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Hot Space | Tome 1 : Crash Program | Le Pixx, Daviet | 2019


Une fiche ajoutée dans nos cales par | 09/03/2019 | Lu 408 fois






Hot Space | Tome 1 : Crash Program | Le Pixx, Daviet | 2019
Dans un futur pas si lointain, la Terre est devenue une république globale et, toujours avide de ressources, colonise petit à petit la galaxie. Les progrès technologiques ont explosé, autorisant les voyages interstellaires. Les moteurs à gravité permettent des voyages ultrarapides par trous de ver : on se déplace désormais dans la galaxie comme on se déplaçait jadis sur les mers.

Hot Space, c’est l’histoire de Nohraïa Kovalski, une jeune pilote, notée comme indisciplinée par ses supérieurs et affectée sur Ouranos, une base orbitant autour d'Aoba, planète reculée et aride qui présente apparemment très peu d’intérêt stratégique. La planète est habitée par les Kadisses ; quelques humains y sont aussi installés, certains pour raison scientifique, d’autre pour le profit de la contrebande et de la piraterie. Les Kadisses sont des êtres paisibles ; leur niveau technologique est réduit et la plupart vivent en tribus, fort peu en cités. Éleveurs, agriculteurs, chasseurs, leur société est néanmoins complexe et semble pouvoir se passer de tout confort terrien, même s’ils en apprécient la technologie. Indépendants, ils restent, autant que faire se peut, à l'écart des terriens sur place.

Ce ne sont donc pas eux qui intéressent la Terre, mais une ressource nouvelle qui pourrait changer à jamais la nature même de l’humanité. La changer à un point tel que la République Terrienne va tout mettre en œuvre pour annexer Aoba, sans pour autant éveiller de soupçons quant à ses motivations réelles.

L’idée est simple : créer un incident diplomatique en abattant un vaisseau, tuer son pilote et se servir de cette mort comme motif d’invasion, puis d’annexion.

Cette pilote à sacrifier, c’est Nohraïa. Mais elle n’a guère envie de se laisser faire et, pire, elle n’est pas la seule à refuser d’être sacrifiée…

Fiche de lecture

C’est une histoire que j’attendais depuis quelque temps. En fait depuis la convention SF de Gradignan près de Bordeaux en 2016. Pierre LePixx en avait réalisé l'affiche et j’avais eu l’occasion de le rencontrer et de sympathiser avec lui, de revenir avec deux dessins encadrés dans mon bureau ainsi son carnet de croquis paru chez Armada, tous trois généreusement dédicacés. Jusque là rien d’extraordinaire… si ce n’est que j’ai pu profiter de ces échanges pour découvrir quelques aspects du scénario de Hot Space, dont celle de la page 44 avec les explications scientifiques que Pierre avait recueillies sur la problématique qu’il y posait.

L’histoire était alléchante, le dessinateur sympathique, le coup de crayon sacrément bon (allez donc voir son site) … ne restait plus qu’à attendre et à suivre l’avancement du projet jusqu’à sa concrétisation. Seul regret, j’ai raté, pris par trop de choses, la sortie de l’édition Collector en Noir et Blanc, dédicacée qui est sortie…

Étant assez fan d’ambiance Pulp, le moins que je puisse dire, c’est que j’ai été servi. L’histoire tient la route ou plutôt l’espace comme la planète. Les personnages sont bien taillés et intrigants. L’action est là en permanence, sans vous laisser vraiment le temps de souffler, et la mise en forme change agréablement de ce qu’on a dans pas mal de BD. Le trait est énergique, précis et on a droit à plusieurs pages pleines particulièrement chouettes, à des cases généreuses, à du texte lisible…

Un livre pour s’en prendre plein la « tronche », parce qu’effectivement Nohraïa n’est pas du genre à se laisser mener à l’abattoir sans réagir, pas plus que de Saint-Jean, ou plutôt « Spector ». Ni la Kadisse Haesvree d’ailleurs…

Ce qui vous fait comprendre qu’il y a trois super héroïnes et seulement quelques mecs dans le clan des gentils. Les autres, les méchants, hé bien désolé, mais ces mecs bourrés de muscles et de testostérones sont pas mal chargés en connerie [comme l’explique Nohraïa, ça va souvent de pair] et vont apprendre à souffrir, salement souffrir même.

Quatre-vingts pages qui se dévorent très vite, trop vite hélas – mais que j’ai relu avec plaisir, rien que pour profiter des détails. Que l’on repose en espérant que Le Pixx ne nous fera pas attendre quatre ans et demi (ce qu’il lui a fallu pour créer cette BD ciselée tant scénaristiquement que graphiquement parlant) pour le deuxième tome et les suivants…

Vous aimez la BD, la SF, le Pulp ? C’est exactement ce qu’il vous faut. Pour ma part, j’ai été conquis et je piaffe déjà de devoir attendre la suite.

JC Gapdy
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