espoir, à travers les enfants, d’une reconquête de notre grandeur morale.
Il y a néanmoins deux petites choses qui me chatouillent dans ce film [Attention spoilers] :
- Un corps fait d’os et de sang est censé ressembler à du steak haché après une chute de plusieurs centaines de mètres
Dès les premières scènes, le spectateur non averti y verra une énième variation miyazakiste avec ses maisons dans le ciel, ses décors à l’aquarelle et les envolées lyriques façon Joe Hisaishi. Soyons honnêtes, il y a un peu de cela dans ce monde pacifié et harmonieux dans lequel vit le jeune Arco. Mais le parti pris du réalisateur va déjà plus loin que les contes du maître japonais. Il imagine une humanité du futur assez réduite mais tellement avancée qu’elle maîtrise la lumière dans des proportions cosmiques.
Pour preuve, les parents d’Arco enfilent une combinaison et peuvent voyager dans le temps pour aller chercher des plantes disparues. On imagine une civilisation du bien-après, qui reconstruit tout ce qui a été perdu, patiemment, sans bulldozers ni plan marshall, mais à l’échelle de spores de fougères. Cela n’empêche pas d’enflammer l’imagination du jeune garçon qui rêve de voir des dinosaures.
Sa curiosité le pousse à faire une grosse bêtise : il dérobe la combinaison de sa sœur et s’enfuit du nid familial. L’oisillon chute et se retrouve en 2075. Un futur plus proche de nous, et moins glorieux.
Une tempête fait rage dans un quartier résidentiel, les arbres tombent et les lignes à haute tension chutent sur les routes, tandis qu’un méga-feu continue de faire des ravages à quelques kilomètres à peine. Mais tout va bien ! Les gens profitent de leur jardin, ils arrosent les fleurs et font un barbecue entre voisins. Il n’y a rien à craindre, puisque chaque pavillon est protégé sous une bulle individuelle et qu’une armée de robots s’occupe à l’extérieur de gérer les dégâts.
C’est dans ce monde que se rencontrent Arco et la jeune Iris, sous l’œil protecteur du robot-nounou Mikki. La trajectoire de leurs aventures est assez classique mais revisitée avec beaucoup de fraîcheur, avec l’intrusion d’un trio de personnages façon Rapetou (le fait que ces trois frères s’appellent Dougie, Stewie et Frankie rappelle d’ailleurs Riri, Fifi et Loulou, ou Huey-Dewey-Louie en VO), dans un style rétro-80’s dans lequel je retrouve aussi quelque chose de Denver, le dernier dinosaure.
En faisant l’économie d’un méchant de service ou d’une vue manichéenne, certains reprocheront peut-être à cette histoire une vision trop lisse. Elle pointe néanmoins à la fois une forme de perte de notre humanité actuelle (encore et toujours ce rapport au robot qui est comme un miroir de ce que nous avons de plus mécanique en nous) et l’espoir, à travers les enfants, d’une reconquête de notre grandeur morale.
Il y a néanmoins deux petites choses qui me chatouillent dans ce film [Attention spoilers] :
- Un corps fait d’os et de sang est censé ressembler à du steak haché après une chute de plusieurs centaines de mètres
- Si les trois frères ont rencontré Arco quand ils étaient petits, alors il y a un paradoxe temporel non résolu, ou une scène manquante, ou une suite à venir…
Récompenses
- Festival international du film d'animation d'Annecy 2025 : Cristal du long métrage (grand prix de ce festival)
- Champs-Elysees Film Festival 2025: Prix du public du meilleur long-métrage
- Festival Européen du Film Fantastique de Strasbourg 2025: Cigogne d’or du meilleur film d’animation
- "Coup de cœur" de l'ADEME au festival Atmosphères 2025
- Champs-Elysees Film Festival 2025: Prix du public du meilleur long-métrage
- Festival Européen du Film Fantastique de Strasbourg 2025: Cigogne d’or du meilleur film d’animation
- "Coup de cœur" de l'ADEME au festival Atmosphères 2025