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Connexions mentales | Alain Blondelon | 2014


Une fiche ajoutée dans nos cales par | 17/02/2019 | Lu 978 fois





Illustration et quatrième de couverture

Connexions mentales @ 2014 Armada | Illustration de couverture @ Michel Borderie
Torgal et Marvick, deux Défricheurs, pensaient avoir affaire à une mission de tout repos sur la planète Végétalis. Après tout, il ne s’agissait que d’aller récolter une simple plante, utilisée pour la confection d’un cigare aphrodisiaque prisé dans toute la galaxie.

Mais, comme souvent, il peut y avoir de sacrées différences entre la théorie et la pratique.

Entre les autochtones qui vont leur réserver bien des surprises et une bande de mercenaires sans scrupules, nos deux prospecteurs galactiques verront leur résistance mise à rude épreuve.

S'ils s'en sortent, ce sera au prix fort.

Et que penser de ces terrifiantes CONNEXIONS MENTALES.

Fiche de lecture

Que voici un roman court fort sympathique.
 
Deux explorateurs indépendants, à l'apparence initiale plutôt bon enfant, mais n’hésitant ni au coup de poing ni à sortir les armes s’il le faut, se lancent à la recherche d’une plante particulière sur une planète végétale. Les difficultés commencent dès leur arrivée et leur vaisseau, le Caravavine se retrouve attaqué par un missile et finit sa descente au fond de la mer. Ce qui signifie que nos deux gaillards vont devoir se payer un passage à pied, dans un paysage accidenté et envahi par des plantes, des arbres et une jungle assez épaisse, jusqu’à la zone où se trouve ladite plante. Là, les animaux ne sont pas forcément sympas avec eux et les autochtones pas particulièrement accueillants à leur égard. Pour les deux compagnons et amis, l’aventure ne va guère leur laisser de repos – et nous non plus de ce fait – jusqu’à la conclusion de cette histoire sur Végétalis.
 
Le premier point agréable de cette histoire est le fait que ce soit Marvick, l’un des deux défricheurs, qui nous la narre. On ne peut d’ailleurs s’empêcher (du moins, est-ce ce que j’ai ressenti) de se dire que l’auteur est réellement ce défricheur-là, non pas parce qu’il a pris la plume, mais parce qu’il s’exprime avec un calme et un style qu’on ne s’attend pas à trouver dans un tel personnage, mais bien chez l’auteur.
 
Petit bémol, ce calme nous amène à attendre le milieu du roman pour qu’Alain Blondelon se lâche vraiment et passe la vitesse supérieure dans ses personnages. La niaque fait légèrement défaut dans la première partie, alors que l’on aurait apprécié, dès le début, plus de punch et de réactions face à tout ce que subissent nos deux héros et leurs compagnes et compagnons d’infortune. Une sorte de flegme et de calme trompeur – mais empreint d’une pointe de gouaille – qui basculera par la suite… pour nous faire lever le sourcil et prêter plus d’attention à cette étrange planète, autant qu’à cette symbiose mentale qui a de quoi nous intriguer. Nos deux défricheurs, qui n’ont rien d’enfants de chœur, jouent du poing et finalement des armes à feu avec de moins en moins de retenue, mais sans tomber dans l’excès d’un texte sanglant… jusqu’au final brutal, mais avec sa pointe amoureuse. 
 
Au final, une histoire agréable et un livre sans temps mort qui se lit très rapidement. Une histoire dans laquelle se mélangent le planet-opéra et une sorte de western-SF, une aventure du genre pulp où les héros sont indéboulonnables, malgré les coups et les blessures qu’ils endurent, mais ne sont pas exempts de défauts et d’hésitations. 
 
Bref, Alain Blondelon nous livre là l’histoire de deux gugusses dont on a vraiment envie de connaître les autres aventures à peine la dernière page tournée, suite que l’on espère voir éditer rapidement.

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